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Françoise Du Sorbier (Traducteur)
EAN : 9782226218544
350 pages
Albin Michel (01/10/2010)
3.33/5   212 notes
Résumé :
Ils n’ont qu’une addiction : le sang.

Mais depuis plus de vingt ans, ils ont décidé de renoncer à leur pêché mignon et de se désintoxiquer. Pas facile d’être un vampire urbain au XXIe siècle !
Dans une banlieue british tout ce qu’il y a de plus
respectable, la famille Radley essaye désespérément de se comporter comme « des gens normaux ».
Mais des vampires de souche peuvent-ils définitivement refouler leurs désirs et leurs instinc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (73) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 212 notes
Depuis près de 20 ans, les Radley , s'évertuent à avoir l'air normal.
Et la norme , pour eux, c'est nous…
Leur objectif : se fondre dans la masse , et pour cela , ils habitent dans une gentille banlieue bien proprette, ils ont des goûts culturels d'une banalité affligeante, leurs voitures ressemblent à celles de Mr et Mrs Toutlemonde. Leur préoccupation quotidienne : cacher à leurs enfants , leur condition de vampires.
Pour l'aîné, cela se passe mal au lycée, harcelé, moqué pour sa pâleur , sa différence. Quand à sa soeur, elle est devenue végétarienne, une aberration … Tout est à peu près sous contrôle (parental ...), quand soudain, c'est le drame … On ne peut pas lutter indéfiniment contre sa nature profonde !

Les romans de bit-lit, il y en a de tous les styles : des moyens qui véhiculent des clichés, des marrants, des "flippants" … Mais celui- ci , il est presque exceptionnel !
Frais , marrant, et bien construit.
Et puis surtout, surtout , en un seul volume… (conçu pour que les lecteurs n'aient pas à attendre des années avant de voir surgir le mot " Fin" , au bout du 12° tome…)
S'éloignant des stéréotypes , ou les tordant pour nous amuser, Matt Haig signe un roman vraiment original qui parle de vampires mais pas que…(harcèlement scolaire , différences, intégration, couple, fidélité,...).
Et petite cerise sur l'échantillon de sang , l'auteur revisite l'histoire du rock et du cinéma, ( version sous- titrée vampires !)
Oui, vraiment, lorsque j'ai refermé la dernière page de ce livre, je m'étais attachée aux Radley, j'aurai presque aimé les avoir pour voisins…
" Sympathy for the Devil" ?


Challenge Mauvais genres
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Le numéro 19 d'Orchard Lane à Bishopthorpe abrite la famille Radley. Au premier abord, ce sont des gens de la classe moyenne tout à fait normaux. Helen est mère au foyer et fait partie d'un club de lecture du quartier. Peter est médecin et son cabinet se trouve à quelques pas de chez lui. Leurs enfants, Clara et Rowan sont peut-être un peu pâles, mais c'est parce qu'ils ont une santé fragile. Et Rowan se fait traiter de "taré" par ses condisciples, parce qu'il lit Byron. Mais quels parents de deux jeunes ados ne connaissent pas ce genre de problème ?
Les Radley se fondent donc parfaitement dans le décor à Bishopthorpe, jusqu'au jour où Clara se fait malmener par un camarade de classe à l'occasion d'une petite fête entre amis. Harper a trop bu et a entendu dire que Clara était amoureuse de lui : il décide donc de la suivre lorsqu'elle s'éloigne du feu de camp que le petit groupe d'amis a allumé. Harper est plus grand et bien plus costaud que Clara, et pourtant, c'est la jeune fille qui aura le dessus lors de leur "bagarre". Car Clara a tout d'un coup décidé de mordre Harper, et une fois qu'elle a goûté son sang, elle ne peut plus s'arrêter. Harper finit donc à l'état de cadavre exsangue au milieu d'un champ.
Car Helen et Peter Radley ont oublié d'avouer leurs origines à leurs deux enfants : les Radley sont des vampires depuis plusieurs générations...

