C'est la relation d'un voyage, de Marseille à Djibouti sur le Clemenceau , puis le chemin de fer jusqu'à Diré-Daoua où l'auteur possède une "usine "productrice d'électricité; le voyage reprend sur la piste pour Harrar et une petite plantation , résidence de l'auteur. Retour à Diré Daoua et son train jusqu'à Addis Abbeba.
Le livre fourmille de descriptions de paysages, d'anecdotes sur les coutumes des pays traversés, de portraits de personnages rencontrés ( Monseigneur Jarosseau à Harrar, le
Père Charles à la léproserie). Mais il constitue surtout une analyse de l'évolution de la société et des risques d'une occidentalisation trop rapide et brosse aussi le tableau de la situation politique.
Sur le plan intérieur , l'auteur relate les conditions dans lesquelles Tafari Makonnen, fils d'un gouverneur du Harar, a été porté au pouvoir à partir des années 1916 (après la révolution qui avait mis fin au règne de 3 ans du successeur désigné Edj Lyassou) et avait été sacré empereur en 1930 sous le nom de Haïlé Sélassié, que Monfreid connaissait de longue date.
Sur le plan extérieur, le livre analyse les causes du déclin de l'influence de la France en Ethiopie.
Ce livre- reportage, témoigne aussi des conditions de détention d'Edj Lyassou alors emprisonné à Keraoua, entouré de ses serviteurs.