Tout ce que je peux dire c'est que je trouve ce roman très bien écrit mais très très triste. le vocabulaire n'est pas toujours facile. Beaucoup de descriptions où les termes qui se référent à la faune, la flore africaine oblige, si on veut pouvoir "voir", à faire des recherches.
Néanmoins, en ce qui concerne la trame, l'histoire de cette jeune femme si douce et jolie, devenue épouse puis mère et vieille femme apporte beaucoup d'émotion.
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Alors Damien,à son tour, parla : "Tu le verras! Nous viendront encore. À nos congés chaque année, tu le sais.... Notre cœur à tous les deux est ici. Où donc irais-je, moi l'orphelin ? Tu le verras ; nous viendrons toujours..."
Il parlait impulsivement, sans presque avoir conscience des mots qui lui venaient aux lèvres, mais d'une voix si chaude si tendre, qu'un large sourire s'épanouit sur la face mouillée de Khéba et que Cissé, détournant les yeux de son fils, les arrêta sur ceux de Damien. Il poursuivait, dans une exaltation croissante qui le soulevait hors de lui-même :
"Sais-tu que le Kindia prendra toujours la passe, derrière l'île? Il suit la Côte. Tu le verras à chaque voyage, comme par le passé, si tu veux. De la pointe aux Iguanes, juste tournée l'anse aux pirogues, je suis certain que tu pourras l'apercevoir par le travers de la Grande Île.Ecoute..."
Il s'arrêta, surpris par le sourire que venait d'avoir Cissé, un mystérieux et beau sourire, plein de secrets, de certitudes nouvelles.
Une petite Sérère du Baol, avait annoncé Juliette. C'est Guyard, ton ami de Diourbel, qui doit nous l'amener demain.
Et le lendemain, en effet, la Fatou était là, poussée par un gaillard cordial, au rire sonore, aux éclats de voix bondissants.
Elle est mignonne, hein, Bourgeonnier? Un peu farouche, mais ça passera. On sait coudre, madame Bourgeonnier, mitonner le 'bassi niébé'; les bonnes sœurs m'ont juré qu'on repassait convenablement. Pas mal, tout ça ? Baptême et première communion, bonne volonté presque éperdue. Approche, Cissé...Si tu t'en donnes la peine, tu seras heureuse ici.
Elle souriait. Elle souriait déjà. Pendant quinze ans ce sourire de Cissé, de poste en poste, avait rayonné sur eux tous. Elle avait appris son métier : Juliette se targuait à bon droit de savoir mener une maison.
Dresser une domestique, fût-elle noire, qui s'en fût acquitté mieux qu'elle ?
Quelle place pour notre humanité en temps de guerre ? François Lecointre, ancien chef d'état-major des armées, revient sur sa carrière de militaire et s'interroge notamment sur la question de l'honneur, lorsqu'on est confronté au pire dans son livre "Entre guerre". Dans son récit autobiographique, l'ancien soldat y retrace ses dilemmes, ses doutes, ses peurs à travers ses expériences de guerre en Arabie Saoudite, en Irak, en Somalie, au Rwanda, à Djibouti ou à Sarajevo. Commentant l'expression de Maurice Genevoix, "l'expérience incommunicable de la guerre", l'ancien chef d'état-major revient sur le statut de soldats et la vision qu'à la population de ces derniers, paraissant surprise qu'ils puissent éprouver les mêmes émotions et peurs qu'elle. Pourtant, comme il le souligne, des efforts sont faits aujourd'hui et on s'intéresse aux conséquences de la guerre sur la santé mentale des soldats, notamment à travers les troubles post-traumatiques. C'est avant tout cette expérience humaine que François Lecointre a souhaité coucher sur papier dans son autobiographie. "Je m'arrête sur cette expérience très intense de jeune officiel, qui au milieu de ses soldats, vit ce condensé d'humanité", a-t-il expliqué sur le plateau faisant par exemple référence aux questionnements sur les objectifs de la mission, une interrogation qui revient régulièrement dans la tête des soldats qui doivent faire face à la mort.
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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