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Brian Michael Stableford (Préfacier, etc.)Hélène Godard (Traducteur)
EAN : 9782843622885
207 pages
Terre de brume (27/01/2006)
3.86/5   63 notes
Résumé :
Quatre anglais quittent l'Inde en avion pour retourner en Europe. L'avion, détourné de sa route pour des raisons inexplicables, atterrit périlleusement sur un haut plateau inconnu, entouré d'admirables mon­tagnes. Le pilote est mourant, les voyageurs semblent perdus, quand une caravane apparaît, venue à leur rencontre.

Et c'est le début, pour chacun d'eux, d'une étonnante aventure dans le cadre fascinant et raffiné de Shangri-La, cette lamasserie tibé... >Voir plus
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Raconter "les horizons perdus" n'est pas simple. le style narratif de départ, choisi par l'auteur, décrivant d'abord un personnage n'ayant pas vécu les événements qu'il rapporte, mais simplement ceux qu'il a pu entendre de la voix d'un des protagonistes de l'histoire. Ce personnage se plaçant donc en narrateur d'introduction et de conclusion. Cela étant dit, "les horizons perdus" peuvent être qualifiés de roman d'aventures, mais aux nuances variées, mélangeant allégrement des touches de merveilleux et un suspense parfois oppressant. Se déroulant dans le cadre sauvage et sublime de la chaîne de l'Himalaya, aux confins du Tibet, le récit est une sorte d'allégorie onirique sur la vie éternelle, les lieux même s'ils sont nommés, restant d'une localisation imprécise, voire inventée. Cette volonté de l'auteur, reflétant la tonalité et l'essence de cette étrange histoire, la faisant basculer à la limite du conte philosophique. Tendance qui au fil du récit s'accentue, comme un fil rouge salvateur, offrant au lecteur, une leçon de vie par la confrontation d'êtres totalement différents, les uns venant du monde moderne et des villes, les autres vivant en totale autarcie au coeur d'un monastère, au milieu de montagnes quasi-inaccessibles. Ce choc des cultures, voulu par le hasard, par la providence diront certains, est
indissociable de l'histoire, exhalant un doux parfum d'écologie en montrant aux gens des mégalopoles, que l'important est ailleurs, et que la civilisation n'est pas l'apanage d'occidentaux à l'abri dans leur zone de confort, mais bien dans la tête, l'âme profonde, le temps long, l'apaisement des passions et la simplicité volontaire. Vécu comme un nouveau chemin de Damas par une partie des acteurs du roman, cette expérience involontaire leur laissera des traces indélébiles positives ou négatives.
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Shangri La.
Lieu mythique, éthéré, quasi inaccessible perdu dans les montagnes tibétaines.
Un escroc américain, un agent de sa majesté ersatz de Lawrence d'Arabie, une missionnaire et un jeune pédant, suite à leurs naufrages aériens sont recueillis par le grand Lama de Shangri La.
Certains profiteront de leur séjour forcé pour découvrir le ravissement d'une existence modérée, d'autres n'auront de hâte que de fuir cet environnement sclérosé.
Cette non aventure posera les bases du mythe. Vie quasi éternelle, promesse d'avenir meilleur, savoir caché, paix intérieure... autant de concept qui trouveront écho chez les adeptes du new age.
Le roman est plaisant et à l'instar de l'atmosphère du monastère, reposant. au final, c'est une quasi étude du caractère du personnage principal Conway. Je ne dis pas volontairement "héros" car pour cela il faudrait de l'action. Qu'on ne s'y trompe pas ce livre est brillant : il mêle conte philosophique, roman d'aventure, roman fantastique, et récit initiatique mystique. le tour de force réside dans le fait que tout au long de ces 200 pages le lecteur ne s'ennuie jamais !
Un classique de la littérature à lire.
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Le nom de James Hilton évoque-t-il quelque chose pour vous ? Laissons de côté la chaîne de grands hôtels de luxe, et concentrons-nous sur la littérature : le James Hilton dont au sujet duquel il est question présentement, est connu (en tous cas par ceux qui le connaissent) pour deux oeuvres qui sont passées à la postérité, par le roman, tout d'abord, puis par le cinéma : « Les horizons perdus » (« Lost horizon » - 1933) et « Au revoir Mr Chips » (« Good-bye, Mr Chips – 1934).
James Hilton (1900-1954) est un auteur britannique, auteur de plusieurs romans, dont les deux sus-nommés, ainsi que plusieurs scénarios remarqués à Hollywood, dont « Mrs Minniver » (William Wyler – 1942) ou « Cluny Brown » (Ernst Lubitsch – 1946).
« Les horizons perdus » reste à jamais le roman du mythique Shangri-La, cette vallée perdue au fond du Tibet, aux paysages merveilleux, véritable havre de paix et de sérénité.
Un avion détourné par un pirate qui a tué et remplacé le pilote, s'écrase dans une vallée de l'Himalaya : quatre survivants échouent dans la lamaserie de Shangri-La : Hugh Conway, diplomate et plus ou moins aventurier, Mallinson, vice-consul britannique, Miss Brinklow, missionnaire, et Barnard, industriel (et escroc) américain. A Shangri-La, ils sont accueillis par un Chinois nommé Chang, qui parle parfaitement anglais. Ils font connaissance avec d'autres habitants comme la ravissante Lo-Tsen, et un certain nombre de résidents, communs ou énigmatiques, comme ce M. Briac, un élève de Chopin. Ici le temps semble ne pas exister. Et trois des quatre « naufragés », conquis par la paix qui règne dans ces lieux, envisagent de s'y installer. le seul réticent, c'est Mallinson, qui ne demande qu'à repartir vers la civilisation. Mais les moyens de communications sont quasi inexistants (une caravane de temps à autre), et il a beaucoup de mal à convaincre ses co-naufragés. L'atmosphère de paix dans laquelle baigne la lamaserie, est aussi une atmosphère de mystère : la bibliothèque comporte toutes les oeuvres importantes de l'humanité, dans toutes les langues, le climat exceptionnel permet de réussir tous les types de cultures, et surtout le temps, apparemment n'existe pas : Lo-Tsen est censée être là depuis plusieurs décennies, Briac a réellement connu Chopin, et quant au Grand Lama… Jusqu'au jour où les occasions sont réunies pour un départ…
« Les horizons perdus » est un roman d'aventures pas comme les autres ; il appartient au genre des romans sur les « mondes perdus », un peu comme Conan Doyle ou, plus près de nous Pierre BenoitL'Atlantide »), mais en situant son roman au Tibet, l'auteur donne à son oeuvre une dimension philosophique et mystique, tout autant que fantastique : l'ambiance de paix, extérieure et intérieure, n'est pas sans évoquer la sagesse bouddhique, et les questionnements sur le temps (le temps qu'il fait, mais surtout le temps qui passe, ou qui ne passe pas) amènent une réflexion métaphysique d'autant plus remarquable qu'elle touche des hommes et des femmes d'action, peu habitués à la réflexion fondamentale ou à l'introspection. Les raisons de chacun de rester ou de partir ne sont pas comparables de l'un à l'autre, même si elles proviennent d'une façon ou d'une autre, du décor qui les entoure.
« Les horizons perdus » ont été à l'origine d'un mythe, « Shangri-La », qui a inspiré la pensée des hippies et celle du new-age, reste quand même l'incarnation du lieu où, paradis sur terre, l'homme peut être en paix avec lui-même et avec ses semblables. Rien que pour ça, ça vaut la peine d'y aller. Même à travers un roman.
Le film de Frank Capra (1937) est une belle adaptation, même si le réalisateur prend quelques libertés avec le roman.

