L'existence d'un Etat distinct de la société civile, capable de codifier les nécessités objectives sous forme de Droit, et de garantir l'application de celui-ci, est donc la condition sans laquelle il ne peut y avoir d'autonomie de la société civile ni de déploiement, hors de la sphère de l'hétéronomie, d'un espace où une pluralité de modes de production, de modes de vie et de formes de coopération peuvent être expérimentés au gré de chacun.
Le commencement de la sagesse est dans la découverte qu'il existe des contradictions dont il faut vivre la tension permanente et qu'il ne faut surtout pas chercher à résoudre.
La classe ouvrière chez Marx ou chez les marxistes, avait (ou a) un caractère théologique par le fait qu'elle est un sujet transcendant à ses membres : elle fait l'histoire et la société à travers ceux-ci mais à leur insu.
Le politique est le lieu d'affrontement entre l'exigence morale et les nécessités extérieures.
Le marxisme est en crise parce qu'il y a une crise du mouvement ouvrier.
Serge Audier
Si l'écologie a pour objectif d'étudier les rapports entre un organisme et le milieu naturel, et se donne à cette fin les outils d'une science, elle ne peut ignorer les facteurs qui influent sur ces rapports complexes, lesquels ne sont pas « naturels » mais tiennent à des données sociales, culturelles, économiques, politiques. Aussi, de l'intersection de l'écologie et des sciences sociales ou économiques, est née l' « écologie politique », terme forgé en 1935 par le physiologiste américain Frank Thone mais utilisé surtout à partir des années 70. Impulsée par les travaux pionniers de l'anthropologue Eric R. Wolf, de Michael J. Watts, de Susanna Hecht, du philosophe Hans Jonas ou, en France, d'André Gorz, l'écologie politique a connu un essor considérable, et a déjà une « histoire ».
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