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Marine de Francqueville (Autre)
EAN : 9782374252742
208 pages
Rue de l'échiquier (22/04/2021)
4.19/5   45 notes
Résumé :
– J'aimerais bien que tu me racontes ton histoire, pourquoi t'es devenu agriculture et tout ça… !
– Oh là là… mais c'est l'agriculture ton sujet, pas moi !
– Oui… enfin, c'est un peu les deux !

En fin de cursus aux Arts Déco, la jeune narratrice de cette histoire noue avec son père, agriculteur, un dialogue inédit autour de la terre et de l'environnement, au prétexte d'en faire son mémoire de fin d'études. Leur échange, souvent heurté ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Grâce à la dernière Masse Critique de 2021, j'ai eu le plaisir de recevoir le roman graphique "Celle qui nous colle aux bottes" et je remercie autant Babelio que les éditions "Rue de l'Échiquier" pour cet envoi. Mon choix s'était porté sur cet ouvrage suite à la lecture de "Mohican" de Fotorino, et de fait, ils se complètent à merveille, mettant en lumière nos agriculteurs.

• Marine de Franqueville est une artiste diplômée de l'Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs, section cinéma d'animation. On comprend alors aisément le lien avec ses talents d'illustratrice pour ce roman graphique, le premier publié.
• Issue d'un milieu où la terre se lègue autant que le métier d'agriculteur, elle a fait le choix, tout autre, de suivre un cursus artistique. Mais peut-on jamais vraiment s'éloigner de ses racines, encore plus quand celles-ci sont tellement ancrées dans la terre ?
• Marine va donc profiter de son projet de mémoire de fin d'études aux Arts Déco pour emboîter le pas de son père, agriculteur conventionnel dans la Marne, et tirer de leurs dialogues le sujet de son mémoire.

• L'auteure rentre assez vite dans le vif du sujet, qu'elle veut étayé, nourri de sources chiffrées et de graphiques. La démarche est donc clairement annoncée comme pédagogique
• Cet ouvrage est de ce fait extrêmement documenté et propose de nombreuses références, recouvrant différents domaines (l'histoire, l'économie, la sociologie...), mais toutes convergent à mettre en exergue les causes multifactorielles qui ont abouti à l'agriculture "moderne", toujours en la recontextualisant dans le monde d'aujourd'hui.
• À chaque échange entre Marine et son père, à chaque constat est introduit un graphique, un dessin explicatif, une carte, une photo, un texte souvent extrait d'un ouvrage. La veine de l'ouvrage est donc bien didactique, le dessin étant l'outil de la compréhension de données qui, dans un livre classique, pourrait être un peu plus rébarbatif, à la façon de feu nos manuels d'histoire-géo!!
• Exceptée la couverture, les dessins sont exclusivement en noir et blanc, et le trait reste assez simple mais traduit cependant parfaitement les expressions des visages.
L'auteur livre un roman graphique donc très instructif, et parvient à exprimer ses propres opinions tout en offrant la possibilité à son père d'exposer les raisons de ces choix à lui. Ce n'est pas un choc des générations mais une mise au point où chacun partage ses arguments, à chaque fois très étayés.
• Avoir couplé l'étude de l'agriculture à la façon dont elle est exercée par son propre père, confère au sujet un abord forcément plus intime. le regard est tendre et le père, même quand il n'approuve pas les opinions de sa fille, ou quand il s'en sent incompris, laisse toujours le dialogue ouvert. Outre une confrontation des idées, ce livre est un beau partage.
• le récit se construit autour de l'échange entre Marine et son père. Il raconte sa vie d'agriculteur, ses débuts, tout en incluant dans son parcours l'histoire de sa vie de famille, de sa rencontre avec sa future femme, à la naissance des enfants, dont Marine.
• Il explique ses débuts à la ferme, les parcelles cultivées, (jusqu'à en raconter l'origine des noms), ses engins et les problèmes d'entretien inhérents, les lois conçues par des technocrates, la difficulté d'endosser le mauvais rôle auprès de l'opinion publique, le choix des cultures et des semences, sa peur d'un rendement insuffisant et de ne pas être rentable...
• Sa fille aborde d'ailleurs la complexification du métier d'agriculteurs face aux coûts d'entretien d'une exploitation (entretien du matériel, hausse du prix du pétrole, baisse de leurs rétribution du fait des fluctuations du prix du blé, nécessité de se dégager un salaire, gestion de l'administratif ...)
• Bien sûr, Marine Franqueville a son opinion, mais plutôt que de l'assener, elle n'hésite pas à éclairer l'agriculture actuelle en exhumant sa genèse : elle cite des références scientifiques et historiques pour expliquer par exemple le remplacement d'une société de chasseurs- cueilleurs par celle des "producteurs alimentaires". Elle s'appuie ce faisant sur les travaux de Jared Diamond (géographe, biologiste évolutionniste, physiologiste, historien et géonomiste américain), notamment issus de son ouvrage "De l'inégalité parmi les sociétés", qui lui valu le Prix Pulitzer en 1998. (C'est l'occasion pour moi d'un 1er contact avec cet auteur dont je découvre les extraits du passionnant de "Effondrement: Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie").
• Tout le champs lexical propre à l'agriculture, d'hier et d'aujourd'hui, est égrené et à chaque fois expliqué de façon synthétique et illustré : rotation des cultures, assolement triennal médiéval, disparition des jachères,... donc des pâturage pour bétail,... donc de la fumure, remplacée par nos engrais chimiques actuels. Mais de ce fait, multi-contamination de ces sols (pesticides, métaux lourds...). L'auteure aborde aussi le phénomène néfaste du remembrement (anéantissant les haies et leurs écosystèmes) et de l'érosion des sols (épisode du Dust Bowl, en 1935).

