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Dans le premier tome du diptyque du Sabre de sang, Thomas Geha s'attache à nous conter l'Histoire de Tiric Sherna. L'auteur (également sous son vrai nom, Xavier Dollo) a déjà conquis son public chez Critic et Rivière Blanche (Black Coat Press) avec notamment la saga d'Alone, de nombreuses nouvelles (dont celle qui ouvre l'anthologie Riposte Apo d'ImaJn'ère 2013) et le récent American Fays avec sa camarade Anne Fakhouri.

Si vous connaissez Thomas Geha davantage pour ses récits post-apocalyptiques, il est clair que l'univers du Sabre de sang va vous changer quelque peu, tout en conservant la fraîcheur de l'écriture de l'auteur. À l'inverse, si les univers de fantasy vous sont bien connus, celui du Sabre de sang devrait vous convenir également. Nous suivons ainsi Tiric Sherna, cartar (un comte local pourrait-on dire) d'une contrée shao, peuple fier mais en proie à une invasion dévastatrice par les Qivhviens, peuple reptilien particulièrement bien organisé. Ceux-ci sont redoutables sur le champ de bataille comme en dehors, et surtout les Qivhviennes qui dominent la politique de cet empire expansionniste.
L'Histoire de Tiric Sherna débute plus que mal, elle empire par la suite et peine à s'améliorer vers la fin. Pour autant, en simples lecteurs de fantasy, nous devons assurément nous réjouir du malheur des autres, car cela fait de belles histoires bien prenantes. Thomas Geha nous crée un héros caractérisé de manière raisonnable, pas de qualité fabuleuse ni d'élément facilitateur gratuit ; au contraire, nous le suivons alors qu'il est au plus bas et qu'il découvre un monde hostile mais recélant quelques relents de magie ponctuels et intéressants. Les bas-fonds de la capitale qivhvienne, Ferza, composent le décor des remous engluant Tiric dans un complot improbable ; par la suite, une échappée belle lui permet de davantage voir sa vie sous le coup de la revanche tant espérée, et ce Sabre qui compose la deuxième partie du récit fait alors figure de but et d'exutoire.
Dans ce roman, Thomas Geha fait preuve d'une sobriété touchante, je trouve. La souffrance est présente, bien sûr, mais elle fait partie intégrante du récit, sans jamais tomber dans l'action à outrance. de même, la sexualité est abordée à plusieurs reprises, mais les moments où des scènes auraient pu être développées longuement pour satisfaire notre voyeurisme (coutumier ?), il réussit à clore chaque situation concernée par une vision mignonne et complice qui suffit largement. À Tiric Sherna, il adjoint quelques personnages secondaires que nous aurions plaisir à découvrir davantage, mais sur lesquels il laisse planer de nombreux doutes astucieux : tant sur Zua Lazpoa, une grande dignitaire qivhvienne, que sur Kardelj Abaskar (dont nous apprenons heureusement bien l'origine en cours de route), un soldat servant un peu de mentor au héros, le roman ne se suffit pas à elle-même, et en même temps, c'est logique puisque nous n'avons là que l'Histoire de Tiric Sherna.

Avec ce premier volume du Sabre de sang, Thomas Geha nous emmène souvent sobrement, mais toujours efficacement, dans un monde crédible et digne d'intérêt. Suivant avec avidité un héros qui se construit par étapes, le lecteur ne pourra n'être qu'avide de découvrir la suite (dans l'Histoire de Kardelj Abaskar, le deuxième volet) après une conclusion aussi déchirante et insoutenable que potentiellement inattendue.

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Je me faisais une joie de découvrir le diptyque fantasy de Thomas Geha, mais après lecture je suis assez mitigé. J'aurais sans doute adoré ce roman de fantasy classique il y a 20 ans, et je l'aurais bien aimé il y a encore 10 ans, mais difficile désormais de s'extasier devant ce type d'ouvrages assez classiques avec le courant de la fantasy néo-classique qui lui nous offre avec une belle régularité des cycles plus cools les uns que les autres depuis quelques temps déjà...


