AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 2025 notes
Je me suis tapé une telle série de nanards ces derniers temps que j'ai éprouvé le besoin de revenir à une valeur sure. Quel pied de suivre cet écrivain en herbe dans son quotidien ! Me voilà rassuré sur ma capacité à continuer à éprouver du plaisir à lire un bouquin. C'est l'esprit serein que je m'en retourne aux auteurs contemporains. Merci Johnny.
Commenter  J’apprécie          130
John Fante est un écrivain que j'adore. Il arrive à parler de misère, de désespoir, de tragique de la condition humaine d'un ton léger, sans se prendre au sérieux et en nous faisant rire.
Roman semi autobiographique. Bandini alter ego de Fante est un écrivain d'origine italienne qui croit en lui et qui a déjà publié une nouvelle mais qui tire le diable par la queue. Il vit à Los Angeles, ville de rêve tout en étant fauché. Il erre de café en café et fait la connaissance de Camilia, une jeune femme Mexicaine fragile encore plus paumée que lui. La "poussière" symbole de misère et de fragilité humaine finit toujours par les rattraper.
Commenter  J’apprécie          131
Une grosse claque que ce bouquin : un style d'une efficacité incroyable, sans compromis, direct. Ca respire le vécu, la souffrance, la douleur physique et psychologique. Ca transpire la passion, les préjugés, l'Amérique. Pas le temps de respirer, on est pris à la gorge, de la première à la dernière page.
Commenter  J’apprécie          130
Arturo est fou, Bandini est malade mais c'est comme ça qu'on l'aime. Ask the dust c'est un titre puissant au service d'un livre incroyable. Bien sûr les hôtels minables, les bistrots de paumés et le personnage de l'écrivain raté qu survit tel un clochard font penser à du Bukwoski. Mais Arturo Bandini n'est pas Hank Chinaski. Je le vois plutôt comme un croisement du Portnoy de Philip Roth et le Ignatus J Reilly de John Kennedy Toole. Salement dérangé, sévèrement interprétatif j'ai bien du mal à croire que ce personnage soit un double de John Fante et je me demande quelle est la part autobiographique que l'on attribue souvent aux aventures de Bandini. Derrière ce mental abîmé il y a la quète, celle de devenir le pus grand écrivain de tous les temps... et puis il y a les femmes... Si Attirantes mais si repoussantes à la fois, Bandini les veut mais en a peur, il se veut viril mais n'est qu'un gamin face à elles... Ce livre écrit il y a déjà si longtemps (fin des années 30) n'a pas pris une ride, son rythme toujours aussi enlevé, sa folie toujours aussi actuelle. Oui, sans aucun doute, il faut lire Fante!
Commenter  J’apprécie          120
Demande à la poussière est l'un des 4 piliers de la saga Bandini et apparemment le plus connu. On suit notre héros-écrivain Bandini qui tâche de s'en sortir dans le Los Angeles du début des années 30.

Ce livre m'a remué à plus d'un titre :
- certains passages sont tout bonnement désopilants. Je pense notamment aux premières rencontres avec Camillia dans son bar, le vol du lait ou les razzias chez l'épicier japonais
- Fante a connu la dèche, la raconte bien, la sublime parfois et en témoigne avec une grande acuité
- on marche avec plaisir, gourmandise et un peu de voyeurisme sur les pas de Bandini. Ses excès et son côté grotesque font sourire mais on se fait surprendre par sa bonté de coeur, sa confiance en lui et sa Foi en la Vie qui finissent par nous édifier.
- enfin certaines pages sont tout bonnement sublimes, empreintes de poésie, de sauvagerie, de symbolisme et de mélancolie.

Pour ceux qui veulent découvrir la beat génération avant l'heure, pour ceux qui croient en leur bonne étoile sans se prendre trop au sérieux, foncez dans votre Ford 1929 rejoindre Bandini dans ses virées, ses impasses et ses sorties de route!
Commenter  J’apprécie          114
Le grand Bukowski disait de Fante : "Enfin un homme qui n'a pas peur de l'émotion".

Et il avait totalement raison. Je ne sais pas pourquoi j'aime lire les livres de John Fante. Sans doute pour ça peut-être. Ces montagnes russes d'émotions. La folie aussi.
Arturo Bandini notre héros ici - et alter ego de notre écrivain - est odieux parfois, flippant souvent. Il laisse totalement ses émotions guider sa vie et ses actions. Et forcément ça le met très souvent dans de drôles de situations.

