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Brice Matthieussent (Traducteur)
EAN : 9782267006964
247 pages
Christian Bourgois Editeur (01/05/1992)
3.11/5   35 notes
Résumé :
"Dans le Club de chasse, McGuane campe un univers raffiné d'hommes d'affaires ou de jeunes rentiers de Detroit qui viennent se reposer dans un club très sélect fondé par leurs grands-parents, en pleine nature, au bord d'un lac où l'on pêche l' "arc-en-ciel ". Dans ce cadre idyllique, il convie le lecteur à une spirale de destruction : duels, violence, fascination de l'expérience limite, jeu avec la mort, toutes choses qui ici rôdent à la lisière des consciences et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans un ranch, il y a une bibliothèque. Et dans une bibliothèque, des livres. Jusque-là, rien de nouveau à l'ouest. Mais au Montana, les romans se classent en fonction de leur passion pour la pèche à la mouche ou pour leur amour des bisons. Dan O'Brien côtoie Jim Harrison, Rick Bass se colle à Richard Ford, Richard Brautigan discute avec Raymond Carver tandis que James Welch bois un verre avec James Crumley. Bref, que du beau monde, que de l'essentiel pour illustrer ce panorama du Montana. Et puis, il y a ce type, Thomas McGuane, pas le genre cowboy, ni le genre paumé ivre mort. Plutôt bourgeois.

Sur les livres, il y a des couvertures. de beaux paysages du coin et du cru (surtout pour ma vieille éditions 10/18). Avec des animaux sauvages et des bisons. Dans le cadre de ce « Club de Chasse », une aquarelle de Karl Bodmer, peintre illustrateur franco-suisse du XIXe siècle avec tout un troupeau de bisons. Aquarelle que tu peux voir sur mon blog (Interlude publicité). le bonheur, presque. Pas un fusil, ni même un cadavre. Juste de belles et majestueuses bêtes en pleine liberté. DES BISONS ! C'est beau un bison, vous ne trouvez pas mesdames ?

Tu vois où je veux en venir. Je parle de grands auteurs, de ma bibliothèque, des bisons en liberté… Mais toujours rien sur « le Club de Chasse » de Thomas McGuane. Un grand auteur du Montana, souviens-toi de « La Source Chaude », remember « L'homme qui avait perdu son nom »… Je crois que pour ma part, je vais oublier ce club, parce que je m'y suis pas mal ennuyé. Je n'ai jamais été intégré à cette réunion de bourgeois pourtant rempli de goujats. Je dois être un peu trop rustre pour ces bourgeois gentilcow-boys.

Je crois même qu'avec le recul (d'un fusil de chasse), je serais incapable de te faire un résumé aussi clair que l'eau qui coule de la rivière. La nature est belle, les hommes fourbes, les messieurs de grands gamins imbus et riches. Bref, pas de quoi sauver l'humanité et si ce club de chasse devrait s'effondrer suite à par exemple la destruction d'un barrage déversant sa haine de flots aqueux dessus, je n'irai pas verser ma petite larme pour cette perte guère précieuse. Oui, j'aime Thomas McGuane, mais je n'ai que trop peu apprécier ces moments-là passés en compagnie de ces quelques bourgeois venus s'encanailler après leur semaine de travail à Detroit.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Le club de chasse est le curieux premier roman d'un écrivain lui-même passablement étrange également. Thomas McGuane traite souvent de la haute bourgeoisie, de ceux qui ont profité de ce que propose l'Amérique pour réussir triomphalement. Malgré tout, tout comme un Norman Mailer époque Parc aux cerf, le plaisir de McGuane ets avant tout de démontrer par l'ironie toute l'indescence de cette classe de nantis. Quand l'écrivain prend le rôle du chasseur, le drame s'écrit à coup de chevrotine.
Pour un premier roman, le club de chasse démontre d'emblée toute l'habileté de son auteur : discret préambule, un chauffeur mène Quinn directement parmi les chalets de ce club de chasse de millionaires. Ici peu de la "vraie" vie subsiste, McGuane nous place à l'extérieur du monde, et ce n'est pas parce qu'il va exceller à décrire au plus près la beauté du monde sauvage (les passages sur la pêche à la truite sont irrésistibles) que le bordel et la confusion (soit l'exact opposé de l'ordre naturel) ne vont pas prévaluer à la construction du roman.
Quinn, la vingtaine, a décidé de s'accorder quelques moments de détentes, loin de la fureur de sa vie de chef d'entreprise à Detroit. En fait de calme, les retrouvailles avec Stanton, illuminé cynique et obscène, vont de suite plonger tout le club dans une cacophonie digne de la commedia del arte, en partant du principe que chaque participant endosserait tour à tour les rôle d'arlequin, de polichinelle ou du docteur, chacun livrant à l'autre la face la plus noire et obscène (une nouvelle fois !) de son être.
Evidemment c'est un premier roman, et s'il est réellement brillant n'en demeure pour autant pas dénué de lourdeurs ou de redondances. Mais tout comme Quinn finit par pardonner à Stanton, le lecteur devra lui aussi souscrire aux errements de McGuane (pas si nombreux) et prendre plaisir si possible à cette douce folie, celle qui nous ferait peut-être, en guise de piste de lecture confondre en un seul personnage les extravaguants Quinn et Stanton. Oui, ce roman parle bien de la folie, qui, comme de bien entendu, est multiple.
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The Sporting Club
Traduction : Brice Matthieussent