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C'est suite à une erreur de nom que je suis tombée sur ce livre : Xanadu, Shangri-La, Shambala se mélangeaient un peu dans ma tête. Et en cherchant le Xanadu de Coleridge, j'ai trouvé "Les horizons perdus" de Hilton.


Alors que la ville de Baskul s'apprête à être envahie par les japonais, deux anglais, un américain et une missionnaire anglaise sont évacués par avion. Pour un motif qui leur est inconnu, l'avion est détourné dans la chaine de l'Himalaya ou il finit par s'écraser en voulant atterrir dans une haute vallée isolée de tout. Comble de malchance, le pilote, la seule personne pouvant leur fournir des explications, meure dans l'accident. Nos quatre rescapés cherchent une solution de survie lorsqu'une délégation vient à leur rencontre et les invite dans leur temple : Shangri-La. Les quatre passagers expriment leur souhait de rejoindre la civilisation le plus rapidement possible mais devant le manque de moyen pour l'organisation d'un départ imminent, la vie s'organise. Mieux, ils apprécient de plus en plus leur séjour. Surtout Conway, dont la philosophie de vie s'accorde avec le calme du sanctuaire. de tous, c'est Mallinsson qui ne s'adapter. Il fait tout son possible pour partir. Arrivera t-il à convaincre ses compagnons de le suivre ?


