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Epopées Avaloniennes tome 1 sur 3
EAN : 9782374535005
434 pages
Les éditions du 38 (10/11/2017)
3.88/5   17 notes
Résumé :
Voici l'histoire de la prêtresse-ovate Hérodias qui constitue une légende parmi les maints contes celtes écrits, imaginés ou juste inspirés des mystères d'Avalon. La mythologie celtique se mêle au récit d'une épopée qui modifia le cours de l'histoire. Hérodias d'Athènes vit sur l'île d'Avalon, l'île sacrée protégée par ses brumes depuis bien avant la mort du roi Arthur, et gérée par le Conseil des Anciennes composé des Grandes Prêtresses Viviane, Morgane et Dana. Ma... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Abandonné à 30% de l'e-book.
Le pitch est très alléchant. Trop sans doute.

L'exposé des rites druidiques, quoi que relativement "faux" car adaptation modernisée, (et j'en sais quelque chose, après la lecture de "l'univers spirituel des Gaulois", qui tente de retracer mythes et rituels gaulois), reste intéressant, au tout début, même si ça fait exposé de 3ème, car le style pèche grandement. Mais bon, au début, même si ça me dérangeait, comme je me demandais où ça allait, j'ai continué ma lecture.

Sauf que, sur la durée, le style est pénible à lire. Répétitif au possible, que ce soit dans les idées ou dans les événements, dans les remarques sur les personnages. Ultra maladroit quand on lit des descriptions du style : "je me dirigeais vers l'accès quand une voix retentit dans le couloir. Je reconnus l'intonation d'Enora. Mais je ne pus percevoir celle de son interlocuteur. Je retournai m'asseoir sur le lit, car des pas approchaient." Sur 3 pages, ça va. Sur 20, ça agace, et sur 50, ça donne juste envie de balancer le bouquin à la poubelle (sauf que c'est un e-book, donc il va juste gicler de la liseuse).
Les dialogues sont à l'avenant plats et inintéressants. La première fois que les personnages parlent d'un événement, ça va, c'est intéressant (relativement, l'absence totale d'émotion c'est quand même un peu difficile à passer). A la première répétition, étant donné que ça n'avance à rien, ça m'agaçait déjà. A la troisième, basta, quoi. Quant aux remarques genre "ils me cachaient quelque chose" à propos de Merlin et Viviane, c'est dit au moins 10 fois, si ce n'est plus...

Les piques (répétitives, là encore) entre Deirdre et Herodias sont d'une gaminerie insupportable, le pire étant qu'Herodias n'est ni charismatique, ni attachante, et sa façon de jouer la fausse humilité de miss Parfaite m'a juste donné envie de lui foutre des baffes à longueur de page, ce qui fait qu'au final, Deirdre n'est pas si antipathique que ça, raté... Bref, ça tourne en rond ou ça avance péniblement, ce n'est pas formidablement écrit ("acariâtre" pour décrire la mer... C'est là que j'ai réalisé que je n'avais pas affaire à une traduction maladroite mais à une auteure française pas forcément au point sur le vocabulaire... Et là je suis acariâtre, lol...).

Par ailleurs, quand on se pique d'écrire de l'historique, fût-ce de la fantasy, la moindre des choses est de tenter d'être un peu cohérent avec l'époque. 17 ans dans l'antiquité, non, c'est n'est pas "trop jeune" et la plupart des femmes avaient déjà enfanté à un âge plus tendre que ça. Les enfants mâles d'une certaine "classe" étaient lâchés sur les champs de batailles à partir d'une dizaine d'années, et les filles et garçons de classe inférieure affectés aux mêmes travaux divers que leurs aînés dès l'enfance. Bref, le comportement adolescent tel que nous le connaissons et décrit en long en large et en travers dans ce roman n'avait pas du tout cours... Donc, je lâche l'affaire.

