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Frédéric Fiolof (Autre)
EAN : 9782374910901
130 pages
Quidam (04/02/2021)
4/5   13 notes
Résumé :
« Là où j’entrevoyais le bout d’une histoire, je m’aperçois qu’il n’y a pas d’histoire. Qu’il n’y en aura jamais. A peine quelques pleins, quelques déliés, qui flottent comme des branches de bois mort à la surface d’un fleuve. Maintenant je n’ai plus d’autre alternative que de vous inventer, à chaque instant de mon amour réel pour vous. Je suis devenu le fruit blet d’une fiction .»


Associant des registres croisés (prose poétique, récit autobio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Incontournable, « Finir les restes » bien au-delà du mot livre est ce culte qui persiste et assigne l'oeuvre de renom. Arrêtez-vous sur le seuil de l'incipit. Laissez monter la sève. Attendez, ne bougez plus. « Finir les restes » va frémir, entrouvrir subrepticement la transcendance d'une écriture belle à couper le souffle. Je l'ai relu trois fois. Je le relirai encore demain jusqu'à la nuit des temps. J'aurai voulu tout recopier, graver sur le socle ce grand texte. Je n'ai plus peur, les myriades sont là, salvatrices, plus qu'un sceau, l'infini à portée des sens. Il est de ces littératures qui immigrent dans le coeur. « Les miens sont morts à la guerre de la vie. Ni faite ni à faire. Ils ont été tués à l'ennemi. Et ils m'ont laissé bête. Ignorant. J'ai droit à un second tour d'école gratuite. A une bourse de lumière. Tu croyais quoi au juste ? Que les pierres chantent ? Que l'âme des morts flotte le soir au-dessus des hortensias ? » Frédéric Fiolof conte les siens ; son père et sa mère disparus. Il attise les braises générationnelles. Il regarde le passage roi d'une résilience théologale. « On dirait que les mots se tiendraient au chaud, blottis les uns contre les autres comme des chiots dans la neige. « « Que peuvent les mots ? Retourne-les comme un gant, écarte la fable qu'ils instruisent et touche enfin du doigt le vide qui s'y cache . L'exercice est plaisant. » Frédéric Fiolof régénère ce qui fût, ce qui sera après ce livre, laissé dans le désert, à mille mille des pas des hommes. Les siens, couronne et rappels, ancre et corne de brume. L'évangile des mains qui signent ce que la beauté matrice encercle et propulse. Chacune des chapelles dévoilées ici certifient les racines à perte de vue. « Parler la langue qu'ils parlaient pour moi » La profondeur intrinsèque d'un alphabet myriade, Frédéric Fiolof affronte la mort, s'abandonne. Il n'y a pas de souvenirs, c'est le plein de midi qui résiste. le deuil sera blanc, lumière et essentialisme. Que voulez-vous, j'ai pleuré, chavirée par cette lecture venue de si loin qu'elle est don, outil et vertueuse. Cette voix qui dit « La mort » est l'annonce d'une rédemption universelle. « Tu te rappelles, petite mère ? Tu disais : il faut finir les restes. » Symbole lierre et murmure de cette mère nourricière. L'amour dans chaque
becquée maternante et hédoniste. On imagine cette mère « aura » qui a tout compris. Respecter le grain, le regain, l'assiette comble de ces restes d'Olivier. Parabole et parole d'une mère qui essuie la dernière larme sur la joue de l'enfant. Revivre, et finir les restes. Renaissance jusqu'au prochain repas en advenir sans elle et avec elle. « Réaliser que tes souvenirs, à présent, ne seront plus jamais les miens. » « Que faire de tout ce que la vie met autour de la mort ? » Prenez soin de la page 59, ne craignez pas vos larmes sous la splendeur des délivrances. « Vous étiez des manadiers du temps. Les gardiens discrets du troupeau de mon coeur. J'avais la peau de vos doigts sur la peau de mes doigts. Quelque part. En moi et hors de moi. » Frédéric Fiolof écrit d'une voix douce sur le lac salé, vous savez celui dont on étreint les mirages. « le soleil me pique les yeux et je ne sais pas où les visages s'en vont. Où vont les vies parjurées. » Je regarde au-delà de la fenêtre, ce qui résiste au point final. Ce trop-plein verbal si magistral. Écrire ainsi est digne d'un génie évident. Je vois ces vies enlacées, la mort maîtresse et le néant arc-en-ciel. Frédéric Fiolof finit les restes et peint la voûte lactée. « Dormez tout votre soul. Je ne suis pas nu. Vous m'avez vêtu. » Un chef-d'oeuvre infini. Publié par les majeures éditions Quidam Éditeur.
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"Il y a tellement de questions, n'est ce pas ? Tellement d'espoir confié aux mots. On oublie. On ne sait plus par quel tour de passe-passe ils sont devenus les seuls actionnaires de nos existences"

