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4,02

sur 2179 notes
Connaitre l'avenir ne rend pas plus heureux, c'est une morale qui pourrait s'appliquer à ce livre.

Dans ce 4 eme tome de Dune, nous nous retrouvons environs 10 ans après le messie de Dune, les jumeau Leto II et Ghanima, les enfants de Paul, ne sont pas vraiment des enfants puisse qu'ils partagent l'expérience et la vie de nombreux être en eux.
Alia la soeur de Paul est devenue folle à cause de ses voix intérieurs. le désert se rarefie sur Arrakis entrainant la disparition des vers et donc de l'épice .
Tous ont un plan pour organiser le futur, Alia (ou le Baron) veut tout gouverner, le Bene Gesserit ne veut pas perdre les gènes des jumeaux et Jessica veut réparer une de ses erreurs.
Les Fremens veulent retourner à leur coutume et au milieu de cela, les jumeaux ne veulent pas devenir fou à l'instar de leur tante. Ils sont également confrontés aux mêmes choix que leur père enfermé dans une vision fixe du futur. Qui est ce mystérieux prêcheur qui essaye de soulever le peuple, détruisant ce qu'est devenu la religion de Muad Dib.
Toujours très bien écrit, personnages, lieux, politique, religion tout est parfaitement construit, du génie à l'état pur.
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Roman lu deux ans après avoir lu le messie de Dune, je n'ai pas eu de mal à me replonger dans l'univers, le style est surprenant entre piece de théâtre de science fiction et philosophie futuriste. Une véritable création. On a l'impression que ce monde existe réellement dans la tête de Frank Herbert. La personnalité qu'il crée à ses personnages est impressionnante, le talent est incontestable. J'ai beaucoup aimé la fin et je vais lire le tome quatre de ce pas !
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Franck Herbert nous plonge plus profondément dans l'univers complexe et captivant de Dune avec le troisième tome de la série, « Les enfants de Dune ». Ce roman se révèle plus exigeant que ses prédécesseurs, exigeant une connaissance préalable des deux premiers volumes pour en saisir toutes les nuances. Cependant, cette complexité supplémentaire enrichit l'expérience de lecture pour ceux qui sont prêts à s'investir pleinement dans l'univers de Dune.

L'histoire commence quelques années après le départ de Paul Muad'Dib dans le désert, et d'emblée, Herbert nous plonge dans un tourbillon d'intrigues politiques, de luttes de pouvoir et de dilemmes moraux. Paul Muad'Dib lui-même devient une énigme, en devenant un espèce de Paul Muad'Dib de Schrödinger.

Pourtant, le véritable coeur du roman repose sur les épaules des jumeaux Leto et Ghanima, nés à la fin du volume précédent. Ils luttent contre les pièges de la préscience et les ombres de leurs vies passées, cherchant désespérément à éviter de tomber dans la folie de l'Abomination.

Ce tome accentue davantage les jeux de pouvoir qui sous-tendent l'univers de Dune. le pouvoir en place semble plus préoccupé par sa conservation à tout prix que par le bien-être de son peuple ou même de sa propre famille. Herbert explore les thèmes complexes de l'ambition et de la tyrannie, forçant les lecteurs à se demander qui sont les véritables héros, les méchants ou ceux qui feignent l'être. Dans ce jeu d'intrigues, il est facile de se perdre, mais c'est précisément ce qui rend ce récit si fascinant.

Dune elle-même évolue, mais la question demeure : dans quelle direction ? L'incertitude règne, tout comme l'interrogation sur le passé, le présent et l'avenir de ce monde fascinant.

