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Trilogie maritime tome 0 sur 4
EAN : 9782070424351
1136 pages
Gallimard (30/04/2002)
4/5   2 notes
Résumé :
* Livre 1 : Rites de passage Edmund Talbot, jeune aristocrate anglais, vogue vers l'Australie. Tout au long de la traversée, il tient un journal où il raconte, d'une plume alerte et réaliste, les menus incidents du microcosme où évoluent passagers, officiers et équipage: Mr Brocklebank, artiste peintre, et sa « fille » Zenobia, aux mœurs faciles, Miss Granham et Mr Prettiman, couple inattendu, le capitaine Anderson, farouchement attaché à ses prérogatives... En con... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sa "Trilogie maritime" hisse William Goldwin au plus haut dans la hiérarchie des écrivains de la mer : Un jeune aristocrate, Edmund Talbot, plein d'avenir administratif et fort de puissantes recommandations, s'embarque sur un vaisseau de guerre de la marine anglaise à destination de l'Australie du XVIIIème siècle, "down under". Long et périlleux voyage effectué en compagnie d'un peintre de marine et de sa famille, d'un révérend à l'esprit torturé, sous le commandement d'un capitaine ombrageux, entouré d'officiers ambitieux et d'un équipage toujours prêt à la mutinerie quand la tempête se calme.
Ce petit monde va vivre, durant ce long voyage que seul l'ennui devrait accompagner, toutes les aventures qui remplissent une vie et révèlent les caractères.
Il y a donc là, et au premier degré, un formidable roman d'aventures, dont on ne dira rien de plus, pour le laisser à l'appétit du lecteur, avec la seule recommandation de lire la Trilogie maritime dans l'ordre en commençant par "Rites de passage", puis "Coup de semonce" et enfin "La cuirasse de feu".
Les fidèles de Patrick O'Brian, Cecil Scott Forester, Alexander Kent y trouveront l'univers parfaitement reconstitué de la grande période de la marine à voile. le dictionnaire de Falconer, souvent invoqué par Talbot, le héros de Golding, accompagne la virtuosité de l'auteur à manier la langue des marins et à faire revivre cette longue traversée, dans la puanteur d'un vieux vaisseau de guerre, l'inconfort de la vie à bord, dans les tempêtes comme dans la pétole. Rien ne se passera en apparence, mais tous les passagers seront définitivement transformés par les péripéties psychologiques de cet étonnant voyage.
Le navire, comme l'île de "Sa majesté des mouches", constitue un monde à part. S'y joue, à toute petite échelle, tout le jeu social, avec ses classes, ses préjugés, ses rivalités, ses affrontements.
Les atouts de l'écrivain sont éclatants. Dans un belle langue classique, il explore les tréfonds de l'âme humaine. La forme d'un journal de bord tenu par Edmund Talbot pour complaire à son puissant protecteur donne une saveur particulière au récit. le lecteur partage les humeurs, les préjugés, les incertitudes, les enthousiasmes de ce héros snob, naïf, attachant malgré ses ridicules.William Golding est un écrivain puissant. Ce professeur tranquille de Salisbury a été un héros du débarquement en 1994. Il s'est finalement consacré exclusivement à l'écriture. Son livre Rites de passage lui a valu rien moins que le prix Booker (Booker Prize) en 1980. Et de surcroît le Nobel de littérature en 1983 !
Lien : http://diacritiques.blogspot..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je sortis sur le passavent et m'appuyai au bastingage du côté babord du pont. Les chaînes et l'immense étendue des enfléchures - ô Falconer, Falconer ! - formaient une voûte au-dessus de ma tête et, par-dessus, une quantité de cordes anonymes bourdonnaient et vibraient et sifflaient. Il restait encore un petit point lumineux, mais à tribord, l'écume volait haut tandis que les nuages qui couraient au-dessus de nous et nous dépassaient semblaient à la même hauteur que les mâts. Nous avions, bien sûr, de la compagnie, le reste du convoi se trouvant par bâbord ; déjà on apercevait quelques lumières, malgré les embruns et une brume fuligineuse mêlée de pluie qui les obscurcissaient. Je respirai avec délices après avoir subi l'odeur détestable de mon réduit et souhaitai que le gros temps, de toute sa violence, en chassât l'air vicié. Quelque peu remis, je regardai autour de moi et, pour la première fois depuis que nous avions levé l'ancre, mes facultés

intellectuelles et mon intérêt retrouvèrent leur vigueur. En levant les yeux vers l'arrière, j'aperçus les deux timoniers à la roue du gouvernail, des silhouettes noires, vêtues de toile goudronnée, le visage éclairé par en dessous tandis qu'ils jetaient un regard d'abord sur la boussole, puis en levant la tête sur la voilure. Nous n'avions que fort peu de voile dehors et je crus que le mauvais temps en était la cause, mais Wheeler - ce Falconer ambulant - m'apprit plus tard que nous évitions ainsi de nous éloigner du reste du convoi, comme nous étions plus rapides que la plupart des autres navires.


Rites de passage, nrf Gallimard, trad. M.L. Marlière, 1983, p.18-19
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