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4,12

sur 2503 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai découvert ce livre par hasard, une nouvelle fois grâce à ma belle-mère puisque c'est elle qui l'avait réservé à la médiathèque et puisque tout ce qu'elle réserve transite par chez moi, je suis férocement tenté de lire (avant ou après elle, cela dépend) et en général, je suis rarement déçue. Ce livre en est une nouvelle fois la preuve !

Je ne connaissais absolument pas Khalil Gibran et rien qu'en lisant la préface de Marc de Smedt qui se trouve présente dans cet ouvrage, je savais déjà que j'allais l'apprécier tout comme ce livre d'ailleurs.
Ici, nous nous trouvons dans la ville imaginaire d'Orphalese (probablement située au Liban puisque l'auteur est lui-même libanais) ou un vénérable sage s'apprête à prendre la mer et à quitter cette cité. Cependant, avant de partir, les habitants souhaitent l'interroger encore une fois sur des questions qui les préoccupent. Celles-ci se portent soit vers des questions d'ordre spirituel (la vie, la mort, l'amour...) soit d'ordre beaucoup plus terre-à-terre et visant tout ce qui relève du matériel.

Bref, je ne vais pas vous faire le catalogue de tout ce qui est énuméré ici mais sachez que dans ce court livre se trouve une véritable mine d'or ! Les questions que tous ces villageois se posent, vous vous les êtes tous et toutes posées à un moment où à un autre ou vous vous les poserez un jour (j'en suis convaincue) et même si Kahalil Gibran ne vous apporte pas les réponses que vous souhaiteriez entendre, il vous mène déjà sur une piste et c'est déjà beaucoup car selon lui, toutes les réponses se trouveraient déjà en nous...Comment est-ce possible ? Je vous en ai déjà trop dit donc je ne peux que vous inviter à découvrir et à méditer sur cet ouvrage !
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Tout lecteur un peu aguerri sait qu'il ne faut pas se fier au nombre de pages d'un livre pour évaluer sa qualité. Aussi la littérature est-elle émaillée d'une multitude de courts écrits proposant de manière très concentrée ce qu'un pavé délaierait.

"Le prophète" de Khalil Gibran, auteur libanais de la première moitié du XXème siècle ayant vécu en exil la majeure partie de sa vie, s'inscrit à merveille dans cette veine et synthétise les messages spirituels exprimés dans la plupart des livres saints des grandes religions monothéistes, à commencer par la Bible, pavé s'il en est !

Avec "Le prophète", Khalil Gibran regroupe une vingtaine des grandes valeurs indissociables de la spiritualité universelle et de l'humanisme : l'amour, le bien et le mal, la raison et la passion, le travail, le mariage, la mort, l'enseignement, l'amitié, etc. et les traite avec une poésie infiniment légère et lumineuse, ce qui, de mon point de vue, doit en faire le livre de chevet de toute personne s'interrogeant sur son âme et la vie spirituelle dans un sens large.

A en croire Amin Maalouf, cet autre grand écrivain libanais, préfacier de mon édition Livre de Poche, le monde éditorial continue à exiler Gibran hors du cénacle de la littérature malgré l'énorme portée de son "Prophète" depuis sa première parution en 1923 et bien qu'il soit un livre de référence pour de nombreuses communautés (à commencer par les Libanais), sous prétexte qu'il se rapproche trop de l'oeuvre de Nietzsche, "Ainsi parlait Zarathoustra". Pour ma part, comme je n'ai pas lu ce dernier, je ne peux qu'affirmer que Gibran est un poète et un penseur digne d'éloges. La plume est belle, concise, merveilleusement imagée et chaque mot touche au coeur et/ou à l'esprit.

Puisqu'en littérature on aime catégoriser, j'apparenterais davantage "Le prophète" à d'autres oeuvres brèves mais percutantes et qui tendent à cette même approche profonde et pourtant accessible de la spiritualité, à commencer par l'irremplaçable "Petit Prince" d'Antoine de Saint-Exupéry, ou encore l'intéressant "Siddhartha" d'Hermann Hesse.

Il n'est pas donné à tous les auteurs de parvenir à transmettre en quelques pages la quintessence de la spiritualité, même si beaucoup s'y essaient, en témoigne le lamentable "Alchimiste" de Paulo Coelho. "Car il y a beaucoup d'appelés, mais peu d'élus" (Matthieu, 22-14).


Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Challenge 1914-1968 / 2017
Challenge AUTOUR DU MONDE
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Un ouvrage universel et populaire, un ouvrage qui est pour beaucoup une véritable expérience spirituelle, un livre de chevet.

Il est vrai que ce recueil de propos poétiques écrit sous forme d'un Ainsi parlait Zarathoustra présente une vision différente du monde et des choses les plus communes.

