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EAN : 9782378152482
224 pages
Talent Editions (04/05/2022)
4.28/5   16 notes
Résumé :
À la suite d’un drame, un père va, du jour au lendemain, se raccrocher à l’eau comme unique bouée de secours.

Pour son jeune fils, il ressuscite inlassablement, chaque soir, trois sublimes champions du passé, trois grands héros des bassins. Une mythologie nageuse qui, au fil du temps, devient de plus en plus envahissante.

« Papa avait ses bouées cardinales auxquelles il s’accrochait : Nakache,
Jany et Boiteux, trois Moïse ou ro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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https://labibliothequedemarjorie.blogspot.com/2022/06/chlore-brunon-giroux.htmlAprès la survenance d'un drame dans une famille, un père et son fils se retrouvent seuls à affronter la vie. Tristesse et deuil sont leur quotidien. Ils ont tous les deux besoin de temps pour reprendre une vie normale et retrouver le sourire et le goût à la vie.
Un matin, le père se rend à la piscine municipale. Les bienfaits que lui procure la nage changent tout. le soir, il raconte des histoires à son fils. Ce ne sont pas les contes de sa mère mais de vraies histoires, celles des nageurs célèbres, d'un autre temps, que l'histoire semble avoir oublié.

Ainsi sont évoqués les destins d'Alex Jany, de Jean Boiteux, d'Alfred Nakache et de Marie Marvingt. de leurs passages aux Jeux Olympiques, aux grandes victoires, puis aux drames qui ont suivis, ce sont des destins extraordinaires, empreints d'espoir que le père cherche à transmettre à son fils.
"Et papa est heureux de faire revivre tous ses héros, si heureux dans ces moments que je n'ai pas le coeur de l'interrompre. On dirait un enfant dans son bain qui agite devant lui ses petites figurines en les faisant nager avec des bruits de bouche. Un enfant théâtral capable de sublimer les avaries de sa mémoire par de l'épique, fidèle serviteur de la geste liquide et fier estafier de ces chevaliers de l'eau."
C'est ainsi que quelque temps plus tard, l'enfant est inscrit à des cours de natation à la piscine Tournesol. Son quotidien est maintenant tourné vers les leçons, les compétitions et la vie du club.

L'enfant est le narrateur. Il raconte son histoire tout en s'adressant à son père. Entre mythologie, sportifs de légendes, vie dans les bassins, le texte regorge de douceur et de poésie.
Bruno Giroux est un ancien champion de natation. A travers ses personnages, il parle d'un sujet qu'il connaît bien. La natation apporte légèreté et sensation de vie dans un contexte dramatique. Elle sert également de toile de fond pour évoquer les liens qui unissent un père à son fils, des liens qui se renforcent avec le temps.

Un très joli texte, une belle découverte. Je remercie les éditions Talent pour cette lecture.

Lien : https://labibliothequedemarj..
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À la suite d'un accident, un père va, du jour au lendemain, après avoir touché le fond, se raccrocher à l'eau comme unique bouée de secours. Pour son jeune fils, il ressuscite inlassablement, chaque soir, trois sublimes champions du passé, trois grands héros des bassins. Parce que ces trois nageurs sont un peu comme des figures mythiques. Nakache, c'est un peu Orphée revenant des enfers après avoir connu la déportation à Auschwitz en 1943. Alex Jany, c'est Sisyphe avec ses quatre JO où il n'obtient jamais de médailles individuelles alors même qu'il est favori à Londres en 1948. Enfin, Jean Boiteux, c'est Icare : il conquiert l'or en 1952 à Helsinki, touche le soleil d'une certaine manière et meurt en 2010 des suites d'une chute mortelle.

Le père a une mémoire infatigable pour tout ce qui touche à l'eau, il sait absolument tout des nageurs du passé qu'il fait revivre chaque soir. Toute sa vie, la natation fut le monitoring de ses battements de coeur, sa raison d'exister qui l'a maintenu à flots.

Il va raconter chaque soir une histoire de la natation à son fils pour essayer de le conditionner à ce sport. Jusqu'à commencer l'entraînement. Et même si au départ ce n'est pas gagné, ses « efforts » vont finir par payer.

Mais alors pour l'enfant ce n'est pas toujours aussi rose que les histoires racontées par son père. C'est aussi la découverte de l'envers du décor, avec sa réalité physique : les durs entraînements, les compétitions, l'exercice assez compliqué d'enfiler une combinaison, le stress, la peur, la chambre d'appel.

L'auteur utilise des jeux de mots qui rendent le récit poétique, drôle et touchant. La natation qui reste le fil conducteur de cette histoire est cependant abordée de manière à ne pas alourdir la lecture, sans terme techniques et le résultat est très réaliste.

Merci à @talenteditions pour la découverte de ce milieu que je ne connaissais que très peu.