Les mots, il arrive qu'on les trouve par le plus grand des hasards. Un livre attrapé au-dessus de la pile, un auteur que l'on ne connaissait pas, un titre qui intrigue, quelques pages feuilletées, des mots qui portent. L'écho. Celui qu'on n'attendait pas, qu'on n'attendait plus. Que l'on n'a pas trouvé dans les ouvrages conseillés ou offerts par les amis, que l'on a parfois rencontré au détour d'une page, mais qui n'avait pas cette intensité. Soudain, mon corps reconnaît, réagit. Mon coeur bat à l'unisson, mon ventre se contracte. Les mots que je lis parlent de moi. de ce que je ressens mais ne sais pas exprimer. Pourtant, le deuil auquel ils font référence n'a rien à voir avec le mien. Frédéric Fiorlof évoque ses parents, perdus à quelques années d'écart, d'une même lente et longue maladie. Et les questionnements que cette perte génère peuvent bien être universels, la façon de les poser, de les débarrasser du surplus inutile, de les étaler dans toute leur simplicité, leur évidence, je ne l'avais pas encore rencontrée.

"Réaliser que tes souvenirs, à présent, ne seront plus jamais que les miens"

Ce simple constat me chamboule, parce qu'il frappe juste. Met le doigt sur l'irréversibilité de la perte, de ce que sera désormais une vie lorsque s'inscrira l'absence comme une présence en creux. Ces quelques mots saisissent exactement le désarroi de ceux qui restent face au trop-plein de souvenirs, au vide qui se creuse là où se tenait l'autre tel un miroir. Dans ces quelques pages, le cheminement de l'auteur s'agrippe lui aussi aux mots des autres, à la littérature, à ces phrases qu'on lit parfois sans y attacher d'importance parce que, à ce moment-là, on n'est tout simplement pas concerné. Passent en quelques pages, les questions si essentielles qui nous obsèdent autant que la vie et la mort sont inextricablement liées. Mais la plume de l'auteur est douce, juste, légère, précise. Elle n'insiste jamais, se contente de souligner d'un trait fin à peine marqué. Sa colère est paisible, son chagrin élégant, son regard indulgent. Son texte est lumineux.

Ce texte, chacun le lira et le recevra avec sa propre part de vie, de confrontation avec la mort. Il est assez épuré pour permettre la projection et au-delà, la rencontre. J'y ai puisé des trésors inédits, un écho inespéré, de quoi apprivoiser quelques tourments. Un récit au très grand pouvoir consolateur. Désormais posé à portée de mains.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ce livre, pourtant court, vous pénètre par les pores. Par son écriture violente, sa poésie brutale, le coeur du narrateur qui s'ouvre et saigne, qui hurle sa peine (sa p-haine ?) devant la perte de ses parents, narrateur orphelin comme abandonné au monde.

De nombreuses images se succèdent dans ce récit de deuil, enfin d'un deuil qui ne parvient pas à s'amorcer. La mort hante chaque ligne, cherchant à s'en extirper pour nous péter au visage.

Quelques séquences ailleurs, géographiquement ou historiquement. Venise, puis la deuxième guerre mondiale, de manière brève mais soutenue avant le retour de la solitude, de l'isolement. Heureusement il y a les livres. Qui donnent de l'oxygène, qui habillent la vie, qui accompagnent, qui entraînent des réflexions personnelles du narrateur. Souvenirs d'enfance exhumés, figures parentales, quand le bonheur était palpable. La présence surtout. Les présences plutôt. « Imaginons que, nourris d'histoires, les morts se dressent soudain comme un seul homme. Nous reviennent en fanfare. Réveillés, désenchaînés et déchaînés. Affamés ».

Dans ces souvenirs, celui de Ludo, bref là aussi. Ludo et les rituels de funérailles au coeur des cimetières. La mort, toujours omniprésente, même dans les coups de projecteurs. Et Denis, l'ennemi d'enfance, celui que l'on n'oublie pas, que le narrateur aimerait bien inviter par ses muscles à rejoindre papa et maman au ciel. Lorsqu'on devient orphelin, il faut trouver un bouc émissaire, on a tous connu ça. Parfois, ça devient incontrôlable. Père. Mère. Cancer. Rime facile. Certes. Mais en l'exécutant l'ennemi, peut-on tuer notre propre passé ?

« Redessiner chaque jour autrement la carte de l'espérance. Trafiquer l'échelle. Renommer le centre de gravité. Inventer des pays où le meilleur se dit autrement. le meilleur appauvri est d'abord méconnaissable dans son costume de mendiant. On s'en méfie. Et puis on l'adopte. Comme un roi nouveau ».

