Si l'homme était vraiment malléable à l'extrême, les normes et les institutions nuisibles à sa nature auraient toutes les chances de le modeler définitivement, selon des modèles que ses forces intrinsèques s'avéreraient impuissantes à modifier à jamais. Il ne serait alors qu'une marionnette au pouvoir des institutions sociales, et non pas — comme il l'a prouvé en diverses circonstances au cours de l'histoire — un être actif capable de réagir vigoureusement contre les pressions qui s'exercent sur lui.
Le marché moderne n'est plus un lieu de rencontre, mais un mécanisme caractérisé par une demande abstraite et impersonnelle. On produit pour ce marché, non plus pour un cercle connu de consommateurs ; son verdict tient dans la loi de l'offre et de la demande, et c'est lui qui décide si la marchandise peut être vendue, et à quel prix.
La société moderne a enseigné à l'homme que son bonheur (ou, pour employer une terminologie théologique, son salut) n'est pas le but de la vie, mais que celui-ci réside dans l'accomplissement de sa tâche, ou dans sa réussite.
Spinoza s'oppose radicalement aux éthiques autoritaires. Pour lui, l'homme est une fin-en-soi, et non pas un instrument livré à une puissance qui le transcende.
Lorsqu'il s'adapte à l'esclavage, il abaisse le niveau de ses qualités intellectuelles et morales.
Fabrice Midal, directeur de la collection L'Esprit d'ouverture des éditions Belfond, présente le livre "L'Art d'aimer" d'Erich Fromm.
Pour Erich Fromm, éminent psychanalyste, l?amour est un art qui s?apprend et se cultive. Accessible, lumineux, profondément humaniste, "L?Art d?aimer" est un ouvrage majeur, un classique indispensable, plus que jamais en résonance avec notre époque.
Lire un extrait de "L'Art d'aimer" : http://bit.ly/1GJN04S
http://www.espritdouverture.fr