• Marine Franqueville liste une succession de pistes explicant cette agriculture intensive avec un balayage assez large, évoquant à la base de ce cercle vicieux le capitalisme, en s'appuyant sur l'ouvrage "Écologie et politique" d'André Gorz". Elle part toujours d'exemples simples et concrets, comme l'accession à l'automobile, au début privilège d'élite, puis se democratisant, aboutissant à un cercle vicieux d'enfermement dans une dépendance constante infernale: l'achat de la voiture n'est pas suffisant car il faut encore ensuite assumer tous les à-côtés : essences, réparations, péages, assurances.
Elle dénonce globalement un système qui pousse à vouloir toujours plus posséder et plus consommer. Induisant la nécessité de toujours plus travailler pour pouvoir assumer financièrement tous ces besoins. Parallèlement elle constate que dans d'autres pays moins industrialisés, il y a moins de voiture, les gens se déplacent certes moins vite mais le rythme de vie, qui subit bien moins les diktats du pétrole, s'en ressent. L'exemple de la voiture, très parlant pour une majorité d'entre nous, peut tout à fait s'appliquer au monde de l'agriculture. S'équiper en engins et outils qui boostent le rendement, c'est formidable mais il y a un prix, exorbitant, à payer pour ensuite entretenir ce matériel. le métier ainsi pratiqué implique donc de toujours "produire plus" pour assumer tous ces coûts.

• Concernant le tournant décisif de l'agriculture traditionnelle vers l'exploitation intensive après-guerre, les documents et extraits de textes choisis pour éclairer ce changement sont très pertinents. On en retient que les industriels ont déployé de gros efforts publicitaires pour proposer leurs produits sur le marché, incitant fortement les agriculteurs à abandonner fumier et autres engrais organiques pour une version plus industrielle, à base d'engrais minéraux azotés et phosphatés... Ajoutons à cela une forte volonté politique dès 1959 dénonçant
> l'archaïsme des structures parcellaires et des méthodes de production
> "l'excès de protectionnisme de l'agriculture française" (les agriculteurs ont dû apprécier...)
et on comprend mieux le "virage" qui sera pris alors vers l'intensification des rendements...
• Si Marine de Franqueville soulève le rôle prépondérant des industriels de la chimie, elle mentionne aussi judicieusement celui de l'agroalimentaire qui commercialise des graines, certes à fort rendement mais uniquement actives sur 4 à 5 ans, rendant l'agriculteur perpétuellement dépendant d'achat de semences. Marine de Franqueville sait manier arguments et exemples malheureusement concrets pour faire un portrait à charge contre ces mastodontes : l'exemple de l'opportunisme des multinationales, plaçant leurs produits aux agriculteurs éthiopiens (comme une corde autour de leur cou !) en pleine période de sécheresse et de famine en 1984-85, est saisissant...
• L'auteure soulève d'ailleurs la question très intéressante du droit à l'alimentation : droit à
- recevoir une alimentation
- ou à avoir accès à une alimentation de qualité, bonne pour la santé ?
En effet, en fonction de nos revenus, nous sommes inégaux face au droit à une alimentation saine et cette alimentation est d'après les statistiques le "poste budgétaire" sur lequel on va "rogner"...

