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EAN : 9782831100395
28 pages
Nord-Sud (27/10/2011)
3.66/5   16 notes
Résumé :
Cendrillon rêve d’aller au bal donné par le prince, tout comme les deux filles de sa cruelle belle-mère. Mais la marâtre, qui régente toute la maisonnée et impose à la jeune fille d’effectuer les plus viles besognes, fera tout pour l’en empêcher. Cependant, la douce et belle jeune fille peut compter sur le soutien d’un mystérieux oiseau blanc...
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Quatre années passées à écrire frénétiquement des critiques quasi quotidiennes sur Babelio, dont voici la 1100 ème aujourd'hui. Et tout ça pour quoi ? Pour finir par vous parler d'un conte que tout le monde connaît depuis sa plus tendre enfance ?

On attendrait autre chose : le Jeu Des Perles de Verre, Les Frères Karamazov, Autant En Emporte le Vent, 1984, le Docteur Jivago, Robinson Crusoé, Une Vie, les Lettres Persanes, Germinal, Seul Dans Berlin, enfin bref, un vrai livre, quoi.

Et au lieu de ça : Cendrillon ! Oui, j'assume ce choix douloureux, ce choix ambitieux, ce choix fastidieux au risque d'être incomprise de mes contemporains et d'en supporter les ires et les foudres pendant quatre générations : je vous parlerai de Cendrillon, ne vous déplaise. À la nuance près qu'il s'agit de la Cendrillon des frères Grimm.

Celle que vous connaissez, c'est celle de Perrault (voire celle de Disney), mais celle des frères Grimm, la connaissez-vous vraiment ? D'ailleurs, combien savent encore ce que signifiait, à l'époque de Perrault ou des frères Grimm, le terme " cendrillon " ?

Souvenez vous que Perrault nous dit que l'aînée des soeurs l'appelle Cucendron et que Cendrillon est une forme plus " sympathique ". Cucendron : littéralement, cul maculé de cendres, c'est-à-dire, le terme que l'on utilisait pour désigner le chaudron qui restait à demeure dans l'âtre de la cheminée pour la tambouille quotidienne.

Donc, surnommer quelqu'un de " Cendrillon " à l'époque reviendrait presque à dire de nos jours à une jeune demoiselle : " Hé, toi, la femme au foyer ", ou " Ho, la ménagère de moins de 50 ans " voire même " Hep ! reste à la niche, Bonniche ! " Et dire qu'il se trouve des gens pour appeler leur fille Cindy ! Pauvres petites, j'espère qu'elles n'apprendront jamais l'origine de leur prénom.

Bref, dans la tradition allemande recueillie en dialecte hessois (région de Francfort) par Jacob et Wilhelm Grimm, il n'y a ni marraine, ni citrouille, ni souris, ni rats, ni lézards pour faire un bel attelage et il n'est donc jamais question de l'heure fatidique de minuit.

En revanche, Cendrillon se rend trois jours de suite au bal et chaque jour dans une tenue qui irradie plus de magnificence. L'élément magique ici, c'est la triple combinaison du recueillement pieux sur la tombe de sa mère, du noisetier qu'elle y a planté et de l'oiseau blanc qu'elle y rencontre chaque matin.

Les Allemands ayant un esprit beaucoup plus cartésien que le nôtre ont dû juger que l'histoire de la godasse perdue dans la précipitation était peu crédible et l'ont remplacée par un élément irréfutable scientifiquement.

Le soir du troisième bal, le prince déçu de toujours perdre celle avec laquelle il aimerait se marier décide d'engluer les marches de l'escalier dérobé avec de la poix. Si bien que quand la gente demoiselle pose son escarpin délicat dans la mixture collante, celui-ci reste immédiatement prisonnier.

Ah ! ils ont l'esprit pratique ces Allemands, y a pas à dire ! Bon, ce serait peut-être un rien moins poétique que dans la version originale mais en tout cas, scientifiquement tout colle, c'est le cas de le dire. Faut-il que j'aborde la séance d'essayage de pantoufle poisseuse ?

