Je remercie
Gilles Paris de m'avoir envoyé Si les abeilles disparaissaient... de
Jean-Pierre Fleury. Je pensais que ce livre était un document, mais c'est bien un roman, drôle et enlevé, paru aux éditions Alphée le 15 octobre 2009 (296 pages, 21,90 €, ISBN 978-2-7538-0502-6).
En 2020, Nicéphore de Mélisse vit sur une Terre extrêmement polluée, pratiquement vidée de ses ressources naturelles, de sa faune et de sa flore, où l'oxygène et l'eau se sont raréfiés, où la nourriture génétiquement modifiée a généré toutes sortes de malformations et de maladies, où les propagandistes réécrivent
L Histoire à leur avantage, et où les humains – du moins ceux qui en ont les moyens – ne survivent que grâce à la technologie. Héritier d'une riche famille, Nicéphore, qui a étudié chez les Jésuites puis à l'école militaire, parle huit langues et il est un Oligarque de la nation (la Terre est confédérée). Bref, il est un privilégié mais le jour où pour sauver un enfant, il écrase une abeille alors que c'est lui-même qui a instauré le programme de sauvegarde « de la bestiole, afin de détourner l'attention de la foule des véritables causes de ses malheurs. » (page 17), il est condamné. Nicéphore arrive à fuir, à retirer son implant et à le faire avaler par un animal sauvage afin de ne pas être localisé et prend la route, le sac au dos et la tête pleine d'espoir et de curiosité. Ayant trouvé dans une cave, un Lagarde et Michard XVIIIè siècle, il lit les extraits choisis des aventures de Zadig et de
Candide. Tels les personnages de
Voltaire, il va partir « à travers le vaste monde pour en découvrir les turpitudes. » (page 47).
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