Et c'est le tour des regrets du non dit. du silence quand les parents étaient encore bien vivants. Ne pas avoir dit ceci, ne pas avoir su exprimer son amour, ses sentiments. Alors retour sur les images de fin de vie, agonie comme acceptée par les aïeuls, résignation ou soulagement ? Et des phrases au conditionnel, pour un futur jamais vécu, seulement fantasmé ou espéré. Des voyages, qui sait ? En tout cas, le dernier se déroule avec une urne sur les genoux, celle du père…

Il y a du Léo FERRÉ dans cette complainte d'une grosse centaine de pages rythmée par de brefs chapitres à la charpente solide. de la sueur, de la souffrance, de la poésie, du souvenir. Et le noir, celui de l'avenir. « Il n'y a pas eu de colère, se dit l'orphelin. Pas tout de suite. D'abord une sorte de nudité. Car ce que m'ont légué les miens en disparaissant, c'est avant tout ma propre mort. C'est évident, certes, mais je l'éprouve pour la première fois ». « Il n'y a plus rien » chantait FERRÉ. Des questions en suspens dans une poésie écorchée qui pourtant entretient une lueur d'espoir. Pour cela, il faut attendre la fin, ou plutôt le nouveau début, la nouvelle chance.

Ce texte vient de sortir chez Quidam, il ressemble à un uppercut orphelin plein de désillusion, mais aussi de hargne et de besoin de vivre quand on vient de côtoyer la mort d'un peu près.

https://deslivresrances.blogspot.com

Lien : https://deslivresrances.blog..
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La nécessaire colère du deuil des parents comme vous ne l'avez jamais lue. Une magie poignante et salutaire.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/02/17/note-de-lecture-finir-les-restes-frederic-fiolof/

Pour résister à la tentation définitive du desdichado nervalien, ténébreux, veuf et inconsolé, en pareille circonstance, il faut sans doute savoir d'abord s'y abandonner. Se réincarner provisoirement en Homme en colère, sans jury autour d'une table, et exhumer sauvagement des mémoires d'enfance la figure honnie d'un Denis Morelle, pour qu'il joue, enfin, le rôle de sa vie dans une mythologie personnelle toujours en mouvement, même ici, celui de punching ball et de bouc émissaire, d'objet transitionnel hors du trou noir et du voile rouge : ayant eu la chance d'assister en 2018 à deux lectures-performances, avec le violoncelle magique d'Éliane Blaise, de « L'instant t », première ébauche de ce qui allait devenir « Finir les restes », je me souviens de l'extraordinaire intensité des mots prononcés, du rageur humour personnel du désastre qui les habitait alors, et je retrouve désormais ici, intacte et magnifiée, la grâce efficace d'une diatribe de deuil vraiment pas comme les autres.