Bon, d'accord, comme vous voudrez. Là où Charles Perrault se contentait de dire que toutes les filles ne pouvaient entrer leur pied dans la pantoufle, le lyrisme allemand rajoute une petite touche personnelle.

L'aînée des soeurs se sectionne le gros orteil pour l'enfiler et la cadette se tronçonne le talon. de sorte que les deux parviennent à chausser la tatane mais, c'est au sang qui dégouline qu'on s'aperçoit finalement qu'elle n'est pas à leur taille. Si bien que…

Oui, vous avez deviné, la charmante et brave Cendrillon va donc passer son joli pied-pied dans la petite chaussure maculée de poix, inondée à l'avant du sang de la soeur aînée et à l'arrière du sang de la cadette, d'où l'expression, sans doute, trouver chaussure à son pied.

Okay, c'est un tout petit peu plus gore outre-Rhin mais c'est d'une logique implacable. de même, on sent un petit esprit revanchard dans la version des frères Grimm à l'endroit des deux horribles frangines.

On se souvient que la Cendrillon de Perrault, magnanime, avait pardonné aux affreuses et leur avait même trouvé à chacune un parti avantageux. Ici, il n'en est pas tout à fait de même. Non contente de l'automutilation, la tradition populaire germanique a fait en sorte que lors du mariage de Cendrillon, les oiseaux d'Hitchcock soient présents à la cérémonie et aillent crever les yeux des deux vilaines. Bien fait pour elles…

Mais aimez vous quand même les uns les autres nous précise le conte, car il faut être pieux et bien aller prier tous les soirs sur la tombe de sa maman. Bonne nuit les enfants.

Au demeurant, est-il encore besoin de préciser que ceci n'est qu'un avis au cul cendreux ? C'est-à-dire bien peu de chose.
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Je poursuis mes lectures des différentes versions de "Cendrillon" avec celle de Wilhelm Grimm. Il en existe de nombreuses, la plus ancienne serait une histoire chinoise, consignée par écrit au 9ème siècle avant JC, ce qui expliquerait l'importance donnée au "petit pied", signe d'une beauté et d'une distinction extraordinaire. La version de Perrault date de 1671, celle de Grimm de 1815. Toutes deux sont inspirées de traditions orales très anciennes mais la version de Grimm est pourtant beaucoup plus cruelle et je l'ai beaucoup moins aimée que celle de Perrault.
L'histoire commence par la mort de la mère et la difficulté du deuil. A ce propos, je comprends mieux la version moderne de Pommerat axée sur le refus de grandir de Cendrillon.
Avec Grimm, elle dort dans les cendres car elle n'a même pas de lit. Elle va sur la tombe de sa mère où l'oiseau remplace la fée. Ici point de marraine, pas de carrosse ni de minuit et l'escarpin est en or. Et puis les soeurs se coupent les pieds (et ça saigne) pour enfiler la pantoufle (ce qui est sordide) et quand Cendrillon se marie avec le prince les oiseaux leur crèvent les yeux pour les punir. On se demande pourquoi, car la belle-mère est bien plus cruelle que ses filles.
Cette version ne me plaît pas car elle est basée sur la vengeance et non sur la bonté récompensée de Cendrillon. Et puis sans marraine ça ne va pas.

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Cendrillon, par les frères Grimm, est un conte assez court et relativement répétitif. Chaque action se répète plusieurs fois jusqu'à ce que ça porte ses fruits d'une manière ou d'une autre.

Comparaison avec le disney : Il faut bien dire que les princesses disney ne sont pas mes préférées (Cendrillon, la Belle au bois dormant, Blanche-neige) donc ce n'est pas de celui-ci dont j'ai le plus de souvenir. Je trouve quand même que disney l'a adapté sans trop tout changer, excepté qu'il n'y a pas de marraine la bonne fée ici et que Cendrillon ne parle pas à des souris et des oiseaux, mais fais un voeux qui se réalise toujours sur la tombe de sa mère.

