Toutes les époques s'entremêlent dans un Paris vidé de ses habitants, de ses habitudes.
Paris et des hommes qui lui ont donné son identité et qui se sont nourris d'elle, Antoine Artaud,
Arthur Rimbaud,
François Villon, les poètes… sont à l'honneur de ce récit fantastique et lyrique.
Qui es-tu, toi ?
Rien ne finit jamais. Ton aïeul est là, qui murmure encore ses idéaux, ses échecs à ton oreille. Il est là, tu le portes en toi, en ton esprit et c'est avec tes pieds et ta tête qu'il voyage.
Qu'est-ce que l'ombre attend du narrateur ?
Cette ombre qui passe dans les rues de Paris, au milieu d'un été.
"Les morts appellent et l'ombre les entend. Est-elle là pour nous rappeler que des vibrations invisibles traversent nos existences ?"
Ce livre célèbre la mémoire, l'héroïsme des hommes, Paris et la jeunesse, l'insouciance, l'histoire.
"Peut-être est-ce que ce sont ces
cris-là, ces visages au sourire large qu'il reconvoquera en son esprit lorsqu'il sera au fond d'une cellule ? Il le fera pour se dire qu'il a vécu, oui, vécu, qu'il est riche de tant d'éclats de vie et qu'il peut bien disparaître puisqu'il ne meurt pas vide."
Certains extraits m'ont touchés par leur ferveur pure et pour le reste, j'ai été moins conquise que par ses autres romans car les époques, les scènes, les hommes se sont mêlés trop vite pour moi, je n'avais pas toutes les références malheureusement pour apprécier cette marche des morts. Cette ardeur vers la vie en revanche était vive et belle.
Cela ne va pas m'empêcher de dévorer prochainement les romans de Gaudé que je ne connais pas encore !
Et " C'est à cause que tout doit finir que tout est si beau." C'est l'aspect éphémère qui donne la profondeur, la beauté, qui sert les tripes.