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EAN : 9782749952260
384 pages
Michel Lafon Canada (24/10/2022)
3.99/5   50 notes
Résumé :
Mère, agente immobilière accomplie et fille dévouée, Jodi Bishop donne tout pour prendre soin de sa famille. Mais le jour où sa mère, Audrey, est atteinte de la maladie de Parkinson, elle sait qu’elle ne va pas pouvoir continuer ainsi.
Entourée d’un mari jaloux et d’un père trop vieux pour s’occuper de sa femme, elle n’a d’autre choix que d’embaucher la douce Elyse Woodley, veuve sexagénaire, pour s’occuper de sa mère malade. Méfiant et distant d’abord, le pè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
En remarquant La gouvernante mise à l'honneur à la médiathèque de mon quartier avec sa fiche manuscrite et flatteuse - rédigée par un professionnel de la profession -, je me suis brusquement rappelé que j'ai beaucoup apprécié Joy Fielding il y a xx années, à une époque où l'offre éditoriale en matière de thrillers balbutiait alors que je possédais déjà un appétit d'ogre et j'ai eu envie de découvrir comment a évolué cette romancière.


La gouvernante, thriller psychologique ô combien !, édité en octobre 2022, ne m'a pas déçue. Avec plaisir, je me suis approprié l'histoire de Jodi la-timide-rongée-par-le-doute, la mal-aimée d'une fratrie de deux soeurs, celle qui est toujours en retard, trop grosse, mal fagotée, mère moyenne, épouse indifférente, employée médiocre, contrairement à sa soeur Tracy extravertie-et-sûre-d'elle, libre, sans charge de famille, indépendante, mince et souple comme une liane, fringuée comme une top-model, sans boulot, vivant des largesses de ses parents. Ces deux-là, en dépit de leurs différences et des injustices parentales, s'aiment profondément et font front lorsqu'une michetonneuse, une pro de la manipulation et des épousailles de veuf friqué s'impose comme une fée du logis chez leurs parents, père octogénaire et alerte, mère au bout du rouleau de Parkinson, des proies faciles. C'est Jodi qui a conduit les sélections d'embauche, c'est elle qui a fait entrer la louve dans la bergerie pour aider papa épuisé et maman grabataire ! Culpabilité quand tu nous tiens.


Avec beaucoup de finesse, comme si elle avait déjà vécu chacune des scènes décrites, Joy Fielding relate les difficultés, les hésitations, les ambivalences de Jodi dont il est facile de dire, vu de l'extérieur : pourquoi n'est-elle pas plus tonique ? Pourquoi ne se barre-t-elle pas ? Et bien non, ce n'est pas toujours aussi simple, dans un couple ou une famille il n'y a pas d'une part le blanc immaculé du mariage et le noir post-faux-serment-d'éternité, mais parfois de très longues périodes de gris nuancées par l'absence de travail, l'éducation des enfants, le poids du passé et tant d'autres paramètres chiffrables au cas par cas. Dans ce contexte, j'ai très bien compris pourquoi et comment Jodi se juge à travers le regard des hommes de sa vie en particulier et du sexe masculin en général, comment et pourquoi certaines de ses décisions pour capter leur attention semblent pathétiques. Femme, ne juge pas une autre femme ! Tu ne sais rien de ses souffrances.


Enfin, et j'en resterai là, la place de choix octroyée au lecteur – au-dessus de la mêlée – lui permet d'avoir une vue d'ensemble, de repérer les erreurs commises par les acteurs, qui le nez dans le guidon, ne pensent qu'à pédaler pour sortir du brouillard parfois en dépit du bon sens. On accuse Jodi d'être folle, de psychoter, de voir des évènements qui n'existent pas, d'exagérer une menace imaginaire. Et si ses inquiétudes étaient fondées, ses soupçons justifiés, son instinct fiable ? Ou pas.
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Un roman bien haletant que le dernier de Fielding. Quand la gouvernante, si parfaite, (trop parfaite ?) entre dans la famille, plus rien ne semble aller. Les doutes s'insinuent, des tensions naissent, des incompréhensions se créent. Tout va à vau-l'eau et au fil des pages, cela ne s'améliore pas. La distribution des personnages donne de jolis rôles aux membres de la famille et la gouvernante, parfaitement diabolique, joue à merveille les manipulatrices.
Cet opus assez féminin met en avant le combat de deux soeurs pour protéger leur père. En dévoilant un fait somme toute banal, celui d'engager une personne, l'auteur parvient à rendre le roman surprenant et finalement assez violent.
C'est bien mené, bien écrit, bien pensé. le style est fluide et la lecture très agréable. J'ai beaucoup aimé même si la dernière partie m'a semblé bâclée. J'aurai aimé une fin plus percutante et déroutante. Elle était prévisible et c'est un peu dommage. Cependant, rien que pour le plaisir de passer un bon moment, je le recommande.

En bref…


Genre : Thriller psychologique

Nombre de pages : 384 pages

Temps de lecture : 6 heures

Parution : Octobre 2022 - Michel Lafon

Plaisir de lire : 8 / 10
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Une très très bonne lecture comme je les aime .

Cela partait d'une bonne intention .
Tracy et Jodi , deux soeurs dans la quarantaine, decide d'engager une gouvernante pour faciliter la vie de leur parents et l'entretien de leur grande maison.