Pour parler de l'histoire en elle-même, Cendrillon est appellée comme ça car elle est toujours pleine de cendre. Après la mort de sa mère, son père se remarie avec une méchante marâtre ayant déjà deux filles détestables. Tout le monde prend cendrillon pour une souillon, même son père. Mais, lors de sa mort, sa mère lui a dit de toujours être bonne et pieuse et qu'elle veillerait sur elle. Cendrillon accepte donc toutes ces insultes et méchancetés sans dire mot, jusqu'au jour où le prince demande à toutes les filles du royaume de venir au bal pour trouver sa future femme. Grâce aux voeux que Cendrillon fait sur la tombe, elle peut aller au bal où elle rencontrera le prince.
C'est une histoire d'amour assez courte avec un chevalier servant qui emmène sa princesse sans même la connaitre comme il en existe plusieurs. le fait que Cendrillon accepte toutes les méchancetés sans broncher m'exaspère toujours mais il y a quand même une justice vu que les soeurs ne seront pas prises par le prince.

[risque de spoiler dans ce paragraphe, mais bon tout le monde connait l'histoire] J'ai aimé (oui, aimé) le coté un peu plus gore du livre. ça rend vraiment justice à mon gout et on se rend compte à quelle point la belle-mère s'en fiche du bonheur de ses filles tant qu'elle peut avoir la richesse. Lorsque le prince revient avec le soulier de Cendrillon, les belles-soeurs de Cendrillon l'essayent. La première ayant l'orteil trop gros, sa mère lui demande de se couper l'orteil pour que ça entre dans la chaussure. Mais le prince, grâce à la colombe qui exauce les voeux de Cendrillon, remarque le sang et reviens. La deuxième soeur se coupe une partie du talon pour la même raison. le prince le remarque de la même façon. Aussi, au mariage de Cendrillon avec le prince, ses belles-soeurs essayent d'obtenir ses faveurs, mais deux colombes viennent leur crever un oeil pour les punir de leur perfidie. Même si c'est assez glauque je trouve que ça rend justice et que c'est surtout symbolique.

Bref, mes critiques deviennent de plus en plus longue (non ça n'a aucun rapport, juste une constatation). Ce conte est court mais reste suffisant. J'ai bien aimé même si ce n'est pas mon conte préféré vu que je ne suis pas fan des histoires à l'eau de rose dans ce style. Je le trouve intéréssant.
Lien : http://lalynx.over-blog.com/..
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Cendrillon est un conte universel. Qui ne connaît pas l'histoire de cette pauvre fille maltraitée par sa belle-famille, dont la beauté et la gentillesse triomphent lorsqu'elle épouse le prince que ses méchantes soeurs convoitaient ?

La juste récompense de la bonté et de l'innocence se retrouve dans de nombreux contes de fées : alors pourquoi Cendrillon est-il un des plus populaires ? Que ce soit chez Grimm ou Perrault, il y a ce détail qui n'en est pas un : la pantoufle qui permet au prince de retrouver sa dulcinée. Au-delà de la métaphore sexuelle évidente, c'est aussi le parallèle sentimental de deux âmes qui trouvent chacune « chaussure à leur pied ». C'est ce côté unique de l'amour vrai, qui ne repose pas simplement sur des qualités génériques d'apparence et de caractère, mais aussi sur des spécificités absolues telles que la taille d'un pied.