Et j'ajoute que plus ça va, plus je me méfie des notes des "nouveaux auteurs français" sur Babelio. Tout cela me rappelle beaucoup trop le copinage gamin et hypocrite de plateformes d'écriture genre wattpad, qui booste les moyennes d'auteurs du dimanche à coup de "si je te note bien, tu me notes bien, et tout le monde est content". Sauf les vieux lecteurs amateurs de vrais bons romans (et à côté de ça, le cycle d'Ys des Anderson n'est toujours pas fini d'être traduit. L'édition française c'est parfois incompréhensible)... Je sais que ça fait pas plaisir à lire, pour un auteur, un avis comme celui-là, mais trop, c'est trop, et je commence à en avoir marre de tomber sur des daubes avec des moyennes à plus de 4,5/5. Redescendre sur terre, il faut aussi, parfois...

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Hérodias et le guerrier au linceul est ma troisième lecture par le biais de SimPlement, et je remercie les éditions du 38 pour leur confiance. Outre la superbe couverture, c'est le titre qui a su attirer mon regard, et plus particulièrement le mot "avaloniennes"; en effet, si je ne suis pas très calée en matière de mythes et légendes celtes, j'ai toujours été fascinées par tout ce qui a attrait à Avalon, légendes arthuriennes, druides... le résumé promettait une grande aventure et il ne m'en a pas fallu plus pour me laisser embarquer.
Ce premier tome des Epopées Avaloniennes m'a énormément plu. Je ressors de ma lecture avec l'envie de connaître la suite, car on peut dire que l'auteur ne nous laisse pas dans une situation des plus calmes. J'ai beaucoup aimé l'écriture et la manière de Sara Greem de traiter ses personnages et le fantastique qui les entoure. Si, sur le début du roman, on hésite sur le style adopté, on comprend rapidement que, bien qu'encré dans la réalité et basé sur des faits avérés (tel que la christianisation), Hérodias et le guerrier au linceul intègre un aspect fantastique, basé sur les légendes celtes et fait référence à des personnage imaginaires.
Nous suivons Hérodias, qui est sur le point d'accéder au statut de Grande Prêtresse d'Avalon. C'est un personnage très attachant (comme la plupart des personnages de Sara Greem), ses origines particulières (elle est à moitié grecque, bien qu'ayant grandi sur l'ile) et son physique masculin, en font quelqu'un d'à part, qui attire les jalousies. Elle est dévouée à la Grande Déesse et est prête à tout pour sauvegarder ses croyances. C'est quelqu'un de profondément bon, qui aime les hommes et la nature, qui essaie de faire au mieux; malgré tout, elle se laisse dévorer par sa haine et sa rancoeur envers les chrétiens. Par moment, je l'ai trouvée un peu agaçante à cause de sa manière d'agir, comme une tête brulée, sans réfléchir et en se jetant au devant du danger; mais c'est aussi ce qui fait qu'elle est elle, et il ne faut pas oublier que rien n'arrive par hasard. Comme si tout était écrit par avance, qu'il fallait croire au destin.
J'ai apprécié retrouver des personnages emblématiques, tels que Merlin, Morgane ou encore Viviane. Ils font figure de personnages secondaires, mais sont des soutiens indispensables pour Hérodias. Sara Greem introduit également des créatures de légende dont je tairai le nom pour ne pas gâcher la surprise.
Les chapitres de ce premier tome sont très longs (ce qui m'a quand même dérangée, moi qui ait l'habitude de lire "au chapitre"); la première partie présente les personnages ainsi que l'ile, les coutumes des druides, l'agencement de leurs lieux de vies. L'intrigue se tisse petit à petit. L'action intervient pile au bon moment, quand je commençais à trouver longs les questionnements d'Hérodias.
Outre les celtes, nous côtoyons également des Vikings, notamment avec le personnage d'Adalrik, et les Chinois, avec Kai. Ces deux personnages sont chacun à leur manière, forts, loyaux, attachés à leur traditions et apportent beaucoup à l'histoire. Ils sont la preuve, que d'anciens ennemis peuvent arriver à s'entendre, voire à devenir amis lorsqu'ils ont un but commun. Tous deux proches d'Hérodias, ils mettent leur vie au service d'Avalon, pour la protection de l'ile. Ils tissent des liens très forts et permettent d'intégrer humour et bonne humeur aux sujets plus graves traités dans le livre. Sujets tels que l'extermination des païens par les chrétiens, la trahison ou la disparition de certaines croyances.
D'autres personnages, tels que Gwenolé ou Deirdre, font directement naitre des sentiments négatifs; j'ai eu plus d'une fois envie de les frapper l'un comme l'autre. Deirdre, compagne d'Hérodias sur l'île d'Avalon, est présentée comme une petite peste. Elle déteste Hérodias et l'humilie dès qu'elle le peut. Parfois, j'ai trouvé son personnage un tantinet exagéré, ne collant pas forcément avec ce qui l'entoure. Pourtant, on découvre une autre Deirdre sur la fin (même si elle voue toujours une haine viscérale à Hérodias). Je pense que l'un des messages forts du roman est que peu importe la religion, si les hommes qui la pratiquent sont mauvais, avides de pouvoir, seules de mauvaises choses peuvent en découler. C'est un sujet très d'actualité: la guerre au nom de la religion alors que la dite religion ne prône absolument pas ce genre de principe.
J'ai adoré découvrir les pratiques des prêtresses, ainsi que quelques légendes de la bouche d'Hérodias. L'intrigue est bien menée et, si j'avais débusqué la traitresse bien avant l'heure, il y a d'autres choses que je n'ai pas vu venir (notamment l'identité du moine Cadoc); des surprises donc, des rebondissement, de l'action et des sentiments forts à travers cette lecture.
Tout sort un peu un vrac, mais une chose est sûre, j'ai été totalement transportée par Hérodias et le guerrier au linceul, je suis passée par toute une palette d'émotions et j'ai beaucoup appréciée l'ambiance magique qui nous suit tout au long du récit.
Je lirai donc sans hésiter le tome 2, dont je ne connais pas encore la date de sortie !

