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sur 682 notes
Plonger dans un roman d'Hélène Gestern constitue pour moi un promesse de moments de lecture fort agréables tellement j'apprécie son style et les sujets qu'elle traite. Promesse admirablement tenue avec cette histoire de partition ancienne attribuée à Domenico Scarlatti et trouvée par hasard dans l'étui d'un violoncelle en réparation chez Grégoire Coblence, un ébéniste de talent. A peine découverte, déchiffrée et jouée par Manig Terzian, claveciniste de réputation mondiale, elle disparaît, entraînant la stupeur des rares personnes l'ayant vue et suscitant la convoitise d'amateurs de Scarlatti. S'en suit une course poursuite pour la retrouver. Au fil des chapitres courts, on apprend à connaître et on suit les cinq personnages de ce roman. Aux deux déjà cités s'ajoutent Giancarlo Albizon le luthier où le vol a été commis, un bourreau des coeurs accro au poker. Rodolphe Luzin-Farge docteur en musicologie imbu de lui-même. Et enfin Joris de Jonghe, riche collectionneur de Bruges. Leurs failles sont peu à peu dévoilées. le rythme est très soutenu et ce d'autant plus qu'une personne mystérieuse, l'auteur du vol, s'ajoute à l'histoire. Je comprends qu'il ait obtenu le prix Relay des voyageurs lecteurs 2022 car j'y vois une belle manière de transformer de longues heures de train en frénésie de connaître la suite. J'écoute de la musique classique. le thème avait par conséquent tout pour me plaire même si je ne connais pas particulièrement Scarlatti. J'ai eu la curiosité de découvrir quelques oeuvres tout en lisant. Les non mélomanes y trouveront aussi leur compte tellement l'intrigue et la tension sont prenantes. Quel souffle. Quelle imagination. Je suis sous le charme.
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Comme un écho au « trois concerts » de Lola Gruber le roman d'Helene Gestern nous plonge dans un univers où tout est musical… C'est un thriller honnête dans lequel on peut s'intéresser aux personnages qui au fur et à mesure de la lecture gagnent en consistance et en épaisseur,
ou bien apprécier les moments purement musicaux dont la mise en scène ou en situation nous transportent .
L'intrigue prend son temps, la structuration des chapitres assurent des repères nécessaires tant les informations, les rencontres, les voyages foisonnent …
Sans la construction du roman quelque peu alambiquée, le plaisir serait total….