Puis il y a les apports de chaque version. Chez Perrault c'est une fée marraine, qui représente à la fois la justice divine et le coup de pouce mondain sans lequel on n'arrive à rien. Chez Grimm, c'est une magie plus diffuse, héritée de l'amour d'une mère, d'un arbre et de deux tourterelles. Perrault fait essayer la pantoufle à tout le royaume, Grimm à la maisonnée de Cendrillon seulement. Les deux Cendrillon semblent partager, derrière la modestie, une certaine coquetterie : chez Perrault elle prend plaisir à écouter ses soeurs parler d'elle sans la reconnaître, et demande à essayer la chaussure « en riant » ; chez Grimm elle s'enfuit de justesse loin du prince alors qu'aucune marraine ne l'empêche de rester.

Enfin, il y a la conclusion. La Cendrillon de Perrault pardonne à ses soeurs et les marie, puis deux morales viennent clore l'histoire, l'une attendue sur la bonté et la justice, l'autre plus surprenante sur la nécessité d'une « marraine » pour faire ses premiers pas dans la société, sans qui toute la beauté et la gentillesse du monde ne serviraient de rien. La Cendrillon de Grimm ne parle presque pas, et si elle laisse ses soeurs la suivre à son mariage (après qu'elles se soient tailladé les pieds à coups de couteau pour les faire entrer dans la pantoufle), elle ne bronche par lorsque celles-ci se font crever les yeux par les tourterelles posées sur ses épaules.

Deux versions, deux manières de conter, et d'innombrables interprétations possibles : c'est peut-être cela, la vraie magie de Cendrillon. Un mélange de justice et de mondanité, tel que nous le vivons et le rêvons au quotidien, qui n'est pas sans rappeler Orgueil et Préjugés.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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critiques presse (1)
Ricochet
25 novembre 2011
On sent au regard des parures somptueuses de ses personnages et de leurs coiffures excentriques, le goût de l’artiste pour le dessin de mode. La douceur de ses aquarelles illumine la grâce et la fragilité de la petite Cendrillon, renforçant encore l’injustice dont elle est quotidiennement victime.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce n’est toujours pas la bonne, dit-il, n’avez-vous point d’autre fille ?

— Non, dit le père, il n’y a plus que la fille de ma défunte femme, une misérable Cendrillon malpropre, c’est impossible qu’elle soit la fiancée que vous cherchez.

Le fils du roi dit qu’il fallait la faire venir, mais la mère répondit :

— Oh non ! la pauvre est bien trop sale pour se montrer.

Mais il y tenait absolument et on dut appeler Cendrillon. Alors elle se lava d’abord les mains et le visage, puis elle vint s’incliner devant le fils du roi, qui lui tendit le soulier d’or. Elle s’assit sur un escabeau, retira son pied du lourd sabot de bois et le mit dans la pantoufle qui lui allait comme un gant. Et quand elle se redressa et que le fils du roi vit sa figure, il reconnut la belle jeune fille avec laquelle il avait dansé et s’écria :

— Voilà la vraie fiancée !
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Lorsqu’il n’y eut plus personne à la maison, Cendrillon alla sous le noisetier planté sur la tombe de sa mère et cria :

« Petit arbre, ébranle-toi, agite-toi, jette de l’or et de l’argent sur moi. »

Alors l’oiseau lui lança une robe d’or et d’argent, ainsi que des pantoufles brodées de soie et d’argent. Elle mit la robe en toute hâte et partit à la fête. Ni ses sœurs, ni sa marâtre ne la reconnurent, et pensèrent que ce devait être la fille d’un roi étranger, tant elle était belle dans cette robe d’or.
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Rentré chez lui, il donna à ses belles-filles ce qu'elles avaient souhaité. Et à Cendrillon la branche de noisetier. Cendrillon le remercia. alla sur la tombe de sa mère et y planta la branche. et pleura si fort que ses larmes tombèrent dessus et l'arrosèrent. Or le rameau grandit et devint un bel arbre.
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Le soir, lorsqu’elle était épuisée de travail, elle ne se couchait pas dans un lit, mais devait s’étendre près du foyer dans les cendres. Et parce que cela lui donnait toujours un air poussiéreux et sale, elles l’appelèrent «Cendrillon».
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