Visiblement Thomas Geha appartient à cette génération d'auteurs français (Fabrice Colin, Mathieu Gaborit, Michel Robert, Alexandre Malagoli...) qui ont dans un rétroviseur l'âge d'or du jdr et dans l'autre celui de la fantasy vintage. Bien souvent des imaginaires très sympathiques, car assez sincères, mais des personnages inégaux et des histoires inabouties. Ici on retrouve donc logiquement les ingrédients de la Fantasy à la Michael Moorcock : un empire expansionniste et esclavagiste, un monde libre de plus en plus réduit s'échinant à retarder l'échéance ou à sauver ce qui peut l'être, un héros tragique, une épée maudite... Et pour ne rien gâcher, l'empire qihivien des hommes lézards de Thomas Geha ressemble en beaucoup de points à la dystopie matriarcale des elfes noirs de R.A. Salvatore. du classique donc, mais du solide !
Le worldbuilding d'inspiration clairement rôlistique (cf. les glossaires en fin de volume) est plutôt plaisant sans être très approfondi ou très exploité : le climat, la faune, la flore, les différents peuples et leurs différentes coutumes sont souvent mis à contribution, avec un naming volontairement exotique certes mais qui n'est pas inutilement compliqué. Et on compte juste ce qu'il faut d'éléments magiques (les Rimaols, le Sabre de sang, la main rouge, la soltone...), dont certains fleurent bon la Science-Fiction (je pense ici aux Fâps). L'ensemble de ces éléments participent à la constitution d'une ambiance fantasy de bon aloi.
Malgré toutes ces bonnes intentions, j'ai eu un mal de chien à retrouver le souffle dark fantasy limite "Dark Sun" du début. On nous plonge initialement dans une bataille sanglante, avant de suivre le calvaire des survivants asservis, brimés et martyrisés quand ils ne sont pas mutilés ou exécutés. Mais ensuite les côtés violents comme les côtés sensuels sont édulcorés, et la prose constituée de phrase courtes, simple, directe et qui se veut percutante (mais qui n'évite pas les répétitions sur les vipères et les draguins nains), donnent l'impression de se retrouver face à un Thomas Day allégé et assagi, bref politiquement correct. Pourtant durant toute la partie intitulée « Ferza », il y avait un petit côté Spartacus pas déplaisant du tout dans l'alternance entre les intrigues des maîtres dans les couloirs des palais et les combats des esclaves sur le sable de l'arène (les scènes d'action sont d'ailleurs plutôt assez bien fichues et apportent donc une plus-value).

Mais ce qui aurait pu être vraiment très bon ne décolle pas vraiment car je ne retrouve ni descente aux enfers déshumanisante ni transfiguration par la haine, qui faisaient la force des personnages de la série télé de la chaîne Starz. Alors certes Tirik Sherna n'est pas un héros adolescent orphelin guidé par une prophétie et équipé d'une épée magique, mais il agit comme un héros adolescent orphelin guidé par une prophétie et équipé d'une épée magique donc on reste dans une heroïc fantasy très classique au ton assez YA. Jamais ne n'ai vraiment eu l'impression d'avoir suivi les aventures d'un seigneur déchu car du début à la fin il n'évolue pas, et la manière dont ses compagnons doivent tout lui expliquer du vaste monde qui l'entoure a renforcé mon sentiment d'avoir plus affaire à un héros candide qu'à un combattant cynique et aguerri.
Et le côté tragique est battu en brèche par le recours à des formulations familières voire teenage comme « merde », « c'est chouette » », « mon gars », « mon vieux », « mon copain », « je me foutais de sa gueule », « ah la bonne blague », « on aura tout vu », « c'est n'importe quoi » et autres « ça va chauffer dans les moufles ». Les personnages secondaires, forcément peu nombreux vu la brièveté du roman, sont unidimensionnels, et le héros leur voue naïvement amitié, amour ou haine au premier regard. C'est dommage car ils avaient clairement du potentiel : Zua Lapoa et Zoeziu Garskand les animaux politiques féminins, Kahrzoa la bibliothécaire progressiste, Kardelj Abaskar le frère d'armes d'alignement neutre bon, Apéô le forgeron fou...
Et c'est un peu inévitable avec une narration à la 1ère personne, mais j'ai aussi trouvé que le héros dégageait un égocentrisme assez adolescent : il ne cesse de parler de sa vengeance, mais il ne fait presque jamais mention de ses camarades tombés au combat, de son pays occupé et mise en coupe réglée ou de son son peuple à délivrer. Non, à la longue il n'y en a que pour lui, ses fantasmes de destinée manifeste, la haute opinion qu'il a de lui même et ses prouesses dans diverses domaines. Prompt à dénoncer les défauts d'autrui, mais jamais à voir les siens, il se pique de diriger son groupe d'évadés en cavale alors que c'est lui qui apporte le moins au dit groupe...
Bref niveau moments of High Adventure, on est encore loin du Conan de R.E. Howard, donc pour les côtés épiques et tragiques il faudra sans doute attendre le tome 2, surtout vu la maladresse voire la balourdise de l'épilogue qui enfonce le clou d'une intrigue assez linéaire dont la prévisibilité est renforcée ici et là par de la pré-itération.