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Hélène Gestern fait partie de mes auteures françaises de prédilection et je ne pouvais que m'empresser de découvrir son nouvel opus, au titre bizarre et mystérieux "555".
Elle nous immerge dans le monde de la "grande"musique, terme que je rejette car il n'y a pas ni "grande", ni "petite" musique, il n'y a que celle qui procure des émotions à celui/celle qui joue et à celui/celle qui écoute. Nous plongeons dans l'univers des sonates pour clavecin mais également dans tout ce qui gravite autour: les concertistes, les artisans qui fabriquent les instruments, les biographes, les collectionneurs.
Ce roman choral met en scène 5 personnages, qui partent à la recherche de la 556ème sonate, attribuée à Scarlatti, qui est apparue dans la doublure d'un très vieux violoncelle et est volée peu de temps après; leurs raisons sont très différentes : l'émotion qu'elle procure pour celle qui joue (la concertiste Manig) ou celui qui l'écoute (l'ébéniste Grégoire), l'argent qu'elle représente et qui pourrait éponger des dettes ( le luthier Giancarlo), le frisson du collectionneur qui veut acquérir une pièce rare très convoitée ( Joris de Jonghe) et l'égo surdimensionnée de l'universitaire et biographe de Scarlatti qui va pouvoir relancer sa carrière en berne (Rodolphe Luzin-Farge).
La narration s'organise en chapitres assez courts qui donnent alternativement la parole à chacun des 5 personnages; ce changement de point de vue confère un rythme soutenu au roman. de temps en temps, apparaît un locuteur inconnu qui semble tirer les ficelles pour, nous le découvrons progressivement, assouvir une vengeance, ce qui crée du suspense.
Ce qui est intéressant, c'est non seulement l'intrigue, des personnages crédibles, un style fluide et musical mais l'arrière-plan historique ainsi que le monde de la musique classique. "555" m'a permis de découvrir Scarlatti (1685-1757), compositeur italien de 555 sonates pour clavecin; j'ai donc, en milieu de lecture, fait quelques recherches sur lui mais j'ai surtout écouté quelques sonates et j'ai ressenti cette émotion, à la fois bonheur et mélancolie, si bien décrite par Hélène Gestern. Je n'en ai que plus apprécié ma lecture. L'auteure nous fait également découvrir l'envers du décor : les jalousies, les coups bas, les enjeux financiers, la pression des concours, la vie de famille mise à mal.
Bref, une lecture enthousiasmante même si quelques longueurs auraient probablement pu être évitées.
Ce roman a reçu le Grand Prix RTL-LIRE-Magazine Littéraire 2022.
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C'est l'histoire d'une vengeance diabolique, du genre à fragmentation, qui finit même par atteindre le bourreau.
La scène se situe pourtant là où l'on ne l'attend pas. Dans ce milieu-là, on aspire plutôt à une atmosphère harmonieuse, douce, chaleureuse : le milieu des artistes de la musique classique, très classique même, autour d'un instrument emblématique, le clavecin et de l'un de ses compositeurs prolifique et incontournable : Scarlatti, avec ses 555 sonates.
Si vous avez aimé en son temps le roman d'UMBERTO ECO « le nom de la rose », vous allez aimer 555.
Il est question d'un manuscrit ancien (en l'occurrence une partition) découvert puis perdu ou volé, d'une enquête à travers les grandes villes de l'histoire Européenne, Venise, Rome, Paris, Berlin.
Il est question de musique aussi, de l'excellence des interprètes, des luthiers, des musicologues et surtout du plaisir à l'écouter, à écouter Scarlatti dont les 555 sonates sont autant de petits chefs d'oeuvre du clavecin (ou du piano, plus facile à écouter).
L'expérience de la lecture de ce roman aura été pour moi très enrichissante et innovante. A chaque évocation d'une sonate en K…, j'ai pris le temps de l'écouter, posant à chaque fois le livre pour un instant magique, sans me passer ensuite de le reprendre pour aller au bout de l'intrigue qui ne m'a pas lâché.
J'ai quand même repéré une fausse note dans la construction du roman (l'auteure m'en excusera). Six personnages, chacun sa voix, 6 voix qui se succèdent en 13 chapitres. le point de vue des récits est celui de la première personne. Six visions de l'histoire, six égos qui semblent chacun vouloir prouver au lecteur qu'ils en sont le héros : je, je, je… Cela finit par créer une cacophonie qui nuit à la propre enquête du lecteur. Comme si une touche du clavecin était mal réglée, avec une gêne à l'écoute (ici à la lecture).
Une écriture simple, moins virtuose que celle de Scarlatti, mais qui vous emporte et vous permet de découvrir l'univers si particulier du monde de la musique classique, de toute beauté si la vie et ses soubresauts, que vous soyez spectateur ou acteur, vous laissent la possibilité de l'apprécier…

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Il s'agit d'un roman musical écrit comme une enquête autour d'une sonate de Scarlatti découverte par hasard dans un étui de violoncelle.

Un roman choral, chaque personnage prend la parole à tour de rôle : Grégoire Coblence, ébéniste, restaurateur d'objets anciens, jeune homme amoureux de la musique au coeur meurtri. Giancarlo Albizan, luthier. Manig Terzian, célèbre claveciniste. Rodolphe Luzin-Farge, professeur en musicologie à Sorbonne, biographe de Domenico Scarlatti. Joris de Jonghe riche collectionneur d'objets d'art, veuf et délaissé par ses enfants.