https://sawisa.wixsite.com/youcanread/single-post/2017/12/03/H%C3%A9rodias-et-le-guerrier-au-linceul---Sara-GREEM
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Une nouvelle pépite éditée par les Éditions du 38 ! je ne suis jamais déçue lorsque je lis un de leur romans ! Je découvre en plus une nouvelle auteure, Sara Greem, et je suis enchantée et conquise par sa plume fluide et précise, épatée par ses connaissances nombreuses sur le sujet qu'elle traite ici et qui rend cette épopée et ces légendes si réalistes ! Il faut dire qu'elle baigne dedans depuis qu'elle est toute petite, son père lui lisant en latin les mythologies des dieux gréco-romains, et par la suite elle rencontra deux druides qui l'initièrent aux nombreux rituels. À la lecture de ce premier tome, on se rend bien compte de l'étendue du savoir de Sara Greem, et de sa passion pour Avalon et ses nombreuses légendes !! Elle nous rapporte d'ailleurs en début de roman l'histoire de cette île mythique, de Merlin, d'Arthur, elle explique que certains faits sont historiques, d'autres rapportés oralement par les bardes. En tout cas, que l'on y croie ou pas, cela donne une lecture très riche et très précise de la vie sur l'île d'Avalon et sur ses habitants. À la fin du roman, chaque fête est expliquée très clairement, et j'ai pu faire des concordances avec certaines coutumes existantes encore de nos jours, comme par exemple le gui coupé au solstice d'hiver et suspendu dans les maisons (je me souviens qu'il y en avait chez ma grand-mère), ou encore les feux de la Saint-Jean venant d'un rituel au solstice d'été. C'est vraiment très intéressant à lire et à superposer avec nos vies actuelles, j'ai appris beaucoup de choses.
Évidemment, est mélangée à ces légendes, l'histoire du roman qui va nous tenir en haleine tout le long avec la vie d'Hérodias, une jeune femme au sang-mêlé, avec un père Athénien, abandonnée sur l'île d'Avalon lorsqu'elle était bébé. C'est une année importante pour elle puisqu'elle a été choisie par la grande Déesse et le dieu cornu, Cernunnos, pour être initiée aux mystères d'Avalon et devenir ainsi une grande prêtresse aux côtés de Viviane, Morgane et Dana. Elle se prépare donc au rituel de Beltane, pendant lequel elle devra s'unir avec son mari d'une nuit, représentant le Dieu cornu, le roi des bois, l'enfant issu de cette unique union est destiné à de hauts faits glorieux. Hérodias est aussi une jeune femme très courageuse, au caractère bien trempé, très respectueuse de ce que lui ont enseigné les prêtresses, de sa mission propre, mais elle sait aussi parfois passer outre pour défendre ses valeurs propres ou pour ce qu'elle a de plus cher. L'île d'Avalon est protégé des menaces extérieures par un brouillard et des brumes plus ou moins épaisses. Celles-ci se dissipent peu à peu, révélant un grand danger pour la survie de l'île et de ses habitants puisqu'ils deviennent visibles depuis le continent. Et sur celui-ci, le monde change, le christianisme et le dieu unique progressent sur les terres, les personnes ne voulant pas y croire sont sévèrement punies et assassinées. Les peuples habitant face à Avalon croient eux aussi en plusieurs Dieux, mais les prêtres arrivant avec la nouvelle religion monothéiste les obligent à changer, et veulent ainsi atteindre Avalon.