Grosse déception et ce, sur plusieurs niveaux. Déjà l'écriture (traduction ?). Il n'y a rien de pire que devoir relire une phrase mainte fois pour en saisir sa compréhension. Cela bloque inévitablement le "film" qui évolue dans la tête en même temps que la lecture. Les personnages ne sont pas charismatiques, bien que tout soit fait pour l'être. Dans le résumé de la 4e de couverture, il était expliqué que plus qu'une aventure, c'était une initiation spirituelle, voire philosophique. Or tous les personnages ont une raison très terre à terre de vouloir prolonger ou abréger leur séjour, en exceptant Conway. Mais sa décision finale est complètement incompréhensive. Quant à la narration, elle est plus que basique : l'histoire de Conway est racontée par un tiers. Mais devant l'impossibilité de trouver des preuves, il s'interroge sur la véracité des faits. En arrive même à se demander si la guerre 14-18 ne l'a pas déstabilisé psychiquement. le lecteur n'aura pas de meilleure solution. A lui de se faire sa propre opinion, sa propre fin. J'attendais beaucoup de ce roman et je n'ai eu que de l'ennui !
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Ce livre fait partie de ceux que j'emmènerais sur une île déserte ; et de fait, il m'a suivi dans mes déménagements. Je l'ai lu, non pas parce que c'était le livre préféré du 32ème président américain, Franklin Roosevelt, mais tout simplement, parce qu'il fait partie de mes lectures-apprentissages. Si je pratique aujourd'hui le Yoga avec une conviction profonde, il est possible que ce livre y soit pour quelque chose !

J'ai été fascinée par l'écriture, le récit simple et clair, et l'histoire : rocambolesque, onirique ; le lecteur a le sentiment de vivre un rêve éveillé. L'intrigue est sobre : quatre personnages, dont nous apprendrons peu à peu à connaître le caractère et les raisons de leur improbable rencontre, se retrouvent prisonniers d'une lamaserie au fin fond du Tibet, pays encore mythique pour les occidentaux. Chacun à ses raisons pour s'accommoder de cette prison dorée, ou pour vouloir à toute force s'en échapper.

Les lamas de Shangri La possèdent-ils vraiment le secret de l'éternelle jeunesse ? N'est-ce pas plutôt l'instant éternellement figé, donc la négation de la vie ? Arrachée à son environnement, la femme aimée se fane instantanément comme le coquelicot cueilli dans un champ de blé se délite entre les doigts...

La vision de Shangri La est celle du prisme occidental, une cité de l'âge d'or, paisible, immobile, où les élus sont dotés de pouvoirs surnaturels. Vision qui, de nos jours, retrouve toute son actualité : ultime rempart contre des temps troublés et tragiques.
Lien : http://www.lemonde.fr/a-la-u..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
En approchant de la fin, il se sentit réconforté ; il était content d'en avoir terminé et, après tout, il avait agi de la seule manière possible. Quand il eut fini, il leva calmement les yeux, plein de confiance en la tâche qu'il venait d'accomplir. Mais Mallison se contenta de pianoter sur la table et dit, après une longue attente : Je ne sais vraiment que dire, Conway... sinon que vous êtes complètement fou.
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Si je devais l'exprimer en quelques mots, mon cher Monsieur, je dirais que notre doctrine principale est la modération. Nous inculquons la qualité d'éviter les excès de toutes sortes, y compris, si vous voulez bien excuser le paradoxe, l'excès de vertu. Dans la vallée que vous avez vue et où plusieurs milliers d'habitants vivent sous notre domination spirituelle, nous avons remarqué que ce principe amène un degré considérable de bonheur. Nous gouvernons avec une sévérité modérée et, en retour, nous sommes gratifiés d'une obéissance modérée. Et je crois pouvoir prétendre que nos gens sont modérément sobres, modérément chastes et modérément honnêtes.
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L'air raréfié n'a pas la même influence sur tout le monde. Conway, par exemple, en tirait un mélange de clarté d'esprit et d'apathie physique qui n'était pas désagréable.
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La similitude s'accentua quand une lumière s'alluma sur le sommet, une lueur d'un bleu glacé qui s'accordait avec la splendeur qu'elle reflétait.
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Et précieux entre tout, vous aurez le Temps, ce don rare et inappréciable que vos contrées occidentales ont perdu parce qu’elles le cherchaient trop. Vous aurez le temps de lire ; plus jamais vous n’aurez à sauter de pages pour gagner du temps, ni à éviter quelque étude, de crainte de la trouver trop absorbante.
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