Chaque destin, chaque histoire se mêlent et s'entremêlent. Les liens secrets, anciens voir très anciens s'entraperçoivent à mesure que l'on tire le fil de l'histoire. Dès les premières pages, j'ai été prise dans le suspens. Je n'ai pas vu les pages défiler.

Une plume simple et fluide, poétique et douce que j'ai beaucoup aimé retrouvé. J'ai lu il y a peu L'odeur de la forêt que j'avais adoré. Un roman très dense et bien documenté qui nous apprend la vie de Domenico Scarlatti.

À lire pour le plaisir de la musique et la douceur des mots en écoutant les sonates du compositeur.
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Au coeur de ce livre, l'amour. L'amour tout court et l'amour pour la musique, inconditionnel, sans limite.
Grégoire, Giancarlo, Manig, Rodolphe et Joris ont en commun cet amour de la musique, du compositeur aux 555 sonates, Domenico Scarlatti en particulier. L'un est luthier, l'autre ébéniste ou joueuse de piano et clavecin ou encore professeur en musicologie. Chacun va vivre de grands moments dans cet ouvrage.
En effet, lorsque Giancarlo, luthier, découvre dans la doublure d'un étui à violoncelle qu'il doit rénover, une partition ancienne, il est persuadé qu'elle est du célèbre compositeur Scarlatti.
A peine déchiffrée et jouée, la partition disparaît.
S'ensuit alors une course pour la retrouver et surtout en découvrir l'origine. Chacun des personnages va y mettre du sien et y laisser des plumes.
J'ai beaucoup aimé ce livre. Sa construction, un chapitre par personnage, rend sa lecture très rythmée. L'écriture est très agréable et la fin du livre est surprenante.
Une très belle découverte que je conseille vivement!

Merci à Version Femina et aux éditions Arléa pour l'envoi de ce livre.
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Je viens de finir 555....Et que dire sinon que c'est un pur chef d'oeuvre. Ce roman choral brasse l'ensemble des sentiments humains. Les personnages sont d'une force, d'une densité et d'un attachement considérable. Et par la force du destin, leurs trajectoires vont se rencontrer pour le meilleur et pour le pire. Ce roman culmine dans un chapitre (un concert !) qui est une des plus belle page jamais écrite sur la musique. Arrêtez tout ce que vous faites, et courrez en librairie pour vous acheter 555. Il ne vous sera pas donné tous les jours de lire un roman d'une telle densité et d'une telle intelligence.
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J'ai eu la chance de recevoir la sélection 2022 du Prix Relay des Voyageurs lecteurs cette année au printemps. le premier titre que j'ai sorti de cette mini PAL était Chef de Gautier Battistella (un coup de coeur). Connemara faisait parti également de la sélection. D'Hélène Gestern, je n'avais pour l'instant rien lu. Et c'est ce titre, 555, qui a été au final le lauréat du Prix 2022 des voyageurs lecteurs, après avoir reçu le Grand Prix RTL Lire 2022… Grégoire et Giancarlo sont associés. le premier est ébéniste et le deuxième est luthier. Ils ont tous les deux des caractères bien différents, quand le premier s'abîme dans le souvenir d'un amour perdu, le second court les femmes et se perd dans des dettes de jeu. Leurs ateliers sont très proches. Alors, quand en défaisant la doublure d'un étui à violoncelle, Grégoire découvre une partition ancienne, il va immédiatement trouver son ami. Tous deux restent dubitatifs mais grâce au talent de musicienne de Manig Terzian, l'espoir qu'il s'agisse d'une sonate inédite de Scarlatti se fait jour. Cependant, suite à un cambriolage, la partition est volée. S'ensuivent donc des recherches, qui vont impliquer des spécialistes du compositeur, mais aussi des collectionneurs. Un mystérieux personnage semble observer dans l'ombre l'agitation de ce petit groupe. Pourquoi ? … Ce roman est un pavé qui demande de se laisser couler dans son microcosme musical. Malgré ses quelques longueurs et digressions narratives, j'ai aimé ce récit et ai été tenue par le mystère qui entoure cette partition, qui serait donc la 556ème de Scarlatti, si elle était authentifiée. L'ambiance des ateliers des artisans est agréablement reproduite, on sentirait presque l'odeur des copeaux de bois. J'ai aimé aussi le personnage de Manig Terzian, sage, talentueuse et consciente des enjeux en présence. On ressort de ce livre avec la curiosité aiguisée et l'envie de courir assister à un concert.
 
