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3,9

sur 829 notes
"Danser les ombres" de Laurent Gaudé est un superbe roman qui ne laisse pas indifférent.

Déjà par le sujet: Haiti et tout ce que ce petit pays a vécu. de la révolte qui a couté sa place au Président Aristide jusqu'au tremblement de terre qui a secoué le pays. L'auteur maitrise son sujet. On sent un roman très bien documenté et très travaillé.

Ensuite par l'écriture : magnifique et touchante! Souvent poétiques et chantantes, les phrases sont aussi agréables à lire à haute voix qu'en silence. Elles ne sont pas toutes accessibles, ne coulent pas toujours (j'ai relu certaines pages plusieurs fois au début du roman pour être sur de bien tout comprendre) et deviennent très émouvantes dans la deuxième partie du roman.

J'ai trouvé la lecture plus fluide et plus accessible d'ailleurs post tremblement de terre.

Puis par les personnages. On s'attache à eux, on s'identifie à eux. La encore, Laurent Gaudé frappe fort.

Enfin, pour le chapitre de conclusion. Vrai hymne à la vie, ode à la vie.

En conclusion, lisez Danser les ombres et prenez le temps de le lire, vous ne serez pas déçu!

4/5
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Après un titre magnifique, l'auteur nous entraine dans une histoire intense et émouvante, où les personnages foisonnants se croisent au gré des amours et des tragédies, dans Haïti bouleversé. Laurent Gaudé mêle des thèmes qui sont le propre de la condition humaine, le courage, la solidarité, la peur, l'amour, l'amitié, dans un ballet étrange qui nous fait tourner les pages avec fascination. Je découvre l'auteur avec ce livre et je ne vais pas m'arrêter là !
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Magnifique.
C'est mon premier livre de cet auteur et il m'a chavirée.
Ce roman intense et poignant nous emmène en Haïti à la veille d'un tremblement de terre extrêmement meurtrier et destructeur. le récit empreint de poésie et d'onirisme nous raconte un peuple, ses croyances, son courage.
On suit des personnages attachants qui vont toucher le bonheur du bout des doigts avant le drame. Dans la confusion qui suit la catastrophe, les morts échappés des entrailles de la terre, en ont profité pour se mêler aux vivants. Il va falloir faire un tri: les morts doivent retourner à la terre...
J'ai vécu cette histoire, j'ai plongé dans ce concentré d'émotions, vibré, aimé, ri, espéré, pleuré.
Ce livre m'a profondément émue, je le recommande chaudement.

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Ce livre est un voyage dans l'Haïti d'aujourd'hui mais également une invitation à se demander quel mauvais sort frappe cette île. Nous n'obtenons, bien entendu, pas de réponses; cependant nous ne pouvons que nous émouvoir des personnages authentiques, bons (pas tous), courageux qui font face à leurs destins.
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Une fois de plus, la plume de Laurent Gaude est affolante, envoutante! Danser les ombres raconte Haiti des mystères, Haïti des rituels, des rencontres entre le vivant et le mort, Haiti ébranlée par le tremblement de terre de 2010.. Ils sont plusieurs personnages, chacun dans son histoire porte les stigmates de la société et chaque histoire résonne comme un cri dans un labyrinthe. Puis vient le tremblement de terre , la terre est secouée, ses entreilles s'ouvrent brisant la passerelle entre la vie et la mort. Tout se mêle. Qui est vivant. Qui est mort? C'est un moment de quête de soi! Puis, il y a cette histoire d'amour entre Saul et Lucine qui apporte une petite étincelle au récit. une histoire d'amour toute simple mais émouvante...
C'est intense...comme émotion...finir ce roman d'une seule traite...
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Laurent Gaudé retrouve avec bonheur le souffle épique et fabuleux de" El dorado". Sauf que dans ce précédent ouvrage, la force du souffle tenait à la dimension humaine de l'individu en tant que tel et non pas comme dans "Danser les ombres" à la dimension de l'humain enferré dans des relations avec d'autres hommes (couples hommes/femmes) à répétition.
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Alors là, je ne comprends pas. J'ai lu tous les Laurent Gaudé. Je les ai tous aimés, quoi que: je trouve qu'il tourne un peu en rond et, depuis Ouragan, j'ai moins de plaisir à le lire. Danser les ombres, je n'y arrive pas. Je n'ai pas réussi à rentrer dedans; je me suis forcée (c'est un cadeau); j'ai tenu jusqu'à la page 100 et quelques mais vraiment, je n'aime pas du tout. Toutes les critiques sur babelio sont pourtant élogieuses mais, il n'y a rien à faire; j'abandonne.
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Haïti, Janvier 2010. Quelques jours avant le terrible tremblement de terre. Nous suivons Lucine qui rentre à Port-au-Prince annoncer le décès de sa soeur Tine, la simple d'esprit qui aimait à rire avec les hommes, Saul qui refuse de jouer le garde-malade d'une petite Blanche, le vieux Tess qui vit dans un ancien bordel entouré de ses amis. Et d'autres encore, ancien tonton macoute, domestique à vie, jeunes étudiantes, qui verront leur vie basculer quelques jours plus tard.

