Voilà un petit moment que ce livre était dans ma PAL. Un témoignage bouleversant que j'avais envie de lire, mais que je repoussais souvent, en imaginant très bien les passages douloureux que je découvrirais...
Jane, fillette de quatre ans, est retirée à sa mère pour être placée dans une famille d'accueil avec son petit frère Jimmy. Durant un an, Jane et son petit frère se rapprocheront beaucoup face à cette famille pas très aimante. Une année écoulée, et ce qui semble être une bonne nouvelle tombe. Jane peut retourner chez sa mère et son nouveau beau-père. Mais pas Jimmy, qui sera adopté. Leur séparation sera déchirante, mais Jane est contente de retrouver sa famille. Sauf que bien vite, l'enfer va commencer pour la petite...
Tortures psychologiques et physiques, maltraitance, abus sexuels, harcèlement seront le quotidien de Jane. Je vous passe les détails, on sait tous ce que c'est un abus sexuel... Les scènes sont dures à lire, mais ce qui est encore plus dur, c'est que l'on se sent impuissant face à la situation de Jane, d'autant plus que, je suis persuadée à 200% que sa mère était au courant de tout. Sa petite phrase après le procès nous le prouve bien. Cette femme abjecte est consciente que ses enfants sont en danger. Mais n'est-elle pas elle même folle à autoriser ses gamins à fumer à 10 ans, en leur offrant des cigarettes car son loustic l'a décidé ? N'est-elle pas folle quand on sait qu'elle a poignardé ce même loustic et qu'après ils se font des mamours en riant de bon coeur après ? N'est-elle pas folle sachant que son mari s'isole toujours avec sa fille, qui est toujours malheureuse ? Cette femme a préféré faire l'autruche et a préféré laisser agir ce monstre durant 17ans sans lever le petit doigt, sans aller voir la police.
J'admire le courage de Jane, et même si je n'ai pas matière à juger, je n'arrive pas toujours à comprendre pourquoi elle n'a rien dit avant, alors qu'elle en avait eu plusieurs fois l'occasion. D'ailleurs, dans le récit, son père lui a posé la question et elle nous laisse sans réponse claire.
Quoi qu'il en soit, elle a réussi à survivre avec brio en se construisant une petite famille ( tout en étant toujours abusée derrière....). Ce pervers sexuel est tellement envahissant et abruti que l'on se demande pourquoi cela a marché autant de temps. Durant l'enfance, je peux le comprendre en raison de la vulnérabilité de l'âge. Mais à l'âge adulte, en couple avec un bébé et une grossesse en cours... Syndrome de Stockholm ? Difficile de comprendre, moi qui ne connait pas cet univers horrible.
Pour conclure, j'en ressors bouleversée, mais surtout en colère, de cette lecture. Tous ces lâches qui ne l'ont pas aidé alors qu'ils savaient, sa mère idiote et lâche. Méchante et complice. Son abruti de copain qui n'avait que quatorze ans de plus que Jane ! Ses frères-moutons-crétins. Aberrant de lire ça. Je félicite encore Jane pour son courage, et sa rage de vivre tout de même. Un témoignage à ne pas manquer.
Commenter  J’apprécie         110
Livre bouleversant, phrase qui définit le livre " malgré tout cela, je sais que j'ai eu raison, de briser la loi du silence"
Ce livre est un témoignage incroyable de 17 années de sévices sexuelles mais pas que où cette petite Jane qui quand ça as commencer, avait que 4 ans, elle était tout simplement son esclave, elle faisait toutes les tâches domestiques, mais aussi il l'as battait, l'insultait, et bien sur l'as violait.
Quand elle est devenu adolescente, il lui as permis d'avoir des amoureux, en temps limité, juste assez de temps pour qu'elle profite et après lui ordonner de rompre, pour reprendre son pouvoir.
