John Lord, tome 3 : Bêtes sauvages

Une série sur 3 albums qui ne m'a pas convaincu. En 1918, John Lord est un ancien agent d'un service de police, l'UPI, spécialisé pour traiter les cas de psychiatrie. Il reprend du service suite à la mort horrible de son ancien responsable et mentor, le professeur Winkley. Il doit mener l'enquête accolé d'une collaboratrice, nommée responsable du service UPI, Clara Summers. Cette dernière à beaucoup de mal à s'adapter aux méthodes d'investigations de John Lord celui-ci étant persuadé qu'un certain nombre d'ancien crimes non élucidés ont un rapport avec le meurtre du professeur Winkley. Petit à petit, ils découvriront l'histoire tragique d'une jeune-fille traumatisée Marie, ayant débutée 30 ans auparavant suite au piratage d'un bateau d'immigrant voulant rejoindre les Etats-Unis, celle-ci internée aura un enfant, Karen. L'histoire impliquant des psychiatres et médecins gérant des hôpitaux psychiatriques.
Les auteurs ont eu une idée géniale de présenter l'époque du drame et l'histoire de Marie uniquement par le dessin sans aucune parole. Ces périodes venant en contraste avec les pages de l'enquête. L'histoire avance ainsi par des allers-retour entre l'enquête et les évènements qui se sont déroulés auparavant.
Le premier album est pour cela assez saisissant. La violence extrême et l'horreur des situations est parfaitement rendu par ces visages sans voies, exprimant la terreur que par leur regard et l'attitude de leur corps. Les pages concernant l'enquête avec des vignettes plus petites, des dialogues sont mêlées à des plans magnifiques de New-York. On passe de plan large à un resserrement de l'action avec des effets de zoom en trois vignettes. Des dessins à l'aquarelle somptueux. Des raccourcis techniques pour exprimer la vitesse de l'action en mettant sur une même vignette un personnage dans plusieurs moment, comme une décomposition du mouvement.
Le second album garde cette tension entre l'avancement de l'enquête et la découverte, la compréhension par petite touche du drame qui s'est déroulé auparavant. John Lord et Clara Summers n'arrêtent de se chamailler dans une relation chaud-froid et pas mal d'humour. Malheureusement cette tension tombe petit à petit. La beauté des images et des dessins est contre balancée par des vignettes dont je n'ai pas compris la structure, j'y ai vu des dessins bâclés. Et enfin, la chute du tome 3 est assez décevante.
Une série qui mérite d'être lu pour le deux premiers volumes et surtout pour un dessin magnifique, surtout les vues de New-York.

Un peu dur à suivre ce dernier tome car il y a de nombreux retours en arrière pour dérouler le fin mot de l'histoire et découvrir l'identité de la meurtrière.