Enfin bref, tout à déjà été dit sur ce Demande à la poussière donc je ne vais pas en rajouter. Mais une chose est sûre :je continuerai de lire Fante avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          110
Un jeune apprenti écrivain sans le sou se retire dans un minable motel du Colorado pour se consacrer à son art. Sa machine à écrire et sa bouteille pour seules compagnes, il affronte les affres de la création littéraire jusqu'au jour où une jeune femme... Mélange de flamboyance, d'auto-destruction et quête impossible, le héros séduira ou laissera indifférent. Mais à la fin ne restera que la poussière...
Commenter  J’apprécie          110
Demande à la poussière c'est l'histoire d'Arturo Bandini. Il part vivre l'American Dream, sans rien dans les poches mais les yeux remplis d'espoir.

Si j'ai lu ce roman, c'est avant tout car c'est le livre préféré de mon meilleur ami même si je connaissais Fante de nom. J'y ai découvert un phrasé cru, un rythme d'écriture au diapason du coeur, rempli de puissance. Il dépoussière les lieux les plus sales, les plus oubliés de Los Angeles pour faire ressortir la lumière de l' ordinaire et le double visage de la laideur. C'est un texte fort, extraordinaire, où résonne les cris de toutes les voix de la ville.

Il faut aimer l'humour acide, gras, qui cependant ne manque jamais de poésie et d'humanité. John Fante fait le funambule sur la ligne du tragique en regardant sa vie et son rêve d'écriture avec beaucoup de flamboyance et de justesse. le personnage de Bandini porte sans difficulté le poids du talent de ce roman et la richesse de sa psychologie, jusqu'au choix des mots et des phrases, qui trempent dans l'autodestruction et l'observation, de ses idoles ou de ses amours.

Un classique à lire ou relire, en ces temps l'éclat et le poids du soleil nous transforment en poussière.
Commenter  J’apprécie          110
La virtuosité de John Fante vient de sa manière de jongler avec, d'un côté, la gravité voire le tragique des destins et des contextes sociaux qu'il évoque et, de l'autre, l'humour qu'il ne cesse de semer dans ses lignes et qui habite Arturo lui-même, son héros ; « anti-héros » diront certains, « double » diront d'autres, les deux peut-être, si cela peut être.
La force de ce roman, je dois bien le dire, ne m'est pas apparue immédiatement... j'ai arpenté ses premières pages sans enthousiasme, pensant lire un énième roman sur le désir d'écrire et ses vicissitudes . Mais je ne regrette pas d'avoir insisté : certains passages sont de petits morceaux de bravoure. Et si, en bon nietzschéen, Fante n'a que faire de la psychologie, ses personnages ne manquent pas d'épaisseur, grâce à un art consommé, par un style tout en touches précises, d'en rendre les qualités les plus signifiantes : en quelques traits habillement tracés, quelques points savamment piqués, on les voit aussi bien qu'on les entend, on les toucherait presque, comme on les devine, comme on les sent... de même que l'on perçoit le monde, la société autour : celle qui consacre la compétition de chacun contre chacun, avec pour toute récompense argent et distinction... et tant pis pour l'amour.
Commenter  J’apprécie          110
Quel livre ! Autobiographique bien sûr (Arturo Bandini, c'est lui !), autour des premières années d'écrivain de John Fante, mais rendant compte aussi des sources d'inspiration de l'auteur et notamment de sa muse Camilla Lopez, malgré des relations tourmentées. le tout dans une langue et un style faisant penser à Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit en 1932, Mort à crédit en 1936) ou, plus encore, à Jack Kérouac (Sur la route, 1957). Ce n'est certes pas un road trip, l'ensemble se passant à presque entièrement à Los Angeles, mais c'est tout de même un itinéraire, celui de la maturation d'un grand écrivain. On ne s'ennuie pas un seul instant.
Nous avons là, en 1939, dès avant la seconde guerre mondiale, un précurseur de la "beat generation".
Demande à la poussière est le troisième des quatre romans du "cycle Bandini", avec Bandini, La route de Los Angeles, Rêves de Bunker Hill.
À lire absolument. Traduction Philippe Garnier
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (5383) Voir plus



Quiz Voir plus

"Demande à la poussière" de John Fante

En quelle année a été publié le livre de John Fante aux USA ?

1935
1939
1945
1951

15 questions
140 lecteurs ont répondu
Thème : Demande à la poussière de John FanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}