J'ai apprécié Les Radley, même si j'ai parfois remarqué certaines longueurs dans le récit.
L'histoire de base est parfaite. Les Radley sont une famille anglaise « bien comme il faut » et on ne s'attend donc pas trop à voir leur fille se transformer en monstre assoiffé de sang. Etant donné le résumé, je me doutais que j'avais à faire à une histoire de vampires, mais quitte à voir l'un des quatre membres de la famille se transformer en Dracula, j'aurais plutôt parié sur Peter. Raté : c'est la douce et discrète Clara qui s'y colle !
Le moment de la révélation de leurs origines à Clara et Rowan est sans conteste mon moment préféré. J'adore la réaction de Rowan qui, malgré sa contrariété, parvient encore à faire de l'humour (peut-être inconsciemment, je vous l'accorde) lorsqu'il discute avec son père de son état de vampire :

"Quelque chose le [Rowan] frappe soudain. « C'est pour ça qu'à l'école, on me prend pour un martien. Ils ont senti quelque chose, non ? Ils sentent qu'à un niveau inconscient, je veux leur sucer le sang. » "

N'empêche que la vie déjà extrêmement compliquée de Rowan ne va pas se simplifier. Et il le sait :

"« Toutes ces histoires sur les crucifix, les chapelets et l'eau bénite, ce ne sont que balivernes et superstitions. Des légendes inventées par les catholiques. Pour l'ail, en revanche, c'est vrai, à l'évidence. »
Rowan pense à la nausée qu'il éprouve chaque fois qu'il passe devant un restaurant italien, ou se trouve devant quelqu'un qui a mangé de l'ail, ou encore à la fois où il a failli vomir en mangeant un morceau de baguette à l'houmous achetée au Glouton Affamé.
C'est vrai qu'il est taré.
« Je veux mourir », dit-il. "

Rowan est donc devenu mon personnage préféré : avec son oncle Will (le frère de Peter) il anime le récit et lui confère cette touche d'humour noir qui, sans eux, manquerait cruellement au roman.

Car les autres membres de la famille Radley m'ont semblé ennuyeux. Helen ne sait décidemment pas ce qu'elle veut. On apprend, au cours du récit,
Peter, s'il est moins hésitant que sa femme, n'est pas beaucoup plus intéressant. Il m'a donné l'impression d'un père quelque peu absent, plus concerné par ses besoins (et surtout par sa séduisante voisine) que par les problèmes que traversent sa famille et, en particulier, ses enfants.
Quant à Clara, le sang de Harper va modifier complètement sa personnalité. Au début du roman, je la trouvais sympathique et attachante, mais certains passages se concentrant sur elle m'ont donné l'impression que le fait de se savoir un vampire la rend très suffisante. Elle ment (consciemment) à ses amies et se rend compte que l'amie en question n'est pas dupe de son mensonge mais s'en fiche éperdument ; elle ne prend pas très au sérieux les policiers qui viennent l'interroger sur la disparition de Harper, etc.

Au niveau purement formel, j'ai parfois trouvé le récit très inégal. A de nombreux passages plein d'action succèdent des pages et des pages de réflexions sur le(s) même(s) thème(s). J'ai eu l'impression de lire une dizaine de fois les scrupules de Peter concernant son attirance pour sa voisine, un bon millier de fois les problèmes d'Helen , une centaine de fois la description des sentiments de Rowan pour Eve (une fille de son école),… Si l'on retirait toutes les répétitions inutiles du roman, on se retrouverait probablement avec un ouvrage trois fois moins épais, c'est dire !

Mais malgré ces quelques soucis au niveau du récit, la famille Radley et leurs déboires m'ont quand même fait passer un bon moment de détente. J'ai ri, je me suis énervée sur certains d'entre eux, j'ai soupçonné certains habitants de Bishopthorpe de connaître la vraie nature des Radley,… Et les nombreuses références littéraires et musicales (puisque, dans Les Radley de nombreux auteurs et musiciens célèbre étaient/sont des vampires) m'ont vite permis d'oublier les défauts de l'histoire.
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Les Radley ont tout d'une famille ordinaire de la classe moyenne anglaise : père médecin, mère au foyer, deux adolescents, Rowan et Clara, en proie aux tourments typiques de cet âge d'autant que leur fragilité physique et leur manque d'assurance en font des cibles idéales pour les caïds du lycée. Ils habitent un quartier calme au Sud de Londres. Pas de quoi en faire un roman...sauf si cette banalité apparente cachait un grand secret! Et il est de taille, puisque l'on apprend rapidement que les Radley ont renoncé à leurs instincts les plus vils, ils sont devenus abstinents, et ne consomment donc plus ce que constitue leur addiction personnelle : le sang! Ce sont en effet des vampires. Les enfants ne le savent pas. Jusqu'à ce qu'une agression mette en lumière la vérité et que Clara découvre sa véritable nature. Il s'en suit une chasse à l'homme compliquée par l'arrivée de l'oncle des enfants, un tueur sanguinaire ayant de nombreux conflits d'intérêts avec son frère et sa belle soeur.

