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EAN : 9791037509772
170 pages
Les Arènes (21/09/2023)
4.34/5   37 notes
Résumé :
Tokyo est une planète qui exerce une attraction sans limites mais présente bien des mystères. D'abord, la foule, ce flux qui ne s'arrête jamais et dans lequel il faut savoir se glisser comme dans un banc de poissons. Ou les souterrains, véritables villes sous la ville.

En parfaite Tokyoïte, June Fujiwara, qui vit à Paris depuis vingt ans, nous ouvre les portes de son univers.
Elle se souvient avec émotion de la ligne de train de son enfance, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'aime bien cette petite collection qui met à l'honneur des français vivant au Japon ou des japonais venus s'installer en France, et qui racontent les particularités culturelles de ces deux pays.
Dans ce volume, nous rencontrons June, une japonaise née à Tokyo et qui vit désormais à Paris depuis plus de 20 ans, mais retourne régulièrement au Japon voir sa famille et ses amis.
Elle nous raconte ce qui la touche lors de ses visites à Tokyo, que ce soit les changements qu'elle constate, les lieux qu'elle visite, les amies qu'elle revoit, les endroits où elle mange, où elle fait ses achats.
Ses chroniques sont thématiques : le métro, les chaussettes, l'allée des chats, les centres commerciaux, les produits de beauté, les petits plats savoureux....
C'est un mélange de souvenirs d'enfance, d'émerveillements pour des petites choses simples, de nostalgie et de désillusions aussi parfois.
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Néons publicitaires, distributeurs automatiques, le flux de la foule, c'est ce qu'est heureuse, entre autre, de retrouver l'autrice June Fujikawa, quand elle revient au Japon où elle a grandi. Depuis 20 ans, elle vit à Paris et revient fréquemment dans sa ville natale avec sa fille et son mari. 

Cette fois, elle nous emmène et au fil de ses déambulations dans Tokyo, elle nous apprend comment se déroule le quotidien d'un Tokyoïte, et partage avec nous ses souvenirs.

On apprend qu'il y a 85 lignes de train, de métro, de monorail qui sillonnent la ville, avec une ponctualité légendaire ! Ces lignes sont des lieux, leur ligne, celle empruntée depuis leur plus jeune âge qui fait partie intégrante de leur quotidien. 

June partage avec le lecteur ses souvenirs qu'elle a conservé, sur la ligne qu'elle empruntait de ses 6 ans à ses 9 ans avec sa grande soeur. 

Chaque gare à son jingle (dont une qui a la musique d'Astro Boy).

Il y a les bains de foule, qu'elle compare aux bancs de poissons, les Tokioïtes qui ne regardent personne par respect, les grattes-ciel aux déplacements en vertical en ascenseur, on apprend que certaines personnes qui travaillent dedans en sortent peu car il y a tout à l'intérieur. 

Les sous-sol dans Tokyo, sous la ville grouille une autre ville. 

Les sanctuaires au Japon qui en compte 10.000 : " Il suffit d'y croire pour que ça bourgeonne. "

D'après vous, comment serait devenue June Fujiwara si elle n'avait pas quitté Tokyo pour la France ?

Je vous recommande ce livre qui m'a appris beaucoup sur le Japon et plus particulièrement Tokyo. Je suis fan de cette collection de livres, je ne m'en lasse pas.
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Vingt courts chapitres pour nous faire découvrir la vie Tokyoïte. Notre guide est une Tokyoïte expatriée à Paris depuis 20 ans. Elle nous apprend l'attitude "super dry" qui nous permettra de vivre avec les Tokyoïtes, le temps de notre séjour ; elle nous apprend à adopter le flux Tokyoïte incessant, à onduler dans la foule. Elle nous fait découvrir des lieux incontournables et insoupçonnés, et le sentiment d'appartenance très fort à sa ville natale, l'attachement des Tokyoïtes à leur quartier, leur ligne de train, de métro. Avec notre guide, nous explorons les souterrains de la ville, entrons dans un kombini à toute heure du jour ou de la nuit, prenons des ascenseurs vertigineux, devenons accro aux saveurs japonaises : bière Asahi, soba, yaki-imo, thé vert... (pour June Fujiwara, elles sont le réconfort de la maison, elles sont vecteurs de souvenirs, d'émotions), nous ressourçons dans un sanctuaire de quartier.
Ici au détour d'un shitamachi (rue étroite commerçante) qu'on appelle l'Allée des Chats, là dans un tout petit restaurant hors du temps, d'où l'on sort "heureux, la tête dans les nuages et le coeur chaud" : à la découverte de l'âme d'une ville.
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Ce livre a été un vrai régal à lire pour moi qui suis émerveillée devant la culture nippone. Dans ce véritable récit, une tokyoïte, vivant en France, nous fait visiter la ville dans toute son intimité. Étant né à Tokyo, elle en connaît tous la complexité et la subtilité. Au gré de la lecture, elle nous présente tour à terre les différents établissement spécifiques de la ville que ce soit les kombinis, les osens, ses spas mais aussi son métro tentaculaire et son architecture. Pour les amoureux du Japon, ce livre met en lumière la spécificité et la beauté de la philosophie nippone. Toute la personnalité et la mentalité japonaise nous ai expliqué avec humour et respect. Toute en émotions et tendresse, on salive devant la présentation des plats et de la sublime cuisine japonaise. On ressent aussi toute la beauté, l'élégance et la culture du respect qui régit le quotidien des tokyoites. Et cerise sur le gateau, l'édition est un vrai bijou.
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Une intéressante et agréable lecture.