Ce livre gagne beaucoup, à mon avis, à être lu dans la première jeunesse, il pourra esquisser chez un jeune maintes belles idées et lui briser certaines idées reçues. Par ailleurs, cet ouvrage constitue un événement dans l'Histoire de la poésie arabe par l'introduction de la prose alors que le vers arabe primait avec suprématie.

L'image exprimée par Rabelais du chien s'attachant à l'os pour le peu de moelle qui s'y trouve décrit parfaitement la situation car l'on trouve par intervalles, de belles phrases, de belles illuminations d'où l'intérêt de cette lecture.
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Khalil Gibran (1883-1931 ) est un poète et peintre libanais. Engagé dans une démarche spirituelle originale, il publia en 1923 " Le prophète", aujourd'hui traduit dans le monde entier.
Un petit livret où chacun peut picorer des bribes de sagesse, des piqûres de rappel pour retrouver l'essentiel parfois englouti par les désordres du quotidien.
Ce livret, je l'ai lu par petites touches. Tout est dans la métaphore. Bien sûr,c'est une écriture d'un autre temps, qui n'échappe pas à quelques envolées lyriques qui peuvent paraître désuètes, mais quelques lignes plus loin, apparaît une pensée éclatante de simplicité, de profondeur et intemporelle.
J'aime redécouvrir de temps en temps ce livret sans frontière, sans religion ,qui n'a d'autre ambition que d'éclairer modestement l'esprit humain,et qui se veut universel.
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Le bateau du prophète Almustafa est prêt à larguer les amarres d'Orphalese. Certains disciples lui posent des questions avant son départ.
Les sujets abordent la vie quotidienne, mais aussi des questions philosophiques ou religieuses. le prophète répond toujours d'une manière positive, par des allusions poétiques et de belles métaphores.
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C'est un bel opuscule de 1923, avec des paroles toujours positives, j'insiste, et souvent très claires. La parole du prophète me rappelle celle de Jésus dans les Évangiles.
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Certains sujets sont particulièrement intéressants. Ma formulation, désolé, est beaucoup plus terre-à-terre que celle du poète.
-- Les enfants ne nous appartiennent pas, ils sont les flèches que nous projetons vers leur destin, et c'est très juste.
-- Donner de soi-même est plus important qu'un don financier.
-- Le troc est une bonne chose s'il est fait avec amour, sinon, il mène à la cupidité pour les uns, à la souffrance pour les autres. Gibran croit comme moi que le troc est meilleur que l'argent, source d'avidité.
-- Comment juger quelqu'un d'honnête dans son corps et brigand dans son esprit ? Excellente question, car celui-là n'est pas sincère. Que faire en effet, d'un hypocrite, d'un dissimulateur, d'un manipulateur ?
-- Ceux qui érigent les lois s'amusent à les contourner.
C'est ça !
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" Le plus souvent, votre âme est un champ de bataille où votre raison et votre jugement font la guerre à vos passions et à vos convoitises."
Cette phrase est pour moi essentielle, et explique la pourriture du Monde. On est en présence de "Le cas étrange du Dr Jekyll et de Mr Hyde". Parfois, le "surmoi" freudien gagne, et la personnalité du "moi" se stabilise dans l'harmonie. D'autres fois, le bestial "ça" domine, et nous frôlons le pervers narcissique malade.
D'ailleurs, Gibran parle beaucoup du moi, qui est comme un bateau, dont le gouvernail est la raison (surmoi ), et le moteur est la passion ( ça ), la trajectoire étant le "moi", et si elle tend vers un but social, la personnalité s'épanouit.
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Une autre métaphore superbe :
" La pensée est un oiseau de l'espace qui, dans la cage des mots, peut déployer ses ailes mais ne peut pas voler." En effet, l'oiseau en cage n'est pas visible par le plus grand nombre, il doit être porté par son chant, ses ailes (la parole, l'écrit ). Cependant, ceux-ci ne sont pas toujours fidèles à la pensée.
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"Qu'est ce que le mal, sinon le bien torturé par sa propre faim et sa propre soif ?"
Très belle phrase, qui montre que la plupart des "méchants" sont des gens torturés par eux-mêmes, qui souffrent. On retrouve ce raisonnement chez d'autres philosophes, Spinoza, je crois.
Harvey Weinstein n'a t-il pas déclaré qu'il était malade de sexe, qu'il souffrait, et demandait à être soigné ?
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"Vous êtes bons si vous ne faites qu'un avec vous-mêmes".
C'est ce qu'on disait plus haut : la personnalité qui unit surmoi sociable et moi est dans la bonne direction.
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"Votre corps est la harpe de votre âme ;
et c'est à vous d'en tirer des sons confus, ou de la douce musique."
Cette phrase magnifique signifie pour moi qu'on a toujours le choix, le libre-arbitre. Elle rejoint "le superbe : "Tu es le capitaine de ton âme" de Henley, cité par Mendela, montrant que personne ne peut vaincre votre âme (Invictus ).
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Une phrase me titille. Elle montre la religion comme une Ecole de pensée. Mais je réfléchis à ce qu'est devenue la religion : de la "manipulation" de masse.
Cependant, une autre phrase rectifie et précise :
"Votre vie de chaque jour est votre temple et votre religion". Là, on est d'accord ! Quand on sait le nombre d'hypocrites qui prient et font le mal, je me dis que Gibran a bien raison.
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"Vous n'êtes pas enfermés dans vos corps ni emprisonnés dans des maisons ou des champs... Ce qui vous habite... est une chose libre, un esprit, qui enveloppe la terre et se meut dans l'éther."
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L'essentiel n'est pas dans la vulgarité des choses matérielles, mais dans les rêves, l'esprit, l'âme, les pensées.
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Khalil Gibran est un auteur libanais mondialement connu ayant vécu aux Etats-Unis. Il existe plus de 17 traductions de ce petit ouvrage intemporel. le prophète Al-Mustafu est un élu de Dieu qui quitte la ville d'Orphalese où il a vécu douze ans : avant de retourner sur son île natale, la population lui demande ses leçons de vie qui sont de vraies pensées universelles. de nombreux sujets sont traités : l'amour, le mariage, les enfants, le travail, la joie et la tristesse etc.. Chaque thème ne fait que quelques pages et permet une lecture fluide de l'ouvrage. le travail de l'auteur est réfléchi et extrêmement bien structuré, c'est une ode à la vie. Cet incontournable de la littérature classique possède un contenu toujours actuel. Nous recevons une leçon sur la vie qui traite de différents sujets et nous permet de méditer sur notre propre vie. Ce livre a nourri ma pensée, ma réflexion et a su élever mon âme. Je vais m'empresser de voir l'adaptation de ce livre au plus vite. Ce livre est indispensable à tout âge parce qu'il délivre une vraie philosophie de vie tout en poésie.
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C'est un recueil de questions existentielles avec des premières directions comme réponses.
Celle-ci permettent de méditer. En cela, le livre m'est apparu très utile
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Spéciale dédicace à Anne, dont c'est l'un des livres préférés...