J'aurais aimé être plus positif, mais difficile de se prendre au jeu quand on a pris en grippe le personnage principal qui est aussi le narrateur de l'histoire. Je gage que la 2ème partie du diptyque centrée sur Kardelj Abaskar m'emballera sans doute davantage. Content d'avoir découvert l'auteur et son imaginaire entre Michael Moorcock et R.A. Salvatore. le roman est court donc on ne perd pas son temps et qu'importent mes réserves, "Le Sabre de sang" ajoute assurément une pierre de plus au bel édifice de la Fantasy française.
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Une fois n'est pas coutume, grâce à Babelio et aux critiques de qualité que j'y trouve, je découvre ici encore une fois un auteur. Et ma première rencontre avec celui ci m'est plutôt agréable.
J'ai aimé ce premier tome qui nous conte l'histoire de Tiric Sherna, guerrier devenu esclave. J'ai apprécié le point de départ, qui est somme toute assez peu commune. En effet, le récit prend place directement après une guerre qui a vu la défaite du peuple Shao, dont est originaire le personnage principal. Nous retrouvons donc le destin de cet homme qui va devoir survivre malgré tout, ne serait ce que pour assouvir sa soif de vengeance, qui désormais rythme sa vie.
Le roman se lit très vite, d'une part parce qu'il est court ( à peine 300 pages), d'autre part grâce à l'écriture de Thomas Geha, qui nous livre ici un style épuré, presque naïf, mais extrêmement fluide et lisible. Les mots coulent avec une facilité déconcertante et on ne s'ennuie jamais. On entre aisément dans la peau du personnage principal, et on finit par s'attacher aux rôles secondaires, qui en dehors du fait qu'ils soient relativement bien caractérisés, sont loin d'être seulement des faire valoir. En effet, Tiric Sherna, même s'il est le personnage central, n'efface pas pour autant les autres. N'en témoigne sa formidable amitié qui naît dans les entrailles de l'Arène d'avec Kardelj Abaskar, et de sa relation ambiguë avec l'objet de sa vengeance, Zua Lazpoa, qui incarne pratiquement à elle seule le peuple Qivhvien, sorte d'hommes lézards. Pratiquement car d'autres représentants de ce peuple apparaissent, tiennent un rôle plus ou moins important comme Zoeziu Garskand, l'impératrice Zerna Krillia ou bien Kahrzoa dont la destinée sera liée de près à Kardelj et Tiric. Et c'est là ma première déception car ses personnages là ne sont pas suffisamment mis en valeur, pas suffisamment caractérisés. On est vraiment frustré à l'idée qu'ils ne sont que peu exploités. Les quelques 300 pages ne suffisent finalement pas pour détailler tous les points intéressants qui auraient pû donner une histoire forte, dense, et une profondeur qui aurait pû reposer sur la plupart de ces personnages. D'autant que Thomas Geha s'échine à créer des relations et des événements qui les pourraient les rendre véritablement attachants. La promesse n'est donc pas tenue et c'est bien regrettable.
Reste que l'intrigue est palpitante et même si le dénouement demeure inattendu, on constatera avec du recul que Thomas Geha avait parsemé son récit de quelques indices ( qui n'en sont pas en soi!) qui auraient dû nous mettre sur la voie ( la forte amitié entre les deux personnages principaux, l'histoire annexe de ce sabre magique, et cette satanée prophétie à peine esquissée).
Malgré les quelques défauts de ce premier tome, je reste convaincu du talent de l'auteur; son écriture m'a touché et je compte bien, non seulement lire le tome suivant, mais également d'autres oeuvres de celui ci.
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C'est avant tout l'histoire d'un Shao !