Nous avons donc là un roman très complet : il y en a pour tous les goûts. C'est une satire sociale (très drôle : tout ce qui peut constituer un thème classique de dysfonctionnement familial est rapporté au vampirisme ; pour les ados très tentés par l'essai de quelques gouttes de sang, c'est le risque de l'addiction, pour les parents qui ne pratiquent plus, c'est le regret exprimée par monsieur d'un passé beaucoup plus actif, le mal-être des ados est bien sûr une conséquence de leur ignorance du secret familial). On retrouvera également un aspect roman noir, polar et thriller très efficace dans la seconde partie. La mythologie n'est pas oubliée, puisque l'auteur revisite le mythe d'Oedipe, version canines acérées.

Après un départ en douceur, mettant bien en évidence le train de vie routinier et plan-plan de la famille Radley, on assiste à une montée en puissance de l'intensité dramatique, et l'on se retrouve franchement dans une ambiance angoissante et riche en rebondissements, qui vous font dévorer (si l'on peut dire) la fin du récit

J'ai donc passer un très bon moment de lecture, même si je ne suis pas fan de bit-lit (par ignorance : ce roman peut être le point de départ d'une exploration de ce domaine), et ceci en raison de la bonne dose d'humour distillée tout au long de ce roman bien construit

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les histoires de vampires sont très à la mode en ce moment et autant vous le dire de suite je n'aime pas du tout les histoires de vampires. le fantastique n'est pas trop mon genre.
Ce livre me faisait envie malgré tout et je dois dire que c'est une bonne surprise pour moi. J'ai vraiment bien rigolé car tous les clichés sur les vampires sont repris a merveille dans la première partie du livre. le fils qui a chaque fois qu'il passe devant un restaurant ou il s'échappe un odeur d'ail est au bord de la nausée, la fille qui veut devenir végétarienne mais forcement quand on est vampire, c'est plutôt difficile.... et j'en passe!
La seconde partie, elle, est plus assez sur l'enquête de police. On rigole un moins mais il y a énormément de suspense qui nous donne envie d'aller jusqu'au bout du livre et de découvrir ce qu'il va arriver a la famille Radley.
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Les Radley est un roman pas comme les autres, de ceux qui ne plaira peut-être pas à tout le monde mais qui vaut largement le détour si on se laisse charmer. Ici point d'histoire de vampires comme on pourrait s'y attendre. Nous ne sommes pas non plus dans de l'urban fantasy mais dans un roman contemporain avec une petite dose de fantastique. L'auteur nous offre une critique de notre société avec des vampires comme prétexte. Cette famille lui permet de mettre en avant les absurdités de nos comportements et de nos attitudes, le tout servi par une histoire sombre et palpitante à suivre.

Etre vampires c'est une chose, être abstinents aussi. Déjà que leur vie est compliquée à cause de cela, Mr et Mme Radley ont pris le parti de ne pas expliquer à leurs deux enfants leur nature profonde, faisant comme s'ils étaient de simples humains. Mais comme on pouvait l'imaginer, ce secret va engendrer un drame, un drame qui signera l'air du changement pour cette famille si tranquille.

J'ai immédiatement aimé cette famille. Si les parents savent ce qu'il en est de leur nature profonde, cela ne les empêche pas d'être soumis à bien des difficultés. Tout ce qu'ils veulent c'est s'intégrer, passer inaperçu et avoir une vie comme tout le monde, comme des gens "respectables". Mais difficile de passer outre ce qu'on est et si leur façade tient la route, il n'empêche qu'ils ne sont pas aussi heureux qu'ils auraient pu le souhaiter. Les secrets sont nombreux dans cette famille et cela ne les aide pas à avoir une vie joyeuse.

En parallèle, les enfants sont des parias dans leur école. Qualifiés de tarés (enfin surtout Rowan), ils vivent un quotidien mouvementés, se sentant différents des autres sans savoir pourquoi... Nous plongeons avec eux dans les brimades et les horreurs qui peuvent être vécues à l'école. Si Clara s'en sort finalement pas trop mal (du moins en apparence), Rowan lui va de plus en plus mal et ne supporte plus cette situation. Aussi leur vie va complètement basculer quand ils sauront ce qu'ils sont.

