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EAN : 9782812932830
245 pages
Editions De Borée (15/06/2017)
3.5/5   7 notes
Résumé :
En l'an 52 avant Jésus-Christ, Jules César est sur le point de perdre la guerre des Gaules. Mais la prise d'Avaric (l'actuelle Bourges) va bouleverser le cours de l'histoire, tout comme le cours de la vie d'une jeune Gauloise, Fabella. Tous ses proches, au premier rang desquels son père, le chef de la ville, ont péri pendant les combats. Recueillie par César, elle est donnée comme esclave à Falco, nouveau et tout puissant préfet d'Avaric. Contrainte à renoncer à son... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Fabella, princesse gauloise, devient l'esclave d'une famille romaine après la prise d'Avaric en 52 avant J.-C. Petit à petit elle voit s'effacer en partie son ancienne civilisation celte.

Ce roman historique nous relate la vie des esclaves, essentiellement celle des femmes, et fournit de nombreux détails sur les mœurs de cette époque. Des esclaves jugés au même niveau que les animaux domestiques, parfois torturés, parfois choyés. Des mœurs débridées, où l'homme domine outrageusement, où la pédophilie est tolérée, et la nudité naturelle.

Qu'elles soient esclaves ou libres, les femmes jouissaient de toute façon de peu de liberté. Fabella profitera des leçons d'un précepteur grec, esclave lui aussi, et pourra par son intelligence, apporter son aide à une jeune fille esclave, ainsi qu'à sa maîtresse et à une autre princesse esclave.

Un destin antique qui lie ensemble civilisation grecque, romaine et celte. Chacune d'elles s'enrichissant des savoirs de l'autre, malgré les massacres.
N'auraient-ils pas pu s'enrichir dans la paix ?

Fabella rêve de liberté alors que dans l'antiquité être femme c'est de toute façon être esclave. Plus un roman historique qu'une intrigue, il ne pourra être lu par les plus jeunes.
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Si j'avais à donner une note moyenne à ce roman, je devrais lui mettre 3 étoiles mais à cause de 3 éléments présents du début à la fin, il mérite 4 étoiles et c'est ce que je lui ai donné.

Petit avertissement avant de commencer, si plusieurs critiques s'ajoutaient à la mienne, il y aurait des 2 et des 4 ½.

Au cours des premières pages, j'avais l'impression d'entendre la voix monotone d'un enseignant parlant de cet événement pour la cinquantième foi. Même les premiers chapitres ressemblent à ce que j'appellerais « La vie quotidienne à Avaricum (Bourges) après la conquête romaine. »

Heureusement, l'intensité dramatique de ce roman augmente au fur et à mesure que l'histoire avance pour atteindre son climax dans le dernier tiers.

Pour les curieux, l'abondance de mots latins dans ce roman est un plus, surtout que nous avons l'explication pour plusieurs et même en prime, le dessin. Pour ma part, j'ai adoré surtout qu'avec mon Ipad, je pouvais même avoir ces objets en couleur. Cependant, je sais que cette abondance de mots latins va énerver.

Le premier aspect important de ce roman est le thème de l'identité. Fabella est une princesse faite esclave par cette conquête. de par sa situation sociale, elle possédait parfaitement la culture gauloise. Tout au long de cette histoire, on voit progressivement cette érosion et Fabella la ressent plus que les autres. de par ce thème, ce roman a une portée universelle et primordiale pour les peuples dont l'identité est en jeu.

Le deuxième thème universel de ce roman est celui de la liberté. Il n'est pas nécessaire d'être en prison pour sentir qu'on en est privé. Même chez les maîtres les plus gentils, on peut ressentir qu'on n'est qu'un objet aux yeux des maitres. Il y a cette analogie magnifique entre le dressage d'un cheval et « celui » d'un peuple est magnifique. J'aurais aimé le mettre en citation mais elle était trop longue.

Le troisième aspect d'intérêt de ce roman est l'interaction entre cinq femmes : Fabella, la princesse devenue esclave, Orca, la pute de 9 ans achetée par Fabella, Marcella, la maitresse romaine, Avarica, la deuxième princesse devenue esclave et finalement Agaphia la mère de Marcella. L'évolution de cette interaction pourrai, à elle seule faire l'objet d'une critique.

