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4,12

sur 2516 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La curiosité m'a poussée vers « le prophète » dans lequel je découvre, un peu à distance des éloges panégyriques que j'en avais entendu, un joli petit livre de sagesse, avec de jolies paraboles empruntées à la jolie nature.
Il y a certes matière à méditer un peu ou même à seulement à goûter la poésie jolie de certaines phrases. Mais soit que je sois blasée, soit que je sois crispée au souvenir de vieiles leçons de morale, ou soit simplement que tout cela ait déjà été dit, et mieux, par d'autres, il m'a globalement semblé au fil de pages assister à l'ouverture consciencieuse de portes ouvertes. La vile mécréante que je suis n'a pas été touchée par la grâce de ce prophète, et j‘en suis navrée.
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C'est parce que l'on fête cette année le centenaire de sa publication que je devais lire "Le prophète" de Khalil Gibran à la réputation de livre culte. Il est certain que c'est un livre qui fait du bien avec ses vingt-six leçons de vie où sentiments et réalités sont décryptés avec une certaine sérénité. C'est d'autant plus vrai que j'ai choisi la version audio lue par le regretté Michael Lonsdale avec sa chaude voix de sage.

Le peuple d'Orphalese demande au prophète Almustafa "Offre nous un peu de ta vérité et nous l'offrirons à nos enfants et ils l'offriront à leurs enfants et elle ne périra pas" puis "Révèle-nous donc à nous-même et dis-nous tous ce qui t'a été montré de ce qui existe entre la naissance et la mort".
Le sage aborde alors des thèmes universels comme l'amour, le mariage, les enfants mais aussi le bien et le mal, la joie et la tristesse, la liberté, le travail...
J'aime bien par exemple ce qu'il dit sur le couple, même si cela semble évident, à savoir que l'autre ne nous appartient pas et qu'il faut marcher à côté plutôt que dans l'ombre de son conjoint.

Peut-être un peu trop mystique par moment "Le prophète" reste un hymne à la vie et à l'épanouissement de soi que l'on retrouve aussi chez Siddhârta ou Confucius. Ces messages spirituels sont des propos bienveillants qui sont bons à rappeler par les temps qui courent.


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Gibran est un poète et artiste peintre libanais, né dans une province autonome de l'Empire ottoman en 1883, mais qui passera la majeure partie de sa vie aux États-Unis où il décédera en 1931. C'est ce recueil de textes poétiques en prose publié en 1923 (« The Prophet » en anglais) qui le rendra particulièrement populaire dans les années 60 grâce au courant de la contre-culture. C'est d'ailleurs un personnage de roman adepte de spiritualité « New Age » qui m'a donné envie de lire Gibran, cet anti-héros imaginé par David Vann dans « Impurs », le jeune Galen qui lit et relit « Siddhartha » de Hermann Hesse ou « le Prophète » de Khalil Gibran.

La forme narrative de ce récit rappelle celle employée par Nietzche dans « Ainsi parlait Zarathoustra ». Dans le texte de Gibran, le prophète se nomme Almustafa et il s'apprête à quitter la ville d'Orphalese après douze années passées loin de son pays natal. Tandis que le bateau du retour pénètre dans le port, différents personnages interrogent à tour de rôle le sage homme qui sème ses paroles comme des graines destinées à germer dans l'esprit des habitants de la cité. On demande au prophète de parler de l'Amour, du Mariage, des Enfants, du Don, du Manger et du Boire, du Travail, de la Joie et de la Peine, des Maisons, des Vêtements, de l'Acheter et du Vendre, du Crime et du Châtiment, des Lois, de Liberté, de Raison et de Passion, de Douleur, de la Connaissance de soi, de l'Enseignement, de l'Amitié, de la Parole, du Temps, du Bien et du Mal, de la Prière, Du Plaisir, de la Beauté, de la Religion, de la Mort enfin.