• Face à cet inventaire désastreux, ce père qui a pratiqué une agriculture conventionnelle oppose aussi ses arguments, dont principalement la nécessité de nourrir 7 milliards de personnes...
• Ce sont deux générations qui s'affrontent à coups d'arguments justifiés, le père comprend les intentions louables de sa fille mais dénonce les déclarations politiques, faites par des technocrates concernant l'interdiction du glyphosate, en soulignant judicieusement qu'aucune alternative ne leur est proposée:
"- Mais quand même, il y en a qui font sans glyphosate !"
"-Mmmm... Et j'ai du mal à comprendre comment ils s'en sortent sans aucun produit chimique. Moi, j'ai appris mon métier avec."

• C'est tout un mode de fonctionnement à remettre en cause avec intelligence et surtout en réfléchissant collectivement à de nouveaux modes d'exploitation et en accompagnant nos agriculteurs.

• L'échange avec une nouvelle agricultrice qui ose non seulement le bio mais surtout une agriculture intelligente (qui favorise par exemple les plantes apportant de l'azote dans ses parcelles) redonne espoir dans une génération qui apprend à respecter sa terre, à comprendre que les espèces végétales se complètent et qu'il y a tout intérêt à tirer profit de leurs qualités respectives, plutôt que de labourer à outrance, massacrer les bestioles utiles (vers de terre, coccinelle...), et bombarder de produits nocifs. À tout vouloir contrôler, l'homme s'est privé de bien des ressources de la nature : entretenir la spirale de la vie plutôt que d'épandre à tout va...

• Sur un fond très instructif, j'ai beaucoup aimé le ton affectueux de Marine de Franqueville qui tente de dresser un état des lieux de l'agriculture française, de faire valoir ses idées plus tournées vers une version raisonnée, tout en ne jugeant pas son père qui a eu le courage d'exercer un métier éreintant durant 40 ans.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Rue de l'Echiquier pour m'avoir offert ce livre dans le cadre de la Masse Critique du mois d'avril. Personnellement j'ai appris beaucoup de chose concernant l'agriculture conventionnelle et l'agriculture alternative et plus écologique. Une BD très bien documentée, qui force le respect tout en étant accessible aux néophytes comme moi.
L'autrice Marine de Francqueville est une jeune illustratrice diplomée de l'Ecole nationale supérieure des Arts Décoratifs en section cinéma d'animation. Elle s'est "mise en scène" pour cette histoire ainsi que sa famille. L'héroïne prépare un mémoire sur la terre et l'environnement. Pour se faire, elle interroge son père, agriculteur depuis toujours sur ses pratiques. Elle-même défenseuse de la planète, d'écologie et de politique agricole se heurte à son père mais ces échanges sont toujours affectueux.
J'ai beaucoup appris sur l'agroforesterie. Il y a quelques dizaines d'années, on abattait des arbres pour avoir des champs plus grands à cultiver, or l'agroforesterie consiste à replanter des arbres, pour éviter les inondations, les débordements de fleuve et redonner une richesse au sol.
C'est une fiction mais qui reflète bien la réalité. Une histoire touchante d'une grande actualité sur l'agriculture de demain.
Une bien belle histoire que je vous conseille.
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Quand l'auteure, étudiante en art, cherche un sujet pour son mémoire de fin d'étude, c'est tout naturellement qu'elle pense à l'agriculture et à un échange avec son père, exploitant agricole dans la Marne. Mais entre leurs deux générations il y a un vrai fossé : Marine, préoccupée par l'écologie et la préservation de l'environnement, ne comprend pas pourquoi son père s'obstine à utiliser des pesticides et à pratiquer une agriculture intensive qui détruit la nature. Leurs échanges vont permettre de confronter leurs deux points de vue.