Pour terminer, les parents devraient lire ce roman avant de le donner à leur enfant, dépendant de leur niveau de tolérance pudique. Cette partie n'est pas de ma responsabilité.
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Fabella est une jeune fille Gauloise vivant à Avaric (l'actuelle Bourges). Elle n'est qu'une enfant lorsque les Romains envahissent son village.

Désormais appelée Avaricum, les habitants de cette ville ont pour la plupart été massacrés, dont son père, le chef de la ville. Fabella connait le même sort que le peu de survivants épargnés par les envahisseurs : elle devient esclave. Recueillie par César, elle est offerte à Falco, nouveau préfet d'Avaric. Elle devient l'esclave de sa fille, Marcella, une jeune fille aveuglée par ses désirs de mariage avec un homme riche qui l'emmènera vivre à Rome, la ville du progrès. L'avenir de la futur princesse Gauloise part en fumée, elle est contrainte à obéir à ses maîtres dans la ville qui l'a vue naître, mais qui a totalement changé.
Fabella recueille une esclave, qu'elle décide d'appeler Orca. Cette fillette de huit ans a eu la chance de faire la rencontre de Fabella afin de tirer un trait sur sa vie de lupa dans les rues de Rome. Les deux jeunes femmes se lient d'amitié. Ainsi, aux côtés d'Orca, Ctésiphon et Agaphia, Fabella essayera par tous les moyens de se rendre indispensable aux yeux de ses maîtres dans l'espoir d'être affranchie un jour.

