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Delphine Jacquot (Autre)
EAN : 9791023514797
64 pages
Seuil Jeunesse (04/03/2022)
4.54/5   12 notes
Résumé :
Le mot "sauvage", du latin silvaticus (qui est relatif à la forêt, au bois), sert depuis des siècles à désigner quantité de lieux en marge de la "civilisation", soi-disant peuplés par des êtres parfois eux-mêmes qualifiés de "sauvages", êtres légendaires ou bien réels. L'Occident a longtemps eu besoin de ces figures comme repoussoirs, pour se construire et se définir en opposition à ce qui serait chaotique, dangereux, imprévisible, incontrôlable. Pourtant, le sauvag... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Coup de coeur pour cet album. Album grand format chez Seuil jeunesse mais qui est véritablement pour tout public. Cet ouvrage est magnifique, passionnant et le propos y est intelligent . A travers 4 chapitres, -- Les sauvages des légendes -- Des "sauvages" pour l'occident -- La nature sauvage -- Les sauvages masqués , Alexandre Galand apporte un autre regard, une définition du " sauvage" à travers l histoire, les légendes, religions, arts, sciences...Notion souvent péjorative , ce qui est sauvage pour les uns ne l'est pas pour d'autres civilisations. de superbes dessins, illustrations, reproductions de Delphine Jacquot qui m'ont fait voyager, rêver pour certaines. L'objet livre est réellement très beau avec également une superbe mise en page.J'ai vraiment adoré me plonger dans cet album-documentaire. Je remercie vivement les éditions du Seuil jeunesse pour l'envoie. Un grand merci à Babelio et masse critique pour m'avoir sélectionnée pour ce livre. Lisez- le , je conseille sans hésitation.
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Quand j'ai ouvert ce grand album, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi dense : loin d'être une entrée en matière destinée aux plus jeunes, c'est en fait un documentaire très étoffé qui, sans être exhaustif (est-ce seulement possible ?), aborde les différentes facettes d'un sujet aussi vaste que délicat.
Comme le souligne si bien Alexandre Galand dans son introduction, le terme « sauvage » est facilement problématique à cause de la connotation péjorative qu'on lui attribue souvent, pourtant il revêt de nombreux sens. Utilisé aussi bien pour qualifier des êtres vivants que des lieux, ce mot est tantôt critique, tantôt élogieux, mais il suggère toujours une part de mystère et d'étranger.
Ce livre, justement, explore ces multiples facettes en parlant à la fois d'histoire, de croyances populaires, d'art et d'enjeux écologiques pour essayer de définir un peu mieux ce qu'est le « sauvage », en montrant qu'il s'agit toujours d'une question de point de vue.
Vous risquez de vous moquer de mes références, mais ça m'a totalement fait penser à la chanson ‘Des sauvages' du film Pocahontas, où chaque camp voit l'autre comme une bande de sauvages… et ça me rappelle combien j'ai envie de lire le livre Des sauvages et des hommes de Annelise Heurtier, au passage.

Un énorme merci aux éditions Seuil jeunesse et à l'opération masse critique de Babelio, sans qui je n'aurais jamais découvert cette pépite… Je tiens juste à signaler que je suis moyennement d'accord avec l'éditeur qui le classe dans la section 9-12 ans, je pense qu'il est plutôt pour un niveau collège… et plus ! En tant qu'adulte, je l'ai vraiment trouvé passionnant.
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Sauvage, voici un mot qui peut servir à qualifier autant des lieux, que des hommes ou des animaux, qui tous, seraient en marge de la civilisation. Depuis quelques temps le contexte écologique a quelque peu changé sa définition, puisque le sauvage incarne désormais ce qui "résiste à l'empreinte grandissante de l'humanité, ce qui devient rare et à protéger". Avec cet ouvrage très documenté et remarquablement illustré vous découvrirez la figure de l'homme et de la femme sauvage à travers les siècles, dans la littérature, mais aussi les croyances, les légendes et les mythes. L'auteur démontre ainsi que l'occident a longtemps considéré les tribus primitives comme sauvages, renforçant pour les européens l'illusion malsaine d'être les seuls et uniques représentants du monde "civilisé". le sauvage est ainsi parfois idéalisé, souvent caricaturé, méprisé, exploité ou exhibé comme un phénomène de foire voire considérés comme simple objet à convertir pour les chrétiens. L'auteur évoque aussi les cas d'enfants sauvages, la vision d'une nature sauvage à conquérir ou à préserver, terminant ce panorama par les mascarades et autres traditions populaires qui incarnent un retour simulé à une certaine forme de sauvagerie.
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C'est un livre impressionnant qui est arrivé dans ma boîte aux lettres, à plus d'un titre : par son contenu dense et fouillé et par sa taille hors norme.
Le contenu est original et joliment illustré.
Il aborde le mot sauvage sous 4 angles différents: les contes et légendes, les sauvages pour l'occident, le monde sauvage et enfin les traditions liées aux carnaval et aux masques. Les sujets abordés sont intéressants et joliment illustrés. J'ai particulièrement aimé la partie relative aux légendes et l'évolution de la notion de sauvages pour les Occidentaux.