Les paroles du prophète coulent comme le miel et le lait, rassurantes, bienveillantes. On retrouve dans ses mots les influences mystiques de Gibran, chrétien de confession maronite fasciné par la figure christique mais aussi par des concepts bouddhiques tels que celui de la transmigration de l'âme et l'évolution des êtres humains vers le bien. Dans une langue simple et poétique, agréable à suivre, le prophète s'adresse au plus grand nombre. Il ne donne pas de leçons, simplement des paroles à penser avant de partir pour le lointain.
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Un beau recueil de pensees sur les grands principes de l'existence humaine (l'amitie, l'amour, la liberte, le mariage, la mort...).
Une ecriture poetique et metaphorique qui apaise en tentant d'apporter une reponse habile et humble aux questionnements que nous nous posons tous.
Le livre tout en etant bref transmet un message positif, intemporel, et universel tout a fait singulier.
Il m'a personnellement apporte beaucoup de plaisir.
Je recommande donc que vous consacriez une heure de votre temps a ce bel ouvrage de cet auteur libanais.
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Ah lire et relire Gibran... Quelques unes de ses lignes, quand par malheur un nuage passe, et le soleil reparait ! Qu'il s'agisse du travail, de la liberté, de la religion, c'est toujours d'amour que nous parlent les mots du prophète, et c'est à aimer que nous pousse ce petit texte d'une rare richesse!
Un petit chef d'oeuvre qui ouvre le coeur et élève l'âme! A mettre entre toutes les mains!
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Ce petit livre, court et abordable, est un concentré de philosophie qui malgré une tendance tournée vers la religion ne se focalise heureusement pas dessus. Chaque chapitre aborde des principes de vie regroupés autour de différents thèmes, de bonnes idées qui pour la plupart ne sont que de la logique, mais sur lesquelles on a parfois du mal a poser des mots et donc a en realiser le bon sens.
On y trouve de très beaux passages et citations utiles dans un monde où au lieu de réfléchir, beaucoup attendent qu'on leur prémâche les choses pour les leur servir sur un plateau mais surtout où, sollicités de toute part par les médias et internet en même temps qu'endormis par le confort de notre société moderne, on ne prends plus le temps de la réflexion ni celui de se perdre dans ses pensées dans un "ennui utile".
Je trouve dommage qu'autant de personnes aient besoin de rattacher des principes et une logique de bien-être qui devraient être partagés par tous à la religion alors qu'il s'agit de philosophie et de réflexion.
En attendant ça reste une bonne lecture à garder sur sa table de chevet pour en relire quelques pages occasionnellement et se remettre un peu de plomb dans la tête, et éviter l'auto-apitoiement auquel on s'habitue trop vite.

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À l'image de Zarathoustra, le Prophète de Gibran use de perles métaphoriques, de maximes et d'allégories sous forme de prose poétique pour répondre aux questionnements de l'homme.
"Vos enfants ne sont pas vos enfants. ils sont fils et filles du désir de vie en lui-même. Ils viennent par vous mais non de vous, et bien qu'ils soient avec vous, ce n'est pas à vous qu'ils appartiennent.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non vos pensées, car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez loger leurs corps mais non leurs âmes, car leurs âmes habitent la demeure de demain, que vous ne pouvez vous efforcer de leur ressembler, mais n'essayez pas qu'ils vous ressemble. Car la vie ne retourne pas en arrière ni s'attarde à hier. Vous êtes les arcs qui projettent vos enfants telles des flèches vivantes. L'archer voit la cible sur le chemin de l'infini, et il vous courbe avec toute sa force pour ses flèches aillent vite et loin. Que cette courbure, dans les mains de l'archer, tende à la joie; car comme il aime la flèche qui vole, il aime aussi l'arc qui est stable."
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Lu il y a longtemps déjà. J'en garde d'abord l'impression d'un déjà lu, déjà entendu. Il y a certainement un message très positif mais que l,on retrouve aussi dans les grandes religions et encore aujourd'hui tous ces livres "qui vous font du bien".
Je garde cependant de cette prose simple et directe le sentiment d'un intense lumière à l'arrière du contenu moral.
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Al Mustapha, après douze ans passés à Orphalèse attend le bateau qui doit le ramener sur sa terre natale. Accompagné par une population qui a apprécié sa présence et son enseignement, il délivre, à la demande quelques messages en réponse aux ultimes questions qui lui sont adressées dans des textes courts illustrant les différents thèmes avec des exemples évocateurs parlant à tous. Cela ressemble à un petit traité de morale universelle ménageant la chèvre et le choux, refusant le blanc et le noir avec un nette prédilection pour le gris. Couteau suisse de préceptes essentiels, littérature intemporelle et salutaire.
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"Ainsi parlait Zarathoustra", non "Le Prophète", littérature spirituelle arabe, culte du XXe siècle, livre de checet pour certain, ou sur une sur une île déserte pour d'autres, ou les deux s'il y a un chevet sur l'île.
Testament spirituel d'Almustapha au peuple d'Orphalèse, les principaux thèmes de la vie y sont abordés par le Prophète.
Une lecture à ne pas lire à la hâte, mais à laquelle il ai bon de s'impregner, comme la poésie finalement.
Peut-on mettre dans la même catégorie "le Petit Prince" ? Je veux dire, ne sont-ce pas ses livres qui nous font réfléchir, méditer sur la vie, son sens, etc.?
Comme le dit si bien "le Prophète" :
" Vos coeurs contemplent en silence les secrets du jour et de la nuit.
Mais vos oreilles languissent de s'emparer de cette connaissance du coeur.
Vous voudriez cerner avec des mots ce que vous avez toujours pressenti par la pensée."
Et "Le Petit Prince" :
"On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux"
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