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EAN : 9782315004959
192 pages
Max Milo (30/01/2014)
3.98/5   20 notes
Résumé :
Mariée depuis quelques mois, Marianne découvre peu à peu que son mari est égocentrique et dominateur. Avenant et charmant en public, il la rabaisse en privé, impose ses habitudes, favorise sa carrière au détriment de celle de sa femme. À la violence psychologique s'ajoute la violence physique.

Marianne apprend à déchiffrer les humeurs de cet homme pervers, met en place des stratégies pour éviter le conflit, protéger ses trois enfants. N'osant en parle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un témoignage de plus qui permet de décrypter à minima le fonctionnement des pervers narcissiques, et les dégâts énormes qu'ils occasionnent dans le cercle familial lorsqu'ils sont mariés et pères.
Toujours le même schéma, une image de mari idéal en société, amoureux et attentionné, et souvent reconnu pour son intelligence et ses compétences dans le cadre professionnel, mais incontrôlable dans l'intimité du couple. Violence verbale puis souvent physique, maltraitante psychologique, et retournements réguliers de comportement visant à regagner la confiance et
"se faire pardonner" afin de mieux porter le coup suivant. Les enfants vivent sous le signe de la peur, voire de la terreur.
L'auteure aura mis dix ans pour se sortir des griffes de son bourreau et protéger ses trois enfants.
Elle a témoigné et est allée plus loin en aidant des femmes victimes comme elle.
Le livre est un peu daté, mais les pervers narcissiques réussissent encore aujourd'hui à déjouer les pièges des psy qui cherchent à les débusquer. Terrifiant.
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Voilà plusieurs semaines que ce livre m'a été prêté, plusieurs semaines qu'on m'incite à le lire, plusieurs semaines que je n'en ai ni l'envie, ni le courage... Et s'il ne rentrait pas pile poil dans le défi mensuel de ce mois d'avril, j'aurais certainement fini par le rendre sans l'avoir ouvert. J'ai longuement hésité à partager mon retour sur ce livre, car impossible de ne pas le rendre trop personnel. Puis après tout, maintenant j'arrive à en parler sans m'effondrer, alors allons-y.

Marianne Guillemin a vécu douze ans avec un pervers narcissique, il lui aura fallu vingt ans de plus pour arriver à mettre des mots sur cette période qui l'a déconstruite à petit feu. Elle débute son livre avec sa rencontre avec lui (je viens tout juste de me rendre compte qu'elle ne le nomme pas une seule fois), elle nous parle de son mariage, de sa vie de couple (qui n'en est pas une mais ça on ne s'en rend compte qu'une fois libérée), sa vie de famille, leurs trois enfants, les violences physiques et psychologiques, le déni, la période qu'elle appelle d'adaptation, l'élément déclencheur qui lui a ouvert les yeux et permis de prendre enfin la décision de partir. Puis il y a l'après séparation, parce qu'il ne faut pas croire qu'on en a fini avec eux quand on les quitte, eux et leur emprise : le divorce, les batailles par avocats interposés, les menaces, les insultes, les chantages, les enfants au milieu, sa propre reconstruction, son installation dans sa nouvelle vie, les difficultés financières. Jusqu'au jour où elle se rend compte qu'elle n'a plus peur de lui et qu'elle se sent enfin prête à raconter son histoire...

Si Marianne Guillemin écrit très bien, on peut percevoir dès les premières lignes sa formation de journaliste. Elle écrit les faits, les événements tel un article de journal, sans fioritures, clairement. Elle évoque ses propres réactions face aux violences de son mari, sans jamais s'étaler dans ses émotions, ses ressentis. En temps normal, il y a de fortes chances que ça m'aurait gênée. Pas là, au contraire, j'ai pu la lire avec tout le recul nécessaire pour arriver au bout de son histoire. Ce ne fut pas aussi dur que ce que je pensais.

