Neil Gaiman est merveilleux, ses oeuvres le sont et il me l'a encore prouvé. Je commence à avoir découvert quelques perles de sa bibliographie et je dois bien admettre que la seule fois où j'ai été un brin déçue, c'est avec Stardust. Ce qui est vraiment ballot, parce que c'est le seul dont j'ai parlé ici. Et que rien que c'est un des rares auteurs dont le simple nom sur la couverture me donne envie d'acheter un bouquin.
Avec ce roman-là, il m'a happée, rendue nerveuse, impatiente et pour finir il m'a roulée comme une bleusaille. Ce qui fait qu'en refermant le bouquin, j'étais sur les fesses avec la grande envie d'en savoir plus.
Bon, après, il faut que je sois un peu honnête. C'est le ramdam qu'a fait la série à sa sortie qui m'a rappelé l'existence de ce livre, le tout concordé au fruit du hasard qui m'a fait tomber dessus à la médiathèque. D'ailleurs, la série est-elle aussi bien qu'on le prétend ? Je n'ose absolument pas la regarder.
Revenons au bouquin, voulez-vous ? L'idée de base est géniale. Les dieux existent. Tous. Ils arpentent les rues. Et les croyances de l'homme évoluant, ils peuvent très bien mourir. Il ne fait pas beau vieillir quand on est un dieu et qu'on a connu l'apothéose dans sa jeunesse. Mon petit regret, c'est que les choses vont vite et que moi, j'aurais voulu passer plus de temps avec ces dieux faméliques et mieux les comprendre, eux, leur mythologie et leur place dans leur panthéon, et surtout ce qu'ils ont bien pu fabriquer pendant tout ce temps !
Non, parce que c'est assez fou d'avoir réussi à réunir des dieux d'autant de cultures et d'époques différentes.
Mais les dieux ne sont pas les seuls personnages de ce roman, et le héros de l'histoire est clairement pour beaucoup dans mon amour de ce livre. Déjà, il découvre les choses en même temps que le lecteur. Ce qui facilité notre compréhension, même si forcément, notre point de vue en sera forcément biaisé. Il a quelque chose d'assez incroyable : il lui arrive des tuiles improbables les unes après les autres et il prend tout sur le coin du nez avec une impassibilité dingue, comme s'il était anesthésié. En parallèle de ça, il est extrêmement charismatique, attachant, touchant. C'est un type qui a déconné, il sort de prison. Mais il voulait juste reprendre sa vie. Il avait tout prévu, planifié. Et rien de ce qu'il avait projeté ne pourra finalement arriver. Malgré ça, il va essayer d'être quelqu'un de bien. Il se rend bien compte que les enjeux de ce dans quoi il est embarqué le dépassent, mais il va essayer d'être le plus juste possible. Rien ne le pourrit, ne le rend aigri et il décide d'être la meilleure personne possible. Y a pas à tortiller, ça redonne confiance en l'être humain. du coup, on le suit et on veut que tout aille bien pour lui.
L'auteur n'utilise pas seulement les dieux d'anciennes mythologies, il anime également les forces actuelles d'un pouvoir divin : médias, transport, argent... C'est une super idée, bien développée et utilisée dans l'intrigue et j'ai complètement adhéré à la vision des choses qui était proposée.
Bon, puis cette fin ! Je ne vais pas m'étendre et risquer de vous gâcher le plaisir, mais c'était digne d'un final de (bon) thriller, je n'ai rien vu venir et j'étais choquée. Vraiment choquée. En mode "quoi, mais non, mais pourquoi, comment, dans quelle étagère ?". Ce qui me fait finir sur quelques mots un brin mystiques, mais vous n'avez qu'à lire le bouquin pour comprendre : les croyances ont vraiment du pouvoir.
Lien :
http://delaplumeauclic.blogs..