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Morceaux choisis du Journal des Frères Goncourt. Avant même de commencer la lecture, deux aspects du livre m'avaient mis l'eau à la bouche : l'objet lui-même, belle couverture, belle qualité de papier ; la promesse de lire des maximes et autres perles de ce Journal jusqu'alors inconnu me réjouissait. Je n'ai pas été déçue. Tour à tour cyniques, égrillards ou littéraires, ces bons mots sont un vrai plaisir de la langue et surprennent tant la légèreté du ton est à mille lieux du sérieux qu'inspire le Prix littéraire mis en place par les frères Goncourt. Un autre attrait de ce livre est que son format permet de l'emporter partout avec soi et son contenu n'étant pas narratif, il apporte un peu de légèreté pour quelques minutes disponibles. Enfin, les illustrations du fameux Boll ajoutent au sel particulier de cet ouvrage. Un beau cadeau à faire ou à se faire |
Voir l'émission : https://www.web-tv-culture.com//emission/jean-christophe-rufin-le-flambeur-de-la-caspienne-51792.html
La médecine, la diplomatie, l'écriture, voilà les trois piliers de l'existence de Jean-Christophe Rufin. Elevé par son grand-père, lui-même médecin, Jean-Christophe prête serment à Hippocrate pour se spécialiser en neurologie et psychiatrie.
Parallèlement, à l'instar de Bernard Kouchner, il se lance dans l'humanitaire à la fin des années 70 et part en mission en différents points du globe. Ces engagements l'emmènent vers les ministères puis la diplomatie. En 2007, il est nommé ambassadeur de France au Sénégal. L'année suivante, il entre à l'Académie française, une distinction qui vient couronner un autre engagement, celui pour la littérature. Car effectivement dans ce riche parcours professionnel, Jean-Christophe Rufin n'a jamais oublié son amour des livres et son goût de l'écriture.
Après plusieurs essais liés à ces engagements humanitaires, il publie en 1997, « L'Abyssin » qui reçoit le prix Goncourt du premier roman, prélude au Goncourt De 2001 avec « Rouge Brésil ».Depuis, la bibliographie de JC Rufin s'est considérablement enrichie entre romans historiques, « Le collier rouge », « Le grand coeur » par exemple, des romans contemporains, « La Salamandre », « Check point » ou des titres liés à sa passion pour la montagne et la marche à pied, « Immortelle randonnée ». Mais JC Rufin avait aussi par une écriture plus légère, de s'essayer au polar et de raconter la diplomatie par le petit bout de la lorgnette. Voilà comment est né Aurel Timuescu, devenu consul un peu par hasard, fainéant comme pas deux et toujours envoyé dans des pays où aucun de ses collègues ne voudraient mettre les pieds. Cet anti-héros un peu looser mais tellement attachant se retrouve toujours dans des situations pas possibles où trainent un ou deux cadavres.
Après « Le suspendu de Conakry » et « Les trois femmes du consul », voici « Le flambeur de la Caspienne » et nous retrouvons Aurel en Azerbaïdjan, à Bakou. A peine est-il arrivé dans cette nouvelle affectation qu'il apprend que la femme de l'ambassadeur a été tuée. Mais par qui et pourquoi ? Piétinant l'enquête officielle, l'intrépide Aurel va jouer les détectives.
On s'amuse beaucoup à suivre ce personnage iconoclaste, qui multiplie les gaffes. Mais surtout, avec une écriture pleine de verve et d'enthousiasme, JC Rufin nous raconte un pays méconnu, l'Azerbaïdjan en égratigne le mythe de la diplomatie en dévoilant quelques ressorts.
Dépaysement et fous rire garantis avec « Le flambeur de la Caspienne » de JC Rufin, aux éditions Flammarion.