Le sabre de sang, c'est avant tout l'histoire d'un Shao, Tiric Sherna. Et il a de quoi se demander s'il n'a pas un mauvais karma ou, malgré lui, une étoile de survie particulièrement tenace. En effet, Tiric était un guerrier, toujours debout sur les champs de bataille, à résister contre les lézards géants, des Qivhiens. Ce sont malheureusement des guerriers compétents et efficaces car la guerre contre les Shaos leur est favorable.

Que se passe-t-il donc lorsqu'on est dans le camp des vaincus ? Ou on se fait tuer, ou on devient prisonnier. C'est la seconde option qui se présente : Tiric est fait prisonnier. On lui retire son grade, ses possessions, sa fierté, sa mort et sa liberté. On tente de lui enlever son identité, en le matant et en le transformant en esclave, combattant dans les arènes. Mais Tiric s'y accroche, à cette identité, au fait qu'il va s'en sortir et qu'il va retourner dans son pays et surtout, surtout se venger.


Car oui, l'histoire de Tiric, c'est le goût amer de la vengeance.

Ce qui maintient Tiric en vie, malgré les épreuves qu'il a subies, c'est la perspective de la vengeance. Tiric veut tuer celle qui la réduit en esclavage. Cela devient tout d'abord un but, une bouée de sauvetage. Cela lui a permis de survivre en milieu très hostile, lui qui a tout perdu. Celui qui veut se venger se raccroche à cela pour garder son identité.

Ainsi, Tiric survit et réussit à grappiller sa liberté, grâce à son comportement de cellule, un vieil homme à moitié fou qui parle de magie et une qivhvienne qui a échappé grâce à lui à la trahison. Ce petit groupe qui fuit à travers le pays apprend à se connaître, à se faire confiance, à se soigner et aussi à faire la paix.

Mais Tiric ne se débarrasse pas de son idée de violence. Ce poison l'empêchera de savourer sa liberté retrouvée et ses amitiés naissantes. Malgré l'harmonie ambiante, il va s'isoler et se ronger de lui-même jusqu'à ce que la vengeance le contrôlera totalement.

Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Ce premier tome nous offre une fantasy simple mais efficace, avec des personnages plus complexes qu'il n'y paraît et des combats dignes de Gladiator. L'ambiance est sombre, la mort et la violence sont très présentes, et on se rend bien vite compte que Tiric, aveuglé par sa haine des Qivhviens, n'est pas le héros que l'on pensait. Embarquez pour Ferza aux côtés de Tiric et ses compagnons de route, dans un voyage qui sent bon l'aventure mais qui risque de laisser quelques traînées de sang dans son sillage...
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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L'auteur m'avait beaucoup diverti avec son space-opera La guerre des Chiffonneurs, m'avait touché avec son recueil de nouvelles Les Créateurs (les liens renvoient à mes billets sur mon ancien blog overblog), et voilà que je le retrouve dans un diptyque de fantasy !

Mais il ne faudrait pas croire que ce côté touche-à-tout nous condamne à lire de la fantasy non-maîtrisée, bien au contraire. L'auteur connaît visiblement bien ce genre et nous offre donc un très bon roman de fantasy avec tous les ingrédients nécessaires pour l'amateur du genre :

- L'univers : pas de bon livre de fantasy sans un univers qui tienne la route. Ici, on nous plante bien le décor. Un décor bien solide, pas de carton-pâte dont les incohérences sauteraient aux yeux du premier pinailleur venu (de la pinailleuse dans le cas présent), mais aussi assez original avec par exemple les qivhviens, une espèce reptilienne peu commode. L'auteur ne se perd pas pour autant dans les détails inutiles et l'on comprend rapidement toutes les subtilités de la situation compliquée du narrateur.

- "Blood, toil, tears, and sweat" ("Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur", je cite Churchill hors-contexte si je veux, c'est mon blog) : un bon personnage de fantasy est un personnage à qui il va arriver un sacré nombre d'emm… d'ennuis. de vrais ennuis dans le cas de Tiric Sherna, le pauvre se faisant réduire en esclavage par les reptiliens susnommés et condamné à se battre à mort dans une arène (cela vous rappelle l'Antiquité romaine ? c'est normal). de vrais bons combats, dont la description précise et vivante mettra l'amateur de ce genre de choses en joie. Et là je vous narre juste le début du tome 1 pour vous donner une idée de l'ambiance.

- un petit peu de magie : nul n'est besoin de trop en mettre, ici elle est présente sous la forme d'un sabre forgé dans le sang et j'ai hâte d'en connaître tous les secrets dans le deuxième tome.

