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Aeneid tome 6 sur 1
EAN : 9780571327317
64 pages
Faber & Faber Poetry (03/03/2016)
4.5/5   1 notes
Résumé :
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In a momentous publication, Seamus Heaney's translation of Book VI of the Aeneid, Virgil's epic poem composed sometime between 29 and 19 BC, follows the hero, Aeneas, on his descent into the underworld. In Stepping Stones, a book of interviews conducted by Dennis O'Driscoll, Heaney acknowledged the importance of the poem to his writing, noting that 'there's one Virgilian journey that has indeed been a constant presence, and th... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
le hasard fait quelquefois bien les choses. En train de rédiger une note sur Seamus Heaney, juste avant de prendre l'avion pour Toronto, j'ai appris qu'une nouvelle traduction du livre 6 de l'Enéide de Virgile, soit «Aeneid Book VI » par Seamus Heaney venait juste de sortir (16, Farrar, Straus and Giroux. 112 p.). Je me suis donc précipité pour lire cette nouvelle version. Cela tombe assez bien car cette traduction, qui date déjà de quelque temps avant la mort du poète, sort un peu après celle, très belle, de Paul Veyne en français (12, Albin Michel, 480 p.) mais qui comporte les 12 chants, donc le texte complet et en prose.
le livre VI est celui de la descente d'Enée aux Enfers. Enée arrive à Cumes et rencontre la Sibylle qui va lui confirmer les prophéties faites à Anchise. Avec elle, ils parcourent les différentes régions des Enfers. Il y a tout d'abord le Vestibule lugubre ou pousse l'arbre des Songes mensongers et où Enée retrouve son ancien pilote Palimure. Vient le passage du Styx se fait après discussions avec Charon et Cerbère. Les premières rencontres sont celles des morts prématurées, dont Didon, puis avec les guerriers dont Déiphobe auquel Enée raconte la chute de Troie. Ensuite ils arrivent devant le Tartare, où croupissent les coupables. Au bord du Léthé, dans les Champs Élysées, ils retrouvent enfin Anchise qui montre à Énée ses futurs descendants : les rois d'Albe, Romulus (le fondateur de Rome), ses successeurs, Brutus l'Ancien, Pompée, Jules César et enfin Auguste, appelé à mettre en place un Empire puissant et en paix. Énée remonte alors la surface de la Terre et fait mettre les voiles en direction du Latium. Voilà pour l'histoire et le déroulement du voyage.
le texte de Virgile est connu, du moins dans ses grandes lignes. C'est la descente aux Enfers. On peut le rapprocher du chant XI de l'Odyssée dans lequel Ulysse voyage au pays des Morts.
L'Enéide fait une première apparition dans l'oeuvre de Seamus Heaney dans « Seeing Things » en 96. Puis la mort de son père et la naissance d'une petite fille, Anna Rose, en 07 retardent le projet. Après une attaque cardiaque, Seamus, qui vient d'avoir 71 ans et se sent vieillir, publie un ouvrage intitulé « Human Chain » (10, Faber & Faber, 96 p.) comme une sorte de poèmes autobiographiques, repris d'ailleurs dans « New Selected Poems 1988-2913 » (15, Faber & Faber, 240 p.). Il décrit des chaines humaines: chaines d'ouvriers, chaines de soins médicaux, chaines de vie telles que le mariage et la famille. En particulier, le poème « Route 110 » comporte 12 suites de 12 vers dans lesquels Seamus Heaney narre le trajet du bus qu'il prenait lorsque, étudiant, il rentrait chez lui entre Belfast et « Cookstown via Toome and Magherafelt». L'allusion à la mythique Route 66 qui va de Chicago et Santa Monica en Californie, traversant les Etats Unis d'est en ouest, est manifeste. Tout comme les 12 poèmes font penser aux 12 chants de l'Enéide. le voyage commence d'ailleurs dans une boutique de livres d'occasion dont la tenancière fait penser à un kangourou avec « the slack marsupial vent/ Of her change-pocket » (la poche de marsupial/ de sa réserve de monnaie). le jeune homme lui achète un livre « Aeneid, Book VI » qu'elle lui emballe « Into a deckle-edged brown paper bag» (dans un pochon en papier kraft brun). Seamus traverse alors le vieux Belfast, parant la pression de la foule avec son livre « Parrying the crush with my bagged Virgil ». Il se compare alors aux ombres transportées par Charon « Like their owners' shades close-packed on Charon's barge». Puis dès que le conducteur s'ébroue « Once the driver wound a little handle [indiquant la destination du bus] everything/ Came to life» (tout prenait vie). «The inspector/ Who ruled the roost, separated and directed » (le contrôleur / qui réglait l'étage séparait et dirigeait).
