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EAN : 9782290366684
352 pages
J'ai lu (16/08/2023)
2.82/5   14 notes
Résumé :
C’est l’histoire de Valentin, un transfuge prêt à toutes les impostures pour une place au sommet ; de sa mère Jeanne, une rebelle en fuite tramant de louches affaires dans le dos de son fils ; de l’impénétrable Arsène, dont les plans subversifs sapent l’ascension d’un jeune homme ambitieux ; du nébuleux Janus, avec ses coups d’avance sur tout le monde.
C’est l’histoire d’un petit monde si absorbé dans ses jeux de pouvoir qu’il ne voit pas son ordre miné par d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le titre illustre bien les deux thèmes récurrents de cette dystopie. L'amour, sentiment puissant et envahissant mais aussi sexe sans limite.

Dans la cité séparée par un mur de la multitude, Valentin et sa mère sont des sans papiers, des sans nom, puisqu'ils y sont entrés par effraction. Mais Valentin nourrit des ambitions autres que celle de ne pas se faire prendre. Il vise le pouvoir. Dans cette société qui revendique l'Ordre et le réel, il tente par toutes les voies possibles de se frayer un chemin pour atteindre son but. Les rencontres l'aident ou l'entravent mais il poursuit sa route.

Le chaos menace, les sources d'information ne sont pas fiables, les mémoires sont inhibées, et la violence sévit partout, justifiée de sauvegarde de l'élite.

C'est un roman sans concession, sans faux semblants. Une immersion dans une société totalitaire, à une époque indéterminée, et les techniques de contrôle de la pensée ne sont pas précisées.

On y vit dans un effroi permanent, avec un doute général sur la probité de ses interlocuteurs. Peut-être un peu trop, de « je le savais mais je n'ai rien dit », qui facilite les retournements.

Construit selon le schéma classique de la Cité protégée d'un peuple ignoré, ce premier roman est assez marquant par son écriture réaliste.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Né dans les confins, Valentin fait partie d'une multitude imparfaite, isolée et exclue de la Cité, où vit la nomenklatura, privilégiés qui régissent la vie de tous. Il s'y retrouve avec sa mère, enfermé et sans nom, attendant d'être accepté dans cette nouvelle société dont il se sent irrémédiablement exclu. Des bouges les plus infâmes de la Cité aux plus hauts sommets de la monarchie, commence alors la quête de Valentin, une quête d'acceptation, de liberté, de désir, de justice, d'amour, de sécurité – c'est un peu tout à la fois dans ce monde complexe sorti de l'imaginaire de Diana Filippova.

Avec ce titre ambivalent, L'Amour et la Violence, questionne nos rapports humains, et cette volonté aujourd'hui presque universelle d'éradiquer la violence pour favoriser la paix. Dans ce récit, l'amour est essentiel à l'engagement des personnages, à leur entrée dans une rébellion en faveur de la multitude, et la violence, indispensable à l'expression de leur liberté et de leur désir. Finalement, pourrions-nous faire société sans amour et sans violence ? Diana Filippova apporte pour toute réponse l'exemple d'une société pacifique, gangrenée par les intérêts individuels, où l'irréel, accessible librement aux privilégiés, et imposés aux gens des confins, permet de garder tout le monde dans une indolence soit-disant préférable à la violence.