Lorsque Hérodias va sauver deux naufragés venant d'Asie, elle ne sait pas encore que l'un d'eux, Kai, un seigneur, va changer sa vie. Entre eux va se tisser une grande complicité, Hérodias le soignant avec beaucoup de patience, Kai l'initiant à l'art de se battre une fois rétabli. Ils sont attirés l'un par l'autre, mais Hérodias est déjà promise à quelqu'un d'autre, et Kai est si différent de son peuple. de plus, Hérodias voit le danger se rapprocher pour son île, des trahisons touchant des êtres chers lui donnent encore plus de rage pour lutter contre les prêtres chrétiens. Merlin et les prêtresses vont devoir faire appel à d'autres peuplades pour les aider dans cette bataille, dont les Vikings avec à leur tête Aldarik, aux manières plus dérangeantes, ne faisant pas dans la diplomatie, mais très fidèles et de fervents défenseurs d'Avalon.
Je pourrais encore vous raconter plein de choses, tellement les événements sont denses, la lecture est très addictive, il arrive toujours quelque chose pour tenir en haleine le lecteur ! Aux faits historiques, se mêle la magie d'Avalon, de Merlin, de Viviane et Morgane, avec leurs remèdes, leurs rites, leurs façons de combattre. J'ai pris beaucoup de plaisir à relire ces légendes que je connais pour avoir lu beaucoup de romans de Marion Zimmer Bradley, dont notamment Les Dames du Lac. D'ailleurs, Sara Greem n'a rien à envier à cette auteure, elle a su me transporter à nouveau à travers ces légendes que je connais pourtant déjà, mais elle en a amené une touche de nouveau en les mêlant à l'histoire du christianisme, en faisant de son personnage une Athénienne et non une née sur Avalon, lui donnant donc un autre caractère. Les personnages sont tous très bien travaillés, que ce soit ceux d'Avalon ou les autres qui viennent se mêler à eux. Il arrive tellement d'aventures à cette jeune future prêtresse que l'on ne peut que trembler pour elle, vivre avec elle ses émotions, ses joies, ses peines. L'auteure a vraiment fait un travail remarquable sur les personnages justement, très précis eux aussi, aussi bien dans leurs caractères que dans leurs coutumes ou leurs façons de s'habiller. Elle a concocté un final glaçant et époustouflant, elle n'hésite pas à faire souffrir ses héros et héroïnes, et nous lecteurs, par la même occasion ! J'ai été très émue, je le suis encore en y repensant, et je suis maintenant pressée de lire la suite, qui promet encore de très nombreuses aventures, avec leurs lots d'émotions allant avec ! Je prépare la boite de Kleenex!! lol...
J'ai une fois de plus été trop bavarde et il faut que je conclue cette chronique, j'ai beaucoup de mal car j'ai vraiment adoré cette lecture, j'aimerais pouvoir vous en parler encore et encore, vous dire les raisons de cet engouement, mais il faut que vous découvriez tout cela par vous même ! Je ne peux que vous recommander la lecture de cette épopée qui va vous mener dans des mondes inimaginables et vous faire apprécier l'art de Sara Greem pour nous conter l'univers qu'elle aime. Je tiens à la féliciter et à la remercier pour ce moment incroyable de lecture que j'ai vécu, je me suis sentie faire partie de ce monde oublié, Hérodias est devenue mon amie, j'espère pouvoir la retrouver au plus vite car elle me manque déjà ! Il m'est d'ailleurs difficile de commencer un nouveau roman, tellement je suis encore plongée dans les légendes Avaloniennes !!
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Sara Greem m'avait fort agréablement surpris avec sa très aboutie trilogie Publicité Pour Adultes, un récit érotique construit autour d'une réelle intrigue avec des personnages complexes plutôt que de se contenter d'une simple succession de scènes de cul. du coup, dès que j'ai appris qu'elle se lançait dans une trilogie fantasy avec en toile de fond le monde Celte, j'ai eu le curiositomètre qui a grimpé à son maximum.