Car bien qu'elle soit très différente de la mienne, son histoire est aussi très similaire. Les quatre phases dont elle parle, j'y suis passée aussi, je les ai reconnues... C'est après coup, quand enfin on y met de la distance, qu'on se rend compte de beaucoup de choses : les premiers signes qui auraient dû nous mettre la puce à l'oreille dès le début, notre responsabilité et la sienne, un engrenage qu'on aurait finalement pu quitter bien plus tôt. La question qu'on se pose encore et encore, et dont on peine à répondre : Pourquoi ne suis-je pas partie plus tôt ? Et puis, avec le temps : Comment ai-je fait pour supporter tout ça si longtemps ?

Voilà donc, Marianne Guillemin peut enfin mettre des mots sur cette période, mais je me rends compte qu'elle rencontre encore des difficultés à en mettre sur ses ressentis propres. Elle parle très bien de lui et de ses comportements déviants, elle parle très bien des différentes réactions qu'elle a eues pour y faire face, elle parle très bien de ses enfants qui ont eux aussi beaucoup souffert. Elle évoque très bien sa peur de lui et de ses réactions potentielles, son déni, son espoir de le voir changer, de le voir guérir en adoptant les comportements qu'il attendait d'elle (là aussi, il faut du temps pour comprendre que quoi qu'on fasse ou pas, quoi qu'on dise ou pas, rien ne changera car rien n'ira jamais). Mais elle ne rentre jamais dans les détails quand il s'agit de dépeindre ses émotions, ses douleurs (physiques aussi bien que morales), ses angoisses, ses appréhensions.

Elle n'est absolument pas dans le larmoyant, elle ne cherche absolument pas à faire pitié, elle assume sa part responsabilité mais sans culpabiliser (plus maintenant en tout cas). Et je lui en sais gré.

Si ce livre peut permettre à d'autres femmes d'ouvrir les yeux sur l'homme qui partage leur vie, alors tant mieux. Pour ma part, je l'ai eu entre les mains bien des années trop tard... (et encore, ce n'est même pas dit que j'aurais fait le lien avec ma situation à ce moment-là, la période de déni et d'espoir durant un certain temps...). En revanche, c'est malheureux, et peut-être inapproprié de le dire, mais ce genre de livres est tout de même rassurant, puisqu'il nous permet de nous rendre compte qu'on est pas le/la seul(e) à s'être fait piéger.
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Un témoignage qui laisse pantois d'horreur.
Une longue descente aux enfers, une vie de couple devenue invivable en raison de la personnalité du mari, qui fait partie de ceux que les spécialistes appellent "des pervers narcissiques".
Qu'ont de particulier ces personnalités?
Ils sont avant tout égocentriques, dominateurs, imbus d'eux-mêmes, avec aussi, souvent, un complexe de supériorité.
Le pervers a besoin d'un objet, généralement quelqu'un de son entourage, son conjoint, sa belle-fille par exemple, c'est-à-dire une personne qu'il va réduire à l'état d'objet.
Dans les moments "en public", le pervers narcissique est tout sourire, tout propos aimables mais dans le privé tout est prétexte à des remarques blessantes, déstructurantes. Il s'agit de manipulation psychologique avant tout.
La narratrice, Marianne, mariée très jeune à un brillant journaliste de 11 ans son aîné va découvrir à ses dépens que son mari est "un pervers narcissique".
Sa vie va vite devenir un enfer, d'autant plus qu'elle n'est pas seulement victime de harcèlement psychologique, mais aussi de coups, de violences physiques et de menaces.
Un livre captivant qui fait froid dans le dos.
Une leçon à retenir: apprenez-vite à reconnaître tout de suite les "pervers narcissiques" et surtout, fuyez-les!!!
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Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 145 pages sur ma liseuse.
J'ai travaillé dernièrement avec une collègue ou d'habitude nous nous croisons car nous ne sommes pas dans le même roulement. Sachant qu'elle était séparée je me suis permis de lui demandé si elle s'était remise en couple(je précise sans arrière pensée !!!!) Et la ma collègue me sort tu sais pour l'instant faut que je reprenne confiance en moi et elle me déballe tout qu'elle s'était mariée à un pervers narcissique et ce livre reflète tout ce qu'elle a pu me raconter une bonne partie de notre nuit de travail (sans les coups) Alors tout ce qu'a pu subir Marianne Guillemin j'ai imaginé ma collègue à sa place. J'ai vraiment adoré ce livre c'est très bien écrit,décrit, cette violence psychologique,physique et verbale les enfants les juges,les avocats les lettres car tout ce qu'a pu me raconter ma collègue durant notre nuit de travail je l'ai retrouvé dans ce livre.
Un livre fort,dur ,difficile et surtout plein de courage car.oui il faut énormément de courage à toutes ces femmes de pourvoir dire je m'en vais on divorce avant qu'il.ne soit trop tard malheureusement.
Un excellent livre mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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J'ai lu ce témoignage hier, et il est encore dans ma tête.
Sans pathos, sans futilité, tous les mots sont nécessaires et justes pour rendre compte.
Il faut lire ce livre.
Si vous ne comprenez pas pourquoi "elle ne l'a pas quitté plus tôt ?", vous découvrirez l'insidieux parcours de la manipulation psychologique.
Si vous souhaitez aider une connaissance engluée dans la même horreur, vous trouverez les suggestions posées en fin d'histoire.
Si vous vivez ou avez vécu semblable histoire, il vous aidera à poser le point final.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Elle ajoutait : « Tu sais, quand on a vécu comme moi avec un caractériel, on les repère... »