Puis on a le contraste entre leur tenues en hiver « The standard-issue railway guard's long coat » (la tenue standard et long manteaux des employés de chemin de fer) « coal-black, sharp-cuffed as slate » (noires comme le charbon, coupes strictes comme l'ardoise) et en été « a wedding guest's bargain suit, grey/ As Venus' doves » (un costume en soldes pour invités à un mariage, gris/ comme une colombe de Vénus). Des colombes de Vénus, « why not Mr Nicholl's pigeons » (pourquoi pas les pigeons de Mr Nicholl) et d'un temple étrusque, Seamus saute aux maisons irlandaises avec « a votive jampot on the dresser shelf » (leur pot de confiture votif sur le plateau de la commode). Viennent ensuite les ombres « It was the age of ghosts» (c'était le moment des fantômes), temps troubles avec leur contingent de cérémonies dues aux morts « the corpse of their own dear ill-advised/ Sonbrother swimmer» (le corps de leur proche, mal conseillé /enfant ou frère nageur) quand ils passent l'estuaire de la Severn, comparée au Styx. Puis on en arrive aux allusions à Didon, « fadding into daytime, again it is her face/ At the dormer window » (s'affaiblissant à la lumière du jour, c'est encore son visage / à la fenêtre de la chambre à coucher). le poème reprend ensuite deux des victimes des troubles de 70, « Mr Lavery » et « Louis O'Neill », puis poursuit avec le « Bloody Sunday [ou] Bogside Massacre » en 72 (où 26 civils furent tués). « And what in the end was there left to bury / Of Mr. Lavery... Or of Louis O' Neill / In the wrong place / Thirteen who'd been shot in Derry ?» (Et que reste t'il à la fin pour enterrer /Mr Lavery ou Louis O'Neil / qui se trouvaient au mauvais endroit/ le treize qui ont été tués à Derry ?). Seamus Heaney termine, il est maintenant grand-père, par la présentation de la nouvelle née « as one/ Whose long wait on the shaded bank has ended» (comme celle / dont la longue attente sur la rive ombragée est terminée). le poème est d'ailleurs dédié à Anne Rose, sa petite fille qui vient de naitre.
On a donc bien les douze chants, comme chez Virgile, qui décrivent successivement le voyage, les Enfers, la rencontre éphémère avec l'amour, les morts plus ou moins glorieuses, et finalement la mission de vie qui doit s'ensuivre.
Dans l'Enéide, le livre VI est celui où Enée et la sibylle descendent aux Enfers, et au terme de ce voyage, Enée retrouve son père Anchise qui lui prédit l'avenir de Rome.
le tout est écrit selon 901 vers hexamétriques donc pouvant aller jusqu'à 17 syllabes dans le texte original. Seamus Heaney utilise des vers hendécasyllabiques, donc de 11 syllabes, conformes à la tradition post Shakespearienne, ce qui en fait un poème de 1222 vers. Il effectue également cette traduction (il en a fait d'autres) en mémoire, dit-il de son professeur de latin, le Frère Michael McGlinchey à St Columb's College. En 57, il avait commencé la traduction du Chant XI, et le maitre consulté lui avait dit « Och, boys, I wish it were Book VI. » (Ecoute garçon, j'espère qu'il s'agit du chant VI). Il reconnait avoir changé d'avis après la mort de son père, en 86. « I gravitated towards that part of the poem and took special note of it after my father died, since the story it tells is that of Aeneas' journey to meet the shade of his father Anchises in the land of the dead. » (Je m'approchais de cette partie du poème et en ai pris conscience à la mort de mon père, du fait que l'histoire qu'il raconte est celle du voyage d'Enée pour retrouver l'ombre de son père Anchise au royaume des morts). La raison que nous donne Seamus Heaney est donc bien la similitude entre son parcours et celui d'Enée pour retrouver l'ombre de son père Anchise au royaume des morts.
Parmi ses autre traductions ou adaptations, il y a « Antigone » de Sophocle, remanié dans « The Burial at Thebes » (05, Farrar Straus & Giroux, 79 p.) et plus tôt« philoctetes » dans « The Cure at Troy » (91, Farrar, Straus and Giroux, 96 p.). La traduction luis plaisait car disait il « You get the high of finishing something you don't have to start » (on a le plaisir de terminer ce que l'on n'a jamais commencé).