En effet ils commencent a être âgés et leur mère malade nécessite une attention et des soins au quotidien.
Cela devient trop lourd a gérer pour leur père qui n'est plus si jeune.

Apres plusieurs entretiens, « la gouvernante » est sélectionnée.
Elle est ideale avec de bonnes références dans ses précédents emplois.
Est elle d'ailleurs trop parfaite sur le papier ?

Des qu'elle integre la maison, les choses changent.

Mais Jody et sa soeur mettent du temps a le remarquer car elles n'entretiennent pas non plus une relation très étroitement liée avec leur père.

Finalement ont elles fait entrer le loup dans la bergerie ?

J'ai beaucoup aime ce thriller psychologique avec beaucoup de manipulations mentales .
Le suspens est présent du début a la fin

Une excellente lecture pour ce debut d'annee
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Rhalalala ça faisait tellement longtemps, tellement longtemps qu'un thriller psychologique de qualité ne m'avait pas offert ses pages. Alors la Gouvernante, c'est le livre qui se bouffe, c'est Jodi qu on accompagne dans son cauchemar d'avoir engagé la mauvaise personne au service de ses parents, Jodi qui se perd, se noit, et qu on a envie de secouer comme un prunier pour qu'elle agisse. Mais on ne peut pas avoir un si bon récit si le héro foire le suspense d emblée. Dévorez mes petits, avant que la gouvernante ne vous croque à son tour.
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Ce premier livre de l'année peut laisser présager d'une bonne année de lecture, comme celle de 2023
C'est un bon thriller qui nous entraîne dans les affres de la cupidité, ou la confiance n'a pas sa place.

Voir ses parents vieillir et souffrir est toujours difficile quoi de mieux que de faire intervenir une gouvernante de top niveau. Mais cette gouvernante peut s'avérer ne pas être la personne escomptée.

Ce livre se lit facilement, on se prend au jeu, on voudrait que Jodi et Tracy arrivent à se passer des services de la gouvernante de leur père. Mais l'emprise et la perdidie empêchent souvent les personnes concernées de ne pas se rendre compte qu'on abuse d'eux. Et ce qui va se passer avec leur père.

Ce livre est assez vivant mais n'est pas non plus haletant par contre l'auteur a su mettre en avant avec justesse la façon dont des personnes peuvent être manipulées, même si au départ elles ont un fort caractère.

J'hésiterai sûrement avant de prendre une gouvernante pour mes proches ou pour moi même
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Elle devait avoir une dizaine d’années de plus que moi et était entièrement vêtue de noir. Sa chevelure de jais, barrée par une grande mèche blanche, était coiffée en choucroute, dans un style qui me rappela celui de l’héroïne dans La Fiancée de Frankenstein1. Elle avait souligné le rose vif de ses lèvres de la même nuance de rouge foncé que celle qu’elle avait étalée sur ses pommettes, sans se donner la peine d’estomper quoi que ce soit, et ses paupières tombaient presque sous le poids de son abondant mascara. De gros anneaux en strass pendaient à ses oreilles, et des rangs de perles de cristal multicolore tombaient sur son cou. Elle avait une bague à chacun de ses doigts potelés, et de nombreux bracelets à ses poignets. On aurait dit des menottes.
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Vous seriez surprise par ce que les gens disent aux écrivains. Il y a cette anecdote, attribuée à l'écrivain W. O. Mitchell, continua-t-il sans en avoir été prié. Il aurait été accaparé par un chirurgien qui lui annonça qu'une fois à la retraite, il deviendrait écrivain. A quoi Mitchell aurait répondu "N'est-ce pas fascinant ? Quand je prendrai ma retraite, je deviendrai chirurgien. "
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Elle était grande, mince, mais avait de gros seins, une longue chevelure châtain retenue par une queue-de-cheval sur le haut du crâne, et des yeux vert foncé. Naturellement chic comme seules les jeunes femmes pouvaient l’être, elle était vêtue d’un jean et d’un tee-shirt blanc avec un col en « V ». Elle arborait une série alternée de petits anneaux et de clous le long de chacun de ses lobes d’oreille parfaits. Elle avait un teint rayonnant, sans la moindre trace de maquillage à l’exception d’une touche de mascara et d’une légère couche de gloss sur les lèvres.
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Aucune courte phrase n’avait jamais été aussi jubilatoire à prononcer.
« Va te faire voir ! » ne pouvait pas rivaliser. Même « Je t’aime » ne procurait pas ce niveau de pure satisfaction, le simple effet libératoire que je ressentis à cet instant. Parce que c’était moi ! se répercuta entre les murs et satura la maison.
On dit qu’avouer est bénéfique pour l’âme
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Elle rendait coup pour coup, et leurs violentes disputes étaient légendaires, dans le quartier chic de Rosedale. Certains de mes premiers souvenirs remontent à l’époque où, étendue sur mon lit, je me plaquais les mains sur les oreilles, m’efforçant vainement de me préserver des vives accusations et des furieuses dénégations qui me parvenaient par l’escalier, menaçant de surgir par la porte de la chambre que je partageais avec ma sœur, assoupie dans le lit à côté du mien, ne se rendant compte de rien, comme d’habitude.
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