Êtes-vous prêt pour un plongeon ?
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A travers l'histoire d'un père et de son fils et de leur relation extrêmement touchante, Bruno Giroux, nous immerge dans l'univers de la natation.
Les apprentis champions, la souffrance, les entraineurs , les champions, ceux qui ont marqué l'histoire et aussi les plus méconnus qu'il met en lumière dans son livre, tout ce petit monde des bassins nous est conté par quelqu'un qui connait parfaitement le milieu, lui-même nageur et entraineur, ayant fait des études littéraires.
Suite à un drame, le papa parvient à survivre grâce à la natation et il raconte chaque soir à son petit garçon l'histoire de trois grands champions qu'il vénère : Alex Jany, Alfred Nakache et Jean Boiteux.
Ces sportifs du passé parleront à de nombreux amoureux de la natation, tout comme les rapports entraineurs/nageurs/parents évoqueront des liens compliqués que l'on retrouve dans tous les sports.
J'ai aimé retrouver l'envers du décors avec l'évocation de la souffrance qui se cache derrière la beauté du geste, la glisse, les médailles, ainsi que l'ambiance des compétitions. L'auteur a un style particulier, érudit, poétique, et il joue beaucoup avec les mots (même parfois un tout petit peu trop à mon goût).
C'est le fils qui raconte son histoire avec ce sport de l'enfance à l'âge adulte (ah les piscines Tournesol!) et le texte est joliment émaillé d'anecdotes, un mélange d'imaginaire et de faits réels.
Ses vies au fil de l'eau et le lien père/fils de plus en plus intense au fur et à mesure qu'on avance dans le livre m'ont énormément touchée.
Une belle lecture et grand merci à Talent Editions .

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Cette lecture se lit vraiment avec plaisir, très facilement. Les chapitres sont courts mais entraînant, on rencontre ainsi un père et son fils, la construction, le développement de leur relation, leurs liens qui se renforcent suite à un terrible drame familiale.

Père et fils partagent une passion commune ; celle du bassin, de la natation. Chaque soir; pour endormir son fils, le père partage la vie, les mérites d'un champion du passé. Ces histoires sont vraiment enrichissantes et intéressantes, moi qui ne m'y connaît que très peu, j'ai adoré découvrir ces personnes !

La fin est plutôt émouvante, on s'attache très rapidement à ces deux personnages que la vie n'a pas épargnés. le style de l'auteur, lui, est assez descriptif mais très prenant, il nous donne vraiment envie de poursuivre, on enchaîne les pages sans trop s'en rendre compte, captivé.

Une très belle histoire !
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Dans chlore, j'ai observé tranquillement ce monde qu'est la natation. J'ai beaucoup aimé l'écriture qui a su tenir mon intérêt pour un univers qui ne m'est pas vraiment familier avec beaucoup de douceur et une certaine poésie. Il y'a notamment un passage où l'auteur compare la natation a une partition de musique que j'ai trouvé très parlant & très réussi. Un texte quasiment sans dialogue mais cela ne m'a pas trop gêné dans ma lecture.

Un bon équilibre entre le milieu des nageurs et l'histoire de ce jeune garçon. L'auteur étant un ancien nageur, le sujet est parfaitement maîtrisé. Même si la natation est au coeur de ce roman c'est aussi la relation père fils que l'on découvre. J'ai aimé découvrir les histoires de ces héros aquatiques que son père ne cesse de lui raconter.

Vous verrez tout n'est pas aussi limpide dans cette histoire.
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critiques presse (1)
Elle
22 juin 2022
Plonger dans « Chlore », de Bruno Giroux, c’est découvrir un conte poétique et magique, à l’écriture délicieusement fantaisiste et imagée
Lire la critique sur le site : Elle
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
une piscine n'était au fond que la métaphore exacte d'une portée musicale avec son tempo rapide, ses pulsations montantes et ses nombreux soupirs. Car c'est bien de musique qu'il s'agissait pour lui, chaque nage avait sa sonorité propre, chaque allure son grain de décibel et chaque nageur sa signature acoustique dont il était capable de percevoir la moindre variation sans jamais se tromper.
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J’ai bien changé. En deux ans d’entraînement, j’ai pris tellement de muscles que même le miroir de la salle de bains ne me reconnaît plus.
Papa, lui, ne change pas, fidèle à ses éternels retours aux sources. Ce soir, comme toujours, il m’entraîne dans une nage à contre-courant jusqu’à la rame de tête des trois pères fondateurs : Nakache, Jany et Boiteux, pour toujours sa trinité aquatique, pour toujours ses trois champions de la plus belle eau devant lesquels il s’arrête les mains jointes, hercules d’une autre époque mais qui continuent d’exercer implacablement leur droit d’aînesse sur tous les autres à venir.
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J'ai observé tout cela tranquillement en devinant que l'explication comme toujours est ailleurs. La faute peut-être à la compétition elle-même, la compétition qui te met le doigt dans l'engrenage, et celui-ci bientôt, vorace, te bouffe la main, le bras et surtout la tête si bien qu'à la fin tu ne penses plus qu'à ça.
La faute peut-être encore à un horizon découpé au cutter dès la naissance, soumis au STO de la kommandantur paternelle, peut-être oui...Beaucoup de peut-être.
Peut-être que Jayson rêvait d'autre chose, d'une vie sans Dieu ni mètres à parcourir.
Peut-être qu'à force de se dépasser, on finit par se perdre de vue.
Peut-être qu'une fois arrivé au sommet de la montagne, on se rend enfin compte qu'il n'y a plus beaucoup d'air pour respirer là-haut.
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Je me souviens encore de ma haine du chronomètre, de ce rond à quatre aiguilles devenu une croix gammée qui tournait sans cesse, en m’imposant sa cadence militaire, son régime infernal, sa révolution scolaire. Car malgré tous mes progrès, l’aiguille dépassait encore, je n’étais pas au poids, j’avais deux secondes à perdre pour réaliser le temps de sélection junior, des temps d’anorexique. Ces deux secondes semblaient un gouffre infranchissable.
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Et papa est heureux de faire revivre tous ses héros, si heureux dans ces moments que je n’ai pas le cœur de l’interrompre. On dirait un enfant dans son bain qui agite devant lui ses petites figurines en les faisant nager avec des bruits de bouche. Un enfant théâtral capable de sublimer les avaries de sa mémoire par de l’épique, fidèle serviteur de la geste liquide et fier estafier de ces chevaliers de l’eau. 
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