En conclusion, « Les enfants de Dune » se démarque par sa complexité et son approfondissement des thèmes politiques et des personnages. Bien que différent des deux premiers volumes, ce livre offre une transition parfaite entre la première et la deuxième moitié du cycle de Dune. Pour les amateurs de science-fiction et de récits épiques, ce tome est une étape incontournable dans un voyage littéraire inoubliable.
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Les enfants de Dune est le troisième tome de la saga de Frank Herbert, publiée en 1976 aux États-Unis. Les enfants jumeaux de Paul, Leto et Ghanima, portent en eux les souvenirs de tous leurs ascendants. Ils se trouvent au milieu d'un jeu de pouvoir avec leur tante Alia, leur grand-mère Jessica et le Bene Gesserit et Farad'n de la maison Corrino. Un opus très réussi dans la lignée du premier roman. Seul le dénouement est un peu décevant.
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Ce tome fut plus dur à lire que le précédent, mais lors de celle-ci je fus gagné par la certitude que Frank Herbert est véritablement un génie, et je pèse mes mots. Ce livre est ardu à lire, c'est d'une difficulté supérieur à la moyenne, mais pour autant on peut parfaitement suivre si l'on s'accroche un tout petit peu. Et c'est ça qui est fabuleux, car la saga de Dune se poursuit sans trêve ni repos avec ses personnages changeants, ses situations imprévisibles et tout le génie de Frank Herbert planant sur les pages qu'il a rédigés.

Ce tome continue le précédent, en se promettant dix ans plus tard, avec les personnages que nous connaissions déjà mais qui ont évolués par rapport aux derniers événements. Et la situation a encore évolué, bien évidemment. Et c'est là que se situe déjà le talent de l'auteur.

Ce tome s'ouvre sur des changements radicaux entre les personnages, qui doivent maintenant faire face aux anciens alliés. Les vainqueurs se déchirent autour de l'empire, de l'épice et de tout ce qu'ils contrôlent. Mais c'est également le pont névralgique habituel, le centre de tout, Arrakis, appelé Dune, unique planète productrice d'épice, qui est en jeu. Car les changements climatiques de cette planète affectent l'épice, et par là-même tout l'empire.

Ce qui est fascinant, c'est la façon dont Frank Herbert nous tisse des liens entre tout ce qui se passe, l'intérieur de chacun tout comme le destin d'un empire, les tensions et les alliances politiques, les bouleversements de chacun, les métamorphoses qui s'opèrent. Frank Herbert se paye en sus le luxe de nous farcir le livre de considération sur la religion, le pouvoir, la politique, la famille, l'avenir et le destin, l'écologie, le commerce, et quelques petites considérations sur l'humanité par-dessus tout ça. le tout sans se perdre dans le roman, en conservant des fils directeurs parfaitement logiques et bien souvent surprenants, mais très dense.

Je conçois la critique la plus fréquemment entendue par rapport à ce roman : la difficulté de lecture. J'en suis au tome 3, je suis maintenant bien habitué au style de l'auteur, au monde et aux concepts, et pourtant j'ai encore un mal fou à comprendre certaines implications dans les conversations entre les différents protagonistes. Comme si l'auteur faisait des dialogues trop intelligents pour moi. Je crois bien que c'est la première fois de ma vie où je lis un livre pour lequel je suis certain que l'auteur soit plus intelligent que moi, sans conteste. Et c'est bien en cela que réside la difficulté de lire cet ouvrage. 

Un livre d'une intelligence rare pour une saga qui ne l'est pas moins, malgré sa difficulté toujours présente dans la lecture. Mais si vous faites l'effort de vous accrocher, si vous prenez le temps de vous plonger dans la saga en intégralité, si vous ne baissez pas les bras devants les mots nouveaux et les discours emplis de sens cachés, alors vous trouverez une pépite merveilleuse qui continue de m'éblouir sans que j'y prenne garde. Un tel livre se mérite, mais quelle puissance en lui. J'en reste émerveillé. Cette saga est en passe de devenir ma favorite, mais son auteur est ajouté dans mon panthéon personnel sans aucune condition à présent.
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Le troisième volet de la saga Dune prend place neuf années après la fin des événements du Messie de Dune. Les jumeaux Leto et Ghanima ont bien grandi et sont protégés par le vieux naib Stilgar qui regrette le passé et les coutumes traditionnelles de sa planète, Alia contrôle Dune en utilisant la peur et devient paranoïaque, mais elle répond également aux inquiétudes de l'Abomination des Bene Gesserit en se faisant contrôler l'esprit par Vladimir Harkonenn, un vieux prêcheur — qui serait peut-être Paul lui-même — critique la déviation néfaste de la religion de Muad'Dib, la maison Corrino de Salusa Sucundus veut renouer avec sa gloire d'antan, à l'aide du jeune prince Farad'n, Jessica (redevenue une Bene Gesserit) et Gurney sont de retour sur Dune pour enquêter, mais surtout la planète est devenue ce qu'à toujours voulu Liet-Kynes, une planète remplit de verdure et de courant d'eau. le désert est toujours présent, mais son impact s'est amoindri et il est moins vénéré par la nouvelle génération Fremen qui ne respecte plus les codes anciens du distille et de l'eau. le nouvel écosystème de la planète risque également de faire disparaître tous les vers des sables, l'être essentiel pour accroître l'Épice et donc donner toute la puissance habituelle d'Arrakis dans l'Univers. En bref, Herbert exploite à merveille son oeuvre, l'enrichit et pose de nouvelles problématiques. Pour les grands fans du premier volet, ce troisième tome ne peut que plaire, car il renoue avec son état d'esprit.