L'histoire éditoriale du manuscrit est assez complexe. Commencé, ou plutôt envisagée, il y a longtemps, en 57, le texte est finalement travaillé après la mort de son père en 87, et Seamus Heaney y travaillait encore lors de son décès en 13. Discussions entre la famille et l'éditeur, qui finalement accepte l'idée de la publication d'un texte déjà bien achevé. A signalé aussi que Virgile est mort avant d'avoir totalement achevé et retravaillé son Enéide (et d'avoir demandé que l'on brûle les textes en cours, ce qui ne fut pas fait).
Il reste à comparer, si cela est toutefois possible les lectures, et non les traductions de Paul Veyne et de Seamus Heaney. Tout d'abord, les vers de Seamus Heaney respectent une métrique qui n'est pas vraiment dans la prose de Paul Veyne. Certes, on gagne peut être en lisibilité, et on reste peut être plus fidèle au texte que des traductions en vers à versification française, avec rimes comme celle de Marie de Jars, Demoiselle de Gournay de 1641, ou de l'abbé Delisle de 1834. de plus la versification adoptée, héxamètrique, corsette le texte ce qui n'est pas le cas en latin, où la place des mots peut pallier à la longueur du vers. Ces traductions sont maintenant datées. Reste alors une traduction en vers libres. On trouve alors une traduction du style de celles de Jean Marie Nicolas de Guerle (1825), celle de Pierre Klossowski et Michel Foucault (15, Trente-trois Morceaux, 432 p.) ou de celle plus récente de Anne-Marie Boxus et de Jacques Poucet de l'Université de Louvain-la-Neuve et l'Université Saint-Louis à Bruxelles, respectivement (98-04). La traduction de Paul Veyne en prose permet de se passer de la structure du texte latin, et de ses traductions littérales que Paul Veyne qualifie de charabia. Cependant, la sortie de son ouvrage a été accueilli de façon assez surprenante, allant de « aventure passionnante », « fantaisie mythologique », « traduction trahie et ravivée ».
Je juxtapose ici trois traductions successives des mêmes passages traduits par Seamus Heaney et Paul Veyne, ainsi que de l'abbé Delisle pour comparaison. Tout d'abord l'arrivée sur les rives de Cumes. « Now a band of young hotbloods vaults quickly out / On to the shore of Italia, some after flint / For the seedling fire it hides in its veins, / Some crashing through woodland thickets, the haunts / Of wild beasts, pointing amazed at new rivers. ». «Une ardente jeunesse bondit vivement sur la rive de l'Hespérie. Ils vont chercher la semence du feu qui se dérobe dans les veines du silex, d'autres vont dépouiller la forêt, repaire opaque des bêtes sauvages, ou signalent les eaux courantes qu'ils ont rencontrées. ». « Soudain, avec transport, mille jeunes Troyens / Touchent d'un saut léger aux bords ausoniens. / Leurs soins sont partagés : du roc qui le recèle / L'un d'un feu pétillant fait jaillir l'étincelle. / L'autre parcourt des bois ou des fleuves nouveaux, / Va, d'un oeil curieux, reconnaître les eaux. ». Puis la séquence du bûcher de Misène « On the beach the Trojans were mourning / Misenus as sorely as ever, paying / Their last respects to the inert ash. / With resinous pinewood and cut-off sections of oak/
They constructed first a huge pyre, dressing its flanks / With branches darkly in leaf, fencing the base / With funeral cypress, crowning all / With resplendent armour and weapons. ». « Pendant ce temps, sur le ravage, les Troyens n'en pleuraient pas moins Misène et rendaient les derniers devoirs à ses cendres insensibles. Pour commencer, ils ont édifiés un bûcher imposant, fait de torches résineuses et de rouvre en rondins, en ont tapissés les cotés de feuillages sombres, ont dressé par-devant des cyprès funèbres et, au dessus, l'ont décoré d'armes étincelantes ». « Tous pleurent sa vaillance et sa trompe fameuse./ Et le héros surtout, du sommet d'un rocher, / Veut porter jusqu'aux cieux son superbe bûcher./ de l'antique forêt déjà les chênes tombent; / Les sapins orgueilleux sous la hache succombent: / Ils déchirent leurs troncs, ils coupent leurs rameaux, / Et du sommet des monts font rouler des ormeaux ». On constate immédiatement l'espèce de grandiloquence du texte en vers de l'abbé Delisle, qui a excessivement vieilli. Par contre le texte de Seamus Heaney, qui colle assez bien au texte latin se révèle beaucoup plus poétique que celui de Paul Veyne.