- des personnages complexes : les gentils trop gentils, les méchants juste méchants, c'est dépassé. Ici, le narrateur a pour seul objectif de survivre et comme tout shao digne de ce nom, il emploiera les moyens nécessaires pour y parvenir. le narration interne faite par le personnage nous montre qu'il n'est cependant pas exempt de tout sens des valeurs, ce qui fait que l'on peut tout de même s'identifier à lui. Les autres personnages sont à cette image, complexes, plus ou moins prévisibles.

- le style et le rythme : un style fluide tout en étant précis, de l'action alternant avec des scènes plus calmes qui donnent à l'ensemble un rythme de lecture très agréable et assez prenant. La fin du tome annonce une suite des plus prometteuses et qui ne tardera pas à sortir de ma PAL.
Lien : http://arieste.wordpress.com..
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Voilà un roman qui réunit tous les ingrédients d'un bon roman de fantasy : les personnages sont charismatiques, le suspens présent de bout en bout, le récit très prenant et l'intrigue menée tambour battant. le style est très visuel, l'univers richissime ; à tel point que c'en est parfois frustrant de ne pas en savoir plus !
La fin, quoiqu'un peu abrupte, laisse le lecteur sur des charbons ardents, avide d'avoir la suite sous la main ! En somme, un excellent roman, à ne pas rater !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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En préambule, je tiens à préciser que ce régistre de la SF matîné de Fantasy m'est totalement étranger et je suis un total novice dans ce domaine. Les seules ouvrages qui pourraient se rapprocher du genre datent des mes années adolescentes (il y a longtemps donc) avec la lecture de toute la série de Frank Herbert "Dune" mais à la clotûre de ce premier volume de Thomas Geha, c'est un abysse qui s'ouvre et différencie les deux auteurs. Je gage que la lecture du tome 2 (eh oui il sort ce jour et il est déjà dans ma PAL) comblera ma faim, car oui il me tarde de connaître la suite du récit.
Transposons nous sur un planète où les Sept Royaumes se la partagent entre races humaines, humanoïdes, reptiliennes et cités fortifiées. A ce propos le glossaire de fin de volume est un bijou d'aide à la lecture et à la compréhension....
Une espèce, celle des Qivhiens (les spécimens féminins la dirigent sous le joug d'une impératrice) est la dominante et ne cesse d'accroître ses territoires et son joug en mixant cruautés, conquètes et esclavage. C'est au tour du peuple Shao de céder sous la violence et de voir ses forces vives (essentiellement humaines) défaîtes et asservies. C'est sur les cendres de l'ultime conflit que va se décider le destin du héros de ce premier volume (enfin héros c'est à voir...) le jeune Tiric Sherna.
Défait, réduit en esclavage auprés d'une des héritières de l'impératrice, il va devoir multiplier les aventures, les combats, se forger le caractère, dompter son impulsivité, bref tout un destin durant lequel il va s'allier avec plus ou moins de convictions avec trois autres personnages clés ; Kardelj, guerrier shao au pouvoir de guérison et à la force exceptionnelle; Kahrzoa une qivhienne alliée de circonstances et un forgeron fou Apeô compagnon de geôle. Propulsé dans les arènes, il va approcher les plus hautes sphères de l'empire Qivhien et s'y trouver impliquer dans le conflit de succession, s'enfuir et entamer avec ses compagnons d'infortune un long parcours semé d'embûches, de trahison, de combats singuliers et se voir investi d'un destin funeste dont il ignore tout jusqu'à la fin de ce premier volume.
A la trame SF s'ajoutent les arts divinatoires, la magie et un personnage central torturé et influencable. Récit d'aventures oniriques et un monde perverti et rude où la conviction et les desseins de nos quatres personnages se heurtent à la violence et à l'incertitude.
Succession de descriptifs des royaumes, des peuples, des paysages, des combats, des conflits personnels mais aussi des débats intimes. L'univers de Geha est riche, coloré et le style précis, imaginatif arrive à nous le faire visualiser
Lien : http://passiondelecteur.over..
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J'ai beaucoup aimé l'intrigue de cette histoire. Bon, je dois dire que les lézards au début m'ont un peu inquiétée : j'avais peur de lire un livre un peu trop SF bourré d'extraterrestre bizarre... Mais bon, je me suis tout de suite prise à cette histoire de bataille bien fantasy et a ces prisonniers qui ne sont pas prêt d'arrêter de se battre pour leur liberté.
Je dois dire que j'ai particulièrement apprécié le côté gladiateur de l'histoire, avec ce fond d'intrigue politique au pays des lézards. J'ai également beaucoup apprécié que ce soit les femmes qui ont le pouvoir : il parait que nous sommes plus manipulatrice que les hommes, je ne sais pas si c'est vrai, mais en tout cas, la politique selon les lézardes ne manque vraiment pas de sel ! J'ai beaucoup aimé le fait que bien que ce monde soit très différent du notre, on retrouve quelques échos à notre réalité dans celui-ci.
Par contre, j'ai été un peu déçue que le sabre de sang n'arrive qu'à la fin de l'histoire même si celle-ci m'a énormément plu : avec un tel titre, je m'attendais à ce qu'il est un vrai rôle dans l'intrigue. Par contre, la fin m'a assez surprise, même si "les prophéties" que l'on rencontre tout au long du livre allait dans cette direction. du coup, avec une telle fin, je suis vraiment curieuse de découvrir le second tome !



