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EAN : 9782296111387
140 pages
Editions L'Harmattan (24/03/2010)
4/5   7 notes
Résumé :
L'auteur nous parle ici de ses vingt ans passés au Gabon. Sans nostalgie et parfois avec humour, elle s'exprime sur ce qui l'entoure, s'attardant sur des vues du pays, des situations souvent surprenantes, la vie de tous les jours, loin de certains clichés habituels.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Anne-Cécile Makosso-Akendengué est née dans le Maine-et-Loire. Après une vingtaine d'années passées au Gabon pays de son époux, dont quelques unes à enseigner la philosophie, elle est actuellement disquaire à Angers. Un roman en 2007, Mathilde et son pianiste, publié sous son nom de jeune fille (Frébeau), un recueil de nouvelles, Paysages intérieurs en 2014, et ce livre, Ceci n'est pas l'Afrique, paru en 2010.
Sous-titré Récit d'une Française au Gabon, il s'agit d'un ensemble de courts textes évoquant le séjour de l'auteure dans ce pays d'Afrique, pays natal de son époux récent, où elle enseignera la philosophie. Quant au titre, Ceci n'est pas l'Afrique, impossible de ne pas y voir une allusion directe au peintre René Magritte et son fameux tableau Ceci n'est pas une pipe, qui lui permettait de jouer sur le décalage entre un objet et sa représentation. Car c'est de cela qu'il s'agit ici, parler de l'Afrique sans nous en donner les images touristiques auxquelles nous pourrions nous attendre.
J'avais bien aimé, Paysages intérieurs, je serai plus critique avec cet ouvrage. Certes on y retrouve la petite musique de l'écrivaine, des textes courts abordant de petits faits de la vie ordinaire d'une expatriée et une écriture toujours agréable à lire. Mais s'il y a aussi dans ce bouquin des zones d'ombre, elles apportent ici un effet négatif ou de baisse d'intérêt pour le lecteur. On s'étonne de ne voir jamais évoqué le mari diplomate ou les enfants, à peine sait-on qu'ils existent. de même, de nombreux passages sont trop vaguement développés et on ne comprend pas très bien de quoi il s'agit (les voleurs de sexe, par exemple).
C'est ce qui déconcerte un peu à lire ce récit, une sorte de désincarnation entre la narratrice et ce qu'elle nous raconte. Un flou artistique, comme une pudeur parfois, une volonté affirmée d'autres fois, de ne pas dire ce que le lecteur s'attend à entendre, « Avec du recul, je vois que mon article n'a pas évoqué l'essentiel : le charme des lieux, leur mystère, leur évidente simplicité. » Il y a aussi ce sentiment un peu effrayant de grande solitude intérieure, même si ses occupations sont nombreuses. Anne-Cécile Makosso-Akendengué voit bien les faiblesses de son texte mais elles les revendiquent crânement « Lorsque je j'essaye de parler d'autre chose que de ces images rebattues, je déçois. Et de ce que j'ai écrit, sans qu'on y retrouve les images attendues, drames pour l'humanitaire ou cartes postales colorées, ne me dira-ton pas : « ceci n'est pas l'Afrique ? » »
Un récit légèrement décevant car trop court et pas assez développé ce qui finalement amène le lecteur à ne pas bien voir quel était le but recherché par l'écrivaine.
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Il est courant d'entendre que les médias français donnent une image déformée et négative de l'Afrique. Et dans le fond, nous savons très bien que l'Afrique ce n'est pas toujours la guerre, la pauvreté, le sida…mais que savons-nous vraiment de l'Afrique urbaine et quotidienne ? de l'Afrique moderne ? Celle que les occidentaux en quête d'exotisme malsain refusent de voir. Car pour eux, l'Afrique des villes, de l'eau potable et des magasins climatisés n'est pas l'Afrique.



Anne-Cécile Makosso-Akendengué, française blanche mariée à un Gabonais et mère de deux enfants, raconte 20 années passées à Libreville, capitale de ce pays connu, le Gabon. Un récit passionnant et hélas…trop court. Car à travers sa vie, c'est aussi une société que nous découvrons, avec fascination, délectation aussi tant l'auteur mélange humour et tendresse.



Elle par exemple aborde la démocratie, « arrivée » au Gabon en 1990 et nous rappelle sans démagogie ni lourdeur que la Démocratie a un sens et un impact concret sur la vie des gens.



Rarement la beauté d'un orage équatorial a été aussi bien écrite. Ses périples à Lambaréné, ville du fameux docteur Schweitzer ou à Port-Gentil, moderne cité pétrolifère valent mieux que n'importe quel guide touristique. A la lecture, nous ressentons le climat équatorial, nous voyons les vastes forêts reliant les villes, nous sentons les rues et les bords de mer, nous goûtons ces fruits exquis et décrits de façon savoureuse que sont les atangas. Ceci est l'Afrique : une Afrique réelle, contemporaine, loin des images d'épinal, c'est une Afrique moderne, quotidienne, avec ses grands supermarchés, ses centres culturels, ses chorales du week-ends, ses restaurants, ses plages où se côtoient, riches, pauvres et classes moyennes, où les expatriés vont le dimanche après-midi à la piscine des grands hôtels pour faire passer le temps. Parce que l'ennui est universel. La crainte de l'avenir aussi. Les jeunes Gabonais suivent des études dans des lycées surpeuplés sans trop savoir où cela mènera. Et tout le monde a des rêves d'ailleurs. C'est un récit sur la Vie.



Amateurs de descriptions de safaris, de longs traités sur la Politique, de commerce équitable ou d'histoires fabuleuses sur les gens pauvres mais heureux, passez votre chemin, ce bel ouvrage n'est pas pour vous. Mais pour ceux et celles qui acceptent l'inattendu, la surprise, on ne peut que conseiller de lire Ceci n'est pas l'Afrique.



Luc Melmont
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les avocats, les mangues, les atangas, nous en avons à côté de chez nous, ils ne m’étonnent pas. Par contre d’autres fruits dont je ne connais pas les noms – en ont-ils en français ? – sont franchement des raretés ; fruits de la forêt, pas toujours fameux, « je vais essayer, je verrai bien ». Il faut oser, « je ne vais pas m’empoisonner » ! C’est ce que je dis, et ça ne coûte généralement pas plus de cent francs cfa. Pas chers, parce que pas demandés. On devine pourquoi ! Nous trouvons aussi du vin de palme. Lorsque nous allons au petit marché, nous prenons avec nous une bouteille pour en rapporter à la maison. Un peu sucré, un peu amer, il me monte à la tête. De lui aussi je me lasse vite, mais il a un goût de dimanche « à la campagne » irremplaçable. Et le charme d’une sortie toute simple.
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C'est la pause. Pause sous le flamboyant pour quelques portraits. Pause pour le travailleur qui fait de ce dimanche un jour de vacances. pause pour les oiseaux que la chaleur réduit au silence. Ils reprendront leur envol et entonneront leurs chants, ce soir. A treize heures nous n'entendons que les bavardages des hommes, et une radio. Pas folles les bêtes!
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Vidéo de Anne-Cécile Makosso-Akendengué
Critique du livre 'Ceci n'est pas l'Afrique', d'Anne-Cécile Makosso-Akendengué, 2010 par Journal d'une Ombre
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