Si l'histoire se base plus sur la vie des personnages et leur quotidien, l'action n'en est pas moins absente car avec l'arrivée d'un nouveau personnage, le récit va s'accélérer et devenir de plus en plus sombre. Plus question de tranquillité mais bien de vampires qui cèdent à leurs instincts et notre adorable famille va se retrouver au bord du précipice. Suivre cette famille s'avère donc fort en émotions et plus qu'intéressant.

En bref, ce roman est pour les personnes qui souhaitent lire une histoire de vampires différente des autres, où finalement l'intérêt n'est pas leur nature, mais bien leur façon de vivre avec et de s'intégrer dans la société. Si l'auteur a choisi d'en faire des vampires, il aurait pu tout aussi bien écrire son roman avec un autre secret entourant cette famille et il aurait fait mouche tout autant, cette nature n'étant qu'un prétexte à la critique de notre société.
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Il est parfaitement possible d'habiter à côté d'une famille de vampires sans jamais soupçonner que ceux que vous appelez vos voisins ont peut-être le désir secret de vous sucer le sang.
C'est surtout probable si la moitié des membres de ladite famille ne se sont jamais doutés de rien. Et s'il est vrai qu'aucun des occupants du 19 Orchard Lane n'a compris qui étaient leurs voisins, certaines notes discordantes avaient rendu les Felt perplexes au fil des années.
Par exemple, la fois où Helen avait peint le portrait de Lorna, un nu, à l'insistance de Lorna - et où Helen avait dû sortir de la pièce en courant quelques secondes après avoir aidé Lorna à dégraffer sa bretelle de soutien-gorge ("Pardon, Lorna, j'ai une vessie capricieuse").
Ou un autre jour, à un barbecue chez les Felts, où Mark, en retournant dans la cuisine, avait trouvé Peter, qui s'y était réfugié pour éviter la conversation des voisins sur le sport, en train de sucer un filet de boeuf cru dans la cuisine ("Ah, mon Dieu, il n'est pas cuit, que je suis bête !").
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- Ecoute avant de me faire ton numéro de Gandhi, il faut que je te dise qu'un vrai végétalien, ça n'existe pas. Parce que tu sais combien d'organismes vivants il y a sur une carotte ? " Des millions".
Un légume, c'est comme une métropole de microbes, alors chaque fois que tu fais bouillir une carotte, c'est l'intégralité d'une ville que tu effaces. Penses- y . Chaque bol de soupe est une apocalypse.
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A la pause déjeuner, dans la cour, les élèves de terminale de Rosewood sont divisés, inconsciemment, en fonction du sexe. Les garçons sont actifs, jouent au foot, jonglent avec le ballon sans le laisser toucher le sol, se bagarrent, pour de bon ou non, se font le coup du bras mort ou s'attrapent par leur cartable pour se balancer. Les filles sont assises et bavardent, soit sur les bancs, soit sur l'herbe, par groupes de trois ou quatre. Quand elles prêtent attention aux garçons, c'est avec de la pitié ou de la confusion plus qu'avec une admiration béate, comme si elles et eux n'appartenaient pas seulement à des sexes différents, mais à deux espèces distinctes. Des chattes sagaces, fières, qui se lèchent les pattes en regardant avec dédain les épagneuls surexcités montés sur ressorts et les pitbulls agressifs cherchant à revendiquer des territoires qui ne pourront jamais être les leurs.
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-Non" dit Clara. Les policiers, abasourdis, cessent de griffoner sur leur carnet. "Non, sa disparition ne me boulverse pas. Je ne sais pas pourquoi les gens ont toujours cette réaction-là, chaque fois que quelques meurt. Vous savez, celle qui consiste à faire comme si c'étaient des saints alors qu'on ne pouvait pas les voir quand ils étaient vivants."
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[Il] a déja remarqué ça dix ans auparavant, quand L.F. était mort d'une crise d'asthme dans le parc du lycée. Le frisson d'excitation qui envahit les gens quand arrive une catastrophe, une excitation qu'ils n'admettront jamais, mais qui danse dans leurs yeux quand ils affirment qu'ils sont atterrés. (p. 312)
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