Les différents personnages du livre m'ont bien plu notamment Tiric qui malgré son côté imbu dégage une force peu commune et une volonté assez impressionnante.
Mais bon, mon chouchou, est Kardelj, le compagnon et ami de route de Tiric. J'ai aimé ses réflexions acides et le fait qu'il garde les pieds sur terre. Il est étonnant de trouver autant de douceur et de force dans un même personnage !
La lézarde qui achète Tiric au marché aux esclaves - et dont j'ai oublié le nom - m'a également beaucoup plu même si en soit elle est tout ce que je déteste. Elle m'a intrigué autant que je l'ai détesté : c'est incroyable tout ce qu'elle peut faire pour arriver à ses moyens. Et puis, finalement, ce n'est pas sur qu'elle soit aussi vile qu'elle en a l'air...



J'ai trouvé l'écriture de Thomas Geha très agréable. Elle est simple et très imagée ce qui fait que l'on entre vraiment dans l'histoire : par moment je me suis vraiment sentie au centre de l'arène de Ferza sous les cris de la foule... ça me fait froid dans le dos rien que d'y repenser !
Le premier tome du sabre de sang est vraiment très prenant ! C'est même un coup de coeur :)
Lien : http://lunazione.over-blog.c..
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Le narrateur est l'un des guerriers Shao … entre bataille perdue et esclavage avec à la clé les Arènes de Ferza… deux autres personnages principaux masculins vont le suivre et nous entraîner dans un univers combatif. Mais la violence et course au pouvoir ne sont pas l'apanage de la gente masculine, cinq qivhiennes vont imposer leurs volontés. La première rivalité apparaît entre les deux suivantes (héritières présumées) de l'impératrice qui vont se disputer l'acquisition des deux meilleurs combattants possibles… l'arène devient le lieu des enjeux politiques. Les trois têtes du pouvoir Qivhien vont s'affronter. Nous avons là un jeu de stratégies qui se met en place. Après quelques rebondissements, nous voyons apparaître une nouvelle qivhienne qui va tirer son épingle du jeu en changeant certaines règles, elle ne veut pas être un simple pion que l'on sacrifie. Dans ce jeux d'échec vient se mettre en travers de la route de nos compagnons une « soltone » un qivhienne d'une une autre catégorie…

Chacun joue avec ses armes, nous sommes dans un univers de Fantasy donc la magie vient interférer dans les coups qui sont portés.

J'ai beaucoup aimé certains jeux de mots, il y a un humour derrière certaines tournures. J'ai pris plaisir à noter la forte présence de K et de Z dans les noms.

Les personnages que ce soit les rôles masculins ou féminins ont chacun une caractéristique, ils sont complémentaires tout en s'affrontant…

J'ai passé mon temps à me demander quand aller entrer en jeu le fameux sabre de sang, (ben oui c'était le titre du roman ! )… Un interlude fait patienter le lecteur avant de le voir apparaître et nous laisser sans voix.

Vous l'aurez compris j'ai été séduite par cette histoire et c'est avec impatience que j'attend le moment de pouvoir lire le tome 2. Dans ce premier tome nous avons des jeux de pouvoir, du sexe, de l'amour, de l'amitié et trahison… saupoudré de magie… Que demander de plus ? La suite bien sûr.
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