C'est à nouveau – après le très réussi « Ouragan » - une histoire emmêlée, où se côtoie richesse et pauvreté, ancien bourreau et révolutionnaires, jeunesse qui a soif de liberté et d'émancipation. C'est le roman du métissage, de l'atmosphère créole avec ses dieux vaudous et sa magie noire, et de la fête de la vie, même si partout c'est la mort. Avec un final superbe qui aborde un thème récurrent chez Laurent Gaudé (et que je n'aborderai pas plus avant ici, … pour ne pas dévoiler la surprise)

C'est un récit nerveux et dense, qui ne laisse aucun répit. Et toujours cette langue belle, chantante au service de cette écriture impatiente, dans l'urgence de saisir la vie. On sent l'écrivain à fleur de peau, essayant de contrôler le raz de marée des sensations, des émotions. Personnellement j'aurai aimé juste un peu plus de laisser aller, pour un résultat moins contrôlé, moins sage, moins convenu. Pour une véritable fête puissante, une orgie de mots, une fête de l'imaginaire et des sens. J'ai l'impression qu'au fil du temps Laurent Gaudé s'approche de ce paroxysme, de ce feu d'artifice où chacun lira l'histoire qu'il voudra bien lire, où chacun ira de son interprétation de cette masse grouillante, foisonnante. Un roman brut, un roman dense, un roman comme un cadeau.
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Le style de Gaudé , fait de longues phrases lyriques, puis ponctué de petites phrases courtes, a ceci de particulier qu'il ignore les ponctuations : les dialogues sont intégrés au récit, sans apostrophes ni tirets, ce qui donne au texte une vie spéciale. Ce que pensent les héros du roman, de même, et ce qu'ils prévoient de dire et de faire, est intégré au texte. En fait, nous passons beaucoup de temps à préparer ce que nous allons dire, c'est donc très vivant d'écrire ce futur qui n'existe pas encore.
Ensuite, les mots tellement forts de créole haitien, , « Lavi pa facil »ainsi que les noms de personnes, , Mam'Popo, Jasmin Mangecul le dragueur, de rues, de quartiers , (Solidarité, Cité soleil ou Jalousie, ça ne s'invente pas) donnent vie au roman.
Allers retours entre le passé et le futur projeté, entre les quartiers pauvres de Port au Prince et les riches propriétés basées sur les hauteurs, entre l'amitié qui a uni les opposants au régime Duvalier père et fils, et la figure de leur tortionnaire, entre la mort de Nine et le désir de vie de sa soeur, entre les vivants et les esprits des morts.
Ce roman, débuté comme un chemin, un devoir de donner une nouvelle, semble bifurquer au moment du tremblement de terre. Par delà les questions sur la malédiction qui semble frapper Haïti (les années de dictature, la pauvreté, puis le tremblement de terre, réflexion que nous nous sommes tous fait) Gaudé semble s'enliser dans des descriptions sans fin, entre le vaudou qu'il cite abondamment, le surgissement des corps des morts depuis les entrailles de la terre entrouverte, la vengeance de ces morts sur les tontons macoutes. Croit il vraiment à cette invraisemblable revenue des morts sur terre, ou essaie t il de nous expliquer des croyances vaudous ? le fait est que le roman se perd dans des répétitions sans fin, avec des descriptions certes des ravages du tremblement de terre, qui nous rappellent le très bon « Ouragan »mais surtout les errements de certains protagonistes et une histoire d'amour peu crédible.
Dernière réflexion intéressante : si les morts reviennent sous forme d'esprits, et de corps dans le cas du livre, il nous faut les raccompagner, car vouloir les garder près de soi c'est avoir peur du deuil.
Cependant, les longues, interminables digressions autour de ce sujet, pendant des pages et des pages, ainsi que l'évocation constante de la peur, de la sueur, m'a, je l'avoue, fatiguée un peu. Et c'est avec soulagement que j'ai terminé ce livre, commencé pourtant dans le plaisir de lire.

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Laurent Gaudé a ce talent incroyable de nous faire ressentir de l'intérieur les drames humains. Il y a une force d'empathie assez impressionnante dans chacun de ses romans, que ce soit au coeur de l'Ouragan, sur un bateau de migrants dans Eldorado, sous le soleil des Scorta, ou ici, dans les rues de Port-Au-Prince ravagées par le séisme de 2010... Gaudé a cette capacité de nous transporter auprès de ses personnages et de nous faire souffrir avec eux, espérer avec eux. L'intrigue se place à Haïti, que je connais très peu, avec ce roman j'ai plongé dans la culture haïtienne et le roman m'a même donné envie d'en apprendre plus sur ce pays, durement touché par des années de dictature et, donc, ce séïsme. Un bémol sur la forme : la construction des romans est toujours exactement la même, ce qui à la longue peut lasser, quand on connait la mécanique utilisée.
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