Il y a neuf ans (et six semaines pour être exacte), le couple John et Florence Dowell rencontrait le couple Leonora et Edward Ashburnham aux bains de Nauheim. Devenus très vite amis, « une évidence » dixit John, le narrateur, les deux couples ont pris l'habitude de se retrouver tous les ans au même endroit. de ces quatre individus, il ne reste plus que John et Leonora. John nous annonce assez rapidement que Florence et Edward sont morts à très peu de temps d'intervalle. Est-ce la maladie du coeur dont chacun souffrait qui les a emportés?
Six mois après leur décès, depuis la propriété des Ashburnham, « Fordingbridge », John relate ces neuf années d'amitié ainsi que les confidences de Leonora à la mort de leurs époux respectifs. Sa tendre Florence n'était peut-être aussi pure et fragile qu'elle le prétendait et Edward n'était peut-être pas aussi bon seigneur et honnête qu'il le laissait paraître. John se rend alors compte que leur amitié qu'il pensait indestructible était en fait vérolée depuis bien longtemps.
J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de longueurs, de répétitions et très peu de dialogues. John raconte ce récit au gré de ses souvenirs, ce qui donne un effet totalement décousu et très confus. Les événements sont racontés dans le désordre, de manière très aléatoire, ce qui m'a déstabilisée. Même si cette construction est souhaitée, j'avoue avoir eu beaucoup de mal garder le fil de l'histoire et à être rester captivée. de même, je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages que j'ai jugés très froids.
Dans ce roman, il est question d'amour et surtout de relations amoureuses. le si héroïque colonel Edward cache un homme aux multiples conquêtes, empli de vices, malade. Sa chère épouse cherche à sauver les apparences et à accepter ses maîtresses, allant même jusqu'à payer pour qu'elles puissent le rejoindre! Leonora a un seul leitmotiv: montrer à Edward qu'il peut compter sur elle en toute circonstance et surtout prouver que son mariage est heureux. Entre les deux là pourtant, le mariage n'a pas été d'amour mais a été arrangé par les parents qui se languissaient d'une union (et d'argent par la même occasion). Une union qui était vouée à l'échec depuis ses prémices. le couple Florence/John n'est pas en reste. La si pure Florence ne l'était déjà plus quand elle a rencontré John mais s'était énamourée d'un petit voyou, avec le consentement de son oncle. John s'est occupé de sa femme, dévoué (et très naïf) qu'il est, tandis que celle-ci, manipulatrice et jalouse, batifolait avec le mari d'une amie.
Les relations sont toutes relatées avec beaucoup de cynisme et de fatalité. A travers ces personnages tous viciés derrière des apparences très pieuses, c'est toute la bourgeoisie britannique qui est épinglée et son folklore de l'apparence et du mensonge.
Je conseille?
Petite déception pour ce roman bien différent de ce que je pensais. Si, en lisant le résumé, l'histoire de départ avait tout pour me plaire, les trop nombreuses répétitions et cet aspect décousu auront eu raison de mon intérêt. Dommage.
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