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EAN : 9782221107874
180 pages
Robert Laffont (11/01/2007)
3.05/5   11 notes
Résumé :
"En rentrant, je fis un détour par le cimetière. Il avait plu. Des lombrics traversaient les allées. C'était comme les voir sortir directement d'un super-gueuleton. Des tombes partout et des bouts de trucs roses, maladroits comme des nouveau-nés, qui gigotaient et se traînassaient, en pleine forme, parmi les anges en pleurs et les gerbes en céramique. Des photos à demi effacées disaient : "A mon époux adoré", "A ma fille", "A toi"... Je me suis dirigé vers un des ve... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Qu'on se le dise, je ne suis pas une adepte de l'OULIPO et de ses expériences littéraires farfelues. La démarche m'amuse, me divertit et sait parfois me séduire, mais soyons honnête, en matière de littérature romanesque, le résultat est souvent peu convaincant : Les Exercices de style ont fait cauchemarder l'étudiante en lettres que j'ai été, la lecture de W ou le souvenir de l'enfance m'a fait glisser dans un ennui profond que seul le respect que je portais à son auteur a su me retenir d'ajourner et le style de la Disparition m'a laissée épuisée sous le poids du dictionnaire qui me suivait partout à cette époque…

Bon, il y a bien Zazie dans le métro, que j'ai plutôt interprété comme le voyage initiatique d'une jeune fille vers le début de sa sexualité et Je d'un Accident ou d'amour qui m'a passionnée, mais que je classe plutôt dans le genre de la poésie, genre auquel je permets tout. A part ça, rien de folichon au pays de l'expérience romanesque depuis une éternité.

Un mort par page ne date pas d'hier me direz-vous, c'est pourtant mon dernier ALC (Achat Livresque Compulsif), moi, dont la sagesse légendaire en matière de dépense (financière, j'entends) fait figure de contre-exemple pour tout lecteur-dévoreur qui se respecte.

Enfin bon, je voulais savoir comment Daniel Fohr allait bien pouvoir se débrouiller pour que chacune des pages de son roman mette en scène un mort. Et je l'attendais au tournant, mais c'était sans compter sur sa capacité d'imagination, son talent de conteur et sa douce extravagance. Alors, il faut accepter d'entrer dans le quotidien de ce névrosé totalement barré adepte du body-building et rêveur invétéré, mais si vous adhérez au concept, ce livre sera un délice drôle et sacrément déjanté, au bon goût de persil, à l'haleine alcoolisée et aux abords un tantinet fantaisistes.

172 morts, je les ai comptés, il n'en manque pas un seul et l'histoire, si elle ne tient pas la route une seule seconde, est d'une verve caustique, agrémentée de réflexions sur la vie en société, nos rêves et nos aspirations profondes qui en déstabilisera plus d'un.
Je valide donc cette expérience oulipienne loufoque, tendre et légère !
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Pour parler expérience littéraire, râtée ou réussie, n'hésitez pas à me rejoindre aussi sur Instagram !
Lien : http://www.instagram.com/les..
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Le non « héros » du livre est un futur écrivain qui n'a pas d'histoire à raconter et recherche sa moitié pour passer le temps. S'ajoute la mort qui traîne autour de lui, de son entourage sous la forme d'un tueur atypique. La mort est d'ailleurs présente à chaque page (au sens propre comme au figuré).
L'écriture est fluide. le livre se lit rapidement (177 pages). C'est décalé.
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La mort rôde à chaque page, le tueur au persil est dans les parages. Effréné et jubilatoire.

Désormais sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/05/21/note-de-lecture-un-mort-par-page-daniel-fohr/
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Le résumé est alléchant mais ça s'arrête là.
Livre très ennuyant, il ne s'y passe rien.
On ne comprend pas bien où veut en venir l'auteur et on reste sur sa fin.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au réveil j’ai cru qu’on m’avait amputé de tous les membres. Je n’arrivais à en bouger aucun, et ils me faisaient tous mal. J’avais droit à un supplément de courbatures. J’ai mis une demi-heure à me traîner comme une bûche jusqu’à la cuisine pour faire du café. Et le téléphone a sonné. Marie-Agnès ! j’ai pensé. J’ai clopiné avant qu’on raccroche ; on aurait dit le bossu de Notre-Dame. Perdu ! C’était l’inspecteur Colombo. Pas grave, j’avais rien misé. Je ne sais d’où il appelait mais en fond il y avait une chanson de Mort Shuman, et je me rappelle avoir pensé "Encore un mort !".
– Je vous ai laissé un messager hier, il a dit avec son ton mi-menaçant mi-informatif.
Ils devaient apprendre ça à l’école, cette façon de parler.
– Je n’ai pas écouté mon répondeur, j’ai répondu.
Avant de terminer au bagne, avec la certitude d’y remplacer avantageusement le gant de nouilles d’un certain nombre de prisonniers (ceux qui ne connaissent pas la technique du gant de nouilles n’ont qu’à imaginer la vie sexuelle d’un type enfermé, et ils comprendront vite), avant ce moment donc, j’étais encore libre d’écouter mon répondeur ou pas. Voilà dans quel état d’esprit j’étais. Rebelle, rebelle.
– Voilà, votre fiancée a effectivement été menacée… (silence) de mort.
– Oui ?
– C’est tout l’effet que ça vous fait ?
– Écoutez, j’ai dit calmement, d’abord ce n’est plus ma fiancée, je vous l’ai déjà dit, ensuite j’aimerais savoir pourquoi vous m’appelez.
– Votre ancienne fiancée dit avoir été menacée au téléphone par un homme qui lui assure qu’elle finira entourée de persil.
– Qu’est-ce que ça veut dire ?
– Je ne sais pas ; vous étiez le seul dans l’entourage de votre ex-fiancée à connaître cette histoire de persil ; nous ne l’avons pas révélée aux journaux."
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J’ai regardé passer les gens. D’ordinaire cette pratique fait naître en moi, et la plupart de mes contemporains, des tas de réflexions, mais là rien. J’étais le désert d’Atacama, le désert libyen, la péninsule de Goajira, le Red Centre, j’étais la sécheresse, le sel, le fossile de trilobite, les os blanchis de la bête égarée, qui est tombée, s’est relevée, est retombée, ne s’est plus relevée, a attendu, brûlée par la soif. Et quand la mort est arrivée on peut supposer que ce fut une ombre rafraîchissante.
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