Une fois cette question de forme mise de coté, il faut passer au fond et pour cela s'intéresser à l'adresse de la Sybille, maintenant uniquement dans les traductions de Seamus Heaney et de Paul Veyne. « It is easy to descend into Avernus / Death's dark door stands open day and night. / But to retrace your steps and get back to upper air, / That is the task, that is the undertaking ». « Facile est la descente à l'Averne: nuit et jour est ouverte la porte du noir Pluton. Mais revenir sur ses pas, sortir et parvenir à l'air d'en haut, c'est la grande affaire, c'est la vraie épreuve ». Puis Virgile continue. « Only a few have prevailed, sons of gods / Whom Jupiter favoured, or heroes exalted to glory / By their own worth. » « Ne l'ont pu que les rares homes qu'a aimés l'impartial Jupiter, ou les fils d'un dieu que leur ardeur vaillante a élevés jusques aux cieux. ». C'est en effet, la grande question du texte de Virgile, et c'est ce qui fait par exemple la différence du texte de Virgile avec celui de Dante ou même d'Homère. La Sybille indique alors la mission à Charon, ou ce pourquoi Enée doit traverser le Styx. « Down to death's deepest regions, to see his father. / If the sight of such devotedness won't move you, / You nevertheless must recognise this bough, / And she shows the bough concealed by her cloak. » « le Troyen Enée, que sa piété et ses exploits ont rendus illustre, descend voir son père au fond de l'Erèbe et de l'Ombre. Si le spectacle d'une telle piété ne suffit pas à t'émouvoir (elle fit voir le rameau caché sous sa robe), veuille au moins reconnaître ce rameau. ». La version de Seamus Heaney est donc essentiellement centrée sur la mission d'aller voir Anchise, tandis que pour Paul Veyne, c'est plutôt le coté de la notoriété d'Enée qui est mise en avant, donc sa mission future de fondation de l'Empire Romain. Il faut rappeler que Seamus Heaney vient de perdre son père lorsqu'il traduit ce chant VI. La retrouvaille avec Anchise est également légèrement différente dans les deux textes. « In eager joy, his eyes filled up with tears / And he gave a cry: “At last! Are you here at last? / I always trusted that your sense of right / Would prevail and keep you going to the end. ». « Des larmes coulèrent de ses yeux et un cri sorti de sa bouche : Tu es enfin venu ! Elle a triomphé d'un dur voyage, la piété que ton père attendait de toi. ». C'est donc un texte plus centré sur la relation père-fils et une mission qui est délivrée à Enée que traduit la version de Seamus Heaney.
Très tôt, Seamus Heaney s'intéresse au monde souterrain. C'est le cas de « Digging » qui ouvre le recueil « Death of a Naturalist » (66, Faber & Faber, 64 p.) dans lequel il fait le parallèle entre son stylo et la charrue « Entre mon doigt et mon pouce
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une fois cette question de forme mise de coté, il faut passer au fond et pour cela s’intéresser à l’adresse de la Sybille, maintenant uniquement dans les traductions de Seamus Heaney et de Paul Veyne.

« It is easy to descend into Avernus / Death's dark door stands open day and night. / But to retrace your steps and get back to upper air, / That is the task, that is the undertaking ». « Facile est la descente à l’Averne: nuit et jour est ouverte la porte du noir Pluton. Mais revenir sur ses pas, sortir et parvenir à l’air d’en haut, c’est la grande affaire, c’est la vraie épreuve ».
Puis Virgile continue.
« Only a few have prevailed, sons of gods / Whom Jupiter favoured, or heroes exalted to glory / By their own worth. » « Ne l’ont pu que les rares homes qu’a aimés l’impartial Jupiter, ou les fils d’un dieu que leur ardeur vaillante a élevés jusques aux cieux. ».

« Down to death’s deepest regions, to see his father. / If the sight of such devotedness won’t move you, / You nevertheless must recognise this bough, / And she shows the bough concealed by her cloak. » « Le Troyen Enée, que sa piété et ses exploits ont rendus illustre, descend voir son père au fond de l’Erèbe et de l’Ombre. Si le spectacle d’une telle piété ne suffit pas à t’émouvoir (elle fit voir le rameau caché sous sa robe), veuille au moins reconnaître ce rameau. ».

« In eager joy, his eyes filled up with tears / And he gave a cry: “At last! Are you here at last? / I always trusted that your sense of right / Would prevail and keep you going to the end. ». « Des larmes coulèrent de ses yeux et un cri sorti de sa bouche : Tu es enfin venu ! Elle a triomphé d’un dur voyage, la piété que ton père attendait de toi. ».
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