C'est tout récemment que j'ai appris qu'il s'agissait du premier roman de l'auteur. Mais j'ai appris en même temps que les critiques furent plutôt bonnes pour ce "Club de Chasse" et cela m'a bien contrariée car, voyez-vous, ce livre me laisse personnellement une impression brouillonne et inaboutie.

Donc, ou bien j'ai tout faux et quelque chose m'a échappé, ou bien ...

L'histoire est simple : chaque année, de riches hommes d'affaires se rendent, avec ou sans leur famille, dans le chalet tout confort que leur a légué, au "Club du Centenaire", leurs ancêtres ayant présidé à la fondation dudit club. Là, ils peuvent, au choix, savourer tous les plaisirs de la vie proche de la Nature : chasse bien sûr mais aussi pêche, farniente, calme, solitude ... et privilèges puisque le club n'est évidemment pas ouvert à ceux qui ne comptent pas parmi les leurs l'un de ces ancêtres dorés sur tranche et proches des Pères fondateurs.

Parmi les jeunes célibataires, Stanton se rend impossible depuis déjà pas mal d'années. Mais, cette fois-ci, il est clair qu'il est bien décidé à aller encore plus loin dans ses délires. Il commence par provoquer en duel - avec des balles de cire - son vieux copain Quinn qui, par lassitude ou par faiblesse, accepte d'entrer dans son jeu non pas une mais deux à trois fois.

Vient le moment où le petit jeu avec Quinn ne satisfait plus les besoins d'adrénaline de Stanton. Il s'attaque donc à un projet plus vaste : semer la zizanie entre le gérant du club - qui, lui, n'est pas un Héritier - et tous les autres Héritiers. But avoué : le faire virer, le remplacer par une personnalité plutôt primaire et qui a eu maille à partir avec la justice et rester à regarder le spectacle.

"Le Club de Chasse" se veut un roman ironique - voire franchement comique - mais le sens de l'humour de son auteur (un humour pourtant noir) m'a laissée complètement froide. Pire : je ne l'ai senti nulle part. Convaincue à la longue que j'avais raté quelque chose, je me suis donné la peine de reprendre certains passages et de les relire plusieurs fois : toujours rien.

Ah ! si, les descriptions de la Nature sont belles et très vivantes. Pour le reste, il n'y a aucune analyse réelle des comportements des personnages et comme les dialogues ne renseignent pas mieux sur ce qu'ils éprouvent ou veulent faire ressentir à autrui, le lecteur reste assez perplexe. Côté progression dramatique : rien non plus, aucune intensité. Sur la fin, j'avais l'impression de mâchonner un vieux chewing-gum ...

