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EAN : 9782815929370
338 pages
L'Aube (06/09/2018)
3.62/5   13 notes
Résumé :
« C'est la mort noire ! C'est la peste ! »Sorti de nulle part, le fléau des civilisations se répand à nouveau dans les rues de Paris. Les malades, puis les morts, se multiplient dans la capitale. La jeune médecin de l'InVS, l'atypique Maud Bordet, est en première ligne. Assistée du jeune chercheur Samuel Laveran et des experts du laboratoire de recherche sur la peste de l'institut Pasteur de Paris, elle mène une course effrénée contre l'épidémie mortelle.Mais rapide... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai été attiré par ce livre principalement à cause de son sujet qui forcément entre en résonnance avec ce que nous vivons depuis 2020, même si les deux sujets n'ont pas grand-chose de comparable. Globalement, il a maintenu mon intérêt jusqu'au bout, j'ai eu plaisir à le lire et trouvé très intéressant de découvrir l'Institut Pasteur de l'intérieur.
Tout ceci vaut bien trois étoiles. Mais je n'arrive pas à mettre plus car je lui ai aussi trouvé bien des défauts, tant sur la forme que sur le fond.

Au début, j'ai été surpris par l'emploi du présent. On pourrait penser que cela doit nous donner l'impression d'être au coeur de l'action, toujours sur le vif, et pourtant mon ressenti fut inverse. Comme si raconter au présent donnait un caractère un peu scolaire au récit et en ralentissait le rythme. On s'y habitue très vite au fil des pages mais c'est peut-être ce premier élément qui m'a mis en alerte et conduit, malgré moi, à être attentif au moindre détail.

Patrick Guillain est microbiologiste spécialisé dans les maladies infectieuses, il sait donc de quoi il parle… peut-être trop. On sent que le chercheur a du mal à s'effacer derrière l'auteur. Il a donc à coeur de nous définir le jargon propre à son domaine à grand renfort de renvois en fin de chapitres. Ce n'est pas inutile mais ça casse beaucoup le rythme de lecture. J'ai vite pris le parti de ne pas les consulter systématiquement. Ces explications sont très intéressantes mais, à mon avis, auraient mieux trouvé leur place à la fin du livre. D'autant plus que pour un néophyte comme moi certains termes utilisés dans les notes nécessiteraient à leur tour une explication.
Par ailleurs, si l'on fait le choix éditorial d'éclairer le lecteur au point même de définir le mot « Ecouvillon », alors des termes comme « Mage-Orc » ou « Wahhabite » auraient tout autant mérité une note, mais eux n'appartiennent pas au domaine scientifique…

J'ai relevé aussi quelques éléments irritants tels que, en vrac, des répliques qui ne sont pas naturelles (mais globalement les dialogues sont plutôt bien rendus tant au niveau des chercheurs que de la police), quelques phrases bancales (très), et un élément de l'histoire qui pour moi ne tient pas la route (mais ce n'est pas l'élément clé de l'intrigue). Je n'en dirai pas plus ici mais pour ceux qui ont déjà lu le livre vous trouverez tous les détails en texte caché (moi aussi je prends goût aux renvois).

C'est un premier roman et Patrick Guillain a l'étoffe d'un auteur prometteur, avec beaucoup de connaissances et un talent certain pour les mettre en scène. Sa plus grande difficulté sera sans doute d'arriver à être moins technique, sinon on aura souvent l'impression de relire le même bouquin.

Enfin il me semble utile de rappeler que lorsque l'on critique un livre nos commentaires portent sur un produit fini dans lequel l'éditeur a sa part. Je ne sais pas comment se passent les échanges entre auteurs et éditeurs (et je ne suis pas sûr que tous les éditeurs travaillent de la même façon) mais je crois que dans le cas présent certains points négatifs sont à mettre au compte de l'éditeur.
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Voici un livre dont la parution date de 2018 mais qui vient d'être réédité, sans doute à la faveur du contexte sanitaire actuel… je l'ai trouvé sur l'étal de ma librairie, bien en évidence, et je n'ai pas résisté.
Premier roman d'un auteur microbiologiste, le semeur de mort est le récit d'une épidémie. La peste semble s'être réveillée et donne du fil à retordre aux scientifiques de l'institut Pasteur. Ils vont participer à une course contre la montre pour comprendre les mécanismes du mystérieux bacille qui ne réagit pas aux traitements habituels.
Il y a du bon et du moins bon dans ce roman.
La « patte » de l'épidémiologiste est très nette : les explications scientifiques sont étayées et nombreuses, avec de très fréquentes notes de bas de pages assez absconses pour celui qui n'est pas du métier. Cela hache la lecture et bride le suspens. le premier chapitre, qui aurait pu installer un climat intense, m'a laissé une impression conventionnelle.
Mais ensuite le roman s'améliore de chapitre en chapitre. Les personnages sont marquants, attachants et consistants, ils donnent à ce livre une tonalité toute particulière. J'ai tout particulièrement apprécié les relations de pouvoir qui s'installent dans ce contexte tendu. L'institut Pasteur, central dans le roman, abrite un microcosme de chercheurs aux activités et interactions passionnantes.
La stratégie de l'équipe de gestion de crise, de cacher tant que possible le risque sanitaire, empêche le roman d'exploiter tout le potentiel de l'épidémie dans son impact sur la population. C'est dommage. Ce choix de l'auteur m'a semblé, au regard de l'épidémie que nous vivons actuellement, limiter l'impact de son récit.
Malgré ces bémols, le semeur de mort sort de l'ordinaire. le cadre d'un institut de recherche (l'institut Pasteur) et le métier de chercheur ne sont que très peu exploités dans le milieu policier à suspens. Ici, ils apportent une vraie dimension originale, couplée à des personnages peu conventionnels. Belle composition.
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Aujourd'hui, j'ai la chance de chroniquer un livre reçu dans le cadre d'une opération "Masse Critique" ! C'est comme une très bonne surprise que j'avais accueilli le mail qui m'informait de l'arrivée imminente du Semeur de Mort, appréciant particulièrement l'insistance de Babelio sur la nécessité d'être sincère dans notre avis ! On peut détester et le dire, du moment qu'on l'argumente !