Je ne connaissais que quelques citations très inspirées de cet auteur et peintre d'origine libanaise, mort en 1931. J'ai longtemps retardé la lecture de ce que l'on considère comme son chef d'oeuvre .C'est l'aspect religieux qui me rebutait; n'étant pas attirée par la religion, je craignais de ne pas adhérer au propos.Mais j'ai trouvé ce livre dans une superbe édition, où le texte s'accompagne de calligraphies de Lassaad Metoui de toute beauté, et je n'ai pas pu résister . Et j'ai bien fait !

J'ai découvert , à travers les paroles du prophète adressées, avant son départ, au peuple d'Orphalese, un auteur baigné de vent et de poésie, tout en élans cosmiques et vérités pures.Il a l'art de la métaphore et sait nous transporter et éveiller notre spiritualité.J'avoue cependant avoir été peu enthousiasmée par les passages traitant de la religion proprement dite ou s'adressant à Dieu. Heureusement, l'auteur donne une dimension panthéiste au texte, où l'homme et la nature fusionnent, ce qui me plait davantage.

Le livre d'une vie, remanié de nombreuses fois, unique en son genre.
Un livre où chacun pourra trouver sa résonance intime.
Le livre d'un" chercheur de silence", qui nous a pourtant transmis ses mots, son message de sagesse intemporelle.Dont l'écho reste en nous.
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Bien des soi-disant prophète tiennent des propos indigestes, le Prophète de Gibran a coulé comme un miel adoucissant ma journée d'un texte plein de poésie et empreint de saveurs orientales. J'ai bien fait de chiner chez ce bouquiniste...
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Il y a longtemps que je me suis promis de lire ce livre, beaucoup de lecteurs m'en ayant vanté les qualités et la spiritualité. C'est donc chose faite... En fait je m'attendais à peu près à ce que j'y ai trouvé. Un message aux accents chrétiens, emprunt de spiritualité, vaguement parfumé de notes orientales. Normal, l'auteur était libanais de confession chrétienne. Un message sommes toutes, assez universel, que l'on rencontre dans maints ouvrages de spiritualité. Ce n'est pas désagréable à lire, d'autant que c'est très court. je me suis laissé bercer par ces préceptes pleins de sagesse. En ces temps où le déclin de notre société, qui craque de toutes parts, semble bien amorcé et notre capacité à vivre ensemble, bien érodé, tout ouvrage nous amenant à un peu plus d'ouverture spirituelle est le bienvenu. Mais il ne suffit pas de le lire. Encore faudrait-il suivre ces quelques préceptes bibliques. Ressentir et partager l'Amour universel s'apprend, se travaille, et demande beaucoup d'entraînement. Il ne va pas de soi. Si ce livre, véritable best-seller, peut y contribuer, alors, tant mieux.
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