En effet, Les Enfants de Dune contient tous les ingrédients de la quête initiatique, comme Paul dans le premier tome, Leto-fils doit parcourir un chemin fait d'obstacles et se transcende pour devenir ce qu'il doit être et sauver sa planète des griffes d'une politique totalitaire et d'une extinction de l'espèce humaine. L'oeuvre s'élève grâce à une nouvelle facette encore jamais vue auparavant, car Dune est devenue un jardin. le livre jongle aussi avec une autre planète, Salusa Selunda (déjà vu brièvement dans le premier tome). C'est l'occasion également d'y voir des nouveaux visages comme déjà cité plus auparavant : Farad'n, le prince de la planète, mais aussi son bras droit Tyekanik ou sa mère Wensicia, fille de l'ancien Empereur Padishah IV et soeur d'Irulan, resté auprès des jumeaux et d'Alia. le jeune homme se confronte contre son gré à un complot dans lequel il est utilisé. Les Sardaukars surentraînent des tigres pour les envoyer sur Dune et assassiner les jumeaux Atréides pour que le jeune Prince prenne le pouvoir. Les animaux sont d'ailleurs un bel exemple de la richesse qui submerge ce tome. À plusieurs reprises, des bêtes sont décrites en train de boire au bord d'un ruisseau, d'autres en train de voler, mais aussi plusieurs descriptions sont faites sur les truites des sables. Des poissons importants dans l'écosystème de Dune et faisant partie intégrante du cycle des vers des sables. le roman contient du renouveau dans sa façon d'être plus ample, ainsi d'autres sietchs sont inventés sous la plume d'Herbert comme le légendaire Jacurutu, lieu que doit atteindre dans une quête difficile le jeune Leto pour poursuivre le chemin du Sentier d'Or (le chemin de la sauvegarde de l'humanité).

Si Les Enfants de Dune rejoint plus l'esprit du premier Dune, il garde également tout l'ésotérisme et le mysticisme profond du Messie. le poids du temps se fait ressentir, l'aventure du jeune prodige Paul est maintenant bien loin. Ce sont les jumeaux qui reprennent le flambeau et quel charisme pour ces deux personnages âgés seulement de neuf ans. L'héritage laissé par le père est puissant et lourd de sens, les deux enfants sont submergés par les souvenirs innombrables des générations du passé pesant sur leur conscience. L'alchimie entre les deux est parfaite, un attachement profond se construit pour eux, mais en même temps une distance — comme toujours dans Dune — se tient entre le lecteur et les protagonistes. Car si, ils passent pour les héros et les sauveurs, en particulier Leto, ils sont tout autant nuancés que les autres visages de ce monde. de par leur intelligence supérieure, leur sens inné de la rhétorique et les grandes connaissances qu'ils ont du passé, ils sont parfois imbus d'eux-mêmes et n'hésitent pas à être épineux avec autrui. En même temps, ils grandissent auprès de personnes qui concoctent sans cesse des plans pour eux et autour d'eux, c'est pourquoi Les Enfants de Dune contient également cet aspect stratagème et complexité politique de ses ainées. le récit englobe sans cesse des plans dans des plans, des entortillements alambiqués entre ce que veulent faire les personnages et ce qu'ils veulent, et cela est parfois difficile d'accès. Il vaut mieux bien savoir sa grammaire de Dune pour suivre sans encombre l'histoire.