Ce qui est vrai. Aujourd'hui je sens immédiatement quand un homme peut être potentiellement violent. Je sens à distance cette disposition et, parfois, je me raidis face à des hommes qui ne m'ont rien fait mais chez lesquels je décèle de la violence. C'est comme un sixième sens. Tel un chien habitué à renifler la drogue, je déchiffre les comportements caractériels et les masques se déchirent dès que je suis en présence d'un homme instable et potentiellement agressif.
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Ce récit est inspiré d'une histoire vraie. La mienne.
Les dix années que j'ai vécu aux côtés d'une personnalité perverse auraient pu me détruire et ont laissé une empreinte forte sur la femme que je suis devenue. Il m'a fallu du temps, beaucoup de temps, et de l'aide pour pouvoir regarder cette période de ma vie sans honte et sans (trop) de culpabilité. Aujourd'hui je comprends mieux, j'accepte ma part de responsabilité et surtout je suis convaincue que j'ai agi au mieux. Il n'y avait rien d'autre à faire. Fuir, mettre de la distance et rassembler les morceaux de ma vie.
Je crois que la plupart des femmes restent dans ces situations terribles parce qu'elles ne veulent pas admettre qu'elles se sont trompées. Pendant des années je me disais que les choses allaient s'arranger, qu'il n'était pas seulement cet homme violent et caractériel puisque je l'avais aimé, il n'était pas concevable d'avoir pu ressentir de l'amour pour quelqu'un qui me détruisait.
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Le pervers manie la remise en cause permanente. Vous êtes toujours en tort, pour tout, dans n'importe quel domaine. C'est une façon de prouver incessamment sa supériorité sur vous.
Il n'ya aucun domaine de compétences, enfants, ménage, cuisine, activité professionnelle, qui échappe à sa suprématie.
Il vous donne des conseils (ou des critiques) sans arrêt, dans le meilleur des cas.
Vous ne pourrez jamais rien entreprendre ensemble. Il faut qu'il fasse les choses à sa manière.
Le pervers dévalorise en permanence.
Il démolit systématiquement ce que vous entreprenez et ne vous laisse jamais de seconde chance.
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Le plus dur, ce n'est pas de partir, de vivre dans des conditions difficiles, d'élever seule des enfants. Non, le plus dur, c'est d'oublier les craintes, les angoisses, comme des vieux masques inutiles. Au moindre choc, ils surgissent comme des fantômes et paralysent la réalité.
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Le pervers a besoin d'un objet, plus exactement d'une personne qu'il réduit à l'état d'objet. Et pour y arriver il simule l'amour, la gentillesse, par tous les moyens. Et contrairement à ce que je pensais autrefois - il nimbait ses actes d'une sorte d'inconscience maladive - tout est prémédité.
La pulsion l'anime, certes, mais il canalise ses actes pour assouvir ses colères, elles ne l'entraînent pas dans l'impulsivité et c'est pour cette raison qu'il n'a ni remords ni regrets, même ceux qu'il feint de ressentir.
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