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EAN : 9791092444933
112 pages
l'Atelier contemporain (07/06/2019)
3.1/5   5 notes
Résumé :
Premier recueil de son auteur, Oyats restitue le cheminement contrarié d’une parole poétique en quête de son lieu propre. Divisée en cinq parties qui représentent chacune l’exploration d’un imaginaire singulier, l’œuvre procède par avancées, ruptures, rechutes et décalages, et englobe ainsi dans son architecture rigoureuse un itinéraire tout à la fois existentiel et poétique. Elle exprime en acte la nécessité de rompre pour persévérer, de liquider ses héritages, qu’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Voici enfin me retour sur ma lecture masse critique de septembre. Je me souviens m'être connectée très tard dans la journée pour faire ma sélection, il ne restait que 3 livres.... et je me suis dit qu'un recueil de poésie pouvait être un expérience un peu différente que ce que je lis d'habitude.
Merci à Babelio de m'avoir sélectionnée, et à L'Atelier contemporain de m'avoir envoyé ce beau livre.
Parce que c'était un peu ma réaction en ouvrant le colis : Ouaouh... un vrai livre avec une vraie couverture épaisse et rigide. Avant de l'ouvrir il me plait, c'est déjà un bel objet.
Ensuite, je me suis lancée dans me lecture, qui ne fut pas très facile pour moi : je ne suis vraiment pas une experte de la poésie, et j'avais un peu peur de ne rien comprendre....
Mais j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ces vers, cette musique, ces sonorités... peut-être suis-je passée à côté de certaines choses... mais qu'importe le plaisir de la lecture est là.
Il n'y a que le dernier tiers qui m'a un peu moins touché..... je ne sais pas pourquoi, je n'arrivais à accrocher au texte.

Et il y a aussi les illustrations. Autant j'ai trouvé leur rôle de séparation des "chapitres" assez agréables, autant je n'ai pas compris leur sens... Je suis donc restée un peu perplexe en face de ces pages.

Souvent je fais don de mes livres reçus en masse critique à ma médiathèque de village.... mais cette fois ce ne sera pas le cas. Ce livre là reste chez moi, je pourrai de temps en temps feuilleter quelques pages au hasard.
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Merci à Babélio pour l'envoi dans le cadre d'une masse critique!
Je ne vais pas y aller par des détours : je n'ai pas aimé ce recueil… En toute honnêteté, c'était prévisible car vraiment la poésie et moi ça n'a jamais été ça ! Je suis donc franchement passé à côté de ce recueil, du sens, de sa beauté; je n'ai pas compris le message des illustrations liées; je n'ai pas accroché aux sonorités! Cela m'a au moins confirmé que la prochaine fois je m'abstiendrai plutôt que de choisir un livre "un peu par défaut".
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Je remercie la masse critique de Babelio.

Et bien que dire ?

C'est un très beau objet livre en hardcover ou couverture rigide.

C'est un recueil de poésie mais honnêtement, je n'ai pas accrocher ou rien compris.

Les dessins sont sympa mais a quoi il correspondent, je n'en ai aucune idée.

D'habitude j'aime bien la poésie cela change des lectures habituelles mais la, ce n'est pas pour moi.

Peut-être que cela parlera à d'autres personnes.
Lien : https://enjoyreading8313.blo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
LAISSES D'ENFANCE


4.

mère aimante les longs matins de givre dans le froissement des feuilles
      au-dessus des roches
mère déjà si lointaine transparente parmi les averses trémières et les
      minuscules violettes
oublieuse de toi de nous à force de chercher aux traînes de l'enfance ta voix
      ta voix emmurée
transie de petite fille sans mère pour toi mère pour un fils mère
inconsolable
mère sans voix si sage et muette