Aujourd'hui, j'argumenterai, mais surtout pour vous dire tout ce que j'ai aimé dans ce livre !

Alors que deux infirmiers se rendent dans un camp de roms pour secourir un pauvre diable, c'est la consternation : non seulement, il est trop tard, mais en plus, il apparaît assez clairement que c'est la peste qui a causé sa mort ! Et voilà l'engrenage qui démarre : la peste se répand dans les rues de Paris, impitoyable et rapide. Tandis que l'In VS (l'Institut de Veille Sanitaire) tente du mieux possible de contenir ce qui devient très vite une épidémie, quelques chercheurs chevronnés de l'Institut Pasteur mettent leurs compétences en commun pour tenter d'enrayer mais aussi de comprendre le développement du virus. C'est là qu'apparaissent les premiers couacs, car il devient rapidement évident que le virus n'est pas réapparu par hasard et qu'une main humaine est responsable de son retour...

S'engage alors une véritable course contre la montre pour stopper l'épidémie, mais aussi pour retrouver le coupable !

Trois protagonistes principaux sont les héros de cette histoire : l'improbable jeune Maud, gothique métalleuse et médecin, chargée par l'In VS de maîtriser l'épidémie, le fringuant Samuel, chercheur expert du bacille de la peste, et Gérard, le flic vieillissant qu'une crise cardiaque a éloigné du terrain et conduit à un poste à la DCRI.

Tous trois devront unir leurs forces pour stopper le mal tandis que les morts s'enchaînent et que les questions s'accumulent.

J'ai, dans les toutes premières pages, été complètement déroutée par l'emploi du présent ! Je trouve ça assez inhabituel et j'avoue qu'il m'a fallu un peu de temps pour m'y faire. Deuxième point un peu gênant pour moi : l'auteur, qui a tenté du mieux possible de vulgariser les explications pour permettre au lecteur de s'y retrouver dans le jargon scientifique qui foisonne à travers les pages, a usé et abusé des notes de bas de pages. J'ai lu les premières, mais j'ai rapidement arrêté car je trouvais dérangeant de m'interrompre au beau milieu d'une phrase pour recevoir une explication détaillée. J'ai toujours détesté la bio et la chimie alors que, bizarrement, je suis plutôt bon public quand il s'agit d'histoires d'épidémies. du coup, on peut bien me raconter des bobards volumineux, s'ils servent l'histoire, je n'y vois pas d'inconvénients, d'ailleurs je n'y verrais plutôt que du feu !

Mis à part ces deux points, j'ai passé un excellent moment de lecture en compagnie de héros atypiques et attachants, dans une ambiance d'urgence très cinématographique, accompagnée d'une plongée dans le monde de la recherche scientifique qui s'avère être aussi élitiste que cruel.

Il semblerait que l'auteur, dont "Le Semeur de Mort" est le premier roman, soit microbiologiste spécialisé dans les maladies infectieuses. J'imagine que l'exercice de vulgarisation n'en a été que plus difficile ! Objectif atteint puisque, même en faisant l'impasse sur les explications approfondies, je ne me suis pas sentie larguée par les avancements scientifiques de l'intrigue.

Belle expérience pour laquelle je remercie chaleureusement Babelio et les Editions de l'Aube (Aube Noire).

Sur ce, je vais m'acheter un masque... Vous n'imaginez même pas toutes les microparticules qui circulent dans les lieux publics...
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Je remercie Babelio avec l'opération Masse Critique pour m'avoir choisi pour la lecture de ce roman. le synopsis m'avait vraiment beaucoup plu, j'étais donc très impatiente de me lancer dans cette lecture. La couverture est assez sobre mais plutôt en accord avec l'histoire.