Je ne pense donc pas relire du McGuane. Mais il ne faut jamais dire "Fontaine ..." ;o)
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Ce livre traite d'un club de chasse qui se réunit régulièrement au Nord-Michigan, en pleine nature. Au programme : chasse, partie de pêche, festivités. Cependant, l'ambiance du groupe à l'apparence respectable va se détériorer : moqueries, rivalités entre les membres du clan vont petit à petit désolidariser le club. Des duels malsains vont avoir lieu, des bâtiments exploser.
L'auteur propose ici un portrait peu complaisant d'une micro-société, éloignée du monde civilisé. Dans ce sens, ce roman rappelle beaucoup "Sa Majesté des Mouches" de William Golding. La tension monte en puissance au fur et à mesure que l'on commence la lecture du roman. de plus, l'écrivain reste objectif, et se place du point de vue des différents personnages.Le seule élément que l'on pourrait reprocher à l'auteur est son écriture brouillonne, désorganisée. Parfois, on a du mal à comprendre où il veut en venir. C'est dommage, car cela gâche le plaisir d'un récit palpitant.
Cependant, on reste accroché jusqu'au final, réellement original et prenant. Non, ce livre ne laisse pas indifférent, et remet en question nos idéaux sur les sociétés en général. C'est vraiment à lire pour ceux qui aiment la synthèse entre le roman d'action et le roman psychologique.
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Montana, fin des années 60. James Quinn, un riche et jeune patron d'entreprise prévoit de passer quelque semaines de vacances afin de se reposer de son usine et tenter d'oublier la médiocrité de sa secrétaire qu'il n'a pas le courage de renvoyer malgré ses nombreuses bourdes. Il apprend avec déplaisir que Vernon Stanton, son ami d'enfance avec lequel il a fait les 400 coups, est également présent, accompagné de sa fiancée Janey. Les deux compères disposent chacun d'un chalet sur cette propriété où est érigée un club de chasse construit voici une centaine d'années, où séjourne la haute société du coin et leur famille, des membres qui héritent de la carte du club de génération en génération. le club est gardé par un ancien braconnier qui fait régulièrement l'objet de controverse car nombre des membres du club voudraient bien s'en débarrasser. le club, appelé également "Club du centenaire", s'apprête à fêter le 4 juillet et déterrer le message enfouit 100 ans auparavant par les membres d'alors dont ils sont les descendants. Quinn tente d'échapper à Vernon dont il réprouve les méthodes bizarres, voire dangereuses, celui-ci s'offrant de malins plaisirs comme des simulacres de duels aux pistolets chargés de balles en cire qui blessent l'amour propre des perdants. Tandis que Quinn tombe peu à peu sous le charme de Janey, il comprend également que son ami ne tourne pas rond, sujet à des crises de démence (Janey lui apprend peu à peu celles qu'il a manquées depuis leur dernière entrevue), dont l'une le fait renvoyer le gardien. Voilà le club aux mains d'un nouvel intendant, un truand, lequel ne tarde pas à faire voler en éclats l'équilibre fragile d'une micro société en proie à bien des envies de turpitudes refoulées qui ne tardent pas à émerger lorsque les masques tombent.

*******************

C'est après la lecture de "En marge" que j'ai eu envie de découvrir le grand ami de Jim Harrison et j'ai naturellement choisi ce roman qui est le premier de l'auteur et que Harrison évoque largement dans le livre autobiographique précédemment cité.
Dès les premières pages j'ai su que McGuane ne supplanterait pas Harrison dans mon coeur de lectrice. Un style qui, s'il n'est pas commun, est tout de même moins vivifiant que celui de Harrison, malgré les nombreuses descriptions de la nature, des animaux et du comportement humain dont il est ici largement fait le procès.
Un montage du récit, trop alambiqué, nous fait perdre rapidement l'enjeu du récit qui focalise sur une compagnie de rejetons nantis en pleine déroute morale.
C'est parfois drôle, mais trop rarement. Je me laisserai peut-être tenter pas un autre roman, mais je reste dubitative car celui-ci n'est pas aussi exceptionnel que la critique (française ou anglo-saxonne de l'époque) ne l'a laissé entendre.
Lien : http://lecturesencontrepoint..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Il y aurait un bingo avec un présentateur professionnel et des jetons de bingo personnalisés (aux initiales des employés) ; un goût qualifié d’extraordinairement judicieux présida au choix des prix : silencieux « Hollywood » pour voitures, bavettes garde-boue en caoutchouc blanc avec cataphotes intégrés, dindes, chapeaux mous, matériels de barbecue, flamants roses en béton pour jardins, plateaux-télé, chiens en plastique à installer sur la lunette arrière de votre voiture et qui clignent de l’œil gauche ou droit en synchronisme avec votre clignotant, ensembles d’arc-et-flèches mohawk, coiffes de grands chefs pontiacs, sets de table paillards, portes de douche en verre dépoli avec cerfs bondissants gravés à la sableuse, et d’innombrables autres accessoires liés à l’automobile, à la télévision, aux distractions enfantines et aux allusions érotiques.
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Devant la clôture basse fabriquée par Olson, étaient garées les voitures et quelques motos Harley-Davidson aux pneus gros comme ceux d'une automobile, aux énormes selles en forme de part de tarte, arborant davantage de chromes qu'une salle de bains dans un motel.
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Les opérations du Club du Centenaire s'entourent d'un mystère bien gardé. On ne sait rien de ses procédures, sinon qu'un père transmet sa carte de membre à son fils aîné.
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Il se sentait encore terrifié mais, maintenant que c'était fini, incroyablement léger. Il aurait certes aimé afficher l'indifférence du roc en pareilles circonstances, mais il savait bien que ses yeux remuaient excessivement vite et que ses mains tremblaient : ce genre de détail n'échappait jamais à Stanton.
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- Pourquoi parles-tu sans arrêt, mon chéri ?
- Parce que je suis bien obligé de reconnaître l'immense plaisir que cela procure aux autres.
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Videos de Thomas McGuane (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas McGuane
À l'occasion du festival international 2019 du livre et du film "Etonnants Voyageurs" de Saint-Malo, rencontre avec Thomas McGuane autour de son ouvrage "Quand le ciel se déchire" aux éditions Bourgois.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2279560/thomas-mcguane-quand-le-ciel-se-dechire
Notes de Musique : Youtube Audio Library.
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