Forcément quand Sara m'a proposé de découvrir, en avant-première, le premier tome de ses Épopées Avaloniennes je n'ai pas hésité avant d'accepter et de bouleverser mon programme de lecture (malgré tout, du fait d'un emploi du temps professionnel particulièrement lourd, je n'ai pas réussi à rédiger cette chronique avant la publication du roman). Je commencerai donc par remercier du fond du coeur Sara pour son amitié et sa confiance renouvelée.

La transmission des us et coutumes des peuples celtes a été exclusivement orale, il est donc difficile aujourd'hui (surtout pour un profane comme moi) de faire le tri entre la réalité historique, la légende et les théories plus ou moins pertinentes entourant l'univers celtique.

Le cas de l'Avalon, théâtre du présent roman, illustre parfaitement cette difficulté. Il y a ceux qui clament haut et fort que cette île n'a jamais existé, elle ne serait donc qu'un lieu légendaire. Certains affirment toutefois que l'île existerait encore de nos jours et serait située soit au large des côtes bretonnes, soit au large du Royaume-Uni (avec, dans chacune des hypothèses, diverses localisations avancées). Pour d'autres l'île aurait tout simplement disparu, à l'instar de l'Atlantide. Et pour les plus rêveurs, Avalon serait, aujourd'hui encore, le berceau d'un savoir ancestral réservé à une poignée d'initiés et protégé par des brumes magiques.

Hérodias & le Guerrier Au Linceul est bel et bien une oeuvre de fiction, mais une fiction qui repose sur certains faits historiques et sur d'autres faisant partie des légendes celtiques. Il me semble toutefois important de préciser qu'en matière de druidisme, Sara Greem sait de quoi elle parle, ayant elle-même été initiée à ce savoir.

Il serait peut-être temps d'entrer dans le vif du sujet et donc de partager avec vous mes impressions de lecture de ce roman, non ?