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Ce livre est un petit bijou ciselé comme un joyau. Et je l'ai adoré. Hélène Gestern nous entraîne dans le monde très fermé de la grande musique, des luthiers et des artisans d'art. le véritable héros de ce roman est le compositeur Scarlatti. Tout débute quand Grégoire Coblence, ébéniste et restaurateur d'art découvre dans l'étui d'un violon qu'il doit restaurer une ancienne partition. Est-elle l'oeuvre de Scarlatti ? Était-ce la 556eme sonate écrite par l'artiste ? Et à partir de là commence une enquête échevelée pour savoir si cette partition est un original et nous nous immisçons dans le microcosme du monde de l'art, de la musique, des riches collectionneurs, des musiciens et ce monde là n'est pas tendre. C'est un roman choral où chaque chapitre est raconté par un des cinq protagonistes de l'histoire. Grégoire l'ébéniste qui trouve la partition, Giancarlo le luthier qui est son associé, Manig Terzian la plus célèbre claveciniste de son temps, Joris de Jongh un collectionneur fortuné et Rodolphe Luzin Farge un professeur d'université musicologue expert de Scarlatti. Les chapitres sont quelquefois entrecoupé par le pensées de quelqu'un dont on ignore tout et qui apparaît comme la personne qui est à l'origine de ce puzzle. le lecteur par le biais de ces chapitres consacrés à tous ces personnages rentre dans leur vie intime et le suspense monte crescendo. Est-ce une supercherie ou la partition nous vient-elle droit du XVIIIeme siècle ? Avec une minutie digne d'un orfèvre l'auteur nous emmène dans une enquête passionnante et le dénouement du roman est à la hauteur du talent de l'écrivain. C'est original, bien ficelé, bien mené, on ne s'ennuie pas une seule seconde, on souffre avec tous les personnages. Ce livre est un hymne à la vie, un hymne à l'amour, un hymne à l'art. Donc vous l'avez compris, jetez-vous sur ce roman, vous m'en direz des nouvelles. Et s'il y avait eu six étoiles, bien sûr je lui en aurais attribué six.
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Une très belle surprise que cette excellente partition littéraire, une lecture surprenante et addictive et pourtant je ne suis pas spécialement mélomane.

Tout commence par la découverte d'une mystérieuse partition trouvée par un luthier. S'agirait-t-il d'une 556ème sonate écrite par Domenico Scarlatti, le musicien aux 555 sonates ?

Hélas, étrangement cette sonate disparait lors d'un cambriolage ?

Aussitôt cinq personnages, le luthier, un musicologue, une claveciniste célèbre, un ébéniste, un collectionneur vont chercher, comploter, rechercher cette sonate, les uns passionnés par la musique de Scarlatti ou en recherche de notoriété, d'autres prêts à tout pour négocier à prix d'or cette découverte. Chacun a ses motivations, son histoire personnelle bouleversée ou douloureuse.

Et pourtant, habilement, un mystérieux et inquiétant personnage semble manipuler tout ce petit monde à des desseins obscurs, vengeance, machination ?

Mené d'une main de maître, le récit progresse, de plus en plus haletant jusqu'au final qui clôt brillamment cette partition brillante et captivante.

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