     (l'enfance passait blottie entre les galets et la laine de verre
     on tenait dans nos paumes un instant la chanson du glacier qui allait
            de village en village
     pénétrant nos cabanes et les branchages au dessus du ru
     Dolloir permanent Dolloir
     es-tu l'ombre ou la douleur
     es-tu le souvenir du fleuve gelé franchi en une nuit
     ou celui du grand yaka le visage mangé par sa cape comme une aile
          noire craquée de froid et de folie sur le paysage d'enfance

la peur toujours     saisit les reins comme à cinq ans)

nuit si longue aujourd'hui
à contempler le peu
de jour qui s'efface au bout des branches

mère agenouillée près du bois
sous la fumée et le trot des loirs

(l'enfance appelle dans mes nuits de cave)
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LAISSES D'ENFANCE


3.

entre les briques et les briques
tout ce salpêtre
creusé ongles nus dans l'été immobile

les langues des vaches s'allongeaient pour atteindre les pommes
jusqu'à ce que
tout à coup la cour
devienne trop petite  rétrécie pour le charroi
et le gravillon sans poids dans la main

on était si jolies et méchantes et si gaies
à compter les fraises au pied du mur à recopier les crinolines
  des gravures
pendant qu'un à un s'ajoutaient les carrés de laine   mêlés
aux billes de terre les carrés de laine
pour langer les morts futurs

     jeux familiers
     dans l'odeur des légumes cuits et des pruneaux
     le lapin attendait ventre ouvert

     un aboiement enfin

     traversait la fraîcheur du soir)

grenier rapiécé des campagnes comment te dire
comment dire le fer repeint chaque été     la craie sur
  les doigts les dictionnaires
appris par cœur et l'essoreuse      dans son bruit de
  carlingue
et comment dire le convoi d'octobre dont les roues
ont émietté   les ardoises

essaie
mais à quoi bon

(aussi l'odeur humide la nuit quand ça t'étreint)
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LAISSES D'ENFANCE


1.

tenter aujourd'hui   aux régions natales et incertaines   le souvenir vandale des ronces     rue du point du jour    elles griffaient les genoux les tibias   en notre jeune sang   lorsqu'on se hissait dans l'embellie     pour cueillir les mûres qui éclataient douces et noires     au tournant du chemin là où de ses mains il avait bâti

il ne restait plus qu'un peu d'herbe sur l'emplacement de quoi s'agripper encore en nos mémoires mêlées de rêves
nous qui fûmes d'un pays autrefois clair

la rue montait plus loin que le petit pont   plus loin que la vieille poste et la route des corneilles continuait jusqu'au minuscule cimetière entre les champs et l'église des moissons    anse d'apaisement   pays des mères et des enclos on exultait dans le soleil

refaire du bout du doigt le dessin des dalles polies   alignées droites en longue échine   les noms photos et médaillons des enfants qu'on énumérait on les énumérait toi et moi tout à notre gaieté bourdonnante   avec nos robes courtes et nos bracelets   et on sautait au rythme de la bêche solange simone louise marcelle la comptine de la Ville-aux-Bois parfois jusqu'à la nuit   la comptine pour se préparer à être terre comme toi

les mains arrachaient l'herbe actionnaient le levier   de la fontaine
apprivoisant la place
et 1'eau glacée éclaboussait nos pieds
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LAISSES D'ENFANCE


2.

le goût des cailloux bleus sous la langue
et les mouches tombées entre les longs rideaux d'enfance
quelques unes encore grésillantes au revers du coton
en retrouver la simplicité
en murmurer le mot
ce n'est pas si difficile

près du miroir il y avait    le lit cerclé des enfants là où les visages disparaissent des photos   là où la nuit tu étouffais sous les chevaux de la tapisserie si vaste   et giboyeuse d'armes de sabots     de fils rouges et     terreux

tu croyais qu'il aurait suffi de dire
       je connais les bornes et les barrières
       les pistes cavalières et les sentiers

pour que l'air tout à coup revienne et mate le sifflement
de tes poumons

mais dans l'enchevêtrement des courbes animales et
les bataillons de coudes et de
jarrets
ça durait au-dessus de ta tête
ça durait l'odeur du velours ras
jusqu'aux écorces    éparses de l'aube
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