AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : SIE117894_936
Nouvelles Editions Oswald (30/11/-1)
3.72/5   27 notes
Résumé :
«La poupée escalada le lit et se laissa tomber sur le plancher. Elle tournait la tête à droite et à gauche, comme une fillette curieuse. Finalement, elle s'assit, ses yeux fixés sur les miens. Puis, lentement, elle allongea la main derrière son cou. Tout aussi lentement, elle ramena son bras.
Elle tenait dans sa main une longue aiguille... comme un poignard.»
New York, années 30. Dans un hôpital, un médecin soigne en vain des malades qui meurent horri... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Brûle, sorcière, brûle !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Edition originale : 1932

Première édition française : 1976

Temps de lecture : environ 3h30 pour un lecteur moyen (300 m/m)

Un mot sur l'auteur : Abraham Merritt est un auteur de fantastique américain né en 1884 et mort en 1943. Il est peu connu en France (et assez peu connu tout court). L'écriture était pour lui un passe-temps (Merritt était journaliste talentueux et très bien payé). Lovecraft, qui est un de ses contemporains, s'inspira de la plume de Merritt.

Synopsis :


Que faut-il en retenir ?
Ce qui marque assez rapidement, c'est la construction du roman. On est, en réalité, moins en présence d'un roman d'horreur-fantastique que d'un roman policier. Structurellement, c'est une enquête méthodique, raisonnée, qui permet au fur et à mesure de remonter jusqu'à la « criminelle ». Au-delà de la structure, c'est la personnalité même du héros, le Docteur Lowell, qui est rationaliste : quelles que soient les preuves de magie auxquelles il sera confronté, il cherchera infailliblement une explication scientifique… Et je dois admettre que, personnellement, je me reconnais dans ce personnage. Ce qui passait pour de la magie hier, est totalement expliqué aujourd'hui et ce que nous ne comprenons pas encore à ce jour trouvera nécessairement un éclaircissement futur.
Dans la forme, on retrouve tout à fait le style fin 19e / début 20e de ce genre de littérature. C'est précis, parfois copieux, avec un vocabulaire choisi.
Notons que le livre a été adapté d'une piètre manière au cinéma (par Tod Browning) en 1936.

Pour conclure :
Un roman agréable, qui se lit vite et dont l'histoire de sorcellerie est bien ficelée. Néanmoins, on se trouve plus dans le fantastique que dans l'épouvante.
« Chucky » ou « Annabelle » reprendront ce thème de la poupée « animée » (au sens littérale = qui est dotée d'une âme).
Commenter  J’apprécie          92
Longtemps avant « Chucky », Abraham Merritt avait déjà fantasmé la poupée maléfique, comme dans ce roman écrit en 1932. Auteur relativement peu connu dont Lovecraft s'était maintes fois inspiré (les deux hommes étaient amis), le fantastique de Merritt est moins « tentaculaire » (si j'ose dire) et s'ancre plus dans le réel.
L'histoire-ci se déroule dans le New-York des années '30 et le narrateur est un neurologue qui va être confronté à des morts inexplicables pour son esprit cartésien. le premier « cas » lui tombe littéralement dans les bras par le biais d'un patron mafieux pour lequel Lowell, le medecin, ressent rapidement de la sympathie. Attirance qui se muera en amitié-alliance.
Ainsi l'auteur pose immédiatement le cadre et l'ambiance d'un film noir automnal de l'époque ainsi que le début d'une enquête qui contournera les voies officielles de la police.
Investiguant avec un des hommes de confiance du mafieux, Lowell, spécialiste des maladies mentales, va devoir admettre -et accepter, la trouille au ventre- que la sorcellerie, venue du fond des âges, permet de s'accaparer des âmes et des esprits les plus sains... par le truchement de poupées diaboliques.

