J'entends souvent parler de
Sophie Henrionnet par
Virginie Grimaldi et
Serena Giuliano mais je ne m'étais jamais lancée dans un de ses livres, il était temps que j'y remédie. Je peux vous le dire de suite : quelle chance que d'avoir commencé par
Plus immortelle que moi.
J'ai découvert Mathilde, une femme dont la vie a basculé suite à un événement que l'on n'apprend pas tout de suite. On mijote avec cette chose qui s'est produite et qui a mené notre héroïne dans sa maison de repos. Mais que s'est-il passé ? C'est au fur et à mesure que l'histoire se dévoile, dans l'humour et les mots tendres de Mathilde. Je l'ai trouvé d'autant plus émouvante et sensible que Mathilde se libère de quelque chose.
C'est une histoire qui se veut drôle en apparence par les propos de Mathilde mais qui renferme, en réalité, quelque chose de plus profond : une tragédie.
Mathilde nous raconte ce qui l'a mené dans cette maison de repos, les circonstances de sa vie qui l'ont amené dans cet endroit. Au fil du roman, on apprend à connaître sa vie, son enfance, sa vie de couple et malgré toutes les barrières qu'elle met entre elle et la vérité, le mur se craquelle. On découvre une facette encore plus sensible, quelque chose de plus profond. Elle nous émeut énormément.
La seule frustration qui ressort de tout cela, c'est le fait que nous n'ayons que le point de vue de Mathilde et pas celle de son fils, de son mari ou de sa psy par exemple. Ça aurait apporté une autre dimension.
Je ne m'attendais pas du tout à cette fin mais pourtant, elle m'a semblé évidente au vu de tout ce qui a pu se produire. Elle m'a beaucoup touché et comme je ne m'y attendais pas, elle m'a aussi brisé le coeur.
Sophie Henrionnet nous offre un très beau roman, touchant et drôle. J'ai beaucoup aimé !