Hubert est devant une toile au musée, c'est un personnage solitaire, discret, imperturbable, qui ne semble d'avoir dautre activité dans la vie que de visiter des musées, et chez lui, il se met devant sa toile et reproduit un tableau, ou un morceau de tableau, toujours avec un femme représentée. Une routine, un rituel, presque obsessionnel, il communique très peu. L'histoire ne raconte pas grand chose d'autre, c'est juste le portrait d'un portraitiste, plein de silences, d'observations. le graphisme reprend l'aspect gratté de la toile, couleurs pâles, teintes effleurées, léger et silencieux, comme dans les salles de musée, comme dans le petit appartement
D Hubert. Son rapport aux femmes se limite à l'oeil et au pinceau, en deux dimensions, à plat, sans écueils, cela lui suffit amplement. Est-ce qu'une entaille dans son quotidien tout lisse parviendra à perturber tout cela. Et là j'ai aimé comment l'auteur joue sur cette mini-tension, si futile, fragile en apparence, en apparence seulement, tel un funambule qui semble perdre son équilibre. Une lecture tout en subtilité, j'ai beaucoup aimé.