Un texte à peine suranné qui se lit aisément et dans lequel le fantastique n'a pas besoin d'effets grandiloquents ou sanglants pour faire ressentir ce délicieux frisson qui coure le long de notre dos... en tout cas, le long du mien.
Commenter  J’apprécie          70
Dans le New York des années 30, la peigre s'associe à un médecin pour élucider une succession de morts horribles. Cartésien, le médecin cherche une explication rationnelle alors que tout porte à penser que ça ne l'est pas et que des poupées sont en cause.
Je me suis procurée les yeux fermés ce roman sur les conseils de ma libraire avant de m'apercevoir que l'auteur est le même que pour les nefs d'Ishtar dont je garde un sentiment très négatif sans plus de souvenirs sur le pourquoi. J'ai du coup commencé la lecture avec appréhension mais elle a vite disparu. La préface indique que les nefs d'ishtar c'est une association fantasy et érotisme, bingo j'avais un indice sur pourquoi ça ne m'avait pas plus.
Ambiance, enquête, fantastique dans son sens le plus profond avec sa dose d'horreur, ce roman est impossible à lâcher. C'est très bien écrit, la structure du texte est maitrisée et l'histoire très prenante. Cette combinaison font de ce roman une lecture très forte qui m'a presque fait raté l'heure du repas (merci source de bruit extérieure pour avoir permis à mon corps de se nourrir).
Et petit bonus, même si le texte n'avait pas besoin de ça pour fonctionner et être un coup de coeur, le travail sur le livre avec toutes les photos flippantes ça augmente encore la puissance de ce texte.
Sauf si vous êtes phobique des poupées, foncez le lire
Commenter  J’apprécie          20
Un petit livre d'horreur excellent par l'un des pionniers de la SF. Où on retrouve la peur ancestrale de l'homme pour les poupées ou autres pantins, et pour les sorcières. A lire pour tout amateur du genre.
Commenter  J’apprécie          30
Opportunément réédité par L'Éveilleur, l'insolite Brûle, sorcière, brûle n'a pas pris une ride, bien au contraire! Merritt s'affranchit avec bonheur des décors standards du roman de sorcellerie (bayous maudits et brumeuses banlieues de Salem) pour camper ses personnages en plein Broadway, à son époque, les années trente. Un médecin, rationaliste indécrottable, s'allie à un superstitieux parrain de la mafia pour mettre hors d'état de nuire une faiseuse de poupées diaboliques, Mrs Mandilip. Par son habileté narrative, sa maîtrise des codes du thriller naissant, sa manière d'ancrer le fantastique dans le quotidien, ses fulgurance poétiques réservées à quelques scènes-clés qui marquent profondément le lecteur, Merritt donne une oeuvre tout à fait remarquable, supérieure, à mon humble avis, aux récits de fantaisie qui ont fait sa (modeste) gloire. Il annonce Robert Bloch et le meilleur Stephen King.


Lien : https://bibliogite.jimdofree..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ce fut comme si je marchais presque constamment dans l'ombre d'un monde inhumain, les nerfs frémissants comme sous la surveillance de choses invisibles hors de notre existence, le subconscient se hissant jusqu'au seuil du conscient, frappant violemment à la porte qui les sépare, en lui hurlant de prendre garde... de prendre garde à tous les instants.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne pouvais prédire ce qui sortirait de cette rencontre, mais c’était, manifestement, le seul moyen de conserver le respect de moi-même. Admettre que ce qui était arrivé était de la magie, de la sorcellerie, du surnaturel était s’abandonner à la superstition. Rien ne peut être surnaturel. Si une chose existe, il faut qu’elle existe en obéissant à des lois naturelles. Les corps physiques doivent obéir à des lois physiques. Nous pouvons ne pas connaître ces lois… mais elles n’en existent pas moins. Si Mme Mandilip possédait une science inconnue, il m’incombait, en tant que représentant de la science connue, de découvrir tout ce que je pouvais sur cette autre science. Spécialement puisque j’y avais récemment réagi si complètement. Que j’eusse été capable de deviner d’avance sa technique – s’il s’agissait d’une technique et non d’une illusion que je m’étais créée – me donnait un agréable sentiment de confiance.
Commenter  J’apprécie          00
Ce n'est pas précisément encourageant de voir s'écrouler ce qu'on a longtemps cru être un monde assez bien organisé autour de la cause et de l'effet.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : fantastiqueVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (58) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}