C'est un roman qui m'a semblé furieusement intelligent, décortiquant des enjeux politiques complexes inventés de toutes pièces, plongeant au plus profond de la psychologie de personnages fictifs mais néanmoins très torturés. Dans ce récit, le diable semble être dans les détails, et charge au lecteur d'assembler les indices pour en comprendre le dénouement, sans se laisser troubler par l'inexactitude possible des souvenirs racontés par le narrateur. En refermant ce livre, j'ai eu le sentiment de ne pas avoir tout compris, et ça continue à me travailler, à tel point que je n'ai qu'une envie : recommencer cette lecture plus tard, crayon à la main, pour reconstituer le puzzle. Avoir envie de relire un livre alors qu'on vient seulement le terminer, n'est-ce pas une belle preuve qu'on l'a aimé ?
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Valentin a échappé aux Confins. Il vit aujourd'hui dans la Cité. Valentin Croissart : cinq syllabes pour un nom qui n'en est pas un, puisqu'il ne dit rien de celui qui le porte. L'amour et la violence est le récit d'une mémoire fraîchement retrouvée, trop chargée, encore un peu confuse. Diana Filippova étudie les rapports de forces dans une société d'une suprême violence et où le sexe permet l'ascension sociale. Malgré la fine construction du récit, on sort de ce livre un peu confus, un peu déçu, car il promettait beaucoup.
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Ce livre est certainement écrit avec beaucoup de soin, mais il vous tombe des mains... il y a quelque chose de totalement fictif dans ce monde du futur décrit par l'auteur. L'idée d'échapper aux confins est belle , mais le monde de l'autre côté du mur est terrifiant et assez incompréhensible (en tout cas pour le lecteur que je suis). L'opposition entre l'amour et la violence constitue la base de cette société dans laquelle le héros ( toujours en relation avec sa mère) survit en essayant de se projeter vers les hauts milieux. Bref , on a du mal à s'intéresser à ce Valentin qui gagne un nom avec sa nouvelle vie.
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Le potentiel de base semblait prometteur et finalement j'ai eu ÉNORMÉMENT de mal à aller au bout de ma lecture.
L'auteure nous plonge dans un univers très différent du nôtre sans jamais nous fournir d'explications et c'est vraiment gênant. Je n'ai ressenti aucune émotion. Next.
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critiques presse (1)
LeMonde
08 janvier 2022
. Ce qui devait arriver arrive : dans cette société déjà viciée, la merveille technologique tombe entre de mauvaises mains. Le progrès poético-technologique qui devait sauver l’humanité de sa médiocrité mécanique ne fait qu’en automatiser davantage la marche. Diana Filippova livre un premier roman soutenu par une écriture féroce, sombre et sale en diable.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Valentin est mon prénom, de nom je n'ai pas, ou alors je l'ignore, comme j'ignore mon âge. Je me donne cinquante ans, mais je pourrais en avoir dix de plus ou dix de moins. Grand échalas un peu voûté, cheveux d'un blond moyen, joues plates, front lisse. Dans le miroir voilé, l'homme qui me toise d'un regard clair est un fantôme. Sur son visage, rien n'imprime, ni la joie, ni le chagrin, ni le doute, seulement une stupeur de bas régime, l'abêtissement ténu des gens qui n'ont de mémoire que la courte traîne du présent.
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Comment on fait pour s’élever dans la hiérarchie des privilèges ? Je ne voulais pas avoir un meilleur nom, je voulais un autre nom. N’importe lequel. Un nom de récureur des chiottes aurait fait l’affaire. Mais ce n’est pas ce qu’elle a entendu. Elle s’est assise en face de moi, a bu une gorgée de vin. « Tu veux monter en grade ? Très bien. Prépare-toi à escalader une montagne si haute que sa cime se perd dans le ciel, si raide qu’elle semble dressée comme un seul bloc de pierre devant toi, si escarpée que tes vêtements deviendront vite des haillons. Toujours partant ? » J’ai doucement haussé les épaules dans un commencement d’objection silencieuse. Elle y a vu un oui ferme.
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Voilà, j’ai un nom. Un nom, donc une identité, une identité, donc un statut, des privilèges, une certaine liberté. Pas un nom de peintre galeriste, c’est certain, mais pas non plus un nom de récureur de chiottes. Valentin Croissard, c’est médiocre, sûr, prometteur. Si je veux, je peux sortir. Je pourrais laisser ma mère en plan avec ses cachotteries et ses patates, et me perdre dans la Cité, enfin libre. Dans deux semaines, je serai à l’école, comme tous les gamins de mon âge. Une éternité que j’attends ce moment.
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Dans le miroir voilé, l’homme qui me toise d’un regard clair est un fantôme. Sur son visage, rien n’imprime, ni la joie, ni le chagrin, ni le doute, seulement une stupeur de bas régime, l’abêtissement ténu des gens qui n’ont de mémoire que la courte traîne du présent.
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Parce que nous sommes pareils, lui et moi, je connais l'exact endroit où notre gémellité s'arrête. La frontière à partir de laquelle elle se mue en adversité. Son regard est vissé au ciel, le mien se perd à mes pieds. Ce que je cherche, c'est une sorte de paix intérieure, de vérité intime. Si je n'ai toujours pas atteint cet état, c'est que ne peux pas me débarrasser de l'idée que la vérité intérieure ne peut pas exister sans vérité tout court, que la paix intime ne sera atteinte qu'au prix de la justice dehors.
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Videos de Diana Filippova (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Diana Filippova
Dans son nouveau livre, "De l'inconvénient d'être russe", Diana Filippova dresse un portrait sans concession de la Russie contemporaine. Pour en savoir plus: https://www.albin-michel.fr/de-linconvenient-detre-russe-9782226484871
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