Celle qui nous colle aux bottes est une BD documentaire qui aborde frontalement un sujet qui devient de plus en plus d'actualité : l'agriculture et son impact sur l'environnement. Est-il possible de produire mieux, différemment, pour nourrir les hommes sans détruire la terre et épuiser les ressources ? L'auteure est représentative des jeunes générations, consciente de la destruction inéluctable en cours de l'environnement, souvent désespérée par les mauvaises nouvelles qui tombent quotidiennement sur la perte de la biodiversité et la pollution. Elle lit beaucoup pour comprendre comment on en est arrivé là, voyage à vélo y compris quand elle doit aller travailler en Angleterre et essaie de sensibiliser son père à ces problématiques.

J'ai d'abord trouvé le propos un peu simpliste avec cette opposition assez binaire entre la jeune femme, férue d'écologie, et son père attaché aux techniques traditionnelles et racontant son histoire d'agriculteur. Heureusement le récit s'étoffe petit à petit et acquière une vraie épaisseur, devenant ainsi réellement passionnant. On se rend compte que la situation n'est pas si simple, le père reflétant les préoccupations qui ont mené à l'agriculture intensive, la nécessité de nourrir la population, et la manière dont il lui semble aujourd'hui évoluer vers une agriculture toujours plus respectueuse de la nature, les pesticides étant utilisés à minima. A travers les différents chapitres, l'auteure aborde différentes facettes du monde agricole, mêlant histoire familiale et problématiques agricoles et nous rend ce débat passionnant. Les dessins en noir et blanc sont sobres mais plutôt réussis et le fait que l'auteure se mette en scène elle-même et ponctue son propos de clins d'oeil sur la création de la BD que nous tenons entre les mains nous la rend attachante.

Un roman graphique original qui permet d'aller plus loin que l'opposition frontale agriculture intensive / agriculture biologique et qui soulève des problématiques intéressantes en plus d'être une chronique familiale pleine de tendresse. Intéressant, original et sympathique : une chouette découverte !
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"50 nuances d'engrais", ou le dialogue entre un agriculteur conventionnel et une jeune écolo.
La jeune écolo, c'est l'autrice elle-même. Marine est étudiante en art, elle se décrit comme une "citadine écolo", n'hésitant pas à faire 500 km à vélo pour aller en stage - elle m'a impressionnée, comme cycliste. Mais pas que : elle a choisi l'agriculture pour son mémoire de fin d'études et elle a lu, énormément, lu des agronomes, des économistes, des géographes.
L'agriculteur conventionnel, c'est son père (qui lui fait bien remarquer que c'est pas avec les rendements du bio qu'il pourrait lui payer ses études).
Et face aux faits et aux chiffres qu'aligne sa fille, il déroule son quotidien, avec ses contingences et ses satisfactions. Avec les gros tracteurs, les semences sélectionnées et le glyphosate. "Ha ha ! Avec leur bio, leur bio, ils me font bien marrer ! Ça se fait pas comme ça !"
Mais parce qu'il y a entre ces deux-là une complicité pleine d'amour, chacun va chercher à comprendre l'autre, sans sectarisme, sans prosélytisme (et dans l'idéal, sans glyphosate ?)
C'est affectueux, c'est plein d'humour, ça apporte un regard décalé et pédagogique sur la manière dont l'agriculture conventionnelle peut se transformer dans le futur.
Le tout dans de belles illustrations en noir et blanc qui ne vous colleront pas aux bottes.
Challenge Bande dessinée 2022
Challenge Départements (Marne)
Challenge ABC 2022/2023
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Marine doit valider un mémoire de fin d'études en Arts Déco pour devenir illustratrice. Elle décide de prendre comme sujet l'agriculture, son histoire, ses techniques, sa place dans la société d'aujourd'hui. En choisissant ce thème, elle va suivre le quotidien de son papa dans une exploitation dans la Marne, là même où elle a passé son enfance. Lui, c'est un « vieux de la vieille » : il défend l'agriculture conventionnelle car plus rentable et qui assure donc de meilleurs revenus pour la famille. Marine, de la nouvelle génération, est beaucoup plus écolo et pense plutôt bio, culture alternative, permaculture.
Évidemment, ces différents points de vue vont animer le débat du père et de la fille. Il y a toujours des avantages et des inconvénients quelle que soit la façon de traiter les terres.