La première belle surprise est visuelle, je trouve que cette couv' est superbe et donne bien le ton du récit qui va suivre. C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup… France Gall, si tu me lis, je te salue et t'offre un paquet de sucettes à l'anis. Tout ça pour dire que, sans être essentiel, ça demeure une sympathique mise en bouche (non je ne parle pas des sucettes à l'anis d'Annie, mais de la couverture du bouquin… faut suivre, bon sang !).

Je craignais un début un peu poussif, le temps de planter le décor et le contexte. Sur ce second point, l'auteure nous livre un rapide rappel historique et le tour est joué. Pour le reste je me suis laissé embarquer dès les premières phrases, je me suis retrouvé en totale immersion dans le récit quasiment sans m'en rendre compte.

L'écriture est d'une extrême fluidité et résolument moderne, la lecture est donc aussi aisée qu'agréable, on vit au rythme des événements. Événements qui ne tarderont pas à gagner en intensité et iront crescendo jusqu'à la fin du roman.

Qui dit fantasy dit magie, et donc magie vous aurez. Une magie qui puise tout naturellement ses sources dans la mythologie celtique ; mais pas que… à la fin de ce tome nous ne savons pas grand-chose des mystérieux et maléfiques mages noirs d'Azgor, alliés des tyranniques chrétiens (fallait bien que je place une pique anticléricale).

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Hérodias, partagée entre son attachement à sa foi et son envie de prendre les armes contre les chrétiens. J'ai aussi un faible pour son côté impertinent et rebelle, allez savoir pourquoi…

Le fameux Guerrier au Linceul est Kai, un seigneur chinois venu se venger des chrétiens. Un combattant hors pair d'un calme olympien (la zénitude incarnée) que Hérodias sauvera d'une mort annoncée. Un personnage entouré de nombreux non-dits.

Hérodias et les habitants d'Avalon pourront aussi compter sur le soutien d'Adalrik, un chef de guerre viking venu avec ses hommes prêter main-forte au peuple celte. Un combattant tout en muscle, un tantinet impétueux peut-être.

Un trio de choc issu de trois cultures différentes, mais uni pour combattre un ennemi commun. Les autres personnages ne sont pas en reste, tous bénéficient d'un soin particulier, je pense notamment à Lena la fidèle amie d'Hérodias, mais aussi à Hermès, un corbeau particulièrement futé qui va adopter Hérodias.

L'intrigue dose à merveille l'action (avec quelques scènes de batailles épiques), le quotidien des gens d'Avalon et même une histoire d'amour entre Hérodias et Kai. Amour impossible me direz-vous ? Allez donc savoir… Cerise sur le gâteau, le roman est ponctué de touches d'humour bienvenues pour faire baisser la tension.

Vous l'aurez compris j'ai adoré ce premier tome des Épopées Avaloniennes, il me tarde de découvrir la suite, beaucoup de questions restant sans réponse. Un second opus qui s'annonce d'ores et déjà magique, à plus d'un titre.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Coup de coeur ! Magique, ensorcelant, envoûtant !

Hérodias d'Athènes appelée aussi la Bâtarde par cette peste de Deirdre est orpheline. Elle a été abandonnée sur l'île d'Avalon alors qu'elle n'était encore qu'un bébé et recueillie par les grandes prêtresses d'Avalon : Viviane, Morgane et Dana. Elle a une marque de naissance sur l'épaule qui représente un corbeau couleur rouge sang qu'elle a appelé Lug et qui saigne régulièrement. Indépendante, éprise de liberté, désobéissante et ne suivant que les élans de son coeur, Hérodias a été choisie par la grande Déesse et son époux, Cernunnos, le dieu cornu, pour accomplir l'initiation de la nuit de Beltane. Certaine de l'imminence de la guerre, la nuit elle se rend dans les bois pour apprendre à se battre, là encore en opposition à la tradition qui interdit aux femmes les activités masculines. Seul le mage Merlin la comprend parfaitement et elle peut compter sur le soutien de sa meilleure amie, la jeune prêtresse Lena. La haine que les chrétiens éprouvent pour les dieux multiples et leurs adorateurs est sans cesse alimentée par le moine Gwenolé qui veut éradiquer tous les païens par le fer et le feu. Lors d'un voyage sur le continent, la barque d'Hérodias est poussée par la Grande Déesse vers un mystérieux navire étranger dont tout l'équipage est mort à l'exception d'un énigmatique chevalier, Kai, et de son ami, Yuan. À cette occasion, un corbeau va choisir de suivre Hérodias et va devenir son compagnon fidèle. Elle le nommera Hermès.