Il y a fort peu de textes publiés aussi nécessaires que celui-ci.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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"Là où j'entrevoyais le bout d'une histoire, je m'aperçois qu'il n'y a pas d'histoire. Qu'il n'y en aura jamais. A peine quelques pleins, quelques déliés, qui flottent comme des branches de bois mort à la surface d'un fleuve. Maintenant je n'ai plus d'autre alternative que de vous inventer, à chaque instant de mon amour réel pour vous. Je suis devenu le fruit blet d'une fiction."
« Vous étiez des manadiers du temps. Les gardiens discrets du troupeau de mon coeur. J'avais la peau de vos doigts sur la peau de mes doigts. Quelque part. En moi et hors de moi. »
Voilà un livre qui remue, vous prend au tripe et qui mérite d'être lu !!! C'est un texte sur le deuil, le chagrin, la colère, l'espoir, les questionnements, les silences. Ce narrateur orphelin de cinquante ans nous plonge dans une poésie comme il est rare d'en lire !!
Quidam Editeur
Lien : https://blogdelecturelepetit..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je suis l’humble orphelin selon l’ordre des choses.
L’ordre des chiffres. 1 + 1 = 0.
Faut-il s’en prendre à l’arithmétique ?
Absurde. Ferme ton clapet. Avance. Marche dans la nuit de ta petite poésie ventriloque. Digère ton encre noire. Nu comme le premier homme. Le premier fils. Craché comme un noyau de cerise du cul des jardins de l’Éden.
Pupille de la nation, je veux. J’en appelle à la loi du 27 juillet 1917. Le roi a dit je veux et on lui a coupé la tête. M’en fous la tête. Je veux. Je veux que le ministre de l’Instruction Publique prenne en considération le préjudice dont je fais l’objet.
Non, dit le ministre. Tu n’entres pas dans les cases.
Mais j’entre dans les cases, moi ! Faites-moi une place dans les cases ! Cochez-moi ! J’ai froid. La Nation me doit un geste de salut public. De secours populaire. J’ai nourri de mes fèces la terre de mon pays. J’ai lu La Légende des siècles. J’ai payé mes impôts. J’ai voté. J’ai suivi des débats politiques à la télévision. J’ai fait des dictées avec zéro faute. J’ai bu tout le vin de mon pays.
J’ai été exemplaire.
Et les miens sont morts quand même.
Oui, mais pas à la guerre dit le ministre.
J’emmerde le ministre. Les miens sont morts à la guerre de la vie. Ni faite ni à faire. Ils ont été tués à l’ennemi. Et ils m’ont laissé bête. Ignorant. J’ai droit à un second tour d’école gratuite. À une bourse de lumières.
Tu croyais quoi au juste ? Que les pierres chantent ? Que l’âme des morts flotte le soir au-dessus des hortensias ?
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Il n’était pas une fois pour les morts.
On doit sans doute considérer que les histoires qui commencent par Il était une fois n’ont guère de vertus pour ce type de public un peu particulier.
On attend toujours tant des histoires.
Peut-être est-ce une vue de l’esprit qui espère trop.
Ou une peur.
Imaginons que, nourris d’histoires, les morts se dressent soudain comme un seul homme. Nous reviennent en fanfare. Réveillés, désenchaînés et déchaînés. Affamés. (Les histoires nourrissantes donnent faim.) Saurions-nous encore les accueillir ? Quelle place pourrions-nous bien leur faire auprès de nous, alors que nous avons déjà oublié comment partager notre espace avec les vivants ? Ceux et celles d’à côté, de plus loin, qui sont pourtant exactement comme nous : des pas-encore-morts.
Tout est affaire de territoire.
Chacun chez soi et tout ira bien. Le silence là-bas, la douleur ici. Et entre les deux, le long fil, le long filet du deuil. Histoire d’être sûr que personne n’éclaboussera le sol. Car lorsqu’on s’y fracasse, le sol vibre. Et ça dérange tout le monde. Alors oui, le deuil. Qui n’est pas ce long travail nécessaire, mais la prophylaxie qu’on impose au survivant amoindri pour l’autoriser à revenir danser la gigue avec les immortels. Une douche sous laquelle on pousse le pouilleux pour le débarrasser de ses petites bêtes. Le tour de magie obligé. Le prix à payer pour qu’il puisse à nouveau s’ébrouer dans le cercle des chiens de la vie.
J’ai lu quelque part que dans certaines sociétés, autrefois, l’endeuillé était tenu à l’écart, au même titre que le criminel. La perte d’un être cher ? Une souillure. Celui qui la subit porte le sceau d’une étrange menace qui ne laisse personne indifférent. On lit à son front la fissure, le tremblement. Il exhibe un savoir contagieux.
On dit qu’il est absurde de refuser l’inévitable. Mais c’est le contraire qui est vrai. Ce qui peut être évité n’a pas besoin que nous le refusions. Il faut simplement s’efforcer de l’éviter, puisque c’est possible. Et réserver notre capacité de refus pour ce qui ne peut l’être.
Les morceaux immangeables que l’on devra avaler.
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Seuls nos yeux se cherchaient encore au fond d'un puits impartageable. Vers quoi aurais-je bien pu t'accompagner quand je n'avais plus que nulle part où te conduire ? Ce lieu insensé auquel je ne t'avais pas destinée. Certains mots sont restés figés là. Dans toute leur maladresse. On ne peut pas vraiment leur en vouloir, nous sommes des êtres maladroits. On n'accompagne jamais ses vivants vers la mort. Jamais.
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Dans Autoportrait au radiateur, il y a ces mots de Christian Bobin, écrits le 8 mars 1997 : « Le désenchantement est plus à craindre que le désespoir. Le désenchantement est un rétrécissement de l’esprit, une maladie des artères de l’intelligence qui peu à peu s’obstruent, ne laissent plus passer la lumière. »
Et il ajoute : « Ce que j’ai et ce qui me manque : tout me donne de la force et me réjouit également. »
Je voudrais pouvoir porter sur le moindre parterre de fleurs, le monde, les visages, la tombe des miens, le regard que cet écrivain semble ici poser sur toute chose. Sa phrase me soulève, me rend plus léger et plus fort.
Mais une fois passé le point, je retombe comme une chose lourde. L’apesanteur n’est pas mon lot et le lecteur enthousiaste est un mauvais élève : la mort me révolte, le manque me désenchante, l’absence de ceux que j’aime me diminue. La lumière ne passe pas.
Je suis l’obstrué.
Racler le sol et n’y rien surprendre.
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Réaliser que tes souvenirs, à présent, ne seront plus jamais que les miens.
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