Le «décryptage» et autres explications sont soit simplistes, soit inutilement complexes sur la plus part des philosophes grecs, en particulier Aristote, Platon et Socrate, mais aussi sur d'autres philosophes, tels, Husserl, Nietzsche et Pascal.
La seule chose «nuls» dans ce petit condensé de la philosophie, c'est l'auteur lui même qui n'a pas su vulgariser l'essentiel de la pensée des philosophes cités.
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Car si les sociétés passées ont laissé derrière elles bien d’autres choses que des monuments, des outils, du mobilier, de la vaisselle, etc., tout cela appartient au passé, et nous regardons ces objets comme des vestiges. Il y a bien de la différence entre un monument qui s’impose dans son éternelle présence, et un document, dont le sens est de nous informer, et non de nous procurer une jouissance esthétique. C’est parce que l’art transcende le temps qu’il est un anti-destin.
Nous ne regardons pas les peintures rupestres de la préhistoire comme nous regardons des silex taillés. La technique, en effet, appartient au temps, et plus spécifiquement à l’histoire, qui est le temps humain. Elle n’est pas un anti-destin : son destin est précisément d’être dépassée. L’art, quant à lui, n’est pas dépassé : il n’appartient pas au passé qui lui a donné naissance.
L’immortalité de l’art
Il existe malgré tout, pour les individus et pour les civilisations, quelque chose qui fait échec à la fatalité de l’anéantissement : les œuvres d’art, qui sont comme la mémoire matérialisée de l’humanité.
Proust a « retrouvé » le « temps perdu »« à la recherche » duquel il s’était consacré, par le travail de la mémoire et par la rédaction de son grand œuvre, À la recherche du temps perdu. Les civilisations ont beau mourir, elles laissent après elles, pour les générations futures, des monuments (le mot signifie, en latin, précisément, « souvenir »). Un monument peut être un temple, mais aussi une statue grecque, l’Iliade, ou encore un tableau de Rembrandt.
L’art est un anti-destin, parce que, dans une civilisation, il est le seul domaine qui, échappant à l’anéantissement fatal, vit dans une sorte d’éternel présent.
Vendredi 10 décembre
Théâtre Princesse Grace
Monaco
Conversation « Peut-on renouer avec la nature ? »
Présentée par Robert Maggiori
Avec
Christian Godin, philosophe
Caroline Lejeune, politiste
Grégory Quenet, historien
La notion de «nature» a de telles arborescences de sens que les controverses naissent dès qu'on tente de la définir, et, en même temps, elle apparaît fixée par mille chevilles à l'histoire de la pensée, et inéliminable. La «nature» serait «tout ce qui est né» et «est là», l'ensemble des phénomènes, l'essence de quelque chose, mais on dit «naturel» ce qui n'est pas artificiel – sinon ce qui n'est pas «spirituel», quand en théologie le «naturel» est synonyme de «rationnel» – et on fait enfin référence à «sa nature propre» pour désigner quelque chose comme un instinct irrépressible. On parle de «nature humaine», mais on fait retour à la nature», et l'on s'y promène. On l'a tenue pour l'ensemble des ressources dont l'homme se voulait « maître et possesseur» – et de fait l'homme et ses techniques l'ont exploitée sans limites, jusqu'à la défigurer, en briser les équilibres, la détruire, en compromettre l'avenir. Dès lors ont été ravivés les mythes d'un retour romantique au «naturel», à une nature originelle et immaculée. Dès lors, surtout, est née la conscience d'un nécessaire dépassement de l'anthropocentrisme, s'est ouvert l'horizon d'une écologie intégrale dans laquelle l'homme assume la responsabilité de bâtir une relation de respect, de soin, de protection de la nature inerte et du vivant, de tous les vivants, humains et non-humains. Comment penser une telle relation aujourd'hui ?
#philomonaco
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