Dans ce récit entre carnet de voyage et livre de sociologie, l'autrice June Fujiwara nous emmène avec elle au Japon, et plus précisément au coeur de sa ville natale, Tokyo. Elle a quitté le Japon il y a 20 ans pour vivre à Paris mais retourne régulièrement dans son pays d'origine, ce qui ne l'empêche pas de redécouvrir Tokyo et de voir d'un nouvel oeil cette ville qui change sans arrêt.

J'ai adoré cette lecture, les chapitres sont cours et la lecture est très fluide et immersive. J'ai aimé découvrir une partie de la culture japonaise avec sa gastronomie, ses coutumes, sa religion, sa technologie et leur façon de vivre / la vie en société. Découvrir aussi sa modernité, tout comme sa ville sous la ville "Bienvenue dans le Tokyo d'en bas". C'est un livre qui nous fait littéralement voyager. L'auteure alterne donc entre ses découvertes de restaurants, cafés, konbinis, hôtels et ses propres souvenirs de jeunesse/jeune adulte. C'est donc un témoignage très intéressant qui m'a fait m'évader.
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critiques presse (1)
LeFigaro
24 novembre 2023
L’auteure nous emmène en balade dans la capitale japonaise. Un livre charmant.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce trait est encore vivace chez les Tokyoïtes : on s'occupe de ses oignons et l'on vaque à ses affaires. On voile sa curiosité, on respecte l'intimité de l'autre. Surtout, on n'impose pas la sienne. C'est l'attitude ,"super dry", expression immortalisée par la bière japonaise Asahi. Au goût sec et rafraichissant, elle aime se présenter comme "la boisson idéale pour accompagner tous types de mets". Le comportement "super dry" permet aux Tokyoïtes de coexister en harmonie avec tous types de gens, et ce, depuis la création de la ville d'Edo.
La Super Dry s'adapte non seulement à tous types de mets mais également à tous types d'états d'âme. Elle a le pouvoir de neutraliser le palais. C'est le goût du point zéro, où tout peut arriver, un espace vide qui offre des possibilités inouïes.
Quelques gorgées suffisent en général pour me réinitialiser de la tête aux pieds.
Ainsi commence mon séjour à Tokyo.
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La tristesse me submerge. Je regarde, muette, sa silhouette frêle disparaître dans les rues de Ginza. Mon café, celui que John Lennon appréciait, a refroidi. Je pense à mon père qui avait l'habitude de laisser refroidir le sien, plongé qu'il était dans la lecture de son journal. J'ai quitté Tokyo à l'âge de 20 ans, au moment où je recommençais à lui ouvrir mon coeur. On dîne ensemble à chacun de mes retours à Tokyo, sans doute pas assez souvent à son goût. Il ne me l'a jamais fait remarquer, ce n'est pas son genre, me dit juste être heureux de me revoir. On ne parle jamais du passé, juste du présent, et c'est surtout moi qui parle, de tout, de rien.
La prochaine fois, je l'inviterai ici. On prendra ensemble un Morning Set. Je lui raconterai l'histoire de ce papy, et cette fois, je viderai ma tasse pendant que mon café est encore chaud.
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Poussé par la nécessité et l'instinct, mon corps commence à s'y faire. Il saisit la cadence, s'adapte à la mélodie et suit le flux. Après quelques minutes, je me surprends à flotter au gré des vagues. C'est à ce moment précis que je soupire de soulagement. Je suis de retour à Tokyo. Je refais partie de ma ville natale.
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