Je remercie Babelio et les éditions Seuil Jeunesse de m'avoir permis de découvrir ce très beau livre.
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critiques presse (2)
Ricochet
02 janvier 2023
Une fois ce très bel ouvrage refermé, on se demande finalement s’il n’y a pas un sauvage qui sommeille en chacun de nous. Cité en début d’album, l’écrivain autrichien Robert Musil semblait, lui, ne pas en douter : «Nous portons notre peau de bête avec les poils à l’intérieur et nous ne pouvons pas l’arracher».
Lire la critique sur le site : Ricochet
LaTribuneDeGeneve
13 mars 2022
Questionnant le rapport à l’autre, les chercheurs glissent ainsi de la littérature nature writing au cinéma documentaire, du fait divers à l’acte politique, du loup-garou de Dole au Big Foot des Amérindiens. Un concept très adéquat pour tenter de cerner la définition du sauvage, si variable dans le temps et l’espace.
Lire la critique sur le site : LaTribuneDeGeneve
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Marie-Angélique Le Blanc, La "sauvagesse" de Songy

Le parcours hors du commun de Marie-Angélique le Blanc (vers 1712-1775) débute en Haute-Louisiane dans le Nord-Est de l'Amérique, au sein de la tribu des Renards, décimée par les Français 5 à 6 ans après sa naissance. Avec d'autres enfants, elle est vendue comme domestique au service d'une famille qui embarque pour la France. Arrivée à Marseille, elle prend la fuite. Pendant une dizaine d'années, elle survit dans les bois, se nourrissant de végétaux et d'animaux crus, se protégeant du froid en s'enfouissant dans des terriers. En 1731, la nouvelle se répand en Europe : une "sauvagesse" a été capturée à Songy, dans le nord-est de la France. Elle devient religieuse et s'attire la protection des puissants. En 1753, elle publie l'Histoire d'une jeune fille sauvage trouvée dans les bois, qui connaît un grand succès.
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A partir du 19e siècle, des images de "sauvages" sont diffusées en très grand nombre, notamment par les journaux et le cinéma. Les théories raciales et racistes contribuent au succès des représentations du " sauvage-monstre", laid et violent. A la même époque, quelques photographes et peintres prennent cependant conscience de la beauté et de la fragilité des cultures des autres peuples et tentent de leur rendre justice.
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Lors de défilés costumés organisés par la cour, des saynètes mettent en scène des acteurs déguisés en hommes sauvages. Ils y sont par exemple vaincus par par des chevaliers ou le roi. Ceux-ci s'approprient de la sorte la force et la fécondité de l'homme sauvage. Un épisode resté célèbre n'a pas du tout atteint cet objectif. Le 28 janvier 1393, la cour de France est occupée à Paris par un bal à l'occasion d'un mariage. Soudain un défilé perturbe les festivités ! Il s'avère que le roi Charles IV lui-même en fait partie, accompagné de quelques nobles. Déguisés en hommes sauvages, ils sèment la zizanie quand un drame survient ! Une torche mal orientée embrase la poix recouverte de plumes de leurs costumes. Seul le roi, au prix de sa dignité, en réchappe en se cachant sous la jupe de sa tante Jeanne De Boulogne. Il y perdra définitivement sa réputation. (p. 13)
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Dans ses Essais, l'écrivain Michel de Montaigne livre aux lecteurs ses réflexions sur de nombreux sujets (la mort, l'amitié, le fait de vieillir...), soutenues par ses lectures et son expérience personnelle. Il s'intéresse par exemple au cannibalisme des Tupinambas du Brésil. Montaigne les trouve moins barbares que les Européens, qui se livrent entre eux à de terribles violences pour des questions de religion. En 1562, l'écrivain rencontre des Tupinambas capturés au Brésil pour être montrés au roi Charles IX. Il les questionne sur ce qui les étonne le plus en France. Ils ont grandi dans une société où il n'existe pas de différence entre les riches et les pauvres. Ils sont donc surpris que les Européens mendiants et affamés "pussent supporter une telle injustice sans prendre les autres à la gorge ou mettre le feu à leur maison". (p. 25)
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Dans le livre qu'il publie en 2016, "Dans la peau d'une bête", le vétérinaire anglais Charles Foster raconte la manière dont il a tenté de savoir ce que "ça fait d'être un animal sauvage". Pour mener à bien cette expérience, il se documente d'abord sur le comportement des animaux, puis s'immerge dans leur monde en essayant d'adopter leur point de vue. Pendant plusieurs semaines, en tant que blaireau, il vit dans un terrier et se nourrit de vers de terre. Loutre, il nage dans les rivières et s'efforce d'attraper les poissons avec les dents... Foster en a bien conscience, ces tentatives sont vouées à l'échec. Ce qui importe dans ses récits, autant scientifiques qu'humoristiques, c'est de rendre sensible le lecteur aux multiples manières animales de percevoir et sentir le monde. (p. 48)
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