AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9791034900855
304 pages
Liana Lévi (10/01/2019)
5/5   1 notes
Résumé :
Jusque-là ils avaient vécu comme les Arabes, malgré une religion différente. Même langue, mêmes habits, mêmes plats épicés et même café sept fois passé sur le feu. Pourtant, dans les années quarante, sous la pression des événements survenus à la fin du mandat britannique en Palestine, la cohabitation devint impossible pour ces Juifs orientaux. Plusieurs d'entre eux choisirent de quitter leurs pays pour se rendre en « Terre d'Israël ». C'est là que le Palmach, une un... >Voir plus
Que lire après Espions de nulle partVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ouvrage très intéressant, non manichéen, retraçant les début des services de renseignements du futur État d'Israël, avec la Section arabe, celle de juifs venant des pays arabes et infiltrés derrière les lignes ennemis avant même la création de l'État d'Israël.
Le livre expose la vie et l'action de quatre agents, dont l'un sera pris et tué en opération. Les autres rentreront en Israël quelques années après la création de l'État qu'ils auront contribué à créer, grâce à leurs actions.
Ouvrage émouvant.
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Liberation
21 février 2019
Le journaliste Matti Friedman livre un récit passionnant de la vie de quatre juifs qui, passant pour des Arabes, devinrent infiltrés pour Israël au Proche-Orient dans les années 40.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Une curieuse particularité de la Section arabe était que les hommes refusaient de se présenter comme des agents ou des espions. Ces termes étaient jugés déshonorants. Au lieu de cela ils choisirent un mot curieux, qui existe en hébreu et en arabe mais qui n'a aucun équivalent en anglais (ni en français). Ce mot mista'arvim, ou mousta'aribin en arabe, se traduit par "ceux qui passent pour des Arabes." C'était un nom ancien. Il était employé dans la communauté d'Isaac à Alep, par exemple, pour désigner les Juifs nés en Syrie qui avaient toujours vécu là et adopté la culture arabe après la conquête islamique de 637. Ce nom les différenciait de la seconde partie de la communauté, les Séfarades, arrivés seulement après l’expulsion espagnole de 1492. Les hommes de la Section se faisaient appeler les mista'arvim.
Commenter  J’apprécie          00
Mais en réalité, Isaac vivait à genoux à Alep - c'était la stricte réalité. Il existait à l'échelon le plus bas d'une communauté de tout temps classée de seconde zone par l'Islam, et qui vivait à l'ombre de la majorité arabe. En 1756, un visiteur anglais observa [...] que parmi les Musulmans les Juifs étaient "considérés avec encore plus de mépris que les Chrétiens," et que les Juifs pauvres étaient "plus sales et plus débraillés que tous les autres gens."
La domination coloniale française après la Première Guerre mondiale avait amélioré le sort des Juifs, mais le père d'Isaac se rappelait encore une époque où n'importe quel piéton Musulman pouvait demander à un Juif de s'écarter et de marcher dans le caniveau au milieu de la rue.
Commenter  J’apprécie          00
Yakuba ne voulait pas passer par l'entrée principale, car s'il était fouillé, on découvrirait dans ses poches le révolver et les dix mille livres. Il fit donc le tour et rampa en plein air. Il aperçut un peu plus loin un homme debout près de la sortie, qui attendait pour régler sa note - c'était Gamliel. Derrière lui se tenait Shimon, l'agent qui avait apporté la radio. Ils avaient renoncé à attendre Yakuba et s'apprêtaient à s'en aller.
Il se glissa derrière eux et leur tapa dans le dos avec un chaleureux sabah el-kheir en arabe - Bonjour ! Ils sursautèrent, l'étreignirent avec soulagement, puis engagèrent une conversation embrouillée et prudente. Le dernier agent était parvenu à Beyrouth.
Commenter  J’apprécie          00
Les sionistes avaient l'art de changer l'humiliation en idéal. Ils étaient pauvres ? Ils exaltaient la pauvreté. Ils avaient été chassé de leurs maisons et de leur pays ? Ça ne posait pas de problème : leur vrai foyer se trouvait depuis toujours en Terre d'Israël, et ils avaient eu l'intention de venir de toute façon. Ils étaient des réfugiés ? Non, des pionniers. C'était une brillante alchimie narrative, et dans ce siècle effroyable elle sauva les Juifs du piège de la victimisation et inversa leur destin.
Commenter  J’apprécie          00
Les garçons avaient entendu parler à demi-mot du Palmach, qui recrutait la plupart de ses hommes et de ses femmes dans le mouvement kibboutzik. En fait, apprirent-ils, si le kibboutz était l'élite du sionisme, le Palmach était l'élite du kibboutz. Mais si vous posiez une question à ce sujet on vous priait de vous taire. Les Britanniques et les Arabes avaient des oreilles partout.
Commenter  J’apprécie          00

Lire un extrait
Video de Matti Friedman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Matti Friedman

Le Codex d'Alep - Matti Friedman
Le Codex d'Alep peut se lire comme un thriller. Mais aussi comme une histoire du peuple juif ou une méditation sur l'Histoire et les mythes. » Jonathan Saf...
autres livres classés : histoireVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus

Autres livres de Matti Friedman (1) Voir plus

Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3179 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}