Je remercie Anita Berchenko ainsi que Les Éditions du 38 pour m'avoir permis de lire ce livre magnifique en avant-première. J'avais été séduite par la splendide couverture de cet ouvrage et attirée par le titre : « Épopées Avaloniennes ». Je suis incapable de résister à Avalon et à ses sortilèges. J'ai tout de suite été happée par l'atmosphère envoûtante et empreinte de poésie du texte. Sara Greem a un talent extraordinaire pour faire revivre la mythique Avalon et ses druidesses. Elle ressuscite les croyances aux Anciens Dieux et Déesses, c'est un retour aux sources de la foi. J'ai vraiment apprécié la magie et la poésie de ces fêtes tellement en accord avec la Nature et j'ai regretté une nouvelle fois la violence et l'intolérance de certains chrétiens qui ont anéanti tellement de civilisations et de cultes au nom du Dieu Unique. Par le charme de sa plume, l'auteure a su me transporter et me donner l'impression de me retrouver à Avalon et suivre Hérodias et Hermès son corbeau.

Hérodias est un personnage des plus attachants. C'est une jeune femme impulsive, courageuse, au caractère bien trempé. Elle hait les chrétiens alors qu'en tant que prêtresse, elle ne devrait être que pleine d'amour pour tous les êtres et ne surtout pas prendre parti. On lui dit qu'elle va devoir apprendre à renoncer à sa colère et sa haine. Je compatis de tout mon coeur avec elle car face aux exactions commises par eux, à leur alliance avec les forces du Mal, j'ai plutôt tendance à prendre fortement parti contre ces soi-disant adorateurs du Dieu Unique qui en fait ne sont poussés que par la soif de sang, de luxure et de pouvoir. Hérodias est vraiment unique, même sa nuit de Beltane ne ressemble à aucune autre.

Autour d'Hérodias gravitent bien d'autres personnages aussi attachants que singuliers. Je pense en particulier aux grandes prêtresses Viviane et Morgane, au sage Merlin, à la prêtresse Lena, à la généreuse cuisinière Malvina, au mystérieux chevalier au linceul, Kai, à leur allié le chef Viking Adalrik, et bien d'autres encore. J'ai adoré découvrir les rituels d'Avalon mais également les croyances et rites de leurs partenaires, leurs différentes techniques de combat. Et que dire des créatures monstrueuses qui apportent leur concours à leurs ennemis !

Sara Greem nous offre une épopée flamboyante, de feu et de sang, qui mêle amour et haine, violence et tendresse, héroïsme et lâcheté, fidélité et trahisons... J'espère vous avoir donné envie de la découvrir. En ce qui me concerne, j'ai fermé mon livre à regret, un peu de mon coeur est resté à Avalon et j'ai hâte de découvrir la suite des « Épopées Avalanoniennes ».
Lien : http://au-pays-de-goewin.ove..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le sage se tourna vers moi et me sourit tristement.
- Le monde a bien changé... murmura-t-il assez fort pour que je l'entende.
- De qui devrons-nous nous méfier ? insistais-je.
Il pose sa cape sur ses épaules avant de répondre :
- De la faiblesse et de la convoitise des hommes, Hérodias. Du cœur noir des hommes...
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