Jean Pierre Ferrère a su nous plonger dans ce passé si lointain avec une maîtrise parfaite. L'emploi des mots romains ou gaulois donne encore plus de véracité à son roman.
En 52 avant Jésus Christ, les femmes n'avaient pas autant de droits que les hommes, encore moins lorsqu'elles étaient esclaves ! C'est toujours un sujet d'actualité !
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Les Romains ont envahi la vie de Fabella en lui prenant sa maison et sa famille. Réfugiée dans un puits, elle en est retirée pour devenir l'esclave du préfet Falco. de princesse devenue esclave elle met des années à se reconstruire, et sa vie va changer lorsqu'elle va acheter une jeune esclave. Ce sera le début de la transformation de sa vie.
L'ambiance de l'époque romain est là, mais il manque un peu de piment dans l'histoire.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ctésiphon invoqua la mémoire du grand Socrate et, tout heureux de retrouver on statut de grand philosophe, commença son discours :
— De l'homme ou du cheval, dis-moi qui est le plus fort.
— Le cheval, assurément.
— Et des deux, qui est le plus sage ?
— L'homme, habituellement.
— Bien répondu ! Et la sagesse de l'homme lui permet de monter sur le dos du cheval. Mais, dès lors qu'il est sur son dos, qui est le plus fort ?
— C'est toujours le cheval.
— Donc le cheval peut dominer son maître par sa force, non ?
— C'est exact.
— C'est alors le cheval qui est le maître, oui ?
— Oui, mais...
— ... mais quoi donc ?
— Le cheval ne se rebelle que s'il veut se rebeller.
— Et voilà ! Tout est là. Dresser un cheval revient à lui ôter toute idée de rébellion et à le conduire à accepter de se livrer à son maître, en oubliant qu'il est le plus fort. Et il en va des peuples comme des chevaux. Ils se gouvernent comme on gouverne un cheval, et c'est pour cette raison que l'équitation est la science des princes. As-tu compris Fabella ?
— C'est lumineux. En va-t-il de même pour les esclaves ? Car l'esclave n'a pas de pouvoir sur son maître, même s'il est plus fort que lui.
— S'il n'y a pas d'esclave, il n'y a pas de maître. C'est pourquoi le seul pouvoir de l'esclave est de mourir ou de s'enfuir, à moins qu'il ne se rende si indispensable qu'il en arrive à de venir le maître de son maître.
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- À toi de jouer, Fabella ! murmura Ctésiphon en poussant son élève vers le péristyle.
Fabella hésita, puis finit par se ruer vers l'escalier pour arriver sur la terrasse.
- J'ai entendu des cris. Que se passe-t-il ?
Renatus reprit une attitude désinvolte et son joli sourire.
- Te voilà Fabella ? Il ne se passe rien, sinon une discussion que nous avons, avec Orca, pour lui expliquer la différence entre une femme et un cheval.
- Et quelle est cette différence selon toi ?
- Il n'y en a pas, dans l'esprit tout du moins. L'être humain, comme le cheval, va toujours vers on confort et son intérêt. C'est pourquoi...
- C'est pourquoi "l'homme doit agir avec réflexion et bienveillance pour son cheval, de peur d'encourir sa rancune". Ce sont bien là les termes de ta leçon ?
- Parfaitement ! C'est bien dit.
- Et aussi que "le cheval ne demande qu'à t'aimer" ?
- Je le confirme.
Le cœur de Fabella battait à tout rompre. L'envie lui venait de s'emporter à son tour et de lui dire que, s'il ne connaissait pas la différence entre une femme et un cheval, il pouvait toujours le demander à sa mère. Mais elle se força à contenir sa colère.
- Et encore que "la tendresse dont on fait preuve en dressant sa bête, elle te la rendra au centuple" ?
- Parfaitement.
- Femmes et chevaux sont donc semblables ?
- Oui. Comme tout ce qui bouge sur terre, répondit savamment Renatus.
- Et t'est-il arrivé de ne pas savoir dresser un cheval ? Et de devoir le revendre pour en faire de la colle ?
- Jamais !
- Ce serait la preuve de ton incompétence, n'est-ce pas ?
- En effet, répondit doucement Renatus qui n'était pas sot et se découvrait sur le chemin de la défaite.
- Alors pourquoi vouloir revendre Agaphia ?
- Mais parce que... Parce qu'elle m'a offensé !
- Et tu revendrais un cheval qui t'offense ?
- Non, bien sûr...
- Que ferai-tu de lui ?
- Je tâcherais de comprendre ce que j'ai mal demandé et je me corrigerais.
- Voilà donc une différence entre une femme et un cheval ? L'un a droit à ta bienveillance et à ton indulgence, et l'autre à ton orgueil et à ta cruauté ?
- Mais ce n'est pas la même chose, une femme et...
- Tu viens de dire le contraire. Il faut savoir ce que tu dis.
Renatus ne sut que se taire devant la démonstration et subit sans un mot la péroraison.
- Ainsi, le cheval qui t'aime, tu le récompenses, et la femme qui t'aime, tu la punis. ? Drôle de logique ! Tu sembles aussi mal connaître les femmes que tu connais bien les chevaux, et il y a du vice prendre l'un pour l'autre.
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On ne discutait pas les ordres du pater familias. Aussi Marcella retourna-t-elle dans sa chambre pour se lamenter à voix basse devant son esclave.
— Un centurion ! Pour connaître, comme ma mère, les rigueurs des campagnes, dormir sous la tente et marcher dans la boue ? Plutôt mourir, ou devenir vestale !
— Tu as passé l'âge d'être vestale, Marcella, ne put s'empêcher de remarquer Fabellla.
— Tu dis vrai. Aussi ne deviendrai-je ni vestale ni épouse de centurion. Je serai femme de sénateur, quoi qu'il m'en coûte !
— Seras-tu plus heureuse pour autant ?
— Je ne saurai pas être heureuse si je ne suis pas riche et célèbre.
— Et dans cet espoir, tu serais prête à te donner à un inconnu ? Seulement parce qu'il pourrait t'apporter renommée et fortune ?
— Bien sûr ! Toi-même, ne serais-tu pas prête à te donner à un homme qui t'affranchirait et te sortirait de ta vile condition d'esclave ?
— C'est un présent que j'apprécierais, mais que je n'accepterais as d'un inconnu.
— T es donc heureuse de ta condition servile ?
— Non. Mais je sais que, quoi qu'on fasse, on est toujours l'esclave de quelqu'un ou de quelque chose. Et je mesure la faveur que les dieux m'ont accordée, dans mon malheur, de me faire esclave dans la maison de ton père, qui est juste et bienveillant.
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César, pour se prétendre magnanime, épargnait parfois La vie de ses ennemis vaincus, mais leur faisait couper les deux mains pou qu'ils ne puissent plus combattre.

Elle trouvait que les Romains faisaient de même avec La Gaule : ils lui laissaient la vie sauve, mais la privaient de ses druides, de ses bardes, de ses chefs pour en faire des nations impuissantes et soumises sans passe, sans âme et sans nerfs.
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La dame Antonia, on devrait l'admirer pour avoir su sortir des rues de Subure (quartier pauvre de Rome) et devenir une grande dame. Au lieu de quoi, on lui jette son passé au visage.
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