Quand j'ai ouvert ce grand album, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi dense : loin d'être une entrée en matière destinée aux plus jeunes, c'est en fait un documentaire très étoffé qui, sans être exhaustif (est-ce seulement possible ?), aborde les différentes facettes d'un sujet aussi vaste que délicat.
Comme le souligne si bien Alexandre Galand dans son introduction, le terme «
sauvage » est facilement problématique à cause de la connotation péjorative qu'on lui attribue souvent, pourtant il revêt de nombreux sens. Utilisé aussi bien pour qualifier des êtres vivants que des lieux, ce mot est tantôt critique, tantôt élogieux, mais il suggère toujours une part de mystère et d'étranger.
Ce livre, justement, explore ces multiples facettes en parlant à la fois d'histoire, de croyances populaires, d'art et d'enjeux écologiques pour essayer de définir un peu mieux ce qu'est le «
sauvage », en montrant qu'il s'agit toujours d'une question de point de vue.
Vous risquez de vous moquer de mes références, mais ça m'a totalement fait penser à la chanson ‘Des
sauvages' du film Pocahontas, où chaque camp voit l'autre comme une bande de
sauvages… et ça me rappelle combien j'ai envie de lire le livre
Des sauvages et des hommes de
Annelise Heurtier, au passage.
Un énorme merci aux éditions Seuil jeunesse et à l'opération masse critique de Babelio, sans qui je n'aurais jamais découvert cette pépite… Je tiens juste à signaler que je suis moyennement d'accord avec l'éditeur qui le classe dans la section 9-12 ans, je pense qu'il est plutôt pour un niveau collège… et plus ! En tant qu'adulte, je l'ai vraiment trouvé passionnant.