Jeremiah et Kurdy, toujours à moto, sauvent Jason qui se trouvait au fond d'un puits. Il les amènent chez lui, dans le bayou. Cela permet à Hermann de donner un aperçu de rite vaudou, pratiqué sur un animal.
Chez Jason, c'est pour le moins "folklo". La grand-mère, plutôt bien conservée se tape tout ce qui passe à portée, alcool et jeunots égarés. Donc elle flashe sur Jeremiah.
Cette granny veille sur sa petite-fille, alors que la maman de celle-ci crèche dans une maison voisine. le mari de la grand-mère ne moufte rien. Tout cela fleure bon la consanguinité...
Mais le plus intéressant est à venir. Il est question de gros sous. de braquage, de milice... Et Lizzy, ma gamine qui illustre d'une grimace la couverture, montre à Kurdy une moto et un fusil planqués dans l'eau morne du bayou.
Ce petit huis clos se conclut par une sacrée fusillade. Une des plus belles fournies par Hermann dans la série. C'est la nuit. Et la tension monte à chaque planche. Ce coup-ci, Hermann maîtrise la mise en couleur magistralement.
Jason promet de partir avec Angela, la mère de Lizzie, mais met les voiles seul, et commet l'imprudence d'ouvrir la valise contenant l'argent, et elle est piégée... Dommage.
Humour caustique, ironie, angoisse, hasard... Hermann joue de toutes les possibilités et termine sur un nouveau rituel vaudou, avec un vrai corps... Qui a prétendu que les alligators étaient les plus terribles prédateurs du bayou?
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Un fusil dans l'eau est le 22e album de la saga Jeremiah signée Hermann. Jeremiah et Kurdy fuient une horde de motards alcoolisés et se retrouvent au coeur d'une affaire familiale où tout le monde se regarde en chien de faïence. Un album sombre et plaisant bien servi par les dessins caractéristiques d'Hermann.
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- [Kurdy] Hé, le camouflage, comme ça, c'est bon?
- [Jeremiah] C'est à peine si je sais que tu es encore là. (p.27)
Cherche plus, Shank ! C'est moi qui tiens ta femme... et ta fille ! On t'avait prévenu. Tu sais ce qui te reste à faire ! ... Tu sais aussi que l'alligator chasse surtout la nuit. (p.38)
Au premier faux mouvement, ces deux innocents iront rejoindre les anges au paradis. (p.42)