Rarement prise comme sujet d'un tableau, l'intimité domestique est étudiée dans cet ouvrage à partir de détails, d'arrière-plans ou d'ambiance tirés d'une sélection de peintures.
Pièce maîtresse de la vie domestique, la chambre sert de décor à de nombreux tableaux médiévaux. C'est le lieu où l'on naît, on reçoit, on meurt. On s'y lave aussi et au-delà de la propreté et de la détente, le bain permet de se réchauffer.
Cette lutte contre le froid s'améliore à la Renaissance et on parle désormais de « foyer » pour désigner la maison. Nombreux sont les paysages où les cheminées fleurissent sur les toits des demeures. A l'intérieur se brassent différents mondes (adultes et enfants, humains et bêtes, travail et famille…) dans une pénombre réconfortante et chaleureuse.
Au XVIIIe siècle, la vie quotidienne populaire continue à être un joyeux entassement entre paravents et lits amovibles. Les plus riches s'organisent chez eux dans des pièces spécialisées : détente dans le salon de lecture, confidence dans le boudoir…Cette multiplication de salles annexes gérées par des domestiques aux oreilles indiscrètes est alors signe d'aisance. La cuisine notamment, se démocratise puis se transforme et se modernise sous la pression des hygiénistes au XIXème siècle.
Depuis, les peintures modernes et contemporaines présentent des pièces éclaircies au mobilier épuré. Quelque soit le niveau de confort, la maison est de fait devenue un cocon qui protège de la rigueur extérieure et où les dernières avancées techniques (radio, télévision, internet…) offrent le paradoxe de s'ouvrir au monde extérieur tout en restant chez soi.
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