Un livre merveilleux à lire mais difficile à expliquer, à plus forte raison difficile à commenter. Nous sommes toujours dans une poétique très spéciale à
Rodrigo Garcia. le livre nous ne raconte pas une histoire mais des histoires, on dirait même que ce ne sont pas du tout des histoires plutôt des pensées... non des bouts de pensées... non des avis... plutôt des actions... des actions contre toutes les merdes de la vie, contre toutes les cruautés de la vie, c'est dit dans une poésie à l'allure d'une raclée si bien qu'on retrouve la beauté des mots des vers en lisant comme si on avait peur d'une raclée, comme si on avait l'impatience d'assister à un quelconque accouchement...
Des histoires en lambeaux, d'une raclée partant de sa nature, de sa portée et de sa marque humaine ou pas, d'une personnalité à soi, mijoter la cruauté et la faire exécuter par bien d'autres, le propre de l'homme qu'une part de soi doit s'en rendre compte, d'une enfance merdique, le sauvetage d'un poney...
Mais l'image forte est celle de l'indication de l'auteur à la fin du livre, où il fait défiler plusieurs personnages vers une urne dans laquelle chacun introduit un animal... Ensuite quand ils se déshabillent, ils ont sur leur corps des lettres: mon corps pleure, il n'y a pas de mots.