Malheureusement ma lecture a été plutôt décevante, en effet je m'attendais à vraiment retrouver une France en crise à cause de cette épidémie de peste mais malheureusement ce n'est pas ce que j'ai ressenti a travers ma lecture. On était juste enfermé dans le laboratoire et dans un ou deux hôpitaux. En tant que lecteur je ne me suis pas vraiment rendu compte de la gravité de cette épidémie car finalement on n'a pas trop lu ce qui se passe dans la population.

J'ai aussi trouvé qu'il y avait beaucoup trop d'explication « biologique » dans le roman ce qui m'a totalement perdu par moments. Pourtant j'ai fait S mais il y a des moments où les explications sont trop spécifiques et inadaptées à un lecteur lambda. C'est bien dommage car le thème abordé était juste super intéressant.

J'aurais aimé plus d'action et moins de parlote surtout qu'il y avait de très bonnes idées mais qu'elle n'était pas assez développée. Surtout l'idée du terrorisme c'est un peu trop rapide, c'est vite balayé.

Les personnages étaient quant a eux plutôt intéressant avec des très bons caractères, c'est un des seuls points positifs de ma lecture, malheureusement.

En conclusion, je trouve que le sujet est un excellent sujet mais qu'il a été mal développé et adapté à l'histoire. L'auteur a pris le parti de rester un peu trop dans un contexte « scientifique » et de ne pas avoir exploité l'impact « social » de cette épidémie.
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Ce premier roman se lit facilement - pour qui a quelques notions de bactériologie - et c'est une belle réussite.
Pour les "nuls "en biologie, force est de constater que les explications techniques et la flopée d'acronymes risquent fort d'en décourager plus d'un...
Ceci posé, l'intrigue est bien amenée, l'écriture concise et les personnages sont attachants.
La vedette de cet uchronie est sans conteste le bacille de la Peste et le pourfendeur de microbes qu'est l'Institut Pasteur !
Cette enquête nous tient en haleine mais, au risque de me répéter, l'auteur qui est chercheur en microbiologie, malgré ses efforts de vulgarisation, n'est pas compréhensible pour tout le monde...
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Il avait grandi dans une famille monoparentale, seul avec sa mère et quatre frères et sœurs. En tant qu’aîné de la fratrie, il avait dû travailler dès le lycée pour aider sa mère à payer les factures. Il était destiné à trouver un travail juste après l’obtention de son bac, mais les encouragements de son professeur de biologie de terminale, qui voyait en lui un grand potentiel, l’avaient poussé en avant. À force de travail, de petits boulots et de courage, il avait mené d’abord de bonnes études, puis des études brillantes. Une bourse universitaire puis l’obtention d’une bourse doctorale en biologie lui avaient finalement ouvert la voie. Dès lors, il avait enfin pu montrer tout son talent.
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L’une des manies du dragon est d’imposer le tutoiement à son équipe. Il affirme que la recherche est un milieu fraternel où chacun est l’égal de l’autre. Bien sûr, la réalité est tout autre et la recherche est principalement un monde d’arrogance et de mépris. Samuel n’a toujours pas pu déterminer si le professeur Guidot utilise cette méthode pour torturer un peu plus ses employés, ou bien s’il se ment ainsi à lui-même. Le tutoiement impose une proximité émotionnelle difficilement compatible avec l’inimitié que la plupart des membres du laboratoire éprouvent à son encontre. Le professeur devient un peu comme un père qui aurait battu ses enfants.
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Aucune poubelle, les déchets sont jetés à même le sol et s’entassent dans plusieurs coins du camp. Les buissons voisins font office de toilettes collectives. Des rats énormes, avec leurs yeux rouges et malfaisants, courent presque au milieu des enfants. Marc a toujours détesté les rats, comme tous les rongeurs d’ailleurs. Ces parasites qui courent partout, dans les égouts, derrière les murs, dans les poubelles, vecteurs des pires maladies… Il les trouve répugnants.
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Une des difficultés pour diagnostiquer la peste pulmonaire, c’est que la salive reste négative tant que la pneumonie n’est pas avancée, et que le sang ne devient positif que tardivement dans la maladie – en général dans les heures précédant la mort du patient. J’ai téléphoné à la Pitié dès hier soir pour leur donner le diagnostic. Ils ont déjà mis les cinq patients sous streptomycine et tétracycline. Les cas suspects également. »
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Au premier coup d’œil, elle comprend à quel type de primate elle a affaire. Elle sourit intérieurement ; ce type d’australopithèques de la gendarmerie sont en général trop attachés à la hiérarchie pour lui causer des problèmes et ils sont toujours un peu confus de recevoir des ordres d’une personne ressemblant aux jeunes qu’ils ont l’habitude de « contenir » dans les manifestations.
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