J'ai bien aimé la façon dont elle brosse le portrait des personnages, en particulier de son père que j'ai trouvé sympathique, et son parcours jusqu'à la publication de cette première BD mais j'avoue que le côté technique & scientifique de l'agriculture m'a un peu lassée, même si elle met le doigt sur des enjeux cruciaux. On est à la limite du documentaire.
Je ne recommanderais cette BD qu'aux personnes s'intéressant de près à l'agriculture.
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critiques presse (3)
BoDoi
12 mai 2021
Cette lecture ne laisse pas indifférent pour qui s’intéresse à la thématique de l’agriculture et vient compléter l’offre sur ce sujet par une vision originale.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
30 avril 2021
Malgré quelques hésitations au niveau des illustrations, Celle qui nous colle aux bottes est une première œuvre honorable qui devrait parler à tous ceux que le futur de la planète inquiète et interroge.
Lire la critique sur le site : BDGest
Bedeo
19 avril 2021
Un dialogue père – fille stimulant sur les enjeux de l’agriculture et son impact sur l’environnement.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les arbres protègent les cultures des excès climatiques : chaud, froid, tempête, sécheresse, inondations. Leurs racines filtrent l'eau dans les profondeurs du sol et limitent les pollutions dans les nappes.
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Ce que je regarde, qui me rend perplexe et que je tente de comprendre, c'est ce qui relie mon père à ses terres. C'est plus qu'une histoire de parcelles et de son propriétaire. Son exploitation, c'est comme un cinquième enfant (bon j'exagère un peu...). Mais il doit lui donner à manger, à boire, s'inquiéter pour lui quand il a mauvaise mine.
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Je me sens un peu "péteuse". Qui suis-je pour juger si mon père fait bien ou mal son métier ? Ça fait bientôt 40 ans qu’il le fait ! Et moi, petite étudiante citadine écolo, j’y connais rien !
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Cette concurrence déloyale a diminué fortement la production de soja et de pois française. Ces importations font la tristesse de nos sols, car ces cultures sont d'excellentes capiteuses d'azote.
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L'agriculture biologique : exclut le recours à la plupart des engrais chimiques de synthèse.
Durable : vise à assurer une production pérenne de nourriture sans compromettre les ressources et l'environnement des générations futures.
Raisonnée : optimise le résultat économique en maîtrisant les quantités d'intrants.
Intégrée : associe des pratiques agricoles, biologique et conventionnelle. (p.98)
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Vidéo de Marine de Francqueville
En fin de cursus aux Arts Déco, la jeune narratrice de cette histoire noue avec son père, agriculteur, un dialogue inédit autour de la terre et de l'environnement, au prétexte d'en faire son mémoire de fin d'études. Leur échange, souvent heurté mais toujours affectueux, trahit vite tout ce qui sépare et peut-être oppose les générations. Lui, fort de son expérience personnelle, se sent tenu de défendre l'agriculture conventionnelle, même s'il en connait les défauts : il faut bien faire manger la planète… Elle, pétrie de culture alternative et nourrie des références de l'écologie politique, s'accroche à ses convictions. Et si leurs positions respectives provenaient en partie d'idées reçues ? Et si l'urgence était surtout d'apprendre l'un de l'autre ?
Marine de Francqueville retrace avec chaleur, humour et empathie ce choc des valeurs et des sensibilités, et brosse en filigrane le tableau d'une relation père-fille intense et pudique. À travers leur touchante histoire commune, manifestement autobiographique, c'est un débat d'une brûlante actualité qui s'incarne, autour des enjeux cruciaux de l'agriculture de demain.
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