C'est en excellente compagnie que je me suis embarquée pour Los Angeles sur les traces d'Arturo
Bandini : nous y retrouvons le héros de
Bandini, plus âgé ayant quitté sa famille pour la grande ville et ses promesses.
Il y attend la gloire, après avoir publié une première nouvelle prometteuse : "le petit chien qui riait". Tirant le diable par la queue, il vit d'expédients, cumulant hôtel miteux et nourriture de fortune.
Les jours fastes, l'inspiration lui sourit et l'espoir d'un chèque se profile à l'horizon. Vient alors le temps des dépenses sans compter, une période qui passe malheureusement trop vite...
Au fil de ses errances, Arturo rencontre Camilla : elle est serveuse dans un bar démodé et sera sa princesse Maya. C'est un café infâme qui marque la naissance de leur relation agitée : il lui donnera le ton, sombre et amer.
Après nous avoir présenté sa famille dans
Bandini,
John Fante revient ici sur ses années de jeunesse dans un texte qui bruisse de vie, de colère et de folie. le ton est caustique, souvent pessimiste, parfois rageur, ...
Arturo est un héros impossible : féroce et irrespectueux, il n'en est pas moins touchant. Il s'enflamme et semble prêt à détruire dans la seconde ce qu'il a construit. Cette dualité se retrouve tout au long du récit, prêtant par là-même aussi bien aux rires qu'aux larmes, assurément un texte qui ne peut laisser indifférent.
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