Cet en étant adulte et maman de son premier enfant, que Jane eu le courage de lui dire non une toute première fois, et ensuite de déménager très loin de lui, elle lui as fallu une année entière pour se reconstruire avant de porter plainte, avec un suivi psychologique, il faudra encore une autre année, pour que le procés arrive et soit condamné a 15 ans, le livre finie quand elle se décida de retourner dans la ville ou les fait se sont déroulées pour une soirée de retrouvailles de camarades d'écoles pour se prouver que maintenant elle risquait rien.
Mais malgré cela, ses cousins et ses demi-frères lui ont fait subir un passage à tabac, aujourd'hui Jane, est une femme marièe et heureuse, avec ses enfants.
Ce livre est très dure a lire, mais aussi très passionnant, j'ai mis trois jours a le lire, pendant ces 3 jours, j'ai était triste, mais heureuse d'avoir réussi a le finir, ce n'est que l'hommage qu'on peut rendre a l'auteur.
Morale de l'histoire : Quoi qu'il arrive, on peut s'en sortir, il faut beaucoup d'amour, du temps et énormément de courage
Commenter  J’apprécie         32
Dans ce livre, ce ne sont pas seulement les actes incestueux qui choquent, mais la soumission passive de la famille, des voisins, l'inertie des services sociaux et de la police… comment la violence d'un homme a-t-elle pu mettre tout le monde a sa merci et le laisser poursuivre dans un tel comportement? Comment une femme, mère de famille nombreuse, peut-elle rester passive devant l'enfer quotidien qu'elle et ses enfants subissent, quotidiennement. ?
Le processus de libération a été long et douloureux pour l'auteur, la totale reconstruction de sa confiance en soi sera longue… et ce livre en est une étape importante.
Merci pour ce témoignage difficile…
Commenter  J’apprécie         50
Témoignage bouleversant, ce qui me met en colère dans ce genre de livre c'est la passivité des services sociaux, de la famille, des voisins.... A lire absolument
Commenter  J’apprécie         60
De temps en temps, les souvenirs perdus me reviennent quand je ne m'y attend pas et, le plus souvent, j'aurais préféré qu'ils restent égarés. J'ai le terrible sentiment qu'il y a encore certains compartiments dont mon subconscient a définitivement perdu la clé, de peur que je ne puisse pas faire face, mais qui un jour finiront par se déverrouiller comme d'autres avant eux. C'est comme s'ils attendaient que je sois assez forte pour accepter ce qu'ils révéleront. Je n'ai pas vraiment hâte de voir ce qu'ils contiennent.
Je m'efforçait de remplir au mieux les tâches qu'il m'attribuaient, mais ce n'était jamais assez. En réalité, je pense que plus j'essayai de le contenter, plus il me poussait à bout, simplement pour me montrer qu'il le pouvait, pour me faire souffrir, pour me faire comprendre que j'étais en vie seulement parce qu'il avait décidé de ne pas me tuer.
L'idée de me faire du mal devait occuper son esprit tout le temps et l'envie de montrer le pouvoir qu'il avait sur moi si délicieuse qu'il ne pouvait y résister.
Étudier était considéré comme du snobisme chez nous. Si nos parents nous surprenaient en train de lire, ils trouvaient que nous prenions un air supérieur comme si nous voulions prouver que nous étions meilleurs qu’eux, alors aucun de nous ne lisait jamais.
Quand j'eus seize ans et commençai à travailler à plein temps au magasin de chaussures, j’espérai encore une fois que les choses s'arrangeraient et que j'aurais un peu plus de liberté.
Quand on a été une esclave toute sa vie, habituée à recevoir des ordres et à être maltraitée du matin au soir, il est impossible de s'adapter à une vie normale du jour au lendemain. Je n'avais jamais eu la possibilité de prendre mes propres décisions et ne savais absolument pas comment m'y prendre. J'étais comme un oiseau qui aurait été élevé en captivité et qu'on relâchait soudain dans la nature : j'avais perdu tous mes moyens.