L’arbre ouvre sa splendeur d’abîme
Sur la colline
Et l’étrange frondaison y cache
Son temps
Qui vient offrir au soir l’oblation à l’autel ?
Ainsi a-t-il cueilli des fleurs dans les bois.
Qui se cache derrière l’arbre
Dans l’angoisse des temps ?
O berges et couleurs et la douce clarté
Des candélabres dans la maison.
Qui tourne les pages du Livre en silence ?
Tout disparaît comme sable, bruit de mer.
Près de la fenêtre un regard attend
Le jour de beauté.
L’étourneau
Plus ancien que d’infinies marées
Écarte une épaule au ciel châtelain
Quel esprit regarder dans la tourmente de l’ajonc ?
Écouter…
Dans d’ocres tavernes les rires ne partagent l’hiver, trop graves ils prennent un sens
L’exil revient maintenant sur notre œil solitaire
Quelle flamme dans la nuit avec justesse contempler ?
Et dans la gibecière un vide d’étoiles pour chanter au ciel suzerain.
Dans la forêt près d’une étoile
Nos visages reposent
Et le gué est bientôt sans mémoire
Le regard, une ronde et ce vœu
Et le monde est bientôt toute mémoire