Mes parents m'aimaient trop et ne me refusaient jamais rien. (...) (Ils) m'étourdissaient du spectacle de leur dévotion. (...) Derrière les nobles paroles je vis apparaître la subordination de l'amour et la lâcheté du sacrifice. (...) Il fallait (à ma mère) le voisinage d'un être sur qui faire reposer le vide immense de son âme. (....) Accepter (l'argent) de ma mère eût été accepter sa morale.
La idea de que los demâs hablasen de él le aterrorizaba y, anticipândose a sus comentarios, se comportaba y se vestia de tal modo que forzosamente atraia las miradas: propagaba rumores, historias falsas. Pero le parecia que ya no eran los otros los que le descubrian a los otros, puesto que se adelantaba a sus sospechas y su sorpresa era buscada.
L'idée que les autres puissent parler de lui le terrorisait et anticipant leurs critiques, il se comportait et s'habillait d'une telle façon que, forcément, il attirait les regards : il lançait des rumeurs, de fausses anecdotes. Mais il lui semblait que ce n'était plus le regard des autres qui le mettait à nu, puisqu'il devançait leurs soupçons et que son étonnement était factice.
Juan Goytisolo à propos de "Pour vivre ici"
Face à
Pierre Dumayet ,
Juan GOYTISOLO présente son livre "Pour vivre ici",
récit de la découverte de son pays par un jeune étudiant
espagnolbourgeois.