Heureusement que le livre ne reste pas constamment cloîtré dans l'introspection systématique — même si cela reste l'essence du livre d'Herbert — et se libère un peu de ce joug pour nous confronter à des expéditions. Tout le trajet de Leto est passionnant, sa fuite avec Ghanima et le combat épique contre les deux tigres, la séparation douloureuse entre les jumeaux, sa façon de survivre dans le désert, sa découverte de Jacurutu après s'être fait capturer par Namri (un Fremen contrebandier), son passage à la trans d'épice puis sa nouvelle fuite pour devenir un être surnaturel et extatique, tous ces éléments font de ce volet un mélange savoureux entre le premier et le deuxième volet. le parcours de Leto permet à Herbert de se lâcher totalement dans un lyrisme splendide, le meilleur passage pour moi reste celui de la trans d'épice que Gurney (envoyé par Jessica) et Namri force à faire au jeune garçon pour qu'il puisse avoir des visions presciences très puissantes — tout comme son père — pour voir l'avenir. Ce sont des extraits très métaphysiques, hallucinatoires et totalement aériens qui permettent à Leto de comprendre ce qu'il doit faire : fuir et se transformer en fusionnant avec les truites des sables pour advenir à l'immortalité. Leto reste alors le personnage fortement clé de ce tome, mais les autres personnages sont tout autant passionnants.

J'ai déjà évoqué Ghanima, mais la chose supplémentaire à dire sur elle, est la façon dont elle est traitée discrètement par l'auteur. Elle aime son frère plus que tout, mais elle sera toujours en dessous de ce dernier. Il est plus fort et plus puissant, Ghanima est clairement inférieure et sa dernière phrase qui conclut le livre résume parfaitement cet éclairage. Alia, quant à elle, est sûrement le personnage le plus tragique, dès le premier Dune, le lecteur sait qu'elle est une menace et que son Abomination la domine. Elle est exécrable, mais elle est aussi fatalement torturée par la conscience de son grand-père qui a pris le pas en elle, car cette dernière ne peut éviter l'inévitable. Son suicide à la fin met en évidence magistralement l'impuissance de son entourage et d'elle-même, mais laisse un présage d'humanité chez la jeune femme, qui fait ce choix peut-être par altruisme et sacrifice. Sa relation, auparavant, avec Duncan est également d'une grande mélancolie. Devenu un Mentat de grande qualité, l'ancien ghola aime Alia, mais ne peut rien faire face au destin fatal de son épouse, l'obligeant à comploter contre elle. Herbert démontre une grande sensibilité de l'homme, n'hésitant pas à l'exposer à une tristesse profonde. Cette sensibilité se fracture dans toutes les relations familiales possibles. Les jumeaux détestent leur tante, mais elle aussi, Jessica se met à comploter contre sa propre fille, car elle n'a pas le choix, Duncan ne veut plus suivre le plan de Jessica, car trop influencer par les préceptes du Gesserit, Stilgar hésite à tuer les jumeaux, mais veut les protéger en même temps, ce dernier assassine d'ailleurs Duncan sur un coup de rage (mais voulu par le ghola pour que le naib puisse accomplir le plan contre Alia), Farad'n ne veut pas faire partie du plan de sa mère et se fait donc éduquer par Jessica pour finalement devenir le scribe de Leto, etc.

Si j'énumère tous ces faits, c'est pour mieux faire comprendre la difficulté des conflits, toutes les nuances construites par Herbert pour divulguer les nombreuses querelles au sein d'un Empire qui transite. Enfin, si on peut parler d'un dernier protagoniste important, c'est le Prêcheur. Très mystérieux, les vérités qu'il déclare, subjuguent toute la population et le lecteur comprend qu'il est réellement : Paul Muad'Dib. le héros du passé devenu un Dieu, n'est plus que l'ombre de lui-même et vagabonde dans le désert pour faire naître la détestation face au fanatisme de la propre religion qu'il a instauré sans le vouloir. La rencontre avec son fils est très belle, car beaucoup dans les non-dits et l'espacement entre les deux individus. Leto ne veut pas faire les mêmes erreurs que son père et ce propos est l'un des plus beaux du livre. Cet être déchu, détruit par le temps et le désert, emprisonné longtemps par ses visions prescientes, n'est plus le jeune adolescent de Caladan. Face à son fils, il n'est plus rien et c'est bien Leto qui ira guider Dune pour changer son destin : en bien ou en mal ? Telle est la question, mais sûrement ni l'un ni l'autre, car l'ambiguïté est le maître-mot de ce chef d'oeuvre de la science-fiction.
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Un Empire sur le déclin

Muab'Dib est parti, plein de désillusion entre sa tâche à accomplir, sa peur de tout sacrifier pour le faire, contre les hommes aussi. Il est parti seul dans le désert, vers ses origines, aveugle pour se faire dévorer par un ver géant. Mais est il toujours vivant ? On parle d'un prophète qui arpente les Dunes et qui dit certaines vérités.

Jessica part elle aussi de cette planète, déçue, triste et amère. Elle rejoint le Bene Gesserit. Aussi, elle laisse la direction de la planète à Alia, la soeur de Paul, qui n'a aucune expérience, qui est fragile et si jeune, pour assurer la transition avec Leto et Ghanima, les héritiers directs. Alia est aussi l'Abomination et elle doit combattre la folie qui menace de la frapper à tout moment. Aussi, elle n'a aucune prise sur laquelle se rapprocher.

Pendant ce temps là, le désert recule et les vers se font rares. S'il n'y a plus de vers géants, il n'y aura plus l'Epice de prescience qui est un grand enjeu dans la galaxie. Mais surtout, au travers de cette disparition, c'est tout un peuple, les Fremens qui sont sur le déclin. Ils perdent de leur superbe, ils sont sur le déclin. Ils perdent leur identité.

Franck Herbert nous fait là une magnifique analyse d'une civilisation qui s'éteint, de ce moment dans tout peuple charnière où quelque chose doit se passer avant l'effondrement. C'est là qu'on voit l'importance du leader, d'une famille impériale forte. Il nous montre ce que c'est un gouvernement de transition, où tout s'envenime, et il le fait de manière magistrale. Vous aurez tout au long des pages une atmosphère lourde, pesante, malsaine. Vous aurez une histoire qui s'étire, qui s'étiole vers la fin.


Des intrigues pour garder des privilèges ou des intrigues pour amorcer un renouveau.

Alia, la soeur de Paul, est écrasée par la responsabilité, alors qu'elle est si jeune. Elle doit diriger une planète entière mais en plus, elle doit assurer le symbole religieux de sa mère. Tant de pouvoir dans sa main alors qu'elle sait qu'elle n'est pas la légitimité du pouvoir qui doit revenir à ses neveux. Elle sait qu'elle n'a pas la vocation de messie (son frère), de sage (sa mère) et n'est pas non plus le symbole du renouveau (ses neveux). Son amour, lui, est un Mentat, c'est à dire, un humain décédé que l'on a cloné et avec des émotions, des ressentis, des attitudes qui ne sont pas humaines. Au milieu de tout cela, elle se sent seule, perdue, terrifiée. Elle va aussi tenter de ne pas sombrer dans la folie et de conserver le pouvoir. Nous avons donc un pouvoir qui s'enlise, qui va pousser à la corruption, aux manipulations politiques non pas pour le bien du peuple mais pour la conservation du pouvoir.

Leto et Ghanima représentent, eux, l'avenir. Mais il n'ont que 9 ans. Ils sont dépositaires de la sagesse de tous les anciens. Mais leurs parents leur manquent aussi la tentation est vraiment forte de ne pas sombrer dans l'Epice et les faire revivre au travers de leur expérience intérieure. Leur salut est qu'ils ne sont pas seuls et qu'ils connaissent l'état d'Alia, l'Abomination. Ils ont donc conscience du danger qu'ils encourent. Pour Leto, une quête initiatique devra commencer pour retrouver son père, quête qui se terminera par de la désillusion pour lui. Il se rendra compte que son père est un homme brisé qui a eu peur de se sacrifier. Pour Ghanima, elle devra apprendre à déjouer les complots politiques, à servir de monnaie d'échange, de n'être qu'un pion utile dans ce grand jeu.

Enfin, Jessica sera toujours tiraillée entre cette planète où elle a vu disparaître son mari et son fils et son statut de Bene Gesserit. Elle a des devoirs envers son ordre. de plus, lorsqu'elle revient, elle se rend compte que sa fille est réellement l'Abomination et que c'est de sa faute, car elle l'a abandonnée. Enfin, elle privilégie le pouvoir et la génétique, au point qu'elle vendra sa petite fille pour un mariage. Je n'aimerai pas être dans le rôle de cette femme qui sera toujours tiraillée entre devoir et envie.

En bref, un tome très long et très dense mais nécessaire pour la suite. Il fut ardu à lire celui-là mais j'ai eu l'impression de vivre 100 vies avec.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Mon enthousiasme pour cette série s'est émoussé durant ce troisième tome. Pour être honnête, il y a plusieurs passages mystiques que je n'ai pas compris, des péripéties qui mettent du temps à se réaliser et des complots alambiqués dont je n'ai pas compris le but. J'ai essayé de m'accrocher tant bien que mal mais j'ai souvent perdu le fil.
L'histoire se focalise sur Leto et Ghanima, les enfants de Paul Muad'Dib. Grâce aux pouvoirs acquis dès leur naissance, ils savent que des complots se trament autour d'eux, menaçant leurs vies et la pérennité de l'empire. Ils sont jeunes, sous la protection d'adultes qui les considèrent comme des enfants pourtant ils portent le poids des vies de leurs ancêtres dans leurs souvenirs. Ils sont étranges, presque effrayants dans leur maturité et leur réflexion. J'ai préféré de loin des personnages secondaires plus sympathiques comme Duncan Idaho ou Stilgar.
L'auteur évoque plusieurs sujets : la décadence de l'empire; la tyrannie de la religion, utilisée pour manipuler les masses ; l'oubli des traditions lorsqu'une société archaïque se retrouve en contact avec d'autres cultures.
La fin du livre m'a laissé un arrière-goût amer. Leto, contrairement à son père, pense que seule la tyrannie pourra maintenir l'empire : les considérations économiques, à savoir le monopole de l'épice, aura le dessus sur la transition écologique tant rêvée.
Le style d'écriture est dense, mystique et parfois incompréhensible. Je pense qu'il me faudra quelques pincées d'épice pour en comprendre une partie.
Je ne sais pas si je continuerai cette série mais je sais que j'ai besoin d'une pause.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Ce troisième tome est excellent. Il est prenant, haletant et en même temps porteur d'émotions très diverses.
Les personnages, comme toujours, sont remarquablement bien travaillés. Frank Herbert est très fort de ce point de vue là. On connaît leurs forces et leurs faiblesses. On en vient à essayer d'anticiper leurs réactions. Et pourtant, ils arrivent à nous surprendre avec des actes souvent désespérés, parfois inattendus, mais toujours cohérents et empreints de beaucoup d'émotions.
Frank Herbert sait merveilleusement bien nous plonger dans des intrigues politiques à plusieurs niveaux.
Et que dire des paysages de Dune. Ce désert immense et envoutant qui transforme tous ceux qui y vivent. Cette planète, au même titre que les personnages, est au centre de l'intrigue. Et elle finit par devenir le centre de l'univers. Cet univers qui ne pourrait être tel qu'on le connaît dans la saga sans cette planète et l'épice qu'elle seule peut produire.
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C'est avec un avis assez mitigé sur le tome II de Dune que j'entame la suite de cette saga mythique. Heureusement que sa réputation me fait tenir ma lecture car ce tome III est un réel plaisir. J'ai retrouvé tout ce que j'avais aimé dans le premier tome: de la stratégie politique sans perdre l'aventure et l'intérêt pour les personnages. Je me suis attachée à ces jumeaux atypiques et j'ai suivi, non sans crainte, leurs péripéties.
A tous ceux qui n'étaient pas sûr de vouloir continuer, je ne peux que vous conseiller de vous accrocher !
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