Recueil d'histoires très courtes pour les enfants. Très poétique, lyrique, aérien, l'imaginaire à l'état pur.
Ce livre est un ensemble de toutes petites histoires. L'imagination des enfants fera son travail en lisant ces mini contes.
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Plusieurs petites histoires qui peuvent apparaître, au premier abord, presque naïves, mais qui recèlent des messages, des vérités. L'essentiel est dans la simplicité On peut se laisser emporter par leurs mots et leurs illustrations toutes simples. Chacune fait vibrer en nous un sentiment. À chacun son rêve. Quelques-unes m'ont inspiré ces réflexions :
- La fille sauterelle :
Les adultes ne sont pas toujours capables d'imaginer autre chose que ce qu'ils voient, de se poser les bonnes questions.
- L'enfant phasme :
Un enfant qui se fond dans le décor, qui ne fait pas de bruit. Il ne trouve pas sa place. Il est invisible pour les autres.
- le poisson lampadaire :
Les gens se retrouvent plongés dans le noir, leur source de lumière s'est tarie. Ils sont furieux, ils ne pensent qu'à leur confort. Leur égoïsme leur fait oublier l'essentiel ; la mort des « poissons lumière » par leur négligence.
- le petit garçon qu'on prenait toujours pour un animal :
Il ne veut pas qu'on lui dise qui il doit être.
- La fille chlorophylle :
La différence, si on l'accepte devient une richesse, une beauté. La petite fille pas comme les autres apporte de la couleur, de la variété et un soupçon de magie.
- le lapin chat :
Après tout, si le petit garçon pense que son lapin est un chat, il en a le droit. Chacun pense et ressent ce qui lui plaît.
- La dame qui prenait son mari pour un poisson rouge :
Une dame qui veut modeler son mari selon ses envies. le pauvre se laisse faire par amour, il s'oublie.
- le cauchemar de la gaveuse d‘oie :
Pensez-vous que les oies aiment qu'on leur enfonce de la nourriture dans la gorge? Et si vous étiez à leur place ...
- le sanglier du centre de la terre :
Il ne faut pas réveiller le sanglier du centre de la terre, il faut le laisser tranquille. Dame nature mérite le respect.
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Voici un recueil d'histoires courtes, poétiques, loufoques, absurdes, belles, étranges, bizarres, et bien d'autres qualificatifs. En tout cas une chose est sûre, toutes ces histoires font travailler l'imaginaire et posent des questions.
L'imaginaire est une source inépuisable surtout s'il s'adresse aux enfants. Car les enfants sont moins terre à terre, et s'ils commencent à le devenir, ils ne rejettent pas le fait qu'un lapin soit un chat, ou qu'une libellule habite le coeur d'un homme.
C'est bon de pouvoir s'échapper un peu du monde rigide qui nous entoure.
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Illustré par l'auteur lui-même, ce recueil d'histoires courtes est parsemé de dessins en noir et blanc - légers traits simples - qui nous accompagnent dans la lecture. Histoires courtes qui s'invitent dans notre esprit et ne nous lâchent pas. On y repense, on y réfléchit, notre esprit vagabonde. Un court roman à déguster savoureusement et à lire ... aux enfants !
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Mélange d'imagination et de quotidien.
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La fille chlorophylle.
Je connais une petite fille de verre.
Elle est née comme ça. Sa maman n'a pas particulièrement mangé d'herbe verte quand elle était enceinte, et pourtant elle est venue au monde verte comme une feuille.
À sa naissance, les sage-femmes avaient conseillé à ses parents de la relâcher dans une forêt, mais ils trouvaient sa couleur jolie alors ils l'avaient gardée.
Maintenant, quand ils la croisent, les gens pensent que c'est une fée, un elfe ou un ange des bois, mais moi, qui la connais bien, je sais que c'est une petite fille, une petite fille chlorophylle tout simplement.
(La fille chlorophylle).
Je prends mon savon, je me lave les mains, et je découvre au creux de mes paumes un minuscule oiseau, pas plus gros qu'un oiseau-mouche. Je le dépose sur le bord, il se sèche et commence aussitôt à chanter.
Quand j'ai perdu ma fourmi, j'ai mis des annonces dans tout le quartier. Je me disais qu'au fond elle était tout à fait capable de se débrouiller toute seule, mais ce qui me faisait surtout peur, c'était qu'elle se fasse écraser.
Notre voisine avait mis ses culottes à sécher dans son jardin, et les hirondelles avaient fait leur nid dedans. Comme elle était très gentille, elle n'avait pas osé les